la gentillesse: tare ou qualité?

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Ancien membre
14/04/2016 à 12:50

On entend souvent elle ou il ou je suis trop gentil, bien que cela reste à l'appréciation de chacun on comprend que celle ou celui qui dit ça veut nous signifier que cette gentillesse peut lui porter préjudice à certains moments de sa vie sociale ou professionnelle. Je ne pense pas qu'il soit question de sourire bêtement ou tendre l'autre joue mais est ce que la gentillesse gratuite n'est finalement pas un acte de pure humanité trop peu souvent partagé? Commençons par définir ce qu'est la gentillesse, quoi de mieux qu'un exemple: j'envoie régulièrement un message (que je qualifie) de courtoisie à la personne que je viens de visiter (son profil) et je n'ai que très peu voir quasiment pas de réponse. En revanche toutes les personnes qui m'ont envoyé un message ont eu une réponse de ma part. Est ce que je suis gentil pour autant? Non ce n'est peut être que de la politesse... alors c'est quoi la gentillesse? C'est con mais moi j'aime ça, ça fait du bien la gentillesse quitte à passer pour un nié tant pis.     
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Ancien membre
14/04/2016 à 13:21

Bah, tout dépend. Il faut faire ça dans la mesure. La gentillesse n'est jamais une tare, mais trop de gentillesse peut amener des ennuis, des déceptions. Être un enfoiré de temps en temps, ça fait du bien aussi.  Quant à ton exemple, je pense qu'envoyer un message ne doit pas être obligatoire simplement parce qu'on a visité le profil de quelqu'un. En revanche, répondre à un message qu'on nous a envoyé, c'est tout à fait normal. C'est la politesse la plus élémentaire. Même si c'est pour dire que l'on n'est pas intéressé. 
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Ancien membre
14/04/2016 à 14:07

Tare, comme le dit Margaux il y aura toujours des personnes pour en abuser, mais le problème c'est que la grande majorité en abuse je trouve. :/ C'est une qualité à doser, mais ça devient une tare car la personne gentille est vite submergée
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Ancien membre
14/04/2016 à 14:36

La gentillesse n'est pas une tare, ce qui est une tare c'est plutôt d'être une bonne poire c'est-à-dire être dupe, naïf, niais, ne pas apprendre de ses erreurs.   Pour moi être gentil c'est ne pas refuser une faveur quelqu'un quand elle ne nous nuit pas, faire des choses bénévolement. quelqu'un qui va dépanner un jour son pote de 50 euros est gentil, celui qui va toutes les semaines lui en filer 50 sans jamais être rembourser est plus une bonne poire je pense ou alors quelqu'un de très riche qui s'en tape.
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Ancien membre
14/04/2016 à 16:48

