Est-ce réellement acceptable ?

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Ancien membre
02/11/2014 à 12:41

Hey bonjour tout le monde ! Je me pose une question en ce moment - d'ailleurs, moment à marquer, c'est le premier sujet que je poste pour de vrai dans un forum (faut que je me le note, 2 Novembre) - j'ai pas voulu marquer cela comme débat ou demande d'aide, je ne sais pas catégoriser correctement les choses... Mais c'est un peu tout comme. Alors voilà, depuis un moment je reconnais quelque chose ne moi que je n'arrive pas à comprendre.  Et je n'arrive pas à m'en dépêtrer, alors je me dis que peut-être si on est plusieurs à réfléchir dessus, ça déverrouillera des trucs auxquels j'avais jamais pu penser parce qu'ils ne sont pas logiques pour moi...  C'est au sujet des fins des choses.  Récemment sur un site (celui qui parlait des Zèbres, ces hommes bizarres) j'ai lu une phrase qui décrivait parfaitement ce que je vivais : « Tous les Socrate sont mortels, le chat s'appelle Socrate, le chat va mourir c'est inacceptable. » Au début ça m'a fait rire, ce retournement de syllogisme connu, et le dramatisme mis au service du chat. Mais quand j'y ai réfléchi, je me suis rendu compte, que je pense exactement comme ça.  (C'est dur de se confier à un forum comme ça, sans rien, j'ai l'impression d'être une vierge effarouchée avec des pervers autour de moi, c't'étrange)  A titre d'exemple, je suis incapable de finir un roman. 'fin si, maintenant je le suis, j'ai appris à faire avec, mais quand j'aime le roman de manière profonde, qu'il me porte (comme le font la plupart des romans), ça devient terrible. Les personnages ne sont plus de simples personnages, ils deviennent des compagnons de route, des gens qui me racontent leur histoire finalement, presque des amis que je suis le seul à m'imaginer (si vous lisez le même roman que moi, vous ne trouverez jamais mes personnages, vous reconnaîtrez les vôtres). Ça fait un peu schizophrène dit comme ça, mais vraiment, un roman c'pour moi une aventure. Et c'est la même chose pour les séries, les animés, quelquefois les films !  Me retrouvant face à quelque chose que j'adore, imaginer le quitter devient pour moi un réel supplice ! Imaginez des amis que vous vous êtes fait vous-mêmes, ils vous correspondent en tout point, comme des amis parfaits ! Et juste après les avoir fait, vous vous retrouvez à devoir leur faire un adieu définitif.  Est-ce seulement concevable ? Dans l'idée même du roman, on a qu'une envie, c'est connaître la suite de l'histoire et du héros; moi il m'arrive de stopper ma lecture parce que la fin arrive trop vite, parce que je veux encore profiter de lui... De la même manière, on arrive à ce qui me turlupine vraiment, c'est au sujet du désir. Je ne sais pas quoi dire ou penser à ce sujet, je crois que j'ai besoin d'être rassuré.  J'ai appris, pendant mes études, un truc dans la psychanalyse qui m'a véritablement terrifié. On connaît tous l'inconstance de l'être humain, mais Lacan (si on doit le nommer), avec l'appui de Freud, déclare que nous avons en nous un désir de jouissance qui est morbide, mortifère et dangereux. (lisez encore, je ne hors-sujetise pas). En grossissant le trait, ce désir de Jouissance, notre esprit le censure (ce serait bête de mourir de désir hein), mais pas complètement. Ce qui fait que dans tous nos désirs de base, nous avons un "objet" qui est en fait "objet de jouissance". Ce qui vous attire, c'est finalement cet "objet de désir" qui est l'essence de ce désir, si vous commencez à entrer dans l'irrationnel vis à vis de ce désir (vouloir quitter votre boulot et votre situation par exemple) c'est que l'objet est objet de jouissance. Là où c'est mortifère, c'est dans sa valeur excessive : si vous poussez trop votre irrationalité, c'est dangereux pour vous.  Exemple concret : gâteau au chocolat, vous kiphez le chocolat, si vous ne mangez que de ça, vous mourrez du diabète. (c'est un exemple pédagogique pour que vous compreniez, ça n'a rien de très sérieux vis-à-vis de Lacan.)  Après ça, on arrive à ce qui me terrifie vraiment : si tous nos désirs contiennent un "objet de jouissance" qui nous conduit à la mort, cela signifie donc que chaque désir que l'on a, chaque projet, chaque pulsion de notre volonté sont guidés vers leur propre fin.  Si tout ce que nous avons envie d'édifier est mortifère dès qu'on arrive réellement à le toucher du doigt, alors à quoi bon édifier quoi que ce soit ? A quel moment vivre est vivre si tout ce que nous faisons c'est mourir à petit feu ?  Je ne suis pas sûr que mon sujet soit très intéressant, j'avoue que je n'y trouve aucune réponse qui me satisfasse, mais d'un côté, ces questions là sont de réelles problématiques dans la conception de la vie, et d'un autre côté je me demande si je n'ai pas un problème ou quoi...  Parce que finalement, on pourrait très bien vivre sans se soucier de la fin des choses. Moi je ne peux pas le concevoir sans que mon coeur se serre profondément. Et quand bien même j'arrive à ne pas me prendre la tête quand je suis avec mon copain en me disant "mais la fin arrive bientôt", je n'arrive pas à me dire qu'il est normal de penser comme ça, et de chercher à ce que tout dure éternellement, c'est bête et infondé.  Je ne sais pas trop ce que je demande, si vous pensez que vous pouvez m'aider ou même, si vous avez envie de partager votre avis, je vous y invite et vous en remercie, je ne sais plus quoi faire... (c'est très cocasse comme situation, je regarde un animé en ce moment sur lequel je fantasme littéralement, je ne vois jamais les vingt minutes passer, et je me rapproche de plus en plus dramatiquement de la fin, c'est insupportable ahah.) 
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Ancien membre
02/11/2014 à 12:58

