Qui a lu du Philippe Besson ?

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Ancien membre
24/07/2017 à 19:36

Un ami qui s'y connait un chouïa en littérature m'a conseillé de lire du Philippe Besson. J'ai lu un homme accidentel, et Arrête avec tes mensonges et je suis en train de lire En l'absence des hommes. C'est souvent triste mais aussi risible, pinçant, cassant. C'est souvent existant voir érotique. Mais ce n'est jamais pornographique. Le sexe comme les élans sentimentaux sont bien amenés. Bref plein d'émotions. Vos avis ?
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Ancien membre
25/07/2017 à 00:05

Bonjour , Oui je suis entierement d' accord avec vous. Jai pratiquement tous les romans de Ph Besson .. Jai bcp apprecie les Amants de Lisbonne aussi. Et son dernier ... dans lequel jai retrouve le desespoir et la solitude d' un de ses personnages principaux Thomas Andrieux : percutant ! Merci pr votre post sur cet auteur ;)
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Ancien membre
25/07/2017 à 14:32

Je viens d'acheter, tout à fait par hasard, parce que les vacances commençaient et qu'il y avait se livre à l'entrée du Super-U, "Arrête avec tes mensonges" et je tombe sur votre post. J'ai hâte de lire maintenant....
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Ancien membre
25/07/2017 à 16:23

Arrête avec tes mensonges est super, vraiment. C'est le seul que j'ai lu de P. Besson, mais je l'ai lu en une soirée.
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Ancien membre
25/07/2017 à 16:47

Oui, ses romans sont remarquablement bien écrits, il joue avec les mots et donc avec nos émotions avec une simplicité naturelle :) "Les passants de Lisbonne" est une invitation à la rêverie, à la nostalgie, à la réflexion.
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Ancien membre
25/07/2017 à 20:59

Je ne connais pas cet auteur, mais vos commentaires m'ont donné envie de le découvrir... Bon je sais quel sera mon futur bouquin. Merci 😉
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Ancien membre
25/07/2017 à 23:02

Je n'en suis qu'au début et je peux dire qu'au delà du thème qui est accrocheur, le style, la manière de raconter l'histoire, de nous amener à rentrer dans le personnage... cela me plaît vraiment. A lire!
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Ancien membre
28/07/2017 à 22:48

Je viens de finir "Arrête tes mensonges" et j'ai pleuré... puisque trop près de mon vécu. Enfin, avec beaucoup de différences tout de même. Mais je pense qu'hormis le fait que c'est un très beau roman qui mérite être lu pour l'art de raconter une histoire, et qui permettra à tout(e) et chacun(e) d'y reconnaître ses sentiments d'abandon, de trahison, d'amour, de tendresse, ... vécu à un moment donné, je pense que c'est un livre qui mérite être lu par pas mal de gays mariés - dont un certain nombre se trouvent sur ce site, chacun (ou presque) avec son histoire de souffrance - et également par tous ceux qui encore aujourd'hui font en sorte que tant d'hommes (et je suppose des femmes) refoulent leur orientation, nient ce qu'ils sont, souffrent et font souffrir, juste parce que "cela ne se fait pas" ou pire "est un insulte à dieu", "une honte pour la famille", .... et qu'aucun loi anti-discriminatoire ne peut changer - sauf àchanger en profondeur les esprits.
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Ancien membre
28/07/2017 à 22:48

Je viens de finir "Arrête tes mensonges" et j'ai pleuré... puisque trop près de mon vécu. Enfin, avec beaucoup de différences tout de même. Mais je pense qu'hormis le fait que c'est un très beau roman qui mérite être lu pour l'art de raconter une histoire, et qui permettra à tout(e) et chacun(e) d'y reconnaître ses sentiments d'abandon, de trahison, d'amour, de tendresse, ... vécu à un moment donné, je pense que c'est un livre qui mérite être lu par pas mal de gays mariés - dont un certain nombre se trouvent sur ce site, chacun (ou presque) avec son histoire de souffrance - et également par tous ceux qui encore aujourd'hui font en sorte que tant d'hommes (et je suppose des femmes) refoulent leur orientation, nient ce qu'ils sont, souffrent et font souffrir, juste parce que "cela ne se fait pas" ou pire "est un insulte à dieu", "une honte pour la famille", .... et qu'aucun loi anti-discriminatoire ne peut changer - sauf à changer en profondeur les esprits.
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Ancien membre
03/09/2017 à 13:07

