Suite à une dispute que j'ai provoqué, durant une semaine de travail très éreintante, j'ai perdu le seul garçon que j'ai jamais aimé, je suis incapable de m'en remettre depuis deux mois. J'avais mis 7ans à le trouver, et malgré nos différences, nous avions aussi des points communs. Et pour ma part sûrement plus de points communs que je n'en aurais avec d'autres. Il était bien mieux que ce que je pouvais seulement espérer trouver, m'ayant accepté à la fois comme je suis, malgré mes nombreux défauts et mes cicatrices. Il était d'une grande tolérance, et très facile à vivre, même si l'on se voyait peu tout en s'appelant tous les jours. Je me sentais épanoui et vivant.
Malgré mes efforts quotidiens pour ne plus y penser, que ce soit au travail ou à travers des activités ludiques ou créatives, j'ai juste l'impression de faire semblant. Je pensais sincèrement que cela s'améliorerait avec le temps, mais plus le temps passe et plus j'ai l'impression de faire semblant, alors qu'à chaque seconde je ne ressens que lui, cet ange, son incroyable gentillesse, son courage, son sourire contagieux, l'odeur de son cuir basané, le souvenir de ses petits yeux et de ses mains autour de moi, le réconfort qu'il m'a apporté, les choses partagées avec lui que je ne pourrais faire avec personne d'autre.
Je me force à manger, ou alors je ne mange pas. Sans le vouloir, en rentrant chez moi, je vomis par réflexe, et finit bien vite par me coucher pour ne plus penser, et un autre jour de boulot recommence. J'ai l'estomac, la gorge, et le coeur noués en permanence, même au travail, me blâmant indéfiniment en mon for intérieur d'avoir perdu ce garçon qui comptait tant pour moi, tandis que je ne ressens jamais la moindre attirance physique et amoureuse pour les autres garçons au quotidien ou sur les sites depuis toutes ces années au point de ne jamais sortir faire des rencontres. J'ai beau avoir des passions qui m'apportent énormément, la conscience de cette donnée et le poids de la solitude avec le temps et l'impossibilité de parvenir à construire une belle relation me mettent dans un état pitoyable. Je suis sûrement moins courageux que d'autres.
J'aimerais juste l'oublier et parvenir à rencontrer des garçons sérieux, intéressants, et matures qui me correspondent, avoir un cercle d'amis qui puisse me soutenir, et non simplement des collègues avec qui je m'entends bien, mais avec qui je ne peux pas me sentir à l'aise face à leur homophobie pro-active ou passive dans un monde hétéronormé, limitant de ce fait mes sorties avec eux. Mais sur les sites je ne trouve jamais personne qui ne semble me correspondre, alors que je suis paradoxalement très sociable, je me sens coincé depuis toujours dans un monde qui ne me correspond pas ou auquel je ne corresponds pas, tant de par mes préférences amoureuses particulières, que de part ma façon de penser et de voir le monde, ou même face à la pauvreté des échanges que l'on peut avoir sur tous ces sites, et l'extrême difficulté de correspondance mutuelle.
Bonjour,
je suis également assez perplexe à la lecture de ton message.
Tu annonces la folie dans ton titre alors que je n'en décèle aucune (le fait de se sentir perdu, perturbé par un événement et en recherche de repères concrets ne font pas de toi un "déséquilibré" permanent), enfin là il s'agit évidemment de mon appréciation personnelle qui peut être discutée par d'autres.
Ensuite, toute la première moitié de ton récit me laissait à penser que cette dispute et cet éloignement, apparemment sans retour possible ou du moins évoqué, te culpabilisait et que tu allais finalement évoquer une recherche de solution pour réparer la situation. Mais non, dans la dernière partie tu tires un trait définitif sur lui pour poser le constat qu'au final, parmi les innombrables profils des sites, quand bien même ils ont des photos et des descriptions, il est difficile d'en dégager quelques-uns pouvant sembler compatibles avec nos espérances.