Bonjour tout le monde :P ça fait du bien d'avoir des débats de ce genre ^^ Être gentil, en effet, c'est une qualité. Mais y a un équilibre, pas entre la gentillesse et la "méchanceté" mais entre la gentille et la préservation de soi. Je pense, et je parle à travers mon vécu (peut-on vraiment parler sans être influencé par notre expérience ?), qu'on peut être gentil tout en ne s'impliquant pas tout le temps à fond. Ca veut pas dire qu'on n'est "pas vraiment gentil" ou hypocrite. Il s'agit de poser une limite à notre propre gentillesse pour en garder le contrôle. Je ne me considère pas vraiment comme "trop gentil". Je suis quelqu'un de très gentil, souvent, mais ça reste ma façon d'être. Par ailleurs, j'ai pris conscience que la meilleure façon d'empêcher notre gentillesse de nous porter préjudice c'est de garder le CHOIX du moment où on est gentil, parce qu'on a le DROIT de ne pas l'être dans certaines conditions. On a le droit de refuser de l'être, soit parce qu'on nous le demande, soit parce qu'on nous l'impose subtilement. La gentillesse est un acte altruiste. Totalement, purement altruiste. Du moment où quelqu'un s'en sert, ça n'est plus de la gentillesse, c'est de la servitude. De l'exploitation. L'autre choisit pour nous. Je pense que les personnes qui disent être "trop gentilles" ressentent un peu ce poids-là. On se sert d'elles et on les rend gentilles "malgré elles". Du moment où on devient TROP gentil, on n'est plus seul responsable. Celui qui se sert de nous pour assouvir ses besoins / envies / désirs / desseins... devient aussi responsable de nos actes. Parce qu'il les provoque, il fait appel à ces actes de gentillesse. J'ai l'impression que les gens pensent qu'être gentil, c'est ne pas pouvoir / vouloir dire non. Comme si on n'avait pas le droit. Ce n'est pas ça, la gentillesse. La Gentillesse, c'est un désir d'agir POUR l'autre, de notre propre chef, c'est un comportement entièrement tourné VERS l'autre. On a tout à fait le droit de ne pas le faire. Est-ce que ça veut dire qu'on n'est pas gentil, parce qu'on va refuser d'être gentil à un moment donné ? Bien sûr que non. Notre personnalité n'est pas réductible à un seul acte mais à l'ensemble de nos actes. Une personne est une entité empreinte d'un passé, d'un présent ET d'un avenir. C'est pas parce qu'on peut dire NON à un moment donné que toute notre personnalité est empreinte de ce choix et va totalement changer. SI dans le passé on a toujours ou presque été quelqu'un d'altruiste, dire non ne va rien changer à ça. Quant à l'avenir, il n'est pas écrit. Aujourd'hui, je vais dire non à quelqu'un qui me demande 50€, demain je vais dire oui si cette même personne me demande de l'aide pour déménager, sans attendre de contre-partie, juste pour aider. Après tout, peut-être que j'ai pas les moyens, peut-être que même pour moi je les ai pas, les 50€, où simplement parce que j'ai pas envie, et alors ? J'ai le droit, non ? Pourquoi ça ferait de moi quelqu'un qu'on va juger comme "pas gentil" ? Y a aucune raison à ça. Si une personne se sent coupable de dire non, ça fait aussi d'elle une personne gentille. Et si elle se sent pas coupable, ça fait d'elle quelqu'un de méchant ? On peut être gentil de tellement de manières différentes. Ca veut pas dire qu'on doit l'être dans tous les domaines et tout le temps. Je parlais de se préserver. C'est important de ne pas toujours dire amen à tout et n'importe quoi juste parce qu'on VEUT être jugé comme quelqu'un de gentil. Ou peut-être qu'on a besoin d'être perçu comme quelqu'un de gentil. C'est différent. Mais on peut être gentil, c'est-à-dire désintéressé, et ne pas l'être TOUT LE TEMPS. Il ne faut pas s'oublier totalement au profit d'autrui. Il faut un équilibre. Quand on dit non, il faut l'assumer. On a de bonnes raisons et tant pis si la personne en face n'essaie pas de comprendre la réponse. Si elle s'énerve et nous envoie sur les roses, le problème ce n'est pas nous, c'est celui qui s'énerve pour ça. Quand on dit oui, il faut aussi l'assumer. Ca reste quand même un peu notre choix, même si à un certain point (cité plus haut) les responsabilités sont partagées. Comme le reste, être gentil ce n'est pas facile. Mais ce n'est pas grave si TOUS nos actes ne transpirent pas la gentillesse. Si vous êtes gentils, restez-le. C'est une qualité qui devient de plus en plus rare et on sait de moins en moins à quoi elle ressemble vraiment. Mais ne confondez pas non plus gentillesse et politesse. On n'est jamais OBLIGÉ d'être gentil, obligation et gentillesse ne sont PAS compatibles, d'ailleurs ces deux mots articulés ensemble deviennent un NON-SENS. La politesse est quelque chose de plus nuancé : on est tenu de rester poli si on veut garder de bonnes relations avec les gens. C'est normal. C'est une marque de respect. On n'est pas obligé d'être respectueux mais c'est mieux quand on vit en société. Donc quelque part, on est OBLIGÉ de se comportement respectueusement en société. Et le respect c'est important. Peu importe que vous n'aimiez pas la personne en face. Quoi qu'il arrive, vous avez toujours une PERSONNE en face de vous. La gentillesse, c'est un bonus. C'est dépasser le respect et s'impliquer personnellement. Mais c'est pas une obligation. C'est un choix. Sebygo : Laisser un message à chaque fois que tu visites un profil c'est gentil. Parce que rien ne t'y obliges. C'est clair que c'est poli, respectueux etc, mais ce n'est pas une situation qui appelle nécessairement au respect. Ca reste une très grande marque de respect, en plus ça fait plaisir : c'est gentil. Et tu as entièrement raison ; la gentillesse est un acte de pure humanité, trop peu souvent partagé, "de la bonne façon" du moins. Encore que, on ne tombe pas toujours sur les personnes les plus gentilles, et quand on (= les gens de manière générale) les rencontre on (= pareil, les autres) tend, consciemment ou non d'ailleurs, à corrompre cette gentillesse. C'est dommage.
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Ancien membre
14/04/2016 à 16:50

