Retranscription de l'article que vous pouvez trouver ici : La Belgique parmi les six pays à garantir l'égalité hommes-femmes, selon la Banque mondiale
"Le monde évolue vers l'égalité juridique entre les hommes et les femmes, mais il avance très lentement. Selon un important rapport de la Banque mondiale, seuls six pays accordent actuellement des droits égaux aux femmes et aux hommes. Parmi ces pays : le Danemark, la France, la Lettonie, le Luxembourg, la Suède... et la Belgique. Ces six pays ont obtenu la note maximale dans le rapport "Women, Business and the Law 2019" publié par la Banque mondiale.
L'étude vise à "mieux comprendre comment l'emploi et l'esprit d'entreprise des femmes sont affectés par la discrimination juridique", en soulignant "comment les femmes doivent naviguer dans la législation et des règlements discriminatoires à chaque étape de leur carrière, limitant leur égalité des chances". Remarque importante, elle ne mesure pas les facteurs sociaux et culturels, ni l'efficacité avec laquelle les lois sont appliquées.
Les critères analysés étaient les suivants : se déplacer, commencer un emploi, être payée, se marier, avoir des enfants, exploiter une entreprise, gérer un patrimoine et obtenir une pension. Celles-ci ont été divisées en questions telles que : "Une femme peut-elle sortir de chez elle de la même façon qu'un homme ?" ou "Existe-t-il une législation spécifique sur la violence domestique ?". Pour calculer le score de chaque pays, l'organisme a analysé ces huit critères et donné une côte sur 100 pour chacun de ces critères à chaque pays. L'ensemble des résultats est ramené sur 100. La Belgique fait un carton plein avec une notre de 100 sur 100. Pas d'égalité hommes-femmes avant 2073
Si la Belgique obtient le score maximal concernant sa législation et son approche dans l'égalité hommes-femmes, les perspectives mondiales sont loin d'être optimistes.
Dans l'ensemble, la moyenne mondiale s'établie à 74,71 sur 100, soit une augmentation de plus de quatre points et demi par rapport à la décennie précédente. Mais le score indique que dans le pays moyen, les femmes ne bénéficient que des trois quarts des droits légaux accordés aux hommes.
C'est un statut quo par rapport à il y a dix ans, lorsque l'organisation a commencé à mesurer l'efficacité avec laquelle les pays garantissent l'égalité juridique et économique entre les sexes. Et le rythme des progrès signifie que, d'après les calculs de CNN, les femmes n'atteindront pas la pleine égalité dans les domaines étudiés par la Banque mondiale avant 2073. Bons et mauvais élèves
Parmi les premiers de la classe, la France a connu la plus grande amélioration au cours de la dernière décennie. Notamment avec la mise en œuvre d'une loi sur la violence domestique, des sanctions pénales pour harcèlement sexuel sur le lieu de travail et l'introduction du congé parental payé. Des améliorations du statut juridique de la femme qui lui permet d'obtenir le score maximum dans les huit catégories retenues pour l'étude. Tout comme les cinq autres bons élèves du classement, tous européens : Danemark, Lettonie, Luxembourg, Suède... et Belgique
Du côté des mauvais élèves : les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique subsaharienne ont obtenu un score moyen de 47,37, ce qui signifie qu'une nation typique de ces régions accorde aux femmes moins de la moitié des droits légaux des hommes dans les domaines évalués par le groupe. Les États-Unis font mieux, mais ils n'obtiennent qu'un score de 83,75 sur 100, derrière le Zimbabwe (86,88), le Mexique (86,25) ou le Pérou (95) par exemple. Les femmes pourraient stimuler l'économie mondiale à hauteur de 28 milliards de dollars
"Si les femmes avaient des chances égales d'atteindre leur plein potentiel, le monde serait non seulement plus juste, mais aussi plus prospère", explique Kristalina Georgieva, présidente intérimaire du Groupe de la Banque mondiale.
"Le changement se produit, mais pas assez vite, et 2,7 milliards de femmes n'ont toujours pas le droit d'avoir le même choix d'emploi que les hommes", insiste le présidente.
