Les Femmes sous la Révolution

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Ancien membre
09/08/2017 à 21:33

Avis aux Historiens, Historiennes confirmé(e)s, aux amateurs et amatrices de cette belle et noble science qu'est l'Histoire, Je viens d'achever la lecture du Marie-Antoinette de Stefan Zweig, livre très intéressant où la dernière Reine de France est dépeinte d'un point de vue plus humain et nuancé que celui auquel nous sommes accoutumés. Ce livre a le mérite d'embrasser, avec la tragédie personnelle de Marie-Antoinette, tous les événements qui ont mené à la Révolution Française et à l'instauration de la République. Cela fait un moment déjà que je me plonge dans l'histoire du XVIIIe, qui est vraiment passionnante, et voilà que cet ouvrage me donne matière à réfléchir sur le rôle des femmes, leur place dans l'Histoire, avant, pendant et après la Révolution. Je voudrais vous partager ce que j'en sais, et je serais très heureuse de savoir ce que vous savez sur la chose. Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, est à tout point de vue le siècle d'Or des Français. La pensée se répand dans la bourgeoisie comme une traînée de poudre ; les Arts et les langues se libèrent ; désormais, l'aristocratie n'est plus la seule classe à bénéficier d'une culture solide et d'une réflexion colossale. Par-ci, par-là, des hommes de génies se manifestent, écrivent et tiennent des Salons. Il se trouve que plusieurs Salons sont alors tenus par des femmes, qui reçoivent chez elles l'Elite des penseurs français de l'époque, et qui participent activement aux débats. Mme Roland est l'une des plus grande salonnière de son temps, elle lit les grands classiques et pousse son mari au devant de la scène politique, tout en jouant un rôle très important à ses côtés. Olympe de Gouges défend les droits des femmes et des noirs, Vigée Lebrun est l'une des plus grandes portraitistes du siècle, Mme du Châtelet traduit Newton et corrige certains calculs... bref, on ne compte pas le nombre de femmes politiques, savantes et artistes qui se manifestent au premier plan de la vie intellectuelle, comme jamais auparavant elles ne l'avaient fait dans l'histoire. C'est peut-être en raison de leur grande influence, ainsi que des habits masculins très élégants, sans oublier les mœurs, qui permettent aux hommes de pleurer librement et ouvertement sans qu'ils soient insultés, que des soldats américains, à cette époque, diront de la France que c'est un "pays de femmes". Mais j'en reviens maintenant à Marie-Antoinette. Au début de son règne, elle est acclamée par les Parisiens qui espèrent de leur nouvelle souveraine un changement radical. Des millions de Français souffrent alors de la disette, et ne supportent plus de voir le trésor royal dilapidé par les maîtresses des Rois, dont la plus célèbre est sûrement Mme Du Barry, maîtresse de Louis XV, d'origine roturière et qui aura toute sa vie le goût du luxe. Ce goût, Marie-Antoinette l'a aussi... c'est bien connu, elle s'achète 300 robes par an, de coûteux bijoux, et s'installe au petit château de Trianon qu'elle meuble très richement. Elle mène Louis XVI par le bout du nez ; il n'ose jamais rien lui refuser. Zweig explique de long en large et en travers dans son livre que Louis XVI doit son apathie à son impuissance (avérée, elle a duré plus de sept ans pendant leur mariage, jusqu'à ce qu'on l'opère), mais je ne pense pas que ce facteur soit le seul qui détermine le caractère du Roi (c'est un peu simpliste et trop freudien). Une chose est sûre, durant tout leur règne, Marie-Antoinette est celle qui dirige le bal, et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle marque autant les esprits encore aujourd'hui. Elle impose la mode vestimentaire, détruit l'étiquette (ce qui a participé à sa perte), et aux moments clefs de la Révolution, fait preuve d'un courage et d'un raisonnement peu communs. Nul doute, donc, que durant la fin de l'Ancien Régime, les femmes ont conquis la visibilité, et déjà un bon bout de liberté. Mais c'est justement là qu'intervient la Révolution, qui fera basculer la balance... les hommes et les humains en général gagneront plus de liberté (ceux du Tiers Etat et de la bourgeoisie en tout cas) mais non les femmes, qui verront peu à peu leurs précieux acquis reculer. Elisabeth