Don de sang pour les Homosexuel

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Ancien membre
24/01/2018 à 22:20

Une nouvelle loi disant que les homosexuels devraient être abstinent pendant 12 mois pour pouvoir donner son sang, juste parce que apparemment on pourrait avoir le VIH. De 1, je tient a dire que les hétérosexuel pratique aussi la sodomie, et ils peuvent donner leurs sang. De 2 nous pouvons mettre des préservatifs, et de plus les cliniques font toujours des tests avant chaque prélèvement. "Les donneurs hétérosexuels, eux, ne sont pas soumis à cette abstinence." J'aimerai pouvoir être traité de la même manière que les hétérosexuels. merci de votre compréhension
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Ancien membre
24/01/2018 à 22:46

C'est super de vouloir donner ton sang, et il faut encourager un maximum de personnes à le faire et permettre à un maximum de personnes de le faire. Cependant, j'aimerais lever une petite ambiguïté : ce n'est pas du tout un préjugé de supposer qu'un homme homosexuel a de beaucoup plus fortes chances d'être porteur du virus. Sur ce site on peut voir des stats (et un PDF vers l'ensemble des chiffres relevés) https://www.cdc.gov/hiv/statistics/overview/ataglance.html J'attire ton attention là dessus :
Gay and bisexual men accounted for 67% (26,570) of all HIV diagnoses and 83% of diagnoses among males.
On va formuler ça autrement : 8% la population (pardon, 4%, on parle des hommes uniquement) représente 67% (les 2/3) des infections en 2016. C'est juste ÉNORME. Si tu supervises les dons du sang, que tu peux identifier cette tranche de la population et que ton objectif est de sécuriser la collecte, tu l'élimines du groupe des donneurs. C'est pas de l'homophobie, c'est pragmatique. Maintenant, l'histoire de l'abstinence sur 1 an, ÇA, je trouve que c'est de l'homophobie, parce que ça présuppose que, soit tu es abstinent ou que tu es un cas social, soit tu es un gros queutard. Et ça c'est un préjugé. Ils pourraient demander (puisqu'ils en sont à poser des questions indiscrètes) si tu as un partenaire régulier, et si oui, si vous avez une relation libre. Rien que ça, ça élimine beaucoup de candidats à l'exposition au VIH. S'ils te demandent ton orientation sexuelle, c'est qu'ils comptent sur ta bonne foi, donc ils devraient aussi te croire si tu réponds à d'autres questions. Mais attention quand même : le préservatif ne prévient une infection que 3 fois sur 4 http://vih.org/20160601/risque-transmission-acte-sexuel-evaluation-2015/138187
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Ancien membre
25/01/2018 à 00:32

Bonjour/Bonsoir,

j'ai lu le résumé d'étude cité parce que le chiffre avancé sur l'efficacité de la protection en utilisant un préservatif (lequel d'ailleurs ?) m'a fortement étonné.
L'étude concerne uniquement des personnes hétérosexuelles et ne détaille pas les actes sexuels considérés alors que le risque de contamination n'est pas le même suivant les actes.

Après, je n'ai pas tout compris, pour moi certains passages se contredisent.

Pour répondre à cette question, la biostatisticienne Virginie Supervie a calculé la probabilité d’une transmission, lors d’un acte sexuel sans préservatif, entre personnes hétérosexuelles au statut différent. Son approche montre que ce risque de transmission est compris entre zéro, et au maximum, 1 transmission pour 12.500 actes sans préservatif dans cette situation.


Lorsqu’il est utilisé, le préservatif protège du VIH efficacement 3 fois sur 4.

A partir des données issues des couples n’ayant pas d’accès au traitement et selon leur déclaration d’usage du préservatif, le modèle statistique utilisé permet de calculer que le préservatif protège du VIH efficacement 3 fois sur 4 en moyenne (entre 63% et 83? protection).
Pour 1000 actes sexuels sans préservatif lorsque le partenaire séropositif ne suit pas de traitement, entre 1 et 1,8 transmissions surviennent.