Citation de POzitivelif3 : La gentillesse découle d'un état d'esprit altruiste et allocentrique totalement contraire à l'état d'esprit de notre société actuelle calquée sur les lois de la nature, dualiste, capitaliste, individualiste, consommatrice, et égoïste, qui demande de marcher sur l'autre pour réussir, c'est là tout le problème. La gentillesse passe pour niaiserie, faiblesse et idiotie (étrangement les gens aux QI les plus élevés sont plus sensibles, compréhensifs, doués d'empathie), et d'autres adorent en profiter, se croyant plus malin, en jouant avec les sentiments, la sensibilité et la culpabilité ; pendant que toi par empathie et gentillesse t'as espoir pour lui qu'il/elle va changer, lol. Quand t'as compris que le malin est tellement persuadé d'être plus intelligent que toi pour te berner, plutôt que la sagesse d'apprécier ta gentillesse et ta générosité, à force tu te protège par un immense rempart, t'as pas le choix.
P*taaaaaaain, c'est exactement ça !! x) Je m'en veux d'avoir sauté ce post, j'étais trop pressé de répondre x) ^^"
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Ancien membre
14/04/2016 à 17:06

C'est vrai qu'il y a une différence entre "être gentil" et "être une bonne poire" comme dit Nonobstant. Et puis "trop bon, trop con" comme on dit. Il faut être gentil mais pas naïf. Si on garde l'exemple de l'argent: si je me fais pas rembourser, je ne vais pas continuer à prêter de l'argent parce que je suis soit disant gentil.  Si je devais donner ma définition de la gentillesse ce serait : "qualité d'une personne qui sait poser ses limites de manière raisonnable dans l'altruisme et la bienveillance"
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Ancien membre
14/04/2016 à 17:08

Frantastic : Je pense que ta définition est celle de la "sagesse", et non de la gentillesse ^^
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Ancien membre
14/04/2016 à 17:26

Je dis pas le contraire, je suis même d'accord ^^ mais du coup ta définition englobe tout ça, c'est tout ^^ (selon moi, évidemment). Pour moi, la sagesse c'est le fait (ou concept) selon lequel on a conscience de nos limites et qu'on a le courage de les mettre en valeur, parce qu'avoir des limites n'est pas une tare. La sagesse c'est accepter ces limites et les assumer pleinement, que ce soit dans le domaine de la gentillesse, de la justice, de la connaissance. La sagesse c'est admettre ça, et admettre qu'on peut parfois les repousser, et parfois qu'elles sont à la bonne place, sans pour autant en faire une vérité universelle. Elles sont à la bonne place pour nous. Si elles ne le sont pas, alors on se doit de les repousser jusqu'à ce que ce soit le cas. Dans la sagesse, j'inclus également le fait d'accepter que rien n'est acquis et qu'au final, tout ce que nous avons ce sont nos limites. On ne sait pas tout, on n'est pas toujours bien placé pour juger (d'ailleurs, peut-on vraiment juger ?), notre gentillesse a des limites, etc. Mais si on veut les dépasser, on est seul à décider. Si on ne veut pas les dépasser, on est seul à décider. Et la sagesse, c'est d'assumer ces choix.
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Ancien membre
14/04/2016 à 17:40

J'ai juste axé sur les limites de la bienveillance justement. Pour moi la sagesse ce serait surtout : apprendre la connaissance, l'appliquer et la transmettre. C'est presque "être puissant spirituellement" (qualités, savoir, etc). Je trouve que la sagesse englobe beaucoup plus de choses que "être raisonnable dans sa gentillesse" (idée de la limite).  Mais je te comprends aussi dans un sens.
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Ancien membre
14/04/2016 à 17:52

Oui oui, j'ai cru comprendre ^^ je parlais justement des différents axes. Mais du coup, tu penses qu'on peut maîtriser la connaissance au point de pouvoir la transmettre ? Je pense que oui, dans un sens, mais je pense surtout qu'on peut transmettre ce qu'on sait, pas forcément la connaissance en elle-même, je veux dire... la sagesse c'est aussi une question d'humilité. C'est surtout cet axe que je défends personnellement :)
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Ancien membre
14/04/2016 à 17:59