Et je te confirme, j'ai le même ressenti sur les sites de rencontres ou d'échange, plusieurs personnes m'ont confirmé être dans le même cas et il est probable que cette appréciation vaut pour la plupart des inscrits même si elle n'est jamais évoquée. Tout simplement parce qu'en allant sur ces sites on s'attend à obtenir un résultat sans coup férir et supérieur à la vie en-dehors mais les lois de la probabilité sont insensibles à la fée Internet!
"Suite à une dispute que j'ai provoqué, durant une semaine de travail très éreintante, j'ai perdu le seul garçon que j'ai jamais aimé, je suis incapable de m'en remettre depuis deux mois."
Tu te sentais épuisé, et maintenant tu es visiblement très déprimé. Il est probable que le point commun entre ces états soit le stress. Et il est possible que tu te réfugies dans le travail pour tenter d'y échapper. C'est un peu un cercle infernal. Pour trouver une porte de sortie il faudrait sans doute des moments de lâché prise sans rester seul (et sans produits addictifs tels que l'alcool)...
j'ai vecu une fois ce que tu décris. ma seule solution à été de me bouriné la tête avec le sport. je me mettais de tel claque que je rentrais, et je m'endormais de fatigue. (a ce moment là je n'avais pas encore de travail) j'ai aussi fait le vide dans ma vie. je ne voyais plus personne et j'ai mm mis certaine amies qui ont voulu faire le forcing, à la porte. la difference avec toi, c'est que moi, il n'y avait aucune possibilité de retour en arrière. et en prime il est survenu au moment ou j'ai compris que j'étais trans. ça à fait bcp à avalé d'un coup.
mais bref, on s'en fou, le probleme n'est pas là. tu ne crois pas que tu devrais essayer de reprendre contacte avec lui et faire amende honorable ?
lui expliqué que tu étais à bout, érinté et pas dans ton état normal et que tu regrette profondément ce qui s'est passé ?
on n'a qu'une vie. elle est ephémère et tellement fugace. peut être demain c'est ton dernier jour et tu ne le sais pas. peut être que demain c'est son dernier jour à lui et il ne le sait pas ...
j'ai bien lue que TU avais provoqué cette dispute mais personne n'est infaillible et si j'osais, je te dirais que ça t'aura servi de leçon pour la prochaine fois.
je te souhaite bon courrage. je sais exactement ce que tu souffres et je ne souhaiterais pas ça même au pire de mes ennemis
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
« cela a été un déclic pour lui quand à nos différences d'opinion et de génération, et il n'est plus capable de m'aimer. »[….]« forcément durant une semaine de boulot physique intense (Pâques), épuisé (je ne donne pas dans l'alcool et les drogues), je ne sais pas ce qui m'a pris, mais au lieu de soutenir le youtubeur comme il l'aurait sûrement souhaité, je lui ai dit clairement que je ne trouvais pas que l'on soit dans un monde égal et très méritant, et donc ce que je pensais de ce moyen de rémunération pas toujours mérité à mon sens, et que je trouvais cette mise en abîme inutile, et que c'était "abrutissant", tout comme le cas de bon nombre de vidéos youtube »
Toute vérité n’est pas bonne à dire. Surtout à un jeune sans expérience, qui à fortiori n’a pas d’autre perspective que les niches économiques que lui mendient les nouveaux riches, qui ont fait fortune en ubérisant d’autres jeunes. Habituellement les unions, les couples, visent autant à satisfaire la libido et les besoins affectifs qu’à mutualiser les risques de la vie, dont les risques économiques. Mais s’il est encore assez jeune, il y actuellement peu de chance qu’il en ait l’expérience à défaut de l’avoir appris, et d’avoir une pratique pas seulement théorique de la tolérance. Et puis c’est peut-être l’aboutissement d’autres reproches non exprimés, comme ton éventuelle indisponibilité si ton taffe est chronovore. Tu aurais peut-être gagné à mieux maîtriser la situation, surtout si tu peines à faire des rencontres qui te plaisent, mais les conditions n’étaient peut-être pas remplies pour que votre rencontre puissent durer. Peut-être...
