Je m'identifie comme asexuel à tendance aromantique. J'ai par le passé essayé d'avoir des rapports et des liens affectifs avec tous les genres, ceci dit à chaque il en résultait que je ne désirai pas le contact et mon affect ne dépasse jamais l'amitié ou l'amour platonique. Pendant plusieurs années, je me suis fait violence car "ce n'est pas normal de ne pas désirer". Après tout, tout le monde est sexuel, non ?
Alors, par curiosité je recherche sur ce site le thème de l'asexualité et je me rends compte qu'il n'y a que 3 sujets ouverts. Dans l'un d'eux, je lis et je tombe sur une magnifique phrase, la phrase qui m'a poussé à essayer de me caser désespérément dans une sexualité, peu importe laquelle, afin de satisfaire la théorie que : "l'asexualité c'est du blablabla, c'est du bullshit, des gens qui n'ont rien d'autre à faire de leur vie, tout le monde a une libido".
Je lis cela et je me rends compte qu'en fait, ce qui fait encore plus peur qu'une sexualité différente, c'est une absence de sexualité. "C'est pas possible", "Arrête de raconter n'importe quoi", "C'est juste parce que tu n'as pas couché avec la bonne personne"... Je vous en passe mais la plus fréquente reste "c'est impossible". Or, quand je vois un être humain, peu m'importe son genre, je peux apprécier sa beauté et ses qualités, je peux faire preuve d'emptahie et de sympathie. Mais jamais je n'ai envie de voir cette personne nue, jamais je n'ai envie de coucher avec. Je regarde un corps comme qui regarde une sculpture, je n'ai pas envie de me faire la statue pour ainsi dire.
Ce que beaucoup ne comprennent pas, c'est que l'asexualité est une réalité. Pour certain il s'agit aromantisme mais restent sexuels, pour d'autres c'est de l'asexualité mais sont capables de sentiments romantiques et pour d'autres c'est un asexualité aromantique. Ce qui m'exaspère, c'est de voir certains me sortir le discours moqueur, mequin et condescendant : "ça n'existe pas". Pour beaucoup, le fait de ne pas être sexuel te rend inférieur pour une raison que je ne comprends pas.
Le but ici est de récolter votre opinion et votre point de vue (sincères et sans langue de bois) sur la question de l'asexualité. J'invite toute personne asexuelle à partager son expérience.
J'espère avoir des retours constructifs, même ceux qui pensent que l'asexualité est une licorne sortie de l'imagination d'un vieillard dément sont les bienvenus.
Bonsoir Untitled,
Tu sais, en étant gay, on a aussi notre florilège de réflexions à la "C.." Nos histoires se ressemblent en étant différentes. Sans rentrer dans des discours, je te dirai d'aller à l'essentiel, soit heureux comme que tu le ressens au fond de toi et entoure toi des bonnes personnes qui te respectent. Pas la peine d'expliquer, de se justifier en permanence. Tu gaspilles ton énergie pour rien ! Fonce vers les bonheurs de la vie en étant toi-même !
bonsoir
nous sommes dans un monde hyper sexualisé à tel point que ça en devient une overdose quotidienne
La sexualité devient une agression constante je trouve. Et ne parlons pas de cette escalade sans fin du toujours plus toujours mieux : être performant dans tous les domaines.
Alors évidemment une telle société n'intègre pas la notion de l'asexualité - ou très mal.
mais ce que la société ne voit pas non plus c'est que certains sexués pourraient rejeter le sexe pour leur part, voire en être écoeuré à force d'autant de débauche et de pression sociale: corps parfait ne pas vieillir être performant au lit etc etc et
Tout est too much 0 classe 0 subtilité
Alors tu sais quoi vis ta vie comme tu l'entends et sois heureux comme toi tu le conçois et pas comme les autres voudraient que tu le sois
La société sera toujours ce qu'elle est malgré tous les beaux discours belles paroles. C'est un fait. Chaque époque chaque siècle aura raison d'une certaine catégorie de la population.
L'histoire se répète invariablement.
L'homme est ce qu'il est avec ses grandeurs et ses faiblesses.
