Cherche psychologue et ressources lesbiennes

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Anonyme
08/03/2018 à 18:25

Bonjour ! Ça fait 6 mois maintenant que j'ai fait une rencontre qui a remis en question toute mon orientation sexuelle, à 30 ans passés. Fille, et pas aussi hétéro que je croyais jusque là, j'ai beaucoup réfléchi à la question et "accepté" pas mal de choses. N'empêche, en ce moment, je pense avoir besoin d'un regard extérieur pour... - m'aider à confirmer certains doutes, - relancer et approfondir mes interrogations, - mieux comprendre ma situation, - faire tomber les barrières que j'installe moi-même, - gérer certains émotions, - analyser mes représentations hétéro-normées, où je me situe. Bref, à y voir plus clair et à avancer... Alors, je pense me tourner vers une psy. C'est une démarche difficile à mettre en place pour moi, d'autant plus que je n'arrive pas à trouver de thérapeute... Auriez-vous "des bonnes adresses" à me conseiller sur Bruxelles ? Et sinon, toute autre chose qui pourrait m'aider dans mon cheminement est la bienvenue...
Commencer à faire des rencontres ?
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Anonyme
09/03/2018 à 07:41

Répondre à toutes ces questions va être un peu long... J'espère que tu auras le courage de tout lire ! Je m'y attèle tout de suite ! Merci en tout cas...
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Anonyme
09/03/2018 à 09:07

Pour ce qui est de la "révélation"... Disons que j’étais dans une phase de changement global et enfin disposée à modifier les choses qui étaient en stand-by depuis très longtemps. Je me suis inscrite en un lieu où j’allais faire le plein de rencontres. Mon attention s’est portée sur les garçons du groupe, tout en créant quelques amitiés avec des filles. Petit à petit, je me suis rendu compte que j’étais intéressée quand on me parlait d’une personne en particulier. Appelons-la Mawi. Je me suis dit : "Arrête de poser toutes ces questions sur elle, on va croire que t’en es amoureuse !" Et là, ça a fait tilt. Ça m’était tombé dessus comme ça, d’un coup… Je ne la connaissais même pas ! Bref, une dizaine de jours ont été nécessaires pour que mon cerveau admette la chose. Pendant ce temps, je n’ai pas su manger ni dormir, j’étais complètement détraquée ! En même temps, je me sentais super heureuse. Y a vraiment un truc qui s’est débloqué… C’est difficile à expliquer. En tout cas, depuis que ma tête s’est dit : "Ok, c’est une fille, et puis quoi ? C’est une bonne chose !", je me sens mille fois mieux que durant toute ma vie. Je ne suis plus une mangeuse compulsive, je parle davantage avec mes proches, je suis mieux dans ma peau, simplement. C’est donc tombé comme une évidence. Même si, de longues années, j’avais été persuadée que je pourrais "tomber amoureuse de la personnalité d’une fille", mais que "le sexe avec une fille" resterait un obstacle infranchissable. Mawi a tout bouleversé parce que j’ai eu envie d’elle sans avoir le temps de laisser mon raisonnement hétéro stopper toute pensée "a-normale"… Du coup, j’ai réfléchi à "ma vie" Dans mon enfance, pas d’homo. C’était juste pas quelque chose qui existait. J’étais ado quand la fille d’un couple d’amis de mes parents a annoncé son homosexualité. Ça doit être mon premier contact avec "ce milieu". Désolée pour l’expression. Elle a 10 ans de plus que moi, nous avions un lien particulier, j’étais « sa chouchoute », on s’est souvent écrit, on a été quelques fois au cinéma ensemble, etc. J’ai beaucoup d’admiration pour elle. Et si j’analyse actuellement les filles qui me plaisent, je dois reconnaitre qu’elle en a toutes les caractéristiques. Bref, disons que l’homosexualité est devenue une réalité à ce moment. Des années plus tard, j’ai bossé dans le lieu où je suis toujours. Et une collègue est ouvertement homosexuelle. Cela m’a permis de la côtoyer et probablement de me rendre compte que ce n’était pas une tare, pas difficile à vivre, etc. Un jour, j’ai fait un rêve. Elle m’embrassait dans les toilettes. J’en ai été assez perturbée, je n’avais aucune attirance pour elle, jamais envisagé d’être moi-même attirée par les filles, mais disons que ça m’a fait réfléchir. De ce moment-là, j’ai commencé à envisager le fait que je pourrais être amoureuse aussi bien d’un garçon que d’une fille, mais qu’avoir des rapports sexuels avec une fille n’était pas possible, cela me dégoutait. Désolée :p ! J’ai eu deux compagnons. Des mini-relations de deux mois. Le premier, tout était nouveau, rigolo, excitant. C’était sympa. Je me souviens avoir pensé : "Je suis contente d’avoir découvert le sexe avec un bon ami." Le second, je pensais en être amoureuse. Actuellement, je crois que je l’admirais surtout beaucoup, il était intelligent, charismatique, plein de passions. Mais niveau sexuel, sans entrer dans les détails, c’était juste la galère. Alors, où j’en suis maintenant ? Je n’ai pas trop envie de m’étiqueter lesbienne. Ça m’a complètement chamboulée quand ça m’est tombé dessus, j’ai fait des bêtises auprès de Mawi, car je n’ai pas su gérer mes émotions. Je pense qu’en me disant juste "pas hétéro", ça suffira à ce que je ne pète pas les plombs à l’avenir si tout à coup je tombais amoureuse… je sais pas moi… d’un vieux, d’une trans, ou même d’un chien :-p . Vous voyez l’idée. Ne pas m’enfermer dans un schéma parce que s’il éclate, ça deviendra trop perturbant et je veux pouvoir gérer… Je me dis… Le jour où je serai à nouveau amoureuse, tout sera facile, peu importe si c’est une fille ou un gars ou quoi que ce soit d’autre. N’empêche que je ne regarde absolument plus les garçons "de cette façon". J’ai plus ou moins répondu à mes questions concernant les attirances. Je ne suis pas convaincue d’avoir un jour été attirée par le corps d’un homme. Je veux dire "attirée vraiment", pas "attirée par convention, parce que c’est normal de l’être, pour une fille". Je sais avoir regardé les filles. J’ai toujours pris ça pour de la jalousie (complexée que j’étais par mon physique), et de la comparaison. Mais je me dis que j’étais peut-être attirée, sans être capable de le reconnaitre. Aucun moyen de l’affirmer, cependant ! Je me demande pourquoi je n’ai pas tilté plus tôt… J’ai toujours été entourée de photos de belles femmes (revues porno, dessins dénudés, … faisaient partie de mon quotidien). Ce que je peux dire, c’est qu’actuellement, je regarde les filles "comme ça", et que je me sens parfaitement à l’aise avec cette idée, ça me plait… Mais régulièrement, le schéma hétéro revient à moi. Par facilité ? Je ne sais pas… Je pourrais être heureuse avec un garçon, non ? Mes doutes J’ai annoncé à plusieurs amis le fait que j’étais tombée amoureuse d’une fille. Ça a été bien accueilli. Mais j’ai dû batailler ferme pour expliquer que je n’avais pas besoin d’expérimenter le sexe entre femmes pour me savoir attirée par le sujet. Sauf que leurs doutes sont devenus les miens. Après tout, pendant des années, j’étais persuadée que j’étais hétéro. Puis j’ai eu des tas de fantasmes de "soumission". Transposés dans la réalité, je ne pouvais pas envisager de les réaliser, mais n’empêche que j’ai cru sincèrement avoir une sexualité de ce style. Alors peut-être qu’en ce moment, mes pensées avec les filles, ce n’est aussi qu’une passade ? Peut-être que j’ai vraiment besoin d’expérimenter pour être sure ? Je sais que je suis attirée par les poitrines… Mais le reste ? J’ai été convaincue que oui, mais on m’a tellement dit : "Comment peux-tu savoir, t’as jamais essayé ?" que j’en suis venue à penser pareil. Et, pour terminer (ce message est bien trop long déjà !), il me reste un doute concernant une amie. Je l’ai rencontrée en même temps que Mawi, et on s’entend bien. L’amitié s’installe petit à petit, mais il y a de mon côté une ambigüité qui me perturbe. Impossible pour moi de me situer, savoir si je suis "juste amie" ou "un peu amoureuse", et c’est assez déstabilisant. Ce qui me gêne, c’est l’idée que je risque, maintenant que je pense être "plutôt lesbienne", d’avoir des relations ambigües avec mes amies, comme avec celle-ci… De ne pas parvenir à me situer, c’est tellement nouveau, tout ça ! Et aussi, que "les gens qui savent" pourraient, eux aussi, se poser des questions sur mes "intentions" à l’égard de telle ou telle fille. Bref, c’est encore très flou. Oui, je suis probablement "lesbienne". Mais non, je ne veux pas m’étiqueter. J’assume totalement d’être "différente"… Mais je ne parviens pas à chasser les pensées dues à ma vie d’hétéro et mon éducation où les remarques homophobes ont toujours été présentes. Je pense que je n’ai pas besoin d’expérimenter pour savoir. Mais les gens ont peut-être raison de penser que si, et il faudrait peut-être que… C’est amusant, parce que mes amis se sont vraiment faits à l’idée. Ils commencent à plaisanter sur le sujet, me proposer telle ou telle fille, parler librement du "jour où j’aurai une copine". Mais moi, je bloque, maintenant ! Tout en ayant envie de sauter le pas et être heureuse… avec une fille !
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Ancien membre
09/03/2018 à 13:26