Vigée Lebrun, la portraitiste de Marie-Antoinette qui s'exile durant la Révolution pour sauvegarder sa tête, écrira à ce sujet : "Les femmes régnaient alors, la révolution les a détrônées". Et en effet, elle a bien raison. Qu'arrive-t-il à Mme Roland, la salonnière républicaine ? Elle est guillotinée. Danton lui dira : "Nous avons besoin de ministres qui voient par d'autres yeux que ceux de leur femme"... Qu'arrive-t-il à Olympe de Gouges, qui défendait la cause des femmes et des noirs, peut-être un peu trop ouvertement ? Elle est guillotinée. Elle avait pourtant dit, avant ce jour fatal, cette phrase restée célèbre : "La femme a le droit de monter à l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune" signifiant par là qu'exécuter un être pour son opinion, c'était reconnaître implicitement qu'il pouvait en avoir une. J'en reviens encore une fois à Marie-Antoinette, qui fut elle aussi guillotinée - comme à peu près tout le monde à cette époque, me direz-vous. C'est vrai. Mais bon, on parle d'une ex-Reine quand même, ça envoie du lourd, non ? Vous pensiez peut-être qu'on avait condamné Marie-Antoinette pour la misère qu'elle a faite aux finances royales ? Pour son désintérêt total à l'égard du peuple ? Eh ! Non ! (bon un peu). Non, sans rire, ce qui a lancé le procès (car on voulait la garder comme otage et l'échanger à l'Autriche contre des prisonniers, avec qui on était alors en guerre), c'est sa perversité éhontée qui était crue par toute la Capitale! On la disait coucher avec des hommes, des femmes, et même son fils ! Elle aurait appris au dauphin à se masturber, et l'aurait placé entre elle et sa belle-sœur durant leurs ébats. C'est ridicule, mais ce fut vraiment prononcé pendant son procès. Heureusement personne n'a cru possible ce fait dans l'assistance. Il n'en demeure pas moins qu'une poignée d'hommes étaient bien décidés à attaquer la femme, en même temps qu'ils attaquaient la Reine, et à faire périr avec elle la liberté conquise par les femmes : ils voulaient enterrer, avec Marie-Antoinette, le XVIIIe siècle, et avec ce siècle, le tout début d'acquis grignoté par les représentantes du "beau-sexe". On peut dire qu'ils ont pour le moins réussi. Ils avaient déjà ordonné d'exécuter la Princesse de Lamballe, une des plus proches amies de la Reine peu avant la Terreur. Le peuple croyait que la Reine couchait avec Lamballe à cause de pamphlets licencieux -très nombreux à cette époque, il s'agit tout de même du siècle de Sade et du libertinage !-, et pour punir cette débauchée saphique, ils ont planté la tête de Lamballe sur une pique et traîné son corps nu sur des kilomètres, en promenant la tête devant les fenêtres de Marie-Antoinette, qui s'est alors évanouie. Les homosexuels n'étaient pas très bien vus à l'époque, je crois que vous vous en doutiez. Si l'accouplement entre hommes était perçu comme infamant et affreux, l'amour entre femmes était vu comme un affront, j'imagine, puisqu'il se passait de pénis. Raison de plus pour les remettre à leur place, donc. Et toc, Toinette ! D'ailleurs, si on écoute la Marseillaise en entier, on peut entendre les charmantes paroles suivantes : "que la victoire accoure à tes mâles accents" ce qui est fort joli pour le rythme, mais qui n'est pas de bon augure pour les victoires de la gente féminine. Car oui, les penseuses, les savantes, les peintres et les écrivaines ont dû fuir la Révolution, ont été ensuite exilées par Napoléon, ou bien sont tout simplement passées par "le rasoir national". Bon, pas mal de mecs sont aussi passés par là, je ne dis pas le contraire, cette époque était barbare pour tout le monde - mais il n'est pas anodin que toutes les intellectuelles aient pâti de cette transition historique. Car le XIXe siècle les considérera à nouveau comme immatures, éternellement mineures et même objets au sein du ménage. Merci Bonaparte ! A nouveau, la société se divise : les genres sont appuyés jusqu'à l'extrême, les hommes et les femmes séparés. Le XIXe siècle se virilise - désormais les hommes ont les cheveux courts et ne pleurent plus en public, ce serait d'une honte! -, les temps se font austères et plus patriarcaux que jamais. Et les femmes retournent dans l'ombre.
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Ancien membre
09/08/2017 à 23:02