J'ai pas vu non plus que la "bonne" utilisation du préservatif rentrait en ligne de compte.
Il n'est pas précisé s'il y a eu des ratés, combien etc

Ça m'inquiète un peu de lire ça, parce que ça peut peut-être contribué à faire penser à certain-e-s que c'est pas très utile de se protéger.
Je pense que c'est quand même pas mal de s'informer et de réduire les risques de contamination concernant le VIH et les autres IST en fonction des pratiques.
carte interactive répertoriant les centres de dépistage

Bonne journée/soirée !
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Ancien membre
25/01/2018 à 00:37

Je ne doute pas que ça peut faire penser qu'il n'est pas utile de se protéger, et je le déplore parce que c'est faux et que c'est un biais de jugement que l'École devrait former les gens à éviter. Malheureusement on préfère créer des traumatisés des mathématiques ;)
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Ancien membre
25/01/2018 à 00:39

^^ pour ce qu'on apprend à l'école sur la santé sexuelle... (enfin du moi ce que moi et mes ami-e-s on en a appris...) clairement c'est pas ça qui va nous sauver :p
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Ancien membre
25/01/2018 à 22:40

"le préservatif protège du VIH efficacement 3 fois sur 4 en moyenne." En moyenne mondiale sur une durée de référence, typiquement annuelle. En France on peut faire 10 fois mieux, voire 100 fois ou plus si les personnes sont rigoureuses. Ce sont des moyennes, la multiplication des relations sexuelles et des partenaires, et de la durée [édité] multiplie le risque final (de façon probabiliste) Les défaillances du préservatifs sont les rares défaillances techniques, les mauvaises utilisations, les oublis, les indisponibilités (surtout dans les pays pauvres ou chez les très jeunes), la confiance excessive dans une pratique (bucale...) ou un partenaire, la contrainte (chez les prostitués), l'arnaque (vis à vis des plus naifs notamment les plus jeunes), etc. [édité] En l'absence de vaccin cent pour cent efficace contre le VIH il n'existe que des protections, qui sont actuellement toutes faillibles. Elles permettent actuellement soit de ne pas s'infecter au VIH, soit à certaines conditions, de confiner le virus à des cellules dites réservoir en l'empéchant de se multiplier, et affaiblir les défenses immunitaires, faire d'autres dégats, et risquer d'infecter sexuellement d'autres personnes. Pour parvenir à ce résultat on combine les différentes protections (préventions et traitements) de façon à ce que les défaillances des premières soient interceptées par les suivantes. Et qu'en pratique les premières s'adressent à une population plus générale, et les dernières les populations plus exposées, les foyers d'infection. Bref, le préservatif est indispensable à la protection de la population générale et comme première couche bon marché de protection des populations à risque, contre le VIH et les IST les plus dangereuses ou difficilement ou couteusement soignables. Il offre une protection nécessaire mais pas toujours suffisante sur le moyen ou long terme pour les gens à risque. Pour information la source VIH.org est fiable, mais tient une posture de soignants faisant la promotion des traitements et de la prévention médicalisée. Concernant la collecte du sang, le risque de transmission est très supérieur au risque de transmission sexuel, le premier est quasiment garanti alors que le second est faible en moyenne (mais parfois beaucoup plus élevé que la moyenne, parfois beaucoup moins). De plus le VIH est difficilement détectable chez une personne récemment infectée. Le principe est d'ajouter en amont un filtrage des personnes (de même objectif que les barrières de protection que je viens d'évoquer, et donc faillible), en amont de la batterie de dépistages mise en oeuvre sur les prises de sang. Autant que je sache les dépistages les moins couteux sont effectués sur toutes les poches de sang prévelées, les plus couteuses sur des lots de poches pouvant disqualifier le lot. Et évidemment plus le filtrage est sévère mieux c'est en matière de protection. Pour ce que j'ai compris un calcul théorique montrerait que la différence entre 12 et 3 mois d'abstinence gays compenserait la difference de risque d'infection entre gays et hétéros. Ce style de calcul de risque faible [édité] a rarement le mérite d'être exact, au mieux il respecte l'ordee de grandeur, mais le mérite d'exister et être opposable en justice. En France les gays ou bi masculins (HSH) sont sensés ne représenter que 43 pour cent des nouvelles infections annulles alors qu'ils sont 10 fois moins nombreux que les hététos, mais on soupsonne qu'un nombre significatif de gens parmi les autres populations à risque sont des bi ou gays non outés, donc très surexposés et pas comptés parmi les HSH.
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Ancien membre
26/01/2018 à 13:35

Je ne donne pas mon sang et ne le donnerai probablement jamais. Les conditions ne sont pas requises pour que je me sente heureux de faire cet acte donc je ne vais certainement pas me forcer et entrer dans un milieu qui de toutes façons me voit de façon dégradante. Je n'ai pas besoin de la validation d'un système pour exister :) Il m'exclut, et bien il ne sait pas ce qu'il perd :D Car j'ai un sang de qualité extra pure !!! LOL


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