Alors... (Prends une grande inspiration). D'abord, avant de répondre de façon chronologique et méthodique, j'aimerais tordre le cou à une vieille rhétorique hétéronormative qu'on a tous et toutes rencontré.e.s : le fameux "Si t'as pas essayé, tu peux pas savoir". A cela, j'ai tendance à répliquer avec des images fortes pour faire prendre conscience que ce raisonnement, sous ces airs de bonne logique, ne tient pratiquement jamais. Par exemple : te faut-il essayer de manger du gravier pour savoir que tu n'aimeras pas ça ? Quand tu nettoies la litière de ton chat (ou promène ton chien) est-ce que tu te dis que tu as besoin de goûter à ce qu'il a produit pour savoir que tu n'aimeras pas ça ? Si un homme pose un revolver sur ta tempe et qu'il te propose de tirer, te diras-tu "Peut-être que j'aimerai ça ? Au fond, je n'ai jamais essayé" ? Non. Parce que tu sais très bien que tu n'aimeras pas ça. Et qu'est-ce qui te permet de le savoir ? Tout un tas de choses, d'informations autour des éléments et de toi-même qui te permettent de savoir que ça n'est pas pour toi. Tu connais la pierre, tu sais ses caractéristiques, tu connais tes goûts, tu sais que ça ne te plairait pas d'en manger et, mieux, tu sais que ça ne sera pas bon pour ton organisme. Même chose pour les commissions de ton animal de compagnie. Et même chose, là encore, pour le coup de feu. Pour savoir que quelque chose ne nous plaira pas, il n'y a pas qu'un seul moyen (l'expérimentation physique) : l'être humain n'est pas si basique, pas même le chat ne l'est ! Quand on lui propose quelque chose, il le renifle pour identifier ce que c'est, observe pour voir si ça lui chante et si les deux critères (et parfois même un seul) ne le satisfont pas, il se détourne de l'offrande, la laissant là où on lui a présenté, prendre la poussière, jusqu'à ce qu'on s'en débarrasse. Eh bien ? Si cette réplique ne convainc pas tes camarades, renvoies-les à leur enfance. Là où elles se rêvaient princesses ou reines d'un prince ou d'un roi. Là où elles s'identifiaient à des personnages de contes, aspiraient à leur ressembler, être délivrées par un homme charmant avec qui elles seraient heureuses et auraient beaucoup d'enfants. Elles aimaient cette idée. Avaient-elles essayé ? Elles étaient amoureuses du tel chanteur, de tel acteur,... Se disaient-elles que pour savoir si elles aimeraient vraiment ça, il faudrait essayer ? Et lorsqu'elles devinrent adolescentes, le corps traversé par des torrents de feu, l'esprit en état constant d'incendie, lorsqu'elles voyaient (ou imaginaient seulement !) le beau Victor, l'exotique Adriano... elles n'avaient pas connu d'autres mains pour les caresser que celles que la nature avaient fait leurs, elles ne connaissaient la réalité d'un rapport sexuel avec un homme que par ce qu'elles avaient pu voir dans les films, ou entrevoir, dans la clandestinité, dans une transgression secrète, celle du passage interdit sur un site porno ou la fanfiction érotique maladroitement écrite d'une pucelle comme elles qui leur donna chaud ! Mais c'était bien ça, non, qu'elles voulaient ? Rien d'autre. C'était le beau Victor ou l'exotique Adriano, nu comme un ver et avec elles... Et en se libérant du trop plein d'émotions, dans l'intimité de leurs lits et le noir ambiant qui, depuis qu'elles s'étaient découvertes, étaient finalement devenu protecteur des secrets plutôt que le contraste de tous les dangers, c'était à eux, c'était à ça qu'elles pensaient : un rapport avec eux et leurs corps s'exprimaient à leur place... Pauvres mots. Elles n'avaient pas besoin de verbaliser quoi que ce soit pour que l'on sache qu'elles aimaient ça : leurs corps s'exprimaient bien assez. Pourtant elles n'étaient encore jamais passées à l'acte. Vierges. Eh bien, comment savaient-elles qu'elles aimaient ça sans avoir essayé...? Ton histoire commence le plus classiquement du monde : une rencontre qui bouleverse toutes les fondations de ce que l'on croyait solide et durable, une part de l'identité qui s'effrite pour laisser paraître, derrière la façade bancale de ce qu'on nous a construit (société hétéronormée et hétéronormative), un fond plus vrai, plus proche de ce que l'on est vraiment. Les sentiments, ça retourne... Furieusement (et c'est heureux) ! Mais ils ne t'obligent pas nécessairement et tout de suite à t'étiqueter de quoi que ce soit. Certain.e.s parviennent à faire une conclusion assez claire d'où ils/elles se situent, d'autres non : là où cette "qualification" devient importante, c'est par rapport à l'autre, à ton autre. La personne avec qui tu es/seras. Car cette personne voudra naturellement savoir à qui elle a affaire au niveau sentimental et sexuel. Cela fait également partie du processus d'apprentissage de l'autre... Cependant, ça ne veut pas forcément dire que tu devras te mettre dans une case : tu pourras aussi simplement expliqué où tu en es, où tu te situes grosso modo. Quant à la question du pourquoi si tardivement, c'est une question si souvent posée :). Je crois que les raisons sont à chercher dans le caractère hétéronormatif, sexiste et genré de la société. Il est encore difficile, aujourd'hui, d'être ou de se révéler homosexuel.le. Parce que cette qualification n'est pas encore totalement libérée de ses caractères péjoratifs : l'homophobie est encore présente et fait encore son travail (raison pour laquelle, peut-être, tu n'as pas encore tout à fait envie de te dire "lesbienne"). Mais lorsque l'on réfléchit à tout ça, lorsque l'on commence à militer pour les droits des LGBT, on se rend compte que cette homophobie n'est qu'une oppression inacceptable à laquelle nous avons été biberonnée. Parce qu'il y a des fonds machistes et religieux qui sont devenus culturels. Sortir du bois, quoi qu'il en soit, demande un effort et du courage, comme tout acte que l'on doit faire qui implique de se détourner d'une majorité. Pour certains, ça prend peu de temps et ils y arrivent vite, d'autres prennent plus de temps car englués dans cette mentalité et la peur de prendre des risques. Et c'est peut-être la raison pour laquelle ce schéma hétéro te revient : peur de la prise de risque ? Quant à l’ambiguïté, enfin, que tu peux ressentir avec certaines... Lorsque tu vois ton poto, Charles-Gonzague, un peu ambigu avec deux femmes/hommes lors d'une soirée, que te dis-tu ? Qu'il est dégueu, un peu lourdingue et franchement incorrigible ou bien, connaissant sa bonne nature, de loin, tu le regardes, un peu espiègle, le sourire complice parce que tu le sens craquer sur ces femmes/hommes et qu'il ne sait que faire de lui-même ? Puis si Charles-Gonzague se mettait à sortir avec Joséphine-Charlotte (pour reprendre le nom d'un arrêt de métro, haha), également amie de votre groupe, serait-ce cataclysmique ? Si c'est vrai pour Charles-Gonzague, pourquoi ça devrait être différente parce qu'il est question de toi, qui es une femme ? Il est possible d'être intriguée par une femme de son cercle d'amis... Et alors ? Après, évidemment, c'est problématique si tu ne sais plus faire de limite claire dans tes amitiés féminines tandis que tu sais qu'avec certaines, ça sera tout à fait injouable. Mais, dans le principe général, je ne vois pas où est le "stuut" :)... D'autant plus si tu dis que tes amis se sont fait à l'idée... ;) Qu'est-ce que tu dis de tout ça ?
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Anonyme
09/03/2018 à 18:48