Oui, je m'en veux énormément au quotidien, encore deux mois après, je me lève et je me couche avec la boule au ventre, et je me sens plus bas que terre. Je m'écroule forcément en rentrant chez moi. Mon monde s'écroule sans lui.
Et non, ce n'était pas vraiment ça non plus Lindos. Il est étudiant mais bosse aussi à côté. Nous avions 7ans d'écart et pas 30 ou 40ans. Ce n'était pas une relation "intéressée". Il était vraiment adorable, courageux, unique en son genre, et charmant (tandis que je ne ressens aucune attirance pour la majorité des autres garçons) impossible de trouver mieux pour ma part. Sinon je pense que j'ai surtout raté les garçons de ma génération qui me correspondaient, m'étant accepté sur le tard, il n'y a plus d'opportunités de rencontres.
Bonjour,
1) Désolé mais je n'ai malheureusement pas de remède contre la "folie" 😵 (en as-tu seulement besoin ?)
2) Deux mois c'est encore tout frais ! C'est presque normal que tu souffres encore de ta rupture. Accorde toi plus de temps. Je suis persuadé que dans 1 an, tu auras moins mal et tu y penseras moins. Le temps est ton meilleur allié ⌚ ⏰
3) Une génération = 25 ans. C'est quoi la même génération pour toi ? 1 an et 2 mois et demi d'écart ? Allons.
4) Le motif de la rupture c'est à cause d'une remarque sur une vidéo de Cyprien ? C'est l'une des excuses les plus bidons qui soit. A mon avis, c'est juste un prétexte pour rompre : il ne t'aimait pas tant que ça, et tu es surtout une ligne en plus sur son CV.
Cyprien sérieusement ?...
Non c'est un tout, sur nos différences, et un fossé qui s'était creusé ou qui était peut-être déjà là avant mais qu'on ne connaissait pas. La vraie raison, le vrai motif, c'est que je l'ai blessé, et vexé, peu importe le motif de cette dispute, et qu'il ne m'aime plus, qu'il ne voit plus que nos différences, et ne peut pas passer outre cette inimitié qu'il ressent.
Tout ce que je pouvais d'ailleurs ensuite dire après cela, était sujet à ce même reproche de différences, que ce soit ça ou d'un coup me dire que je n'étais pas de sa génération, ou encore que je n'avais pas les mêmes valeurs, que je ne lui convenais pas.
Un remède contre la folie, parce que je m'en veux tout de même, que j'en souffre aussi, qu'il est extrêmement difficile de faire des rencontres avec une personne qui me corresponde, voire impossible apparemment, et que j'ai traversé déjà pas mal de choses qui m'ont laissé des cicatrices importantes et de nombreux maux dont je souffrirais ad eternam.
Je m'excuse d'en avoir fait un sujet, cela me pesait beaucoup, tant par rapport à mes fautes que par rapport à ce que j'ai perdu.
Et cela brise forcément en partie la confiance en soi, car le doute nous habite et que l'on cherche forcément à se remettre en question. Je me demande seulement si j'arriverais à ne pas commettre les mêmes erreurs, car dans le fond on reste souvent les mêmes.
Je vous remercie en tout cas pour vos messages et vous souhaite une bonne journée !
Bonjour.
Ce n'est pas que tu l'aimes à en mourrir ( enfin peut-etre) mais c'est surtout que tu aimes ce qu'il t'apportait. Tu était dans une dépendance du bien-etre qu'il te procurait, et maintenant, tu te retrouves en manque. C'est d'autant plus dur que tu n'as aucun moyen de repiquer ( pas comme l'héroinomane qui peut toujours se refaire une ligne). Mais c'est en meme temps le meilleur moyen pour te "désintoxiquer" et ne plus penser à lui. Garde les bons moments en souvenir et essaie de retricoter ta vie positivement. Tu ne peux guère faire plus.
Bon courage.