J'ai compris 1 chose qui est d'une banalité affligeante ;): il paraît qu'on n'a qu'une seule vie, alors ne laissons pas les autres la pourrir
Le toxique à le poubelle
bonsoir .
tout d abord peut on m expliquer ce que veut dire exactement asexuel à tendance aromontique ?
merci .
pour moi asexuel c'est je ne veut pas de sex qui est l'action d'un rapport ce rapportant à un organ sexuel mais quand on fait l'amour avec un grand A la notion de sex disparait on se laisse porter par le moment et il n'y à pas de limites autre que la complicité d'un moment partagé
ont peut faire l'amour à quelqu'un rien qu'en lui offrant un boquet de fleurs sans même avoir un contact corporel
l'amour avec un grand A c'est toutes ces petites choses qui nous rend heureux et pour moi ce n'est pas ça commence comme ça et ça s'arrête à tel moment c'est un bien être dans une complicité réciproque des échanges de bonnes ondes qui nous font nous sentir bien et y mettre des barrières qui sont arbitraire avant même le moment où l'on suppose que tel où tel personne voudra faire ceci où celà ne cause qu'une tension qui pour moi peut gacher des moments de bonheur
c'est comme juger et condamner tel où tel personne alors qu'elles ne savaient même pas elles mêmes ce qu'elles aimeraient faire
il arrive aussi aux non asexuels de ne pas faire de sex pour moi c'est l'instant du moment qui compte donc pour moi nous sommes tous asexuel et sexuel et c'est seulement selon l'envie du moment qui nous guide
On dit aussi au BiEs qu'en fait c'est parce qu'ils (elles) n'assument pas leur homosexualité.
Je crois avoir lu que 1pour 100 de la population serait asexuel si ce n'est pas plus:
(Asexuels en France
Pour la France, une étude datant de 1992 (enquête ACSF - Analyse des comportements sexuels en France) indique que 6,2?s hommes et 12,4 ?s femmes ne faisaient jamais l’amour. En 1992... quand le terme asexuel n'existait pas, et en pleine vague de libération sexuelle.
Selon Chantal Calatayud, psychanalyste et auteure, l'asexualité toucherait 5?s hommes)
Tu es donc loin d'être seul ;)
Plus l'asexualité sera sorti du placard et plus elle sera comprise.
Vis ta vis comme tu le sens! c'est ca le plus important.
Bonjour Untitled et les autres,
Je ne donne que mes premiers ressentiments. Bien que mes sentiments ne soient pas forcément fixes ^^. Il se trouve que j’ai compris mon asexualité, il y a très peu de temps, depuis le début de l’année avec mon premier copain, ce qui m’a couté cher (rupture).
Bien qu’asexuel, je suis homoromantique et ne comprend pas que le monde se distingue pour orientation de l’individu sur des critères à première vue purement sexuel (homosexuel, hétérosexuel …). Bien que nous soyons tout de même des animaux, ce qui nous différencie le plus d’eux est nos contacts sociaux. C’est pour cela que j’ai décidé d’introduire, ce débat dans les différentes associations LGBT+ de Brest pour sensibiliser à la sur sexualisation dans nos discutions (je ne reconnais pas en homosexuel ni en asexuel, si un seul mot devait définir mon orientation).
L’étape qu’il me faut maintenant franchir et de faire comprendre ma sexualité à ma ou mes prochaines rencontres amoureuses. Chose difficile puisque je complexe sur le fait de ne pas pouvoir satisfaire l’homme de j’aimerais.
En ce qui concerne mes parents, je reste sur homosexuel car ils ne sont pas assez cultivés pour comprendre, du moins pour le moment.
Merci pour ce topic ^^
Citation de LALASONG #287373
Bonjour Lalasong,
Les autres membres du forum ont bien expliqué le terme asexuel, à savoir : l'envie sexuelle n'existe pas, le rapport à l'autre se conçoit sans aucun type de rapport intime ou sexuel. Quant au côté aromantique, il s'agit d'une spécificité qui n'a rien à voir avec l'asexualité, il s'agit de l'incapacité à développer des sentiments affectifs envers d'autres. Cela ne veut pas dire que je suis complètement apathique, je ne conçois tout simplement pas la notion d'amour comme un attachement. Je peux considérer les autres comme des amis mais je ne me sens jamais tout à fait proche ou intime. Comme dit c'est un aspect indépendant du côté asexuel.