Cette étude est la dernière en date à souligner les avantages économiques qu'il y a à garantir l'égalité juridique entre les sexes.
Selon un rapport distinct du McKinsey Global Institute, publié en 2015, la réduction de l'écart entre les sexes au sein de la population active pourrait ajouter 28 milliards de dollars au PIB mondial, soit presque la taille des économies américaine et chinoise réunies."
Merci pour cet article :-)
Je retiens toutefois :Pas d'égalité hommes-femmes avant 2073. Youpi ! serai-je encore en vie ? 2073 c'est hyper précis, ils ont des médiums qui bossent pour eux, à la Banque Mondiale ?
Sympa le classement, mais bon il faut nuancer car tout n'est pas rose pour les femmes en France - peut-être en Belgique, je ne sais pas... Car même si on a le droit de conduire (tout en étant très souvent moquées au volant) ou de divorcer (parfois dans des conditions dramatiques), grâce à la liberté d'expression, nous pouvons encore nous plaindre d'être moins bien payées, à fonction égale et à diplôme égal avec les hommes - et cela même sans avoir de gosse (cf. le prétexte de la femme qui voudrait faire des enfants dans le dos de sa boîte)... la loi dit des choses, l'application de celle-ci en est une autre. Encore, faut-il avoir la chance de trouver une entreprise qui jouera le vrai jeu de la parité hommes-femmes, déjà que le gouvernement français ne la pratique pas :( .
D'accord : les avancées, qui ont permis à la France d'être bien placée dans ce classement, ne sont pas venues du jour au lendemain. NB : il a fallu attendre 1965 pour que la femme ait le droit d'ouvrir un compte bancaire et de travailler sans demander la permission à Monsieur son mari. C'est hyper récent. Qu'on aime Libé ou pas du tout, voici un article datant de 2015 qui présente une chronologie des droits accordés aux femmes en France : https://www.liberation.fr/france/2015/07/13/quand-les-femmes-ne-pouvaient-pas-ouvrir-de-compte-en-banque_1347300
Et là on peut se dire : OMG 😱, on revient vraiment de très très loin et c'est pas fini... quand je pense qu'il y en a qui voudraient revenir en arrière :-/
Citation de Urukan
Je sais que socialement, il y a peut-être du travail de sensibilisation à faire (plus de sensibilisation que de culpabilisation)
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Bien sûr que culpabiliser est inutile. Et puis d'ailleurs qui seraient les vrais coupables... de quoi ? Je ne jure que par l'éducation et pense qu'il n'y a pas d'âge pour (s') éduquer ou (se) rééduquer. De plus, il n'y a pas que les hommes qui auraient besoin de sensibilisation sur la question des droits des femmes, mais également les femmes. Allez pour n'oublier personne : même les non-binaires ;-) Parce qu'être non-binaire ne veut pas dire être suisse, n'est-ce pas ?
soyons quand même un peu fiers de notre langue et de la culture à laquelle elle nous donne accès
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Nous pouvons mettre du respect sur la langue originelle de la déclaration universelle des droits de l'homme, document le plus traduit au monde, bien que l'application de l'article 13 - entre autres - est aujourd'hui une véritable utopie...
jure le on avait pas capté jme coucherai moins conne :kappa:
Je comprends la Banque Mondiale : donner aux femmes les mêmes droits, métiers et salaires c'est doubler la richesse économique mondiale. Parce leur travail domestique n'a jamais été comptabilisé.
Mais pour que cela fonctionne faudra, faudrait, que les hommes assument une partie, théoriquement la moitié, de leurs tâches economiquement masquées.
Sinon il n'y aura d'autre solution que de les collectiviser, ou les externaliser. Dans le premier cas il faut l'imposer autoritairement car les gens sont peu enclins à mettre au monde et élever les mioches des autres, et dans le second il faut trouver des petites mains pretes à faire le taffe pour survivre. Or pour l'instant elles sont souvent fémines. Ou jeunes des deux sexes, c'est peut-être ça l'avenir.
En tout cas le probleme fait mal à la tete ^^