Je pense que oui. Si tu es doté de sagesse tu peux guider les gens et donc transmettre ta sagesse. Et bien "guider", pas dire "tu dois faire ceci parce que ça vient de ma sagesse et c'est ça qui est juste et  bon" ou "tout le monde doit faire comme moi parce que je suis la voix de la sagesse".  Ça va plus dans le "conseil" que "l'imposition" de la sagesse, du bien, du savoir. Donc oui, on reste humble je pense :P
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Ancien membre
14/04/2016 à 18:08

Je parlais pas dans ce sens-là, parce qu'évidemment là aussi je suis d'accord avec toi. Imposer la connaissance, c'est du dogmatisme et c'est sans doute l'exact opposé de la sagesse. Ce que je voulais dire, c'est : est-ce que tu penses pouvoir transmettre "beaucoup" si on part du principe qu'on ne sait "rien". Quand je dis "on ne sait rien" je veux dire qu'il y a beaucoup à apprendre, et qu'au final il y a plus à apprendre que ce qu'on pense savoir. A quel moment tu considères qu'on en sait assez pour transmettre quelque chose ? Et à quel moment ça, ça devient compatible avec le concept de sagesse ? Perso, je sais très bien que je peux transmettre des choses, évidemment, mais je sais aussi que je ne sais pas grand chose, donc je ne transmets ces choses qu'à une petite échelle. Et je sais que pour moi, c'est pour l'instant "suffisant" parce que rien que le fait de pouvoir transmettre quelque chose, quoi que ça puisse être, c'est quelque chose d'énorme en soi. Mais c'est que ma vision des choses, c'est pourquoi j'essaie de la confronter à ta vision de la chose x) PS : rien à voir avec le débat mais quelqu'un peut me dire pourquoi le smiley "deux accents circonflexes" ne fonctionne pas ici ? :/Ca vient de mon ordi ou d'un bug Betolerien ? x)
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Ancien membre
14/04/2016 à 18:16

Citation de RedFeather :  PS : rien à voir avec le débat mais quelqu'un peut me dire pourquoi le smiley "deux accents circonflexes" ne fonctionne pas ici ? :/Ca vient de mon ordi ou d'un bug Betolerien ? x)
"Ce n'est pas une défaillance de votre écran..."
https://www.youtube.com/watch?v=pQHbr664Z6c C un nouveau "bug Betolerien" : je mets un espace entre... ^ ^
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Ancien membre
14/04/2016 à 18:29

Ça part loin quand même Cx Le savoir du sage ce serait le savoir essentiel sur la vie, le comportement, la façon de penser. L'essentiel, pas le superflu. Pour avoir la sagesse il faut avoir cette connaissance essentielle déjà. Il y a beaucoup à apprendre, c'est vrai, mais c'est parce que le sage sait différencier, juger et comprendre parce qu'il a cette connaissance essentielle, encore une fois, qu'il peut en déduire sur des choses auxquelles il n'y avait pas pensé. Des choses superflues. Je vois ça comme un rouage. Par exemple, tu as du papier et un crayon ( image de la connaissance essentielle), et bien tu peux dessiner n'importe quoi (image de ce qui a été appris grâce à cette connaissance essentielle). Enfin je dis ça comme ça, je suis pas un spécialiste non plus Cx Je ne donne que mon avis, j'ai peut-être tord aussi, je me trompe peut-être quelque part. ;3
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Ancien membre
14/04/2016 à 18:38

(HAHAHA merci Boum :P !!!) Oui, ça part loin, mais les débats sont là pour ça, non ? ;) D'accord je vois où tu veux en venir. Du coup la seule sagesse qui existe, selon toi, c'est la sagesse dans le sens "seuls quelques âmes érudites et pures y ont accès" ? Qu'en est-il de nous, simples mortels ? :/ Bon, j'exagère un peu, un peu de second degré que diable xP Je vois ce que tu veux dire, vraiment :P Mais donc tu penses que la sagesse est une fin en soi? Que c'est la "fin du voyage" et qu'on n'a plus rien à prouver à soi ou à autrui une fois ce "palier" atteint ? Ah et je ne dis pas que tu as raison, ou même tort, hein? Y a pas de bonnes ou mauvaises réponses, je pense. Je suis juste carrément curieuse et j'adore questionner, pour voir jusqu'où un débat peut aller justement ^ ^ Peut-être que j'ai tort aussi, j'insiste assez sur les "je pense", je ne pense pas avoir raison ou tort, mais si on ne confronte jamais ses idées à celles d'autrui, on ne voit pas forcément si notre façon de voir les choses vaut quelque chose, si elle se tient. C'est aussi ça le but d'un débat, voir jusqu'où on peut aller soi-même x)
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Ancien membre
14/04/2016 à 18:51