Citation de Elric #287388
Bonjour Elric,
Tout d'abord merci pour ta participation au sujet ! Et merci aussi pour ton activisme au profit de la prise de conscience de l'existence de l'asexualité. Je suis tout à fait d'accord avec toi et d'autres qui ont mis le doigt sur une donnée importante : l'hyper sexualisation de la société, comme si nous étions des êtres sexuels d'abord et seulement ensuite intellectuels (ce qui est désolant et inquiétant en même temps). Ton histoire (qui me rappelle un peu la mienne quand j'essayais de me caser dans une sexualité) m'a interpelé du fait que tu t'es senti obligé d'aller à l'encontre de ton asexualité juste pour satisfaire les envies de ton partenaire. Je pense que c'est un problème très répandu parmi la communauté asexuelle qui développe des émotions et de l'affection pour un(e) partenaire. Le simple concept d'asexualité est si peu répandu, si mal connu, que le simple fait de l'expliquer demande un exposé.
A mon humble opinion, c'est tout de même effarant que nous vivions dans un monde où si je dis : "je suis lesbienne", "je suis gay", "je suis hétéro" ou "je suis bi", tout le monde comprend ce que je suis en train de dire. Par contre, si je dis : "je suis asexuel", je dois expliquer et croiser les doigts pour que la personne en face de moi comprenne que je suis un être intellectuel d'abord et pas juste sexuel, et que donc le fait que je n'ai pas de désirs sexuels ou de besoins affectifs, ne veut pas dire que je suis un extra terrestre.
Cela me pousse vraiment à me poser la question : quand avons-nous cesser d'être des êtres humains intellectuels pour devenirs des bêtes sexuelles ? Que ce soit le cinéma, la littérature, la musique ou l'art : le dialogue intellectuel disparaît peu à peu au profit d'une orgie sexuelle sans queue ni tête.
Au fait, je vous remercie vraiment du fond du coeur pour tous vos messages d'appuie, je tiens à vous rassurer : mon asexualité je l'aime, je l'assume et j'en suis fier ! Je sais que je suis tout aussi humain et légitime que n'importe quelle autre personne, et ce que les gens disent ou pensent de moi me laisse absolument indifférent. A travers cette discussion j'essaye de comprendre la vision du monde vis à vis des asexuels, surtout dans une communauté où nous sommes censés nous soutenir (même si je ne me sens pas très représenté à dire vrai).
Il me semble bien que l'asexualité se définie comme l'abscence de désir sexuel, mais pas comme l'abscence de sexualité, ce n'est pas de la chasteté. Surtout une catégorie de sexualité n'est pas non plus définitive. Pourquoi vivre son asexualité comme un refus? Perso je n'ai pasde libido et depuis un moment et je ne vis pas ça comme un blocage ou un refus, je vis mon aseualité comme une autre dimension de ma sexualité qui évolue, c'est un peu comme apprivoiser la solitude. Je veux dire par là que je ne force rien, aucune situation; il est vrai que parfois j'ai le sentiment de vivre une légère déréalisation, quoiqu'ilen soit, je ne souffre pas d'un manque de désir sexuel, je ne l'éprouve pas c'est tout. Le terme asexualité est biaisé par le "a" privatif qui le colore négativement, et ça fausse le débat.
Je crois que tu as raison quand tu dis que les autres ont peur de l'absence de sexualité car ils font un transfert. "Si cela m'arrivait..."
Mais les autres, on s'en fout!
Alors soit qui tu veux être, c'est le plus important.
D'ailleurs, à la lecture des réponses des asexuels, quelques différences se distinguent. Ce qui est normale.
La meilleure définition te concernant : c'est toi ;-)
J'ai une petite anecdote sur la tyrannie de la libido. Il y a quelques années j'ai été suivi par une psy, cool, et je lui parle de ma libido inexistente, réponse du tac au tac, "On est pas obligé d'avoir une libido."
Et ça ne me déséquilibre pas du tout. L'obsession de la libido c'est l'injonction d'une société de consommation, rien à cirer!
