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Inuit53 a écrit : Inuit53 , garçon de 18 ans de Paris Arf, je suis d'accord avec Gaeyeregard, si on part du principe que j'ai mon âge entre 1940 et 1944, je serais probablement bien hostile aux allemands donc même si je me pense pas assez courageux pour être résistant je serais ultra "germanophobe". Et puis pour faire mon chieur : Même si j'étais amoureux, vu le climat de non tolérance des relations homosexuels je serais en gros déni de mon attirance, et pour éviter d'être déporté c'est pas plus mal.Pour un peu d'histoire : si tu avais 18 ans à cet époque, tu étais mineur (majorité à 21 ans). Et à partir de 1942 (et jusqu'en 1974, quand la majorité est passé à 18 ans), il aurait fallu que tu fasses bien attention de qui tu étais amoureux : s'il a 21 ans et plus, tu peux l'envoyer en prison (on parlait alors "d'attentat à la pudeur", depuis la réforme du Code pénal en 1994, on parle "d'atteinte sexuelle sur mineur"). Mais, à part pour les relations entre majeurs et mineurs, il n'y avait pas de loi réprimant spécifiquement l'homosexualité (il n'y en a plus en France depuis la Révolution française, en fait). Et sinon (mais on s'écarte du sujet), entre 1974 et 1982, si tu avais 18 ans (donc majeur), c'est toi qui aurait été en prison si ton amoureux était mineur. Ça c'est pour la loi française. L'occupant nazi ne voyait pas les relations homosexuelles chez les peuples occupés d'un mauvais œil : elles étaient vues comme affaiblissant les "races inférieures", donc à tolérer. Par contre, les relations entre un Allemand et un ressortissant d'un pays occupé était vue comme une "contamination" de la "race aryenne", et valait déportation à coup sûr pour celui qui avait "séduit" un Allemand. Dans le film Un amour à taire, l'histoire est cohérente à cet égard.
Gaeyeregard a écrit : Gaeyeregard , garçon de 21 ans de Rennes Camp de concentration pour les homosexuels, et non pas d'extermination.Oui. D'ailleurs en 1945 certains déportés allemands pour homosexualité, libérés des camps, sont passés du camp à la prison (vu que le paragraphe 175 du Code pénal allemand n'a été abrogé que bien après).
Il est vrai que les homosexuels français n'étaient pas déportés, sauf en Alsace Lorraine puisqu'elles avaient été annexé au Reich.Ils étaient déportés lorsqu'ils avaient été avec un Allemand.
Il est peut être exagéré de dire que Paris était le "Ibiza" des homosexuels allemands pendant la guerre mais le milieu homo mondain parisien avait déjà une renommée précédant la guerre et que l'occupation n'a que temporairement remis en cause.La France était très en avance sur le reste du monde : la dépénalisation date de 1791, avec la promulgation du premier Code pénal sous la Révolution française. Les pays issus de territoires conquis sous la Révolution et l'Empire comme les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et la Bavière indépendante avaient la même dépénalisation. Donc Paris était relativement tolérante : le problème était plutôt avec la visibilité de la sexualité en général, hétéro comme homo, que la police et la justice réprimaient assez durement. Après l'occupation, le gouvernement provisoire choisit de garder la règle spécifique sur les rapports homosexuels entre majeurs et mineurs mise en place sous Vichy, règle qui ne sera complément abrogée qu'en 1982.