Oui c'est vrai ^-^ Je mets aussi des "je pense" ou des "ce serait" parce que bon.. C': Mais ouais ce serait comme une fin de voyage à mon avis. Ce serait avoir la clé qui ouvre toutes les portes. Ça resterait dans le domaine spirituel hein.  
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Ancien membre
14/04/2016 à 19:16

^ ^ Je vois :P Oui, là, clairement, on reste dans le spirituel. Mais je pense qu'en dehors d'un quelconque cadre spirituel, on peut aussi faire preuve de sagesse, justement. Je vois ça davantage comme une qualité, un trait de personnalité. Je pense qu'on acquiert de la sagesse quand on est capable de se remettre en question, qu'on est capable de savoir où on s'est trompé dans une situation donnée... Je pense qu'on peut être quelqu'un de sage, sans aller jusqu'à acquérir la connaissance essentielle dont tu parles. Bien sûr, j'admets qu'on puisse voir la sagesse comme quelque chose de spirituel, mais je pense aussi qu'on peut la voir autre part. Peut-être parce que je ne vois pas ça comme une fin en soi. Je crois plutôt que tout est temporaire et qu'il n'y a pas de fin. Du tout. Après, on part dans un autre débat et je tiendrai pas vraiment la distance, parce que je ne sais pas vraiment en quoi je crois. Et pour le coup ce serait aller vraiment, vraiment très loin dans le débat, haha! Mais disons que voilà, là où je peux être en désaccord avec ce que tu dis, c'est ça. Je ne vois pas la sagesse dans son sens spirituel, en fait.
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Ancien membre
14/04/2016 à 19:27

Même avis que MargauxLFP, à mes yeux la gentillesse sera toujours une très belle qualité.
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Ancien membre
14/04/2016 à 22:15

Citation de POzitivelif3 : Citation de Nonobstant : La gentillesse n'est pas une tare, ce qui est une tare c'est plutôt d'être une bonne poire c'est-à-dire être dupe, naïf, niais, ne pas apprendre de ses erreurs.  Hum la tare ce n'est pas être "bonne poire" qui est une interprétation erronée de la situation, la tare est plutôt du coté du profiteur qui ne voit pas la chance qu'il utilise à mauvais escient. Par exemple les quelques personnes qui se sont foutu de ma gueule quand je les aidais, sont aujourd'hui toutes dans de mauvaises situations. Je pense par exemple à un gars que j'ai créché trois fois quand même, trois chances pour qu'il redémarre sa vie (je comprenais son passé extrêmement difficile), mais lui était dans son délire de manipulation permanente, à croire que je ne voyais pas son jeu, pendant que moi j'étais dans l'attente qu'il se réveille, au final aujourd'hui il est à la rue, et plus personne ne veut l'aider. La tare est plutôt là.
Il faut pas le prendre mal mais si être une bonne poire est une tare. Certes les gens qui abusent de la gentillesse ne sont pas des personnes "bien" mais ça n'empêche pas qu'une bonne poire perd du temps, de l'énergie, de la force de vie avec des gens qui n'en valent pas la peine. C'est à elle de s'en rendre compte avant qu'ils la vident. Par contre l'exemple perso que tu me donnes, je suis pas sûr que ça calque avec l'idée de bonne poire.
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Ancien membre
15/04/2016 à 00:51

Citation de RedFeather : (HAHAHA merci Boum :P !!!)  
Tu vois : je suis gentil comme garçon. [img]] Voilà, j'ai répondu au sujet à ma façon & j'ai fait une bonne action ^ ^ 
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Ancien membre
15/04/2016 à 08:01