Beau sujet ^^ En général les révolutions sont faites pour prendre le pouvoir, puis le garder, rarement le partager. Les femmes ont obtenu des droits civils, une émancipation, mais il n’était sans doute pas question qu’elles partagent le pouvoir des hommes. Elles ont obtenu le droit de vote en 1944. Contrairement à de nombreux pays y compris des démocraties récentes, en France il n’y a jamais eu de femme présidente. Le rôle de «première dame» y est encore très discuté. Sous la monarchie les femmes parvenaient à exercer indirectement un pouvoir sur les mecs, ou exercer des régences sur leurs enfants. Dans les monarchies plus anciennes jusqu’à la fin de l’antiquité, avant que le patriarcat religieux proche oriental s’impose, des reines ont pu prendre le pouvoir dans certaines régions du monde plus développées ou héritant de matriarcats, voire même hériter du pouvoir. Dans les derniers coins reculés où les femmes ont encore quelque pourvoir comme chez les Moso de Chine où le chef de clan est une matriarche, les hommes comptent pour du beurre. Par chance pour eux, ou pas, les chinois han sont en train d’y rétablir l’autorité masculine...
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Ancien membre
09/08/2017 à 23:34

Bonsoir et merci pour vos réponses ☺️ Tu as bien raison, Enchanted, de dire que cette nouvelle visibilité se perçoit dans la littérature, où beaucoup de personnages sont des héroines! Manon Lescaut, Julie de Rousseau, Juliette, Justine de Sade, Merteuil, Cécile, Marianne, et sûrement une foule d'autres qu'on oublie ! La conception de la virilité était différente ! Disons que les femmes étaient nourricières, domestiques ou épouses, et que par conséquent, toute autre activité était virile. Dès que les femmes commencent à participer à un domaine ou un autre (littérature, équitation, poésie...) il se "féminise" et perd donc tout caractère viril. Les hommes qui tiennent à leurs privilèges se réfugient alors dans un secteur encore déserté par les femmes, et font tout pour qu'elles n'y accèdent pas. Ainsi, ils gardent quelque chose de leur suprématie. Le même manège recommence dès que cette activité est conquise... l'enseignement en a fait l'expérience, la justice, idem, et maintenant c'est au tour de la médecine. Seule la finance semble encore échapper aux femmes, ainsi que les postes à responsabilité. On redécouvre en effet ce qu'on a envie de mettre au goût du jour ! On n'irait pas déterrer des textes qui aujourd'hui, seraient refoulés ou incompris par l'ensemble de la population. Merci aussi pour ta réponse, Lindos ! Pas besoin d'aller si loin pour voir des femmes régner, néanmoins : on a l'exemple des Elisabeth en Angleterre (bien que l'actuelle ait plutôt un rôle d'apparat). Dans certains pays, les enfants royaux sont élevés de manière indifférenciée, et c'est l'aîné, ou l'aînée, qui hérite de la couronne ! Je n'aimerais cependant pas vivre dans une société matriarche - quelle horreur! - si l'on en croit la légende, les hommes étaient exécutes par les Amazones après avoir donné leur précieux sperme, et tout enfant mâle en surplus était immédiatement envoyé dans l'Au-delà. Ce ne sont que légendes, mais brrrr. Si on pouvait avoir une Présidente (autre que Marine) en France, plutôt que des premières Dames, ce serait vraiment une révolution dans les mentalités, j'ose l'espérer!
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Ancien membre
09/08/2017 à 23:56

Le statut de Première Dame est contestée en effet. Une charte va-t-elle changer notre vision de celle-ci ? Et pourquoi de "Première Dame" et pas de "Premier Conjoint"? Ben que nous ayons eu toujours des Présidents, il se pourrait qu'un président soit en couple avec un homme, ou que ce soit une femme Présidente et qui aurait son époux ou son épouse ! Les femmes ont régné, il est vrai dans les régences en France ! Mais ce n'étaient que des rôles éphémères... Dans l'interminable attente de donner le trône au dauphin ! Les moeurs changent et évoluent ! On déterre des textes que certains avaient enfouis... ! Miracle ! Prendre du pouvoir d'un côté c'est en perdre de l'autre... Le secteur de la finance va s'ouvrir davantage je crois ! Même les postes à haut niveau ! Il faut qu'il y aient autant d'hommes que de femmes ! Sinon, c'est sûr on va perdre qqch, les deux peuvent cohabiter !
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Ancien membre
10/08/2017 à 00:37