Déjà, je dis MERCI ! Je suis entièrement d’accord avec tout ce que tu expliques concernant le « si t’as pas essayé »… J’ai comme toi argumenté par le fait qu’on le « sait », et le « sent », qu’une jeune ado hétéro n’a pas besoin de tester pour avoir des papillons dans le ventre face à Victor ou Adriano… Je me suis alors vu rétorquer : « Tu as pourtant été amoureuse pendant des années de Jean-Stanislas, pas de Gabriella-Rose. » De fait… La difficulté, c’est que là, me découvrant sur le tard d’autres aspirations, ben, cet argumentaire ne tient pas trop… J’ai eu les mêmes rêves, petite fille, que la plupart de mes amies. J’ai eu des p’tits copains en primaire, j’ai été folle amoureuse de Léo Di Caprio, de mon animateur scout, d’un garçon de l’école… Enfin, je crois que je l’étais. Ma remise en question me pousse à me demander si c’était « pour de vrai » ou « pour faire (inconsciemment) comme les autres ». En fin de compte, pendant longtemps, je ne me suis intéressée qu’à des « personnes inaccessibles ». Jusqu’à ce que la pression sociale du premier rapport se fasse sentir, que je me trouve anormale de ne pas encore avoir couché à tel âge, que j’envisage des choses avec des garçons « possibles », et que je finisse par tester la sexualité avec un « bon copain ». (Au passage, lire ta façon de décrire les premiers émois adolescents est un régal :D !) Admettre, donc, que tout à coup, ce désir, c’est pour une fille que je l’ai ressenti, ça a été difficile pour ma plus vieille amie, qui me connait depuis toujours. Mon dernier argument, qu’elle a davantage compris, et qui l’a fait passer dans une acceptation moins sceptique de ma situation a été : « C’est vrai, je n’ai pas testé les filles, mais j’ai testé les garçons, et ça, je peux te dire que ça ne m’a pas convenu. » Je n’avais jamais pensé au gravier et aux crottes de chien, mais je les garde dans un coin de ma mémoire pour le cas où ;-) ! Ces réflexions hétéronormées, c’est finalement le plus difficile. Parce que bien sûr, les gens que je côtoie ont tendance à les exprimer, ce qui est assez logique… Mais surtout parce que moi-même, j’ai du mal à me les sortir de la tête ! C’est aussi ma façon première de penser, et probablement ce qui me met encore tant de doutes. Et qui, oui, m’empêche de m’étiqueter lesbienne. En même temps, je me suis fait amicalement traiter de « gwin » par un ami (tiens, comment ça s’écrit ?!) et ça ne m’a pas dérangée. Et là, ça fait quelques fois que j’écris « je suis (probablement) lesbienne » et ça va, je supporte :p ! Bien vu, le fait de devoir se qualifier ou du moins expliquer les choses à « mon autre » si j’entame une relation avec quelqu’un… En soi, ça devrait aller, ma parole s’est libérée ces derniers temps et je crois que je saurais sans peine parler de ce « moi intime ». Ai-je peur de prendre des risques… ? Probablement. Mais pas au niveau de la société. Bien sûr, annoncer la chose à mes parents ne sera pas forcément un passage facile. Encore que, je ne sais pas. En parler à mes collègues, même s’ils sont tous très ouverts sur le sujet (faut dire que je ne serais pas la seule de l’équipe en relation homosexuelle), me semble une étape qui ne sera pas simple à franchir, parce que je sais qu’ils en parleront quand je ne serai pas là, que ça suscitera des commentaires et que c’est plutôt gênant. Mais tout ça, ce n’est rien. La peur des risques, c’est vis-à-vis de moi. Et si je me trompe encore ? J’ai réellement cru être hétéro. Puis j’ai réellement cru vouloir être dominée par ces messieurs. Alors, même si je crois vraiment être lesbienne… Et si je me trompe encore ? Donc, vis-à-vis de moi… Et de la personne que je pourrais entrainer dans mon histoire. Je me raisonne, pourtant… J’ai analysé ma vie et bien l’impression que mon attirance passée pour les garçons était surtout « normative », « pour faire comme tout le monde », « sans réel désir sexuel », « par besoin d’aimer/être aimée, mais pas par désir de toucher le corps de l’autre », … J’ai eu des relations avec des hommes et je sais que ça n’a pas été bon pour moi, que je ne m’y suis pas retrouvée. Je me dis que ma passade « fantasmes de soumission » était probablement un signe de cette non-attirance pour les hommes, ainsi, pour prendre du plaisir avec eux, il faudrait une certaine contrainte. Tout ça, ça se tient. Oui, mais… Si je me trompe encore ?! Ok pour Charles-Gonzague et Joséphine-Charlotte. L’un de mes soucis, là, c’est plutôt de déterminer ce que je ressens pour une « amie récente ». Est-ce un sentiment « trop fort » d’amitié alors qu’elle se construit à peine, ou est-ce une attirance que je n’aurais, avant, pas comprise mais qui, maintenant, me semble exister ? Ne pas savoir me situer, c’est terrible ! Effectivement, avec elle (mais uniquement avec elle), je ne parviens pas à mettre de « limite claire ». C’est logique d’être perdue, quand on y pense : j’ai toute ma vie pensé être amoureuse de tel ou tel garçon et maintenant, je ne suis pas sure que ça ait été vraiment le cas. Sais-je seulement ce que c’est qu’être amoureuse ? Oui, depuis mon « coup de foudre » pour Mawi… Mais l’amour qui s’installe petit à petit, je ne suis pas sure de savoir le reconnaitre ! C’est assez perturbant. Sinon, l’ambigüité qui est gênante, ce n’est pas tant avec les amis « qui savent » et me connaissent déjà bien. Eux composent avec mon nouveau moi sans peine, parce qu’ils m’acceptent telle que je suis, point. Elle est gênante avec les nouvelles amies, celles que j’ai rencontrées au moment où j’ai compris que je n’étais pas si hétéro que ça, que j’ai rencontrées en même temps que Mawi, qui depuis sont devenues plus que des connaissances, de bonnes copines, et que je cherche à voir souvent pour tisser des liens. Je me dis… Si ces filles-là découvrent mon histoire, ne se méprendront-elles pas quant à mes intentions à leur égard ? Genre… L’une sait que Mawi ne veut plus me voir et ne comprend pas bien. Je lui ai donné de vagues explications, sans raconter les choses, elle n’a probablement aucune idée du fait que j’aime les filles. Si je lui raconte, ne va-t-elle pas se dire que mes régulières propositions à la voir, elle (et son homme, mais surtout elle), pour telle ou telle activité, cachent quelque chose d’autre ? En fait là, il y a un risque qui me fait peur, au niveau des autres… Celui d’être perçue différemment et, peut-être de voir s’espacer des moments sympas à cause d’un doute qui s’installerait dans l’esprit de ces amies. Voilà voilà… L’état de mes réflexions après lecture de ton message :) !
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Ancien membre
09/03/2018 à 21:46