Comme disait Jean Cocteau: Ce que l'on te reproche, cultive le, c'est toi!
Bonne journée!
Ah oui ça des gens qui répondent "oh, c'est triste" quand tu dis que tu te sens pas concerné par un truc qu'eux valorisent à fond (que ce soit l'amour, la sexualité, le fait de fonder une famille, ou le simple fait de sortir beaucoup...), y'en a légion. On peut pas être "déséquilibré" ou en manque d'un truc qu'on ne ressent pas, c'est les abstinants qui en souffre (ou ceux qui ont vraiment envie d'avoir envie, mais pour une raison extérieure probablement).
Concernant le "a" privatif c'est vrai que j'avais pas pensé à la connotation négative de cette façon de dire, vu que si dans l'absolu c'est bien une "absence de", en pratique c'est juste vécu comme "une autre manière de", vu qu'au lieu de laisser du vide, je pense que d'autres éléments prennent juste plus de place.
Citation de JCC31
"Il me semble bien que l'asexualité se définie comme l'abscence de désir sexuel, mais pas comme l'abscence de sexualité, ce n'est pas de la chasteté..."
L'absence de désir sexuel n'entraîne pas l'absence de séxualité ? Les 2 sont complémentaires non ?
Je précise ma pensée, quand je dis l'absence de désir c'est du désir pour l'autre qu'il s'agit, la sexualité n'est pas seulement un acte ( l'acte sexuel), c'est aussi ce qui participe à notre pensée, à notre être, elle définie notre apréhension du monde.
De la même façon qu'on ne peut pas dire d'une personne qui ne vote pas ne fais pas de politique.
L'asexualité est un état qui n'empêche pas l'amour, certains parle d'amour platonique. Ce que je crois c'est que l'asexuel n'est pas centré sur la sexualité, sur le désir sexuel, ce qui est difficile à comprendre c'est que l'asexuel peut avoir des rapports mais qu'ils ne sont pas dictés par des pulsions purement sexuelles, si si ça existe! I l n'y a pas de règle précise et invariable, on reste dans un phénomène mouvant, difficile à définir car il y autant de types d'asexualité qu'il y a d'asexuels. C'est une notion qui me rappelle le Tao dont les grandes figures, Lao Tseu, Tchouang Tseu, peinnent à le définir, dès que l'on pense avoir mis la main dessus il se dérobe. Le "a" privatif n'est pas aussi dépréciatif, en fait il ouvre vers un vide qui n'est pas un manque mais tout au contraire, une ouverture. Mille excuse d'être aussi compliqué de bon matin!
Bonne journée!
La sexualité comporte toutes sortes de désirs à des tas de niveaux d'intensités qui varient au cours du temps, sans compter l'émergence de nouveau désirs pour les robots actuellement mécaniques mais bientot bioniques. Ce sont des continuum, découper la sexualité en classes n'est pas une mince affaire, ces classes semblent avoir surtout pour objectif de gagner du temps lors des recherches de rencontres.
Concernant cette classe des asexuels, entre ceux qui n'ont pas une once de libido, ou sont trop jeunes ou trop vieux, ou n'ont jamais été dans des circonstances favorables à l'émergence de leurs désirs, ou sont inconsciemment dégoutés depuis l'enfance, ou ont des désirs que la morale réprouve, ou ont des désirs virtuels, etc, et qui renoncent, cette classe m'apparait être assez floue et un plutôt fourretout.
De plus rien ne dit qu'une personne asexuelle devrait nécessairement sortir avec une autre personne asexuelle, si ce n'est pour avoir la paix au-dessous de la ceinture.
A ta question sur la catégorie de trop, on pourrait aussi bien répondre classe pas assez subdivisée, ou sexualité globalement trop subdivisée. Les anciens ne s'étaient pas autant encombrés l'esprit, un homme un vrai pouvait désirer une femme, une personne inférieure, un jeune homme, un animal, etc, tout ce qui était féminin ou inférieur (je dis bien pouvait, pas devait ou était autorisé à), ou renoncer completement à la sexualité (au moins en théorie hein) ^^. Je ne dis pas que c'était mieux, mais que la sexualité a des limites floues.