Sujet que je ne connais que d'assez loin, mais je te conseille la lecture des ouvrages de Germaine de Stael. La fille de Necker a ouvert des salons Parisiens, qui deviennent très fréquentés et où les conversations tournent beaucoup autour de la politique. Elle s'implique dans la vie politique Française en critiquant Bonaparte après son coup d'Etatce qui lui vaut d'être exilée de Paris, puis de France ce qui l'a poussée à faire le tour de l'Europe. Napoléon a dit d'elle "J'ai quatre ennemis: La Prusse, la Russie, l'Angleterre de madame de Stael." Penseuse, voire philosophe, politique, en lutte pour l'émancipation des femmes, probablement l'une des premières féministes en France. Ces deux dernières années il y a plusieurs ouvrages sur elle qui ont été publiés, ainsi que 4 épisodes de [url= compagnie des auteurs[/url] sur France Culture. ^^
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Ancien membre
10/08/2017 à 10:42

Je ne l'ai encore jamais lue, mais je pensais à elle lorsque j'ai évoqué les femmes exilées par Napoléon ^^ Elle est en effet incontournable ! J'irai sûrement écouter l'émission de France Culture, merci !
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Ancien membre
10/08/2017 à 13:38

Ataraxie, "Je n'aimerais cependant pas vivre dans une société matriarche - quelle horreur! - si l'on en croit la légende, les hommes étaient exécutes par les Amazones après avoir donné leur précieux sperme, et tout enfant mâle en surplus était immédiatement envoyé dans l'Au-delà. Ce ne sont que légendes, mais brrrr." Ce sont probablement des fantasmes des sociétés patriarcales dominantes de l'antiquité. Il a pu exister des femmes guerrières, il a existé des femmes chefs de guerre, y compris dans des patriarcats où elles ont acquis leur gloire en motivant les hommes lorsqu'ils pensaient que tout était perdu. Les matriarcats que l'on soupsonne avoir été fréquents au cours de la préhistoire, et qui ont rarement et seulement survécus jusqu'au XX siècle dans des régions ou iles très isolées des voies de communication, n'ont pas laissé de trace d'agressivité vis-a-vis des hommes. Ceux-ci avaient seulement un statut secondaire à l'intérieur du clan. Ces sociétés avaient même la réputation d'être pacifiques, en tout cas à l'intérieur du groupe. Car parmi les tâches dévolues aux hommes ils devaient être des guerriers, outres effectuer les travaux de force tels que le labour et construire les maisons, et prendre en charge les expéditions extérieures telles que la chasse, la pèche, etc. Ces sociétés ont donc pu aussi être des envahisseurs, c'est notamment le cas des populations des piedmonts du Tibet qui ont envahi les plaines du sud. Reste que la difficulté de mettre au monde a souvent conduit les femmes à respecter la vie lorsqu'elles avaient un pouvoir matriarcal, rien à voir avec des mantes religieuses qui tuent leurs amants après fécondation ^^. Le point essentiel est que des matriarches détenaient le pouvoir sur le clan, et en tout cas les femme détenaient le pouvoir sur la famille puisque que le role de père n'était pas reconnu, les hommes de la familles étant les frères de la mère, les oncles des enfants. Je tiens nullement à valoriser les matriarcats du passé, dont nos connaissances sont d'ailleurs trés limitées car c'était des sociétés très anciennes, souvent restées tardivement nomades, souvent de culture orale, et que l'on connait qu'au travers des écrits des civilisations qui les ont dominé ultérieurement, et des ethnologues des XIX et XX siècle. C'était juste pour dire que la domination masculine n'est pas inéluctable, et en a existé d'autres, certes mieux adaptées aux conditions économiques qui ont précédé la sédentarisation extensive des humains. Il existe peut-être même une logique à ce que la notion d'égalité des sexes accompagne le nouveau bouleversement économique actuel, caractérisé par exode rural et migrations massifs, dont l'ampleur peut être comparée à celle de la sédentarisation il y a douze milles ans qui aurait eu pour conséquence de progressivement durement impacter la condition des femmes. Mais cela seuls les historiens du futur pourront le dire, le patriarcat résiste bec et ongles et même désormais les armes à la main. Une nouvelle révolution en quelque sorte ^^
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Ancien membre
10/08/2017 à 13:57