Bon. Descartes m'a appris que pour venir à bout de toute chose, il faut diviser cette chose et en venir à bout petit à petit... ^^. Je vais donc le faire car je sais qu'il a raison. D'abord, de rien : c'est avec plaisir. Ensuite, le fait que tu aies connu des hommes par le passé ne change rien à l'affaire : lorsqu'on te donna la vie, on te donna des parents que tu n'eus pas choisi, dans un monde venu avant toi. Lorsqu'on te donna une éducation, on te donna des règles que tu n'eus pas choisies. Lorsque tu fus enfant, à tout niveau, on eut choisi pour toi et on stimula certains intérêts et certaines inclinaisons (princesse, prince charmant, vaillant et stoïque canasson qui ne se cabre jamais que pour rehausser le charisme d'un chevalier). Bon. Tu as été pilotée par une culture qui t'était étrangère et que as fini par faire tienne. Et quelque part... C'est comme si on ne t'avait jamais donné à manger que des Smarties. Qu'on t'avait dit qu'à manger, sur cette terre, il n'y avait de valable que cela. Alors beaucoup de femmes se sont conformées : miamiamiam, elles se sentent valorisées lorsqu'elles disent que c'est délicieux, en plus, c'est de toutes les couleurs, elles sont pleinement contentées, d'autant que manger des Smarties, c'est leur nature profonde. Mais d'autres femmes existent : certaines, par exemple, qui mangent ces Smarties de façon un peu mécanique, parce qu'on leur a appris, mais qui finissent par se demander à quoi peut bien ressembler la sensation des pommes... Et puis, celles, comme moi, qui dès l'enfance, ont regardé les Smarties qu'elles étaient supposées manger et se sont demandées ce que c'était que ce bordel :). Alors, maintenant, interroge tes camarades : demande-leur de vraiment s'imaginer dans ce contexte. Ainsi, ils n'ont que des Smarties à manger. Comprennent-ils qu'on puisse un jour, tandis qu'on n'a mangé que des Smarties et qu'on n'a moyennement (voire très peu) aimé cela, que la pomme, que l'on sait sucrée-acidulée de dires entendus, fraiche et ferme de par notre expérience tactile, juteuse et croquante de propos furtivement attrapés au vol, devienne... comme une évidence ? Manger des Smarties toute la vie quand on n'est pas fait pour ça, ça sonne comme un supplice, non ;) ? Par rapport aux logiques hétéronormées qui restent ancrées, j'ai envie de dire que ça semble "normal" : pour se désencrasser de ces choses, il faut du temps et précisément le temps de la déconstruction. Déconstruire pour reconstruire. J'ai évoqué Descartes, tout à l'heure. Je ne sais pas si tu as lu "Discours de la méthode", mais il raconte notamment comment, lui-même, s'est débarrassé des idées préconçues qu'on lui a donnée pour n'analyser et comprendre les choses que par son propre esprit, sans pollution extérieure ou ancestrale ou partisane. C'est un peu pareil. Il explique d'ailleurs que ça lui a pris du temps. Et c'est parfaitement logique...! Comment voudrais-tu te débarrasser en deux coups de cuillère à pot des premiers schèmes fondateurs donné au cours de ton éducation et sur lesquels reposent, pratiquement, toute ta construction sociale :) ? Patience... Savoir identifier ces mécanismes, c'est déjà une bonne chose. Savoir qu'ils sont à déconstruire, c'est encore mieux. Et c'est par là que l'on commence à les neutraliser. Puis, concernant la peur des risques vis-à-vis de toi. Je peux comprendre. Trébucher n'est pas une idée séduisante (quoique, ça dépend où, quand et avec qui ;)). Mais ça me rappelle naturellement cette histoire que j'ai eu avec une femme que j'ai aimé. Lorsque nous nous sommes rencontrées, elle était en couple avec un homme depuis 9 ans. NEUF ANS. On s'était rencontrée par hasard, tandis que je passais dans l'entreprise, à l'époque, pour une mission bien déterminée qui allait me prendre quelques semaines et qu'elle y travaillait depuis des années. Elle était petite, fine, avait un port de tête princier, un air juvénile sculpté de traits d'une beauté rare et ainsi, elle me laissait tout sauf indifférente. Je l'avais très tôt remarquée. J'avais 25 ans, elle en avait 31. Nous nous sommes rencontrées, nous nous sommes parlées, nous avons continué d'échanger... Elle aimait mon côté franc, l'assurance que je peux dégager, je lui trouvais une élégance charmante et une simplicité qui ne me lassait pas. Quelques semaines plus tard, dans ce café du centre, tandis que je connaissais sa situation et que je voulais tout sauf la brusquer, elle prenait l'initiative de m'embrasser et sans même que nous ne soyons jamais passées à l'acte avant, sans même que nous n'ayons jamais été enfermées toutes les deux dans une même pièce, elle mettait un terme à sa relation, tremblante de tout perdre mais malgré tout déterminée. Elle n'avait jamais connu de femme de cette façon. Elle avait connu des hommes mais ignorait comment les choses se passeraient dans l'intimité avec une femme. Et bien sûr, elle craignait que, peut-être, elle n'aimerait pas ça. Nous avons vécu notre histoire. Nous sommes passées à l'acte. Nous avons vécu mille choses, résolument l'une de nos histoires les plus romantiques et colorées. Mais un jour, nous avons rompu... Et je ne lui ai plus connu que le bonheur et les femmes, dans sa vie :). Moralité ? La vie est faite de risque. Si l'on s'y refuse, on ne connait rien. Si tu te trompes, tu te trompes. Mais on ne perd rien tant que l'on apprend... Pour ton amie récente : lorsque tu fermes les yeux et que tu imagines. Est-ce que tu peux te figurer que vous soyez en couple ? Est-ce que tu peux concevoir que vous partagiez des choses en tant que couple ? Est-ce que tu éprouves du désir à cela ? Est-ce que cela te parait naturel ? Est-ce que tu peux t'imaginer des rapprochement physiques significatifs et est-ce que ça te semble agréable et aisé ? Si oui, on peut imaginer qu'une attraction bien plus importante qu'une amitié existe et que le désir de concrétiser quelque chose qui dépasse le charnel existe aussi. Et enfin, par rapport à ta peur de faire peur... Au-delà du jugement de valeur qui consisterait à dire que pour avoir peur d'une femme qui essaie de nous faire subtilement savoir qu'on est désirable, il faut sacrément être coincée, j'ai envie de te dire que la meilleure façon de neutraliser cette peur, pour soi et pour les autres, c'est de la détruire par une fuite en avant, c'est-à-dire "assumer". Qu'est-ce que tu veux que les gens disent dès lors qu'il n'y a plus de secret, si tu dis à une femme, le sourire carnassier, sur le ton de l'humour qui veut quand même dire une demi-vérité, qu'elle est à croquer ? Qu'est-ce que tu veux que les gens fassent à part, éventuellement, rigoler ? Si quelqu'un s'étonne ou se froisse, tout le monde se demandera ce qui lui arrive... Mais pas à toi, car tu auras été claire à ce sujet et qu'il n'y a pas de mal. Tu comprends ?
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Anonyme
10/03/2018 à 10:39