Personnellement je pense qu'un couple ou un autre communauté doit avant tout se sentir bien, de telle façon que les uns ne doivent pas en trouver globalement plus de satisfactions que les autres. On croise parfois des couples où le portefeuille d'une personne compense visiblement le manque de désir de l'autre, mais qui est-on pour les juger (je dois plagier quelqu'un mais j'ai oublié qui mdr).
Merci pour cette explication 🙂
Oui c'est asssz complexe mais ça répond à ma question. Une personne asexuelle peut avoir des rapports non dictés par un désir purement sexuel.
C'est assez flou pour moi mais c'est justement le but du forum. Échanger pour essayer de comprendre ce qui est flou pour chacun 😇
Citation de Lunik #292999
Je suis comme toi, je cherche à comprendre ^-^
salut, je suis a peu près comme toi, moi aussi on m'a deja sorti plein de gentillesses de ce genre... Apres je ne me définis pas non plus comme Asexuelle, puisque j'ai parfois envie d'avoir des relations sexuelles, mais franchement ces envies sont extrêmement rares meme en couple. Donc a la réflexion, Asexuelle a 98% se rapprocherait beaucoup plus de la réalité pour moi, m'enfin bon, histoire de te dire que je comprends totalement ton point de vue malheureusement comme tu dis, la société est tres sexuelle et les gens de tous les genres sont très peu ouverts sur ce sujet délicat... Perso la phrase que j'ai le plus entendu en couple et qui m'a terriblement fait mal : "si tu me desire pas c'est que tu m'aime pas/te tape quelqu'un d'autres"
Alors s'il vous plais, expliquez moi en quel honneur vous vous permettez de juger de la bonne santé d'une relation amoureuse sur la fréquence des actes sexuels ? n'y a t'il donc que ca qui compte a vos yeux ?
"Je suis comme toi, je cherche à comprendre ^-^"
Peut-être qu'en fait on pourra jamais "comprendre" sans le ressentir, juste savoir que ça existe.. c'est comme si j'essayais de comprendre pourquoi des gens sont hétéros, la seule difference est qu'il y'a largement assez de représentations hétéros pour que j'me dise "j'ai pas besoin de comprendre pour savoir que ça existe et que ça concerne beaucoup de personnes".
Je suis pas non plus asexuelle bien que j'me sois déjà questionné sur une possible grey-asexualité (quand par exemple tu ne sais pas si tu ressens une attirance sexuelle "authantique", ou juste une envie de sensualité genre les câlins, ou encore que ça n'arrive jamais d'avoir envie ou de fantasmer sur quelqu'un dont tu n'es pas déjà un peu proche, bref que tu peux avoir l'impresison d'être asexuel tant les signes évidents d'attirance sexuelle sont rares, à moins que toutes les conditions soient réunies). Mais voilà, lorsque mes "conditions" sont remplies, j'ai du mal à comprendre aussi que pour quelqu'un de complètement asexuel ça change rien, que la notion de désir sexuel n'existe pas du tout dans sa conscience. Pourtant c'est comme ça, et étant le cul entre deux chaises, j'arrive à comprendre qu'à moitié les deux chaises ^^
Bonjour à tous, j'ai lu attentivement tous les échanges et témoignages.
Moi, j'ai 45 ans. J'ai pris conscience de mon asexualité, il y a peu de temps. Je n'ai jamais eu de désirs sexuels pour qui que ce soit. J'ai aimé mais de manière platonique. Autant vous dire que je n'ai, du coup, pas de vie amoureuse !!
Je ne le vit pas mal mais la société nous pousse à être dans du paraître et non dans l'être. Personne ne sait que je suis asexuelle. J'invente même des relations épistolaires afin qu'on me fiche la paix avec mon célibat.
Aujourd'hui j'arrive à dire la vie de couple ne m'attire pas mais je ne vais pas plus loin.
Tous le pensent hetero alors que je pourrais finalement aimer hommes et femmes de manière indiferencié mais platonique.
Je rappelle , à ceux qui aurait un avis étriqué sur le sujet, que je suis saine d'esprit et que je vis dans un milieu social et intellectuel plutôt développé. Je ne suis pas un urluberlu qui n'a rien compris au sens et à la définition de l'amour et de la sexualité.
