Ceci un sujet très large, pour prendre un peu de recul et de temps de réflexion sur un fait évident, plus ou moins accepté certes, mais de gré ou de force, la gouvernance est une donnée de notre quotidien qui intervient dans presque toutes les dimensions de notre vie... mais par delà le comment de cette gouvernance, une question se pose, pourquoi sommes nous gouvernés ?
Commencer à faire des rencontres ?
Ancien membre 26/11/2016 à 11:55
Sans gouvernement, donc avec une totale liberté je craigne que l'humain ne retourne vers ses penchants naturels qui sont l'envie de dominer et la violence. En résulterait la disparition de ceux qui ne se sentent pas concernés par ces défauts et une guerre sans fin entre ceux qui resteraient.
Ancien membre 26/11/2016 à 15:04
Vos deux positions parallèles mais non identique nous donne les deux premières notions de l'autorité de l'état, pour Dédale : " Les lois sont là pour déterminer un "bien/mal" commun, c'est a dire que dans une société, c'est la loi qui détermine à quel moment on considérera une chose comme bien, et une autre comme mal." [color=rgb(67,74,84)] pour Kattarsis :"Sans gouvernement, donc avec une totale liberté je craigne que l'humain ne retourne vers ses penchants naturels qui sont l'envie de dominer et la violence." [/color] le parallèle est l'évidente utilité qu'une autorité supérieure, encadrant par des lois les citoyens, les préservant d'eux même et des autres, mais leur différence serait la cause de cette nécessaire gouvernance, pour Dédale, c'est une harmonisation des mœurs sur un choix collectif des limites entre le bien et le mal, pour Kattarsis, une barrière anti-régression... la notion de bien commun qui est mentionné par Dédale, comme un projet issu d'un délibéré, politique et social, qui serait l'autre nécessité d'une gouvernance à savoir s'entendre sur ce bien commun et l'appliquer. pour ma part la nécessité de la gouvernance pour encadrer et déterminer le bien commun n'est pas son "pourquoi" absolu, je le verrais plutôt dans un désir humain de passer de sa destiné personnelle au destin collectif, une sorte d'unification, non pas seulement dictée par la nécessité de cohabiter ensemble (dans toutes les dimensions que cela impliquent) mais de porter dans la multitude une unité réelle... comme disait Aristote, le bien collectif est supérieur au bien personnel, non pas de façon absolu mais relatif à ce qu'est la personne humaine... c'est pourquoi chaque acte de gouvernance collective devrait être un acte aussi prudent, déterminé, intelligible et aussi libre que celui d'un individu... et pour mettre une note un peu critique en conclusion, je dirais que la complexité de nos modes de fonctionnements économiques, productifs, culturels (Dédale y a fait allusion) est cause d'une gouvernance, qui n'est plus dans beaucoup de ces décisions, à la mesure de la personne humaine... que ces notions référentielles évolues c'est bien évident, mais qu'elles soient transformées en vue d'une projection de toute puissance, cela n'inaugure pas que de bonnes choses... pardonnez d'être un peu long mais le sujet l'exige...
Ancien membre 26/11/2016 à 15:14
Pour répondre sans vraiment répondre , si le sujet t’intéresse , tu peux lire le Discours sur L'origine de l'inégalité de Rousseau (Je m'y replonge au moment où je t'écris cette réponse , j'espère ne pas dire trop de bêtise ) Pour le citer : " Le premier qui ,ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile." Je remonte à un peu plus que ta question , mais il me semble que le gouvernement est là pour garantir la propriété qui, selon Rousseau est le fondement de la société. J'espère avoir pu donner quelques éléments de réflexion. Sylfarme.
Ancien membre 26/11/2016 à 15:26
merci de ce bon à-propos cher Sylfarme, je n'ai pas parler de la propriété dans l'intitulé, bien que la notion de propriété soit une des causes de la gouvernance, mais pour moi la plus caricaturée dans les temps et les lieux ou elle s'est installée...nous y reviendrons certainement quant nous parlerons de la propriété intellectuelle et morale en plus de celle des biens "terrestres"...