:) Ah, les Smarties et les pommes… Ça fait bizarre, en fait, de se voir renvoyer une réflexion qu’on a un jour faite soi-même à quelqu’un ! Parce que j’ai tenu un discours de cet ordre, sur un autre topic ici, il y a un petit temps… (Sauf que j’avais opté pour des pommes et des poires, parce que si tout à coup, moi, je me mets à ne plus aimer le chocolat, c’est qu’il y a vraiment un truc qui part en cacahuète ! ;) ) Ben oui… Ben oui, ben oui, ben oui !!! Merci pour la piqure de rappel ! Comme quoi, même si « je sais » les choses, il est nécessaire de « déconstruire » en profondeur. Cela prendra du temps, tu as raison. Merci Descartes, je n’ai pas lu son « Discours de la méthode » mais il est disponible en ligne, vais aller voir ça de plus près. C’est comme si je jouais en permanence aux Lego avec ma vie, depuis six mois… ;) Tout mettre à plat, analyser chaque pièce, comprendre à quoi elle servait et ce qui reposait dessus, s’assurer de la pertinence de la place donnée à chacune, déterminer celles qui doivent rester, celles qu’il faut rafraichir, changer la base, qui était bancale, contre une base bien plus solide, enlever les pièces qui foutent la structure en l’air, observer, voir ce qui cloche encore… « Savoir identifier ces mécanismes hétéronormés, c’est déjà une bonne chose. » Je crois que c’est là que j’ai le plus besoin d’aides extérieures, de personnes comme toi, qui les identifient plus facilement que moi, trop ancrée dedans pour l’instant ! :) J’aime beaucoup ton histoire avec la « petite dame » que tu as aimée… On sent dans tes mots toute l’importance qu’elle a eue pour toi ! C’est beau, c’est bien raconté, cette personne, j’ai envie de m’exclamer… waw ! Et… D’abord, j’ai pensé : « Ça m’aurait davantage rassurée si cette femme s’était trompée mais que cela n’avait pas eu de conséquences désastreuses sur sa vie, qu’au final, elle avait tenté le coup et en sortait simplement riche d’une expérience mais sans dommage collatéral. » Ce qui n’est pas le cas. Ici, elle a eu raison. Tant mieux. Waouw, quelle force, de tout plaquer comme ça, d’un coup ! Après… J’ai réfléchi plus loin que ma pensée de départ. Ouf ! Moi, en fait, je n’ai rien à perdre. J’ai peur mais en fin de compte, tout ce que je risque, c’est de voir un coup à mon amour-propre et, si « je me trompe encore », de devoir revoir les choses sous un autre angle. Ça, c’est au pire, et effectivement, il n’y a rien de si grave là-dedans, rien de tellement effrayant, et… Qui sait, trébucher pourrait bel et bien être une idée très séduisante :D ! J’ai tout à gagner, probablement !! Merci… Un stress diminué… Il faut que l’idée fasse son chemin, que je m’en imprègne vraiment… « Je n’ai rien à perdre à prendre un risque qui n’en est pas tellement un. » Aaah, mon amie récente… Appelons-la Lana. Les choses sont compliquées dans mon p’tit cerveau. À cause de Mawi, que j’ai totalement fait fuir. Je voulais apprendre à la connaitre, ne fut-ce qu’amicalement. Perturbée que j’étais par ce que je découvrais sur moi, j’ai exagéré, été limite harcelante ou en tout cas extrêmement bizarre via le net, et je lui ai donné de bonnes raisons de se méfier de moi. J’ai voulu lui expliquer, ensuite, et je crois que ça a empiré les choses. Bref. Du coup, Lana, ma priorité, c’est mon amitié pour elle. Et je crois que j’aurais trop peur de faire une bêtise semblable à celles avec Mawi pour laisser quoi que ce soit entraver la simple amitié. Il y a donc des barrières qui ont été placées immédiatement. Les questions que tu me poses me semblent super pertinentes ! Parce qu’il y a quelques mois, avec Mawi, je répondais « oui » à chacune d’entre elles. C’était juste une évidence. Avec Lana… - Est-ce que je m’imagine en couple avec elle ? Oui et non. Je pourrais. Mais si l’on considère que Mawi, pendant que je bossais chez moi, je l’imaginais sans peine affalée devant la télé, ce n’est pas le cas avec Lana. - Est-ce que je conçois de partager des choses en tant que couple ? Oui. Sans difficulté. - Ai-je envie de cela ? Je ne sais pas. J’ai envie de faire des choses avec elle. Amicalement d’abord. Mais, genre… Un jour où nous étions, ma mère et moi, à un endroit où elle travaillait, j’ai tenu à les présenter. Chose que je n’ai jamais faite avec d’autres amis, mais là, je voulais qu’elles se rencontrent. J’ai aussi « démonté » un pote qui a flashé sur elle, un peu « sali son image » auprès de Lana et me suis pris la tête avec lui, afin de ne plus être un moyen qu’il pourrait utiliser pour la revoir… Crise de jalousie ou instinct de protection (parce que ce gars, il est vraiment bizarre et je ne le souhaite comme compagnon à personne, et certainement pas à mes amies), va savoir ! - Est-ce que ça me semble naturel ? Nop. Je reste un peu gênée, timide, avec elle. J’y travaille. - Puis-je imaginer des rapprochements physiques, agréables et aisés ? Ouaips. Cela dit, je pense qu’elle aime les garçons, je me casse la tête pour rien ! Idem en ce qui concerne le fait de parler de tout ça aux gens « moins proches »… Tu as raison… Il ne sert à rien d’avoir peur de faire peur… Soyons nous-mêmes et si, jusqu’à présent, on m’a appréciée ainsi, ben il n’y a pas de raison que ça change parce que je dis aimer les filles. Oké oké… Je t’ai déjà dit merci ? ❤️ Bonne journée !
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Ancien membre
10/03/2018 à 13:52