Après avoir vécu 10 ans avec un garçon: pas exubérant, calme, timide, introverti, jamais en colère j'ai cru savoir ce qu'était l gentillesse... effectivement dans notre couple j'etais le plus bavard, celui qui parle le plus et le plus fort pendant que lui passait pour: "qu'est c'qu'il est gentil ce Pierre". En fait il m'a trompé plusieurs fois après 7 ans, je lui ai pardonné et cela s'est répété 3 ans plus tard mais là il m'a carrément dit: "je ne t'aime plus, je veux qu'on se sépare et vite". Je me suis dit: la gentillesse n'est pas simplement l'absence de méchanceté ou d'agressivité, en effet si votre enfant n'a pas 0 de moyenne il n'a peut être pas non plus 20/20. Tout ça pour dire que l'on est pas méchant ou gentil, la gentillesse est sporadiquement une valeur ajoutée à un individu comme peut l'etre la méchanceté ou la froideur. Aujourd'hui (privilège de l'age oblige) je me méfie des "considérés comme" gentils mais pas de la gentillesse pure, simple et rare. Comment l'exprimer? Difficile à expliquer mais je m'efforce de la pratiquer parce qu'en plus c'est extrêmement gratifiant d'etre gentil.        
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Ancien membre
15/04/2016 à 10:16

avant propos.. ayant presque lu tous vos posts, ,je me risque dans le mien à "postuler" justement, une théorie de la gentillesse dans laquelle certaines et certains pourrons retrouver l'écho des leurs ...(posts) -et pour commencer je reprendrais un passage de POzitivelif3 qui situ bien la signification conflictuelle de la gentillesse en notre temps. "La gentillesse découle d'un état d'esprit altruiste et allocentrique totalement contraire à l'état d'esprit de notre société actuelle calquée sur les lois de la nature, dualiste, capitaliste, individualiste, consommatrice, et égoïste, qui demande de marcher sur l'autre pour réussir, c'est là tout le problème." -avec une première précision que "les lois de la nature" sont caricaturées dans le mode relationnel des sociétés humaines, car actuellement il y a une plus grande diversité et surtout une plus absolut complexité de relations  en "jeu"... ce qui me permet de rentrer dans le vif du sujet, en prenant  "l'enjeu" de la gentillesse comme émergence paradigmatique des quatre vertus civilisatrices...que sont la justice, l’empathie (altruisme allocentrique de POzitivelif3)    la coopération, la recherche du bien commun, et elles sont pour moi la manifestation des quatre vertus cardinales que vous connaissez tous : justice, tempérance, force et prudence .  nous sommes donc aujourd'hui encore et avec tous les conflits de toutes sortes, devant ce dilemme civilisationnel, de suivre les travers caricaturaux de la nature ou de fonder un nouvel ordre politique soutenu par ces quatre vertus civilisatrices... la gentillesse avec son application pratique dans le respect et la politesse semble nous montrer la voie, et nous faire entendre sa voix, par une musique douce et forte à la fois, celle en effet de la sagesse, celle de l'acceptation du réel pour en vivre, celle de l'évidence que de rester dans l'orgueil,  les vanités et les concupiscences est vecteur d'asservissement et de mort...(je reprend ces trois formes de l'égocentrisme à une tradition religieuse, mais elles sont aussi reprises par certains philosophes)...  
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Ancien membre
15/04/2016 à 13:29

Hey ! Alors pour ma part, je suis une personne qui se définirait comme gentil, ce qui en soit sur le papier est cool, avoir quelqu'un de gentil c'est appréciable sauf que...On m'a souvent reproché ma gentillesse ! Les gens ne sont tellement pas habitués à la gentillesse en général, qu'il trouve ça louche, tellement que ça en devient un défaut (et pour moi une raison de rupture balancé par un de mes ex qui est "t'es trop gentil, c'est louche") La gentillesse (la vrai hein !) est tellement rare que tout ce qui est gentil est vicieux maintenant de nos jours, certaines personnes iront même jusqu’à dire "méfie-toi il est gentil, ça cache quelque chose" !  Pour moi la gentillesse est arme, un peu comme dans les films, pour faire le bien et le mal en fonction des gens quui l'ont en main !  Je ne change pas pour autant après tout ça mais ça change des gens, a cause des remises en question est tout ce qui va avec ! ça détruit des personnalités parfois, ça en crée pour d'autre alors on se retrouve a avoir une qualité qui devient limite un "no man's land" car boycotté pour certains et apprécié par d'autre ! Je pense que dans tout les cas, la méfiance est installé par rapport a la gentillesse au point de suspecté une nonne bientôt !  Mais si vous êtes gentil, restez-le ! ça créer d'autre qualité encore plus belle =p
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Ancien membre
15/04/2016 à 13:40

....Mais si vous êtes gentil, restez-le ! ça créer d'autre qualité encore plus belle =p très juste remarque...la gentillesse préfigure le don de soi et surtout l'acceptation des autres, donc une vrai fondation de la société !
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Ancien membre
15/04/2016 à 20:30