J'ai lu plusieurs romans de Philippe Besson (En l'absence des hommes, la suite parue plus tard : Retour parmi les hommes, Son frère, un homme accidentel, Un garçon d'Italie, Arrête avec tes mensonges). J'aime sa capacité à faire ressentir au lecteur la souffrance inattendue des personnages, le désespoir des moments à jamais perdus, la tristesse des jours ultimes, l'urgence, le caractère éphémère de la vie et du bonheur, l'imminence de la fin, de la séparation, de la mort. Il sait indubitablement jouer sur la tristesse, la nostalgie et la mélancolie. Ce n'est pas étonnant qu'il fasse de Marcel Proust, auteur de "La Recherche", un interlocuteur du narrateur dans son premier roman. Il a un don pour nous transporter émotionnellement dans son histoire, nous plonger dans l'intériorité des personnages et nous faire identifier au narrateur. J'ai passé de bons moments avec chacun de ces romans, notamment lorsque je voyais si bien décrite, à travers les yeux d'un autre pour un autre, ma propre expérience subjective de relations intimes, des occasions ratées, des espoirs perdus pour toujours, de la vie et de ses drames. Ces moments de communion avec l'histoire étaient vivifiants, réconfortants, rassérénants d'une certaine manière et pour ces raisons je conseille leur lecture. Toutefois, j'ai été déçu par son dernier roman : Arrête avec tes mensonges (Éditions Julliard, Paris, 2017). Le récit de Philippe Besson a pourtant tous les ingrédients pour plaire : une première histoire d'amour adolescente intense et tragique avec un bel indifférent au destin poignant. Oui, vraiment tout y est et beaucoup se sont laissés emportés par l'histoire, si j'en crois les commentaires des lecteurs. Cela pourrait être, en effet, l'un de ses plus beaux romans. Je voudrais croire comme l'affirme Philippe Besson qu'il y dit "enfin la vérité", qu'il s'agit comme le suggèrent la presse, les critiques complaisants et les lecteurs ébahis d'une autobiographie, mais je n'y crois pas. Et j'aurais préféré que Besson assume pleinement ce livre comme étant une fiction, plutôt que de faire croire qu'il s'agit d'une autobiographie. Ce n'est pas parce qu'il reprend des éléments factuels autobiographiques de sa jeunesse, que l'histoire décrite est vraie. C'est la tromperie que je sens d'abord intuitivement, puis factuellement qui me gêne et gâche le plaisir d'un beau roman. Quelques rares journalistes parlent d'autofiction, mais leur développement réduit finalement le récit à l'autobiographie. Une autofiction est une autobiographie avec une part de fiction ou inversement. Or, pour moi, le souci est là : on ne sait pas dans quelle mesure ce récit traduit le réel, tant le romancier est connu pour son rapport ambigu avec le mensonge et la vérité. On pourrait dire que c'est un menteur professionnel, comme il le suggère lui-même, en bon manipulateur, dans un exercice paradoxal de vérité sur soi*. La première de couverture est d'ailleurs, entre autres interprétations, un aveu en demi-teinte (le menteur, le roublard, se laissant toujours une porte de sortie, peut se cacher en pleine lumière) : "Philippe Besson « arrête avec tes mensonges »", comme lui dit un jour sa propre mère. Enfin, peut-être est-ce tout simplement que je n'aime pas le concept même de l'autofiction. Je préfère d'un côté la franchise d'une fiction qui s'assume et de l'autre l'exactitude factuelle ou l'exercice de vérité de l'autobiographie. L'état d'esprit de ma lecture change et s'adapte au genre. Mêler les deux est, pour moi, une aberration. Certains lecteurs de ce roman se concentrent sur l'histoire, sans donner d'importance à sa véracité, mais la plupart, journalistes faussement dupes inclus, accréditent l'autobiographie. Et je trouve qu'il y a une forme de malhonnêteté, de tromperie à jouer sur la crédulité des gens en prétendant le contraire, s'il est avéré que le récit, comme je le pense, n'a qu'une part éloignée de vérité. spoiler : ne pas lire ce qui suit, si vous souhaitez découvrir vous-mêmes son roman Par exemple, en page 62 (version ebook), il décrit la scène qu'il s'apprête à photographier : "[Thomas] va s'assoir sur un petit muret de pierres blondes, arrache un brin d'herbe pour occuper ses doigts [...]