Certes, le chocolat est une douceur appréciée de (pratiquement) tous, mais je me suis bien employée à ne pas parler de pralines Marcolini... *Petit sourire qui traduit la ruse* Cette histoire de Lego, c'est exactement ce que Descartes raconte dans un passage de son ouvrage, lis :). Il a d'ailleurs écrit cet ouvrage en Français afin d'être compris de tous et de chacun (à l'époque, la mode était au latin pour les livres qu'on devait juger sérieux)... Raison de plus ! Savoir identifier les mécanismes hétéronormés, hétéronormatifs (qui se fondent naturellement sur des stéréotypes de genre et du sexisme, parce qu'on part de l'idée qu'un couple hétéro est donc fait de personnes différentes (étymo') et pas seulement d'un point de vue physique mais aussi au niveau des rôles)... C'est une histoire du quotidien, ça :). Lorsque ton boss te parle et que tu as l'impression de high-pitcher ta voix. Pourquoi le fais-tu ? Lorsque tu es entourées d'hommes, ta gestuelle change sensiblement pour se faire plus délicate ou plus légère, moins m'enfoutiste. Pourquoi ? En un N+3 homme, tu verras éventuellement un mentor, en une N+3 femme, tu verras éventuellement une femme qui a eu de la chance. Pourquoi ? Un déménagement doit avoir lieu "Viens, on appelle Achille, Hercule et Noé !", et pourquoi pas Athéna, Bellone et Lilith ? Dans la rue, dans les médias, lorsqu'il faut montrer un couple, il est, l'écrasante majorité du temps, hétéro. Pourquoi ? Dans la vie, c'est encore difficile de dire que l'on est "lesbienne". Pourquoi ? Tu vois ? Ce sont des petites choses ancrées, des mécanismes qui privilégies tels ou telles selon les situations et il s'agit de s'interroger lorsqu'il y a une favorisation particulière pour l'un ou l'une. Dès qu'il y a la sensation d'une domestication par l'oeil de l'autre, il y a quelque chose à réfléchir. C'est une gymnastique constante de l'esprit mais rien de cher n'est gagné sans mal ;)... En te lisant, j'ai été contente de lire que tu étais arrivée à la même conclusion que moi : tu n'as rien à perdre. Elle, était en couple depuis 9 ans. Sa famille s'imaginait bien un mariage, des enfants, incessamment,... Ses ami.e.s ne savaient rien de son intérêt possible pour les femmes (évidemment : elle l'eut également découvert sur le tard !) Le changement était risqué et immense. Ce n'était pas que sa relation, qu'elle misait : c'était tout son équilibre, sa vie entière qu'elle s'apprêtait à révolutionner. Alors, à côté... Je dirais que tu es plutôt dans une situation plutôt "tranquille" :). Ton tremblement de terre, c'est la vibration d'un train qui passe à des dizaines de mètres sous la maison... Alors oui, malgré tout, "ça saisit", comme on dit chez nous. Mais, effectivement, tu as tout à gagner :). Tu n'es pas obligée de t'étiqueter, une fois de plus : laisse-toi vivre. Les cimetières sont pavés de regrets. Quant à Lana (Del Rrreey), je crois que des éléments que tu me donnes, j'en ressors que pour le moment, c'est encore prématuré. Tu es en phase de découverte, tu es intriguée mais pas encore totalement "emballée" et il te faut du temps. Patience, une fois de plus. Apprends d'abord à la connaitre parfaitement comme une amie : dévoile qui tu es, connais qui elle est, dans un rapport relativement régulier, sans petits éléments saillants de séduction... Ne lui cache pas que tu es orientée femme : si tu lui caches et qu'ensuite, tu t'approches, c'est le loup qui s'est vêtu de peau de brebis. Cela crée des incompréhensions, des stress, des doutes... Un peu comme si ton ami gay, par exemple, se mettait à multiplier les contacts physiques, les embrassades, les allusions que vous deux, vous pourriez faire des choses. Personnellement, ça commencerait à me faire stresser, non pas par homophobie (naturellement) mais simplement parce que je sentirais des intentions particulières, différentes de celles attendues, auxquelles, compte tenu de mon inclinaison, je ne pourrais répondre. Si tu te dévoiles, tout est clair. Si suite à cela, il n'y a pas de malaise, c'est un bon terrain pour la suite... S'il y a un malaise, tu pourras le désamorcer éventuellement afin qu'il n'y ait pas cafouillage et fuite comme pour Mawi, ou s'il y a malaise au point d'une fuite complète, tu seras fixée bien en amont que rien n'est possible puisque la femme est apparemment homophobe et donc, n'est pas très digne d'investissement en temps, en énergie et en espoirs. Ensuite, lorsque vous vous serez rapprochées par la connaissance relativement profonde de l'une et l'autre, avance furtivement et avec esprit... Par touche ;). Juste légèrement orienter l'intérêt, jeter dans une discrétion à moitié jouée, les premières bases de l'intrigue. Et voir comment elle réagit. Si elle accueille ça relativement bien, tu peux maintenir la vitesse de croisière et éventuellement réagir à ce qu'elle t'envoie également pour consolider la progression. Si elle freine, ne juge pas, mais essaye de comprendre pourquoi elle freine (car il y a une différence entre "Je freine parce que j'ai peur" et "Je freine parce que ça ne me dit rien"). Et petit à petit, les choses prennent forme... Et, de rien ;)...
Commencer à faire des rencontres ?
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Ancien membre
11/03/2018 à 13:48