Lindos Certes, ce sont sûrement des fantasmes ! Mais les femmes peuvent être extrêmement violentes... je prendrais l'exemple de la comtesse Bathory (proche du pouvoir royal en Hongrie au XVIe siècle, du fait de sa noblesse), qui a tué des centaines de femmes et de jeunes filles de toutes conditions dans son château sans qu'on sache aujourd'hui pour quelles raisons, sinon par cruauté (elle a même inspiré le mythe de Dracula !) Ce que je voulais dire, c'est que je n'aimerais vivre ni dans une société patriarche, ni dans une société matriarche, mais dans une société plus intelligente qui ne resterait pas cantonnée aux rapports de force qu'on connaît. Evidemment que les femmes guerrières ont existé ! Jeanne d'Arc et Agustina de Aragon en sont de bons exemples. Pour la Préhistoire, hélas, on n'est pas tout à fait sûr que les matriarcats aient existé ! Il se pourrait que oui, avant que les hommes ne fassent le lien entre pénis et procréation, mais rien n'est sûr. On sait, en tout cas, que les hommes prennent le pouvoir d'une façon radicale dès que ce lien est fait, au travers du mariage qui leur assure une filiation... dès lors, ils volent le pouvoir qu'ils jalousent aux femmes, ils peuvent "engendrer" eux-mêmes leur fils, grâce à la femme qu'ils ont enchaînée à eux, ils sont désormais certains que leur garçon est bien de leur sang. Les matriarcats actuels sont très rares... et vraiment, je ne voudrais pas vivre dans une société où le père ne peut pas élever ses enfants s'il le souhaite. Enfin, tu ne fais pas leur apologie hahaha ^^ En effet, c'est une nouvelle révolution ! Zemmour pourrait tout à fait être une réincarnation de Danton ou de Fouquier-Tinville (gloups). Mais cette fois, les femmes et les hommes, j'espère, sont assez cultivés et lucides pour enrayer la marche en arrière ! En tout cas, je me battrai contre celles et ceux qui conçoivent la Civilisation liée au masculin seulement ! RLLTP, En effet, pour la Marseillaise! Je prenais seulement l'extrait qui me paraissait le plus flagrant ^^ Oui, les femmes ont parfois dans l'Histoire côtoyé les hommes ! Les grandes reines sont des personnages fascinants, (je n'ai même pas parlé de Marie-Thérèse, dam!) ainsi qu'Anne Bonny et Mary Read, les plus célèbres des pirates femmes ! (il y en a eu une autre en Chine, si je ne m'abuse, mais je n'arrive pas à me rappeler son nom). Merci pour vos réponses 🙂 Ah, et je rajoute que pour la médecine, les femmes ont longtemps été respectées pour leurs connaissances dans le domaine, puisqu'en vertu de leur rôle de cueilleuses, dans la Préhistoire, elles ont bien eu le temps d'acquérir un long savoir médicinal ! Mais à la Renaissance, on a impitoyablement brûlé toutes celles qui conservaient ces connaissances, en tant que sorcières, et on leur a interdit le lycée, la faculté, de sorte que seuls les hommes puissent exceller dans cet art...
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Ancien membre
15/08/2017 à 22:44

Héhé, la conversation a dévié ! En femme écrivaine, j'ai (re)découvert récemment George Sand sur France Culture, un matin, lorsque je faisais la vaisselle ! C'est une femme du XIXe, qui avait des pensées, mais pouvait être d'une façon conservatrice, son rôle de mère a beaucoup joué dans sa vie ! Elle a même proposé au sceptique défaitiste pessimiste Flaubert d'en avoir... Mais il n'a pas voulu ! -- Bien sûr, les femmes ont des choses à dire dans la politique, et sont un pilier ! Elles font bouger les choses. Ce ne sont pas les hommes qui ont donné les droits aux femmes, ce sont les femmes qui ont cherché ces droits !
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