. Derrière lui un ciel jaune, un chêne. [...]Sur cette photo, il porte un jean, une chemise à carreaux dont il a retroussé les manches, il a conservé le brin d'herbe entre les doigts. Et il sourit. D'un sourire léger, complice ; tendre, je crois. [...]". La photo de couverture correspond exactement à cette description. S'agit-il de LA photo prise adolescent (le récit nous incline à y croire) ? Ou bien d'une photo trouvée sur un site lambda qu'il décrit pour les besoins du roman ? ou bien encore a-t-il demandé à ce qu'une photo identique à celle de son souvenir soit recréée ? Une recherche à partir de la référence de la photo mentionnée en page 3 (auteur : ) montre qu'elle est assez récente et qu'elle est incluse dans une série, où le garçon est représenté seul ou en compagnie d'une jeune fille. Le thème est quelque peu différent et ne correspond clairement pas à une commande spécifique de l'auteur. De plus, il est peu vraisemblable que l'éditeur ait trouvé LA photo qui représente exactement la description de l'image que l'auteur a prise plus de vingt ans auparavant. Quelques jours après avoir écrit ces mots, je découvre dans une [url= ()[/url] que Philippe Besson prétend que c'est ce qu'il s'est passé : la personne en charge des illustrations chez son éditeur lui a trouvé cette photo après qu'il lui en ait fait une "vague description". Quelle est la probabilité que tant de détails décrits dans le roman (chemise à carreaux, manches relevées, jean, brin d'herbe entre les doigts, muret de pierres blondes, chêne en arrière-plan, sourire léger d'un ado attirant et mutique) correspondent à une photo trouvée "par hasard" ? Quand on sait à quel point le thème du hasard impossible est récurrent dans ses romans, il est infiniment plus probable que Philippe Besson décrive, en réalité, cette photo récemment découverte sur un site spécialisé et non que la providence s'y soit mêlée. Ce passage a tout d'une fiction, d'une invention de l'auteur. Autre exemple : Lucas le fils de Thomas Andrieu est croisé fortuitement en 2007 dans le hall d'un hôtel. À ce moment, l'auteur suggère dans son récit qu'il ne le connaît pas. Lucas Andrieu soulignera plus tard, selon l'auteur-narrateur (voir page 94, version ebook), que tout de suite après cette rencontre, il a lu plusieurs livres de Philippe Besson, dont Son frère (2001) dans lequel est cité un certain Thomas Andrieu. Selon lui, ce n'est pas un hasard et c'est confirmé par le narrateur. Toutefois, le nom de Lucas Andrieu est cité également...Donc, si le récit est réellement autobiographique, comment Philippe Besson a pu écrire en 2001 sur Thomas et surtout Lucas Andrieu, sans connaître avant 2007 l'existence de Lucas ? Soit il y a mensonge par omission à l'égard de Lucas et/ou du lecteur, soit il y a mensonge délibéré sur le fait que cette rencontre providentielle se soit produite un jour. Dans ses ouvrages, le thème de l'improbable, de la coïncidence extraordinaire revient souvent. C'est un de ses thèmes de prédilection. Dans son univers, le hasard n'existe pas et ce dernier roman n'échappe pas à ce thème récurrent...comme par hasard...et comme dans une fiction. Ce sont là quelques-uns des nombreux éléments qui tous ensemble jettent évidemment un voile de suspicion, par leur caractère hautement improbable, sur la véracité du récit tout entier. Comment croire en l'existence d'une part significative d'autobiographie, quand le romancier s'accommode si bien du mensonge, tricote dans son oeuvre fiction et souvenirs personnels ; et entretient la confusion entre imagination, vérité subjective et vérité factuelle ? Je pense simplement que la fiction est centrale à ce récit et que les faits y occupent une place mineure. *Il écrit lui-même, page 60-61 de la version ebook de Arrête avec tes mensonges : "vous savez que j'inventais tout le temps et j'y mettais tant de vraisemblance qu'on finissait par me croire (il m'arrivait moi-même de ne plus être capable de démêler le vrai du faux). Plus tard, j'en ai fait un métier, je suis devenu romancier." Et bien sûr dès la page 7 : "J'invente des vies à ces gens qui s'en vont, qui s'en viennent, je tâche d'imaginer d'où ils arrivent, où ils repartent, j'ai toujours aimé faire ça, inventer des vies à des inconnus à peine croisés, m'intéresser à des silhouettes, c'est presque une manie [...] cela inquiétait ma mère, elle disait : arrête avec tes mensonges, elle disait mensonges à la place d'histoires [...]"
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Ancien membre
29/09/2017 à 12:25