OUI c'est bien VRAI, la notion d asexualité peut être vécue et ressenti.
Par contre, pour être tout à fait honnête, ce qui me manque, c'est l'aspect romantique. Car personne ne veut vivre avec un asexuel !!!!
Citation de GrillePain
Oui comprendre c'est purement dans le sens "savoir que ça existe".
Le ressenti est propre aux personnes concernées.
Trial, si je pense que les personnes asexuelles ou grey-asxuelles, (mot que je viens découvrir), peuvent vivre ensemble. Peut-être même avec des personnes non asexuelles qui mettraient de côté leur libido parce que l'amour change les gens.
Citation de Lunik #293113
J'allais le dire.
Savoir que cela existe c'est comprendre que notre fonctionnement n'est pas le seul et qu'il faut relativiser la "toute puissance" que l'on peut accorder à notre être.
La tolérance commence par l'acceptation d'autres que soi
il est clair que je suis mal barré pour ressentir quelque chose dans la thématique de l'asexualité... Mais faut-il ressentir cela pour avoir de l'empathie ou chercher à comprendre le fonctionnement...
Citation de Romangel
C'est tout à fait ça 🙂
Je le suis et j'ai découvert trop récemment que je n'était pas un extra-terrestre... Célibataire depuis presque toujours maintenant je me permet de chercher qqn comme moi pour une relation plus simple (je l'espère).
Je suis heureux de voir autant d'échanges sur la question. En lisant vos postes, je suis tout à fait d'accord avec la notion de mesure de l'Amour en utilisant le sexe comme référence de base. C'est quelque chose qui m'a semblé étrange je dois dire et c'est une notion partagée au travers des genres j'ai remarqué. "Si tu m'aimes, tu me désires" comme vous l'avez si bien dit dans vos posts. La difficulté pour un asexuel qui développe des sentiments pour une personne (peu importe son genre) c'est d'expliquer que l'Amour est là mais qu'il n'est pas fait de flammes et de braises mais ressemble plutôt à un fleuve tranquille recouvert de feuilles d'automne.
Personnellement je suis heureux et je suis en harmonie avec mes sentiments ceci dit la réaction des gens, le fait que certains me regardent soudain de haut car "comment cet homme ose-t-il ne pas être sexuel et être le mâle reproducteur qu'il se doit d'être" me laisse perplexe et surtout me fatigue... Non seulement nous mesurons notre Amour en unité de sexe mais nous mesurons également la valeur des individus de la même manière... C'est abherrant je trouve, je ne sais pas ce que vous vous en pensez.
Encore merci pour vos contributions ! :)
Hello,
Je suis nouvelle ici et je viens de lire cette discussion attentivement. Alors moi qui me suis découverte asexsuelle sur le tard, le truc qui me parait monstrueux, c'est de faire son coming out. J'ai vraiment l'impression que la société est encore moins prête à accueillir l'asexualité que l'homosexualité (et pourtant y'a encore tellement de boulot aussi de ce côté là..). Bref, il m'est arrivé de glisser quelques mots là-dessus à des amis au cours de conversations anodines, comme ça, l'air de rien, sans dire que je l'étais. Et rien que quand tu dis que ça existe, que certaines personnes se passent très bien de sexualité ou n'ont tout simplement pas de désir sexuel même en étant amoureux, tu fais face à une incrédulité incroyable, même avec des amis proches que tu penses très tolérants. Je trouve ça dingue. Du coup, je n'ose pas du tout en parler, même à mes amis. La seule personne avec qui j'ai évoqué le sujet, c'est mon ex-conjoint bien hétéronormé, qui évidemment n'a RIEN compris : - t'es dépressive (ben non je vais très bien) -va voir un médecin -c'est parce que tu m'aimes plus - t'as un amant ? etc. Depuis, on est séparés, la pression sexuelle était devenue insupportable, et pour lui la frustration trop grande. Mais cette pression n'est pas uniquement sexuelle, elle est même complètement sociale à mon avis Donc oui, pour moi, faire son coming out Ace me semble une montagne. Et pourtant, plus on sera à le faire, et mieux on sera compris. C'est cornélien.