Je crois que cette détection prends du temps, une certaine persévérance et de la décentration. Être capable de se sortir de son point de vue et d'observer la situation de façon objective. C'est dans ces conditions, particulièrement, que l'on voit le mieux que quelque chose "ne tourne pas rond". C'est à la portée de chacun.e mais ça demande, donc, quelques "renforts" et l'agilité gagnée de l'organe nerveux le plus important... Et si on peut imaginer un cerveau faire des abdos, j'ai bon espoir pour les générations futures ;) ! Et, oui ! Tout à fait : lorsque l'on tombe sous le charme d'une éventuelle hétéro (donc pas bi, ni homo, ni pan), il faut effectivement faire preuve d'intelligence et de patience... C'est tout un jeu d'énigme, de test, pour voir si les lumières s'allument, s'éteignent, quand, dans les discours, apparaissent les tressaillement, les doutes, etc. C'est un jeu de séduction un peu plus aérien et dangereux, de fait, mais... au fond, là encore, rien de cher n'est trop aisément acquis ;) En réalité, je dirais que la façon la meilleure de faire un coming out, aujourd'hui et entre adultes de cette région du monde, serait probablement de le glisser simplement dans une conversation lorsqu'une perche se présente ou qu'une opportunité apparait dans une conversation. Sans cérémonial. Exemples : Cas 1 L'ami - Oh, cette Scarlett Johanson... Moi - Ho, pfouah, non : Keira Knightley ! Ou bien, ou bien, aaah... : Evelyne Brochu. Parfait. L'ami - Pour toi, lui ressembler, ou...? Moi - Moi, je ne ressemble qu'à moi-même, mais par contre, si elle veut mon numéro, je le lui écris à deux mains. Cas 2 L'amie - C'est ce type, là, comment il s'appelait, déjà ? Moi - Lancelot. L'amie - Ah oui, c'est ça ! Donc, ce type, tellement chiant, il me racontait son weekend où il faisait de la pêche à la ligne dans le lac derrière la maison de sa grand-mère. Il m'a tenu la jambe pendant au moins 20 minutes ! Moi - Il a peut-être envie de te faire savoir qu'il t'y inviterait bien, à la pêche à la ligne... *sourire espiègle* L'amie - Oh, non, s'il te plaît, pas avec lui... Moi - D'accord, peut-être pas avec lui... Mais sa soeur, elle, ne manque vraiment pas de charme. Peut-être pas pour toi, mais pour moi, bien... Celui ou celle qui ne comprends pas, après cela, n'a juste aucune volonté ;)... Bonne balade à Creativa (Une passionnée de bricolage ? La semaine dernière, je me suis battue avec 3 étagères murales. J'ai compris, dans cette lutte, que la nature n'avait pas voulu m'offrir de talents manuels. J'ai finalement réussi (le problème résidait dans le fait que ma perceuse avait une mèche de 8, laquelle était trop large pour les chevilles, du coup, pas de résistance. Donc pâte de rebouchage en tube et sertissage dans la pâte de ces chères chevilles,... toute une affaire). Maintenant, mes livres trônes dessus comme le signe de ma victoire, haha) (You're welcome...!)
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Anonyme
11/03/2018 à 18:58

(De l’impossible résistance à l’envie de répondre… Ou comment envoyer valser mes bonnes résolutions concernant le fait de bosser le minimum requis afin d’être moins à la bourre dans mon boulot la semaine qui vient que la précédente...) Je vois le type de discussions durant lesquelles je pourrais effectivement saisir des perches. Tes deux exemples sont très parlants :) ! (Et je vais me trouver quelques références féminines à ressortir à l’occasion ;) Ça fera plaisir à ma sœur qui aimerait visualiser mon "type de femmes", haha, hum… Parce que si Keira Knightley est un nom qui me serait venu à l’esprit assez vite, elle n’est surement pas la seule - ni même la meilleure - que je pourrais donner en exemple… Ça va être instructif pour moi de "chercher", et un p’tit plaisir pour les yeux :p ! Bon, je sais, hein, s’arrêter à des critères physiques est très réducteur et ne prend pas en compte l’aspect primordial du "ce qu’elle dégage"…) Je pense aussi que "ça" sortira avec mes collègues un de ces quatre… Parce que régulièrement, un type de discussions revient lors de nos pauses, celui sur les enfants. Je revendique depuis des années le droit à ne pas vouloir "faire de bébé" et c’est quelque chose qui est aussi mal compris et difficilement accepté qu’être LGBT+ ! Comme si le fait de ne pas avoir d’enfants faisait de toi une femme incomplète. Si la "fraiche lesbienne" se voit rétorquer des "Tu ne peux pas savoir, t’as jamais essayé !", la "sans-désir-d’enfantement" subit les "Tu verras, quand tu auras rencontré le bon, tu changeras d’avis." ou, pire, le "Attends, ton horloge biologique…" Grrr. Bref, j’ai tendance à répondre que si je rencontre quelqu’un (depuis peu, je ne dis plus "un homme" mais personne n’a semblé percevoir ce changement minime dans mon discours) qui veut un enfant, on se trouvera dans une impasse et que l’idéal serait une personne qui aurait déjà une vie avant moi et des enfants de son côté, ce qui ferait de moi une belle-mère ravie… Je pense facilement pouvoir ajouter que cette personne pourrait avoir recours à la médecine et que je serais une seconde maman comblée ;) ! Au final, en discutant avec ma famille (enfin, sœurs et beauf’s), hier, ils m’ont aussi dit que ce serait bien pour moi que je finisse par me sentir vraiment à l’aise avec la situation, et que je sois apte à en parler simplement, avec qui que ce soit. C’est pas faux… Me libérer du "plus ou moins secret" serait un moyen d’être zen face à l’idée de rencontrer des filles, de faire des activités spécifiques avec des personnes lesbiennes, d’un jour présenter une compagne, d’en parler ouvertement, bref, ça serait libérateur. Reste à être à l’affut des perches, sans chercher à les provoquer, histoire que ça reste naturel :p ! N’empêche que je ne me vois pas lancer le sujet auprès mes parents, par contre, même avec une perche grosse comme la Tour de Pise (genre, une subtile remarque homophobe bien sentie de mon paternel, à laquelle j’aurais plus de difficultés à réagir avec diplomatie qu’auparavant). Enfin, du moins, tant que je n’aurai personne à leur présenter. Mais en même temps, si "tout le monde" sait, ça me ferait bizarre qu’eux non. Les perturber avec une "telle annonce, surtout moyennement certaine" (toujours le "et si je me trompais encore ?") alors que je serai peut-être, dans x mois, super heureuse avec un garçon… ?! Ayé, ou comment continuer à trouver des raisons de se casser la tête :) ! Tiens, en passant… Petite anecdote. Récemment, j’ai vu une pièce de théâtre avec une ex-collègue retraitée et sa fille. Quelques temps auparavant, l’ex-co avait croisé mon collègue homosexuel et celui-ci lui avait présenté son compagnon. Durant le trajet en voiture vers le théâtre, elles m’ont parlé d’eux, et je sais avoir ri jaune face aux exclamations de la fille : "Ah ça y est, il est vraiment pédé, alors, je le savais ! Hahaha, et donc il a un mec, il assume enfin ? Bien sûr qu’il est pédé, je l’ai toujours su, je te l’ai dit dès le départ ! Ça se voit comme le nez au milieu de la figure !" Les rires, les termes employés, le ton sur lequel ils étaient dits… Le discours tenu n’était pas réellement méchant, il était plutôt réducteur, plein de jugements de valeurs, légèrement moqueur, mais malgré tout, elles étaient agréablement surprises concernant le gars en question et heureuses pour lui. Ça m’a mise mal à l’aise, évidemment, moi qui découvrais à peine que j’étais peut-être aussi "de ce bord-là" (pour reprendre une autre expression qui m’a dérangée, dite par une amie). Puis, ce qui m’a mise mal à l’aise aussi, c’est de savoir que c’est exactement ainsi que j’aurais réagi il y a peu ! Là, ben, je n’ai rien dit, je suis restée à rire bêtement - et faussement - avec elles, tout en tentant de rendre la chose "non-drôle", juste "normale", expliquant que oui, le collègue en question était très heureux en couple et que c’était juste une bonne chose. Bref, pourquoi je raconte ça ? Parce que ce sont, du coup, deux personnes à qui j’aurais du mal à parler "de moi", maintenant, à cause de ce trajet en voiture où j’ai réagi d’une façon qui ne me semble pas suffisante, où j’ai non-réagi. Et que je me demande ce que j’aurais bien pu dire/faire. Et ce que je pourrais dire/faire dans pareille situation, maintenant que je suis moins coincée sur le sujet. Et sinon, Creativa, non non, ce n’est pas du tout ce type de bricolage ! Bravo pour ta victoire sur les étagères et ta compréhension du souci de perceuse… !! (Ha, la réflexion qui m’est venue concernant les talents manuels : "Quand j’ai dû construire des étagères, j’ai demandé à des hommes de mon entourage." Oui, des hommes. Pourtant, ma mère bricole mieux que mon père. Ma sœur que mon beauf. Pourkwaaaa ! Satané schéma hétéronormatif ! Sans compter que, presque honte sur moi, quand je t’ai lue, mon premier réflexe a été de me dire qu’évidemment, tu n’avais pas eu de talents manuels, vu que tu étais une femme, et rooooooh grrrrrr !) Donc, c’est un salon de loisirs créatifs… Couture-patchword-céramique-scrapbooking-pliages-et-j’en passe. Je ne suis pas active dans ces domaines, mais j’aime observer ce que les gens font de leurs petites mains habiles, j’y vais un peu comme à une exposition ou un marché artisanal, pour découvrir (l’an passé, je me suis laissé tenter par le kirigami, mais je ne pratique pas assidument !). Je prends surtout beaucoup de plaisir à visiter toutes sortes d’évènements/salons/… qui rassemblent des tas de gens autour d’un intérêt commun. J’aime les foules et j’aime les passionnés :) ! "Rien de cher n’est trop aisément acquis." Voilà une bien belle phrase :) !
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Ancien membre
11/03/2018 à 21:15