Enneathusias J'ai lu ce livre il y a deux jours et je le relis pour encore mieux le comprendre. Je suis entièrement d'accord avec vous lorsque vous dites que la fiction est centrale dans ce livre. Au départ, tout le monde est tenté de croire mot pour mot ce récit si bien raconté, si détaillé. On aurait tellement envie que tout soit vrai, même les événements les plus tragiques. Pourtant, et rapidement, on devine que ce qui se passe, notamment sur les dernières années, est hautement improbable. C'est un roman, inspiré de faits réels, mais cela reste un roman. SPOILER Je ne doute pas qu'il ait connu une histoire d'amour secrète l'année de ses 17 ans et que celle-ci s'est terminée car les deux ont obéi tout simplement aux injonctions parentales. Pour le reste, je suis plus que dubitative jusqu'à même la fin dramatique de Thomas Andrieu... C'est un livre hommage à son amour de jeunesse, et qui sait peut-être même un appel à ce garçon, à cet homme maintenant pour le bousculer, pour le "réveiller" ?
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Ancien membre
29/09/2017 à 13:03

Elisa64000, je pense qu’il a certainement rencontré un garçon mystérieux et attirant au lycée, à 17 ans, mais pour tout le reste, même sur l’aventure initiale survenue entre les deux, j’ai des doutes. C’est possible, mais il mêle peut-être aussi plusieurs histoires qui lui sont arrivées à différents moments et surtout il invente beaucoup. En tant que lecteur, je ne plus avoir confiance en lui, car par sa duplicité, malheureusement un lien de connivence se rompt. Ça reste un bon romancier, mais à mes yeux, il a brisé la magie du lien avec le lecteur que je suis.
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Ancien membre
02/10/2017 à 13:54

Comme je ne le connaissais pas vraiment avant "Arrête avec tes mensonges", je n'avais pas de lien avec lui à rompre et là je découvre petit à petit ses autres livres dans lesquels on retrouve toujours un peu les mêmes thèmes, les mêmes prénoms et même certains événements racontés d'une manière un peu différente selon le personnage qui relate. Je pense notamment à "l'amourette" qu'il a vécue à l'âge de 11 ans, ce n'est qu'un exemple. J'ai l'impression qu'il ne fait que distiller l'histoire avec Thomas Andrieu au fil de ses romans. Le plus drôle, c'est que même lorsqu'il écrit sur quelqu'un d'autre, comme sa biographie toute récente sur Macron, il parle ENCORE de lui peut-être, c'est ce que lui fait remarquer Christine ANGOT dans l'émission "On n'est pas couché" et qui, visiblement, le trouble. A partir de 3:50 [youtube][/youtube] Je ne sais pas si la vidéo Youtube arrive à bien s'intégrer, je remets le lien ici au cas où :


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