Bonjour bonjour!  Intéressant sujet!  J'ai lu quelques réponses, et c'est assez rigolo car je trouve que y a pas de "gentils" ou de "méchants". Comme certains l'expliquent, le fonctionnement d'une société ne marche pas avec un système manichéen! Vous imaginez la tristesse si tel était le cas ? Je parlerai plutôt d'empathie. Tout le monde ici parle de gentillesse comme qualité et beaucoup proclament qu'il y a un abus ou que cet " état" est considéré comme faible. C'est pas qu'il y a une méchanceté chez l'autre, en général, il y a souvent des facteurs qui font qu'on a tendance à "mal voir " l'autre. Déjà, les intérêts, c'est triste, mais nous avons tendance à vivre principalement dans ce qui nous apporte. On a plus facilement de l'empathie pour ce qui est gratifiant pour nous que totalement futile. Mais je ne dis pas qu'on a pas d'empathie pour les gens qui n'ont rien à nous apporter. C'est un travail qui se fait sur l'éducation, sur sa sensibilité personnelle. Par exemple, si vous voyez un clochard dans la rue, allez-vous le recueillir chez vous et le nourrir et lui apporter tout ce dont il a besoin? Non. Vous vous contentez de passer vivre votre vie. C'est triste mais c'est vrai. C'est pour ça que j'ai du mal à croire en ce que vous appelez l'altruisme. Un altruiste va vraiment avoir une sensibilité immense, pour ne pas dire parfaite.  Non la gentillesse c'est l'empathie qu'on a tous et le degré d'empathie qu'on est capable d'éprouver. Est ce que c'est une faiblesse. Beaucoup on dit non, je pense comme vous. L'empathie, c'est ce qui caractérise notre humanité. Plus on a d'empathie, plus on est apte recevoir de l'empathie.  Et puis je ne comprends pas les gens qui affirment que l'empathie est une faiblesse! À moins d'être un sombre connard (excusez moi l'expression) on en a tous. Il faut avoir la maturité de passer au dessus de ça et ne pas attendre de l'empathie chez l'autre pour en avoir. Enfin c'est une philosophie de vie. C'est vrai, si on attend à ce que l'autre soit "gentil" avec nous, on sera forcément déçu, l'autre est pas forcément éduqué comme vous, il aura pas les mêmes attentes/façon de montrer son empathie. Faut s'adapter et puis c'est tout. Et vous verrez, vous vous rendrez compte qu'il n'y a pas lieu de se prendre la tête avec des détails superflus comme tu l'évoque dans ton exemple, monsieur premier post. :p Salut!
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Ancien membre
15/04/2016 à 21:41