(Haha, bon. C'est signe d'un intérêt particulier pour ce qui est échangé et la confirmation tacite d'une bonne qualité d'échange. Attention, cependant, à l'addiction ;)...!) Aaah, le malheur de la pression sociale sur les femmes au sujet des enfants. C'est terrible, ça. Mais, la prochaine fois qu'un homme te dit, à peu près condescendant, d'attendre l'appel de ton horloge biologique, demande-lui ce que, lui, fabrique au lieu de démarrer une baston avec les autres mâles de l'enclos, parce que, quand même, pour un mâle censé être "reproducteur" en présence de femelles censées être en chaleurs tous les mois, c'est pas fameux, niveau instinct et résultat, qu'à la trentaine, on n'ait toujours pas fait de mioche. Dans la forêt de Soignes, y a quelques mammifères qui, en une saison, te pondent dix chiards en mode facile. Donc soit la pression générale de l'horloge biologique sur la population féminine, c'est du bidon et on accepte que certaines femmes (oui!) ne veulent pas faire d'enfants,... soit, il faut demander aux hommes ce qu'ils sont en train de faire à être chill à 35 ans au lieu de plier des crânes et de se reproduire comme des sangliers. C'est quand même extraordinaire...! Ce que tu peux annoncer, éventuellement, à tes parents, si tu veux les mettre au parfum de quelque chose sans avoir besoin nécessairement de t'étiqueter (parce que tu doutes encore, parce que tu as encore, besoin, disons, de "confirmation" de ton orientation)... C'est simplement de leur dire qu'ils pourraient avoir à se faire à l'idée que tu ne finisses pas ta vie comme ils l'imaginent. Autrement dit, qu'il se pourrait que l'homme de ta vie soit une fantastique femme. Que c'est du domaine du possible et puis voilà...! Ainsi, tu ne prends pas pleinement position, tu dis que les choses sont ouvertes mais qu'elles ne sont pas encore figées ;). Oui, tu dois te faire à l'idée qu'annoncer ce genre de chose entrainera quelques changements dans ta vie sociale. Certain.e.s resteront, certain.e.s partiront, mais qui veut garder dans son entourage proche des individus qui ne les acceptent pas pleinement tels qu'ils sont ? Je ne connais pas grand-monde qui soit si masochiste. Les liens se font et se défont... et d'autres se refont en accord avec qui nous sommes. La vie est pleine de surprises et de très belles, dès lors, pas d'inquiétude...! Kirigami... Si j'arrive à faire une simple grue seulement en origami, en domptant ma patience, c'est un succès. Pourtant, je suis d'un sang-froid manifeste, quand je joue aux échecs (j'adore ça). Mais fabriquer des choses de mes mains, comme pour cette histoire d'étagères,... C'est une autre affaire !
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Anonyme
11/03/2018 à 21:43

Au risque de te surprendre, ce sont surtout des femmes qui me balancent l'idée de l'horloge biologique...! T'inquiète pour l'addiction, elle est stoppée par le retour du lundi avec ses obligations professionnelles ???? ! Ma prochaine réponse "complète" attendra donc que je puisse réellement prendre le temps nécessaire pour... Mais bien sûr... Tu ne doutais quand même pas de la qualité de nos échanges et de leur intérêt pour moi, j'espère !? :-*
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Ancien membre
11/03/2018 à 21:51

Dans ce cas, ce que je te propose si tu souhaites poursuivre cet échange, c'est éventuellement que tu viennes me parler en privé ;). Comme ça, nos cher.e camarades BeTolerant.e.s ne sont pas obligé.e.s de nous suivre outre mesure ;D...
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Anonyme
11/03/2018 à 22:06

Ça marche !
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Anonyme
18/04/2018 à 07:29

Surement, Anibas !

Une acceptation "en soi", et un changement de regard...

Personnellement, j'en ai fait, du chemin, depuis le premier message de ce topic !

Déjà, j'ai coming-outé auprès de presque tout le monde.

Pas mes parents (qui sauront quand j'aurai quelqu'un à leur présenter, avant ça, je ne vois pas l'intérêt de les perturber, d'autant qu'ils ne sont pas du genre à tenter de me caser donc le sujet "les amours" ne vient jamais sur le tapis avec eux). Pas non plus une amie (dont je suis légèrement amoureuse, et à qui je compte, petit à petit, laisser comprendre, par des p'tites remarques par ci par là que je suis plus intéressée par les filles que les garçons). Pas tous mes collègues (enfin, les infos, ça circule vite, il y a fort à parier que ça a déjà fait le tour mais que les gens ne se formalisent pas plus que ça de la "nouvelle").

Et ça a un côté sacrément libérateur. D'autant que personne n'a eu de réaction négative ! Que du contraire !

Ensuite, malgré le fait que je ne veux pas m'étiqueter "lesbienne", il semble évident que... Ben oui.

Ou alors, c'est juste parce que je m'autorise à regarder les filles que je ne vois plus qu'elles, c'est possible. En tout cas, ça fait des mois qu'aucun garçon ne m'a physiquement attirée, contrairement aux filles ! Je suis un vrai coeur d'artichaut en ce moment ! <3

Enfin, je n'ai plus peur. J'ai envie.

Oh oui, j'ai envie ! Envie de tout, envie de sexe bien sûr, mais envie d'une histoire d'amour surtout, envie d'une compagne, envie de "vivre ça", d'aimer et être aimée... C'est cool :)

Je ne peux pas dire qu'il n'y a pas d'appréhensions, évidemment, mais plus de peur paralysante, juste cette envie qui me ferait sauter le pas facilement, du moment qu'une fille qui me plait se montre vraiment intéressée par moi, elle aussi.

Bref, c'est cool !

Si tu as besoin de parler... N'hésite pas ;) !

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Anonyme
18/04/2018 à 07:55

Okay :-)

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