Si l'on choisit de débattre sur la gentilesse, je vais commencer par ouvrir le dictionnaire du Trésor de la Langue Française, et par sélectionner la définition sui nous intéresse, c'est-à-dire la gentillesse prise au point-de-vue moral, en tant qu'atitude social. Je trouve : B. ? [Du point de vue social, moral] 1. [Correspond à gentil2II B 2] . Au sing. Qualité, comportement habituel, fait de délicatesse, de prévenance. Geste, mot de gentillesse; faire preuve de gentillesse; témoigner de la gentillesse à qqn Etre gentil englobe donc le fait d'être courtois, poli (mais cela va plus loin comme ça a été évoqué plus haut, car la politesse est une formalité), bienveillant, avoir du tact, être aimable... Je dirai que c'est une forme de courtoisie empreinte de sincérité et désintéressée. La question que l'on se pose est de savoir si avoir cette attitude et une défaut ou au contraire une qualité ? Autrement dit, est-il maléfique ou bénéfique d'être gentil ? Je pense que cela dépend des circonstances et du degré de gentillesse, car, tout comme la politesse ou la courtoisie, la gentillesse a différent degrés. Ca peut aller du simple geste de courtoisie (comme tenir une porte à quelqu'un) à un acte de grande générosité mais fait avec pure sincérité (cela vient du coeur). Ainsi, une personne dit gentille aurait tendance à être sincère, ouverte, à dire la vérité. Elle sera l'opposé d'une personne machiavélique, hypocrite, malveillante. La personne gentille est donc une altruiste (cela varie en degré). On se pose donc la question : est-ce maléfique ou bénéfique d'être un altruiste (ici pas de prise de risque, ça ne rentre pas dans la gentillesse) ? Dans un monde qui est de plus en plus individualiste, il est important de se poser cette question. Puis-je être altruiste sans me causer du tort ? Tout dépend, il faut savoir mesurer, par sa raison et sa conscience, à partir de quel instant je vais pouvoir me causer du tort avec ma courtoisie bienveillante. Il faut donc être conscient et raisonnable, ne pas se laisser submerger par les sentiments de bonté et de bienveillance, qui peuvent, dans une certaine mesure, nous aveugler. En fait, il faut savoir faire la part des choses ; jusqu'où puis-je être gentil ? Jusqu'où puis-je rendre service gratuitement ? Et comment ? Pour cela, il faut être sage, raisonner, mesurer, peser, ne pas aller trop vite avec les autres pour ne pas donner trop... Il ne faut surtout pas être naïf, car malheureusement, les loups rôdent partout. Je dirai qu'il faut s'assurer de la réciprocité des sentiments avec l'autre... Car dès que les sentiments ne sont pas récirproques l'autre peut soit abuser de nous, soit nous lâcher subitement, ce qui peut être blessant... Et là, on se cause du tort, car on a donné à quelqu'un sans rien recevoir en retour... C'est ce qu'il faut éviter. De là, il faut savoir mesurer sa gentillesse et s'assurer d'une sympathie avec l'autre, pour être dans une relation constructive. En effet, quand on fait preuve de gentillesse on fait preuve d'ouverture, donc il vaut mieux ne pas s'ouvrir à n'importe qui n'importe comment... Au risque de le regretter. La gentillesse ne génère pas de destruction mais au contraire peut construire des liens sociaux, ou consoler (elle peut réparer) : elle est positive. De là, je la qualifierai de bonne, autrement dit c'est une qualité. Mais avoir une qualité ne fait pas tout ! Il faut s'avoir s'en servir, pour ne pas la gaspiller ! Se faire avoir par sa gentillesse est la distribuer n'importe comment aux personnes qui ne la méritent pas ; c'est se faire utiliser. Comment quelqu'un de gentil peut-il en arriver à se faire avoir ? 1) En se faisant manipuler, d'où la nécessité de réfléchir, raisonner. 2) En n'ayant pas conscience de sa démesure, d'où la nécessité d'être conscient, de se rendre compte, de savoir ce que l'on fait, de ne pas agir sous le coup d'une pulsion. A ce moment-là, la personne devient niaise, pigeon, elle devient ridicule alors qu'elle avait au préalable une qualité. Celle-ci s'est donc retournée contre elle ; or c'est bien la chose la plus stupide qui puisse nous arriver ! Non, il faut savoir se servir de nos qualités, et ce, en étant prudent et rationnel. Et ce pour n'importe quoi d'autre. L'homme est devenu un loup pour l'homme.
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Ancien membre
16/04/2016 à 00:54

La gentillesse se pense donc aussi par la politesse et la courtoisie que l'on dégage. Donc c'est des codes. En ce sens, la gentillesse, c'est un' besoin, une nécessité qu'on apprend pour vivre en communauté. Pour en revenir à la question, si l'autre ne satisfait pas votre besoin, il est mal pour une bonne entente! Mais en soit, ça ne concerne que vous, non? Y a t'il du bon a être gentil? Bah....oui, c'est naturel d'être courtois et poli, sinon vous êtes non challent et insupportable. On l'a appris dans notre éducation et nos rapports aux autres. On a besoin de la reconnaissance de l'autre, et évidemment que ça fait mal de ne pas recevoir ce qu'on donne.  (Ça s'adressait à mon voisin juste en haut) Le sentiment d'empathie et de sensibilité, ça c'est autre chose. Y a vraiment des gens antipathiques qui n'ont pas de scrupules à casser d'autres gens. Mais ceux là, ils finiront forcément par se heurter un jour si ils n'ouvrent pas les yeux. Et pour moi, l'empathie traduit mieux ce qu'on appelle la "gentillesse". Le vrai reflet de notre sensibilité. Ceux qui la critiquent ou la remettent en cause, c'est qu'ils la jalousent ou ne la comprenne pas. Mais être " gentil", ce sera comme vous le dites tous, une qualité. Et une qualité, c'est toujours plus dur qu'un défaut à entretenir qu'un défaut. Et si vous êtes un con, sachez qu'il est plus dur de sortir de sa bêtise et assumer que de laisser parler sa sensibilité. 
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