C'est intéressant, comme sujet, même si j'avoue que j'ai eu du mal à tout cerner. Je pense qu'il faut voir les choses autrement. Je ne pense pas qu'il faut voir une fin comme quelque chose de définitif, mais amenant à autre chose. Certes, la fin est "localement" définitive, quand tu finis un bouquin, bah le bouquin en question est bien terminé, soit. Mais cette lecture va forcément t'emmener vers autre chose. C'est pareil avec les couples, c'est pareil avec tout. Une fin de quelque chose fait partie d'un apprentissage pour l'après, que ce soit pour toi même, ou les autres. Ça rime avec un malheur ne vient jamais seul, mais engendre tout un tas de choses, dont du bonheur. La vie elle même fonctionne comme ça. Que ce soit pour les êtres vivants, ou même notre univers. Tout est constitué de renouveau. Du coup, il ne faut pas tout rapporter à soit, car faisant partie du processus, on peut très bien devenir le contexte qui va se terminer "localement"... Reste à savoir si on a soit même un "après". ^^
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Ancien membre
02/11/2014 à 12:59

Yo !  un peu long à lire mais je pense que la réponse est simple : l'être humain est dans un besoin constant il est quasiment né pour se créer des besoins et des désirs plus ou moins réels bien sur... Mais demande toi,  que serai ta vie sans besoins ? Tu ferais rien de tes journées... Le monde qui t'entoure ne serai sans doute pas ce qu'il est sans tous les besoins et les désirs de tout les humains.... Ceci dit il faut apprendre ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas... les désirs et les besoins sont innés : dès notre plus jeune age on en éprouvent, même si il faut faire la part des choses entre ce qui est indispensable ou non dans certains moment... L'homme est né pour se créer des besoins mais il est aussi né pour mourir un jour...  Mais comme disais un philosophe (je sais plus lequel)  vivre c'est apprendre à mourir... A+
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Ancien membre
02/11/2014 à 13:04

Écrire une histoire quine se terminerai jamais, ça ne t'a jamais traversé l'esprit ? :)
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Ancien membre
02/11/2014 à 13:11

Bonjour Laera Lacan disais que le désir est le désir du désir. Tu cherches à trouver cet objet de désir (comme nous tous), mais je pense que tu sais bien qu'il est intouchable, et qu'à chaque fois que tu penses l'avoir attrapé, ça rate, et tu vas à nouveau désirer ailleurs (et c'est pour ça que nous sommes des êtres manquants, c'est le moteur du désir). D'ailleurs on peut noter que désir -> "desidere" -> De-Siderer -> se séparer (du manque à être). C'très Lacanien tout ça haha.  Tu dis que n'arrives jamais à finir un roman etc, Quid dans la vie courante avec d'autres objets ? amoureux, professionnels etc ?  Au final, qu'est-ce qui n'est pas acceptable pour toi ? *Consultations en Message privé* - *Tarifs à la tête du client* :p  
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Ancien membre
02/11/2014 à 13:18

Salut :D Je trouve ton sujet très fondé et super intéressant. Tu soulèves beaucoup de questions sensibles, profondes, bref, sensées quoi. D'abord, sache que je suis comme toi : je ne lis plus trop de romans (j'y ai perdu le goût, en plus les séries géniales qui sortent en nombre font une raison suffisante de ne plus lire ^^). Et donc, je regarde énormément les séries, je suis à fond dans l'histoire, les personnages me fascinent, me font rire, pleurer, ils sont comme les amis qu'on se fait au début d'un voyage, comme tu le dis si bien. Et quand vient la fin de l'aventure, mon p'tit coeur se serre. C'est fini. A un moment précis de ma vie (c'est compliquéééé), je ne l'ai pas supporté (la fin de la série), parce que cette simple fin, pas grand chose en soi, m'a perturbé, a fait écho à quelque chose que je vivais, à des peurs profondes (ouais c'est méga compliqué dans ma tête), du coup j'ai relancé la série du début genre, tout de suite quoi, avant la fin du générique du dernier épisode. (Non j'suis pas bizarre!). Là vient la question du désir que tu soulèves : tu demandes à quoi sert que l'on s'attache à quoi que ce soit si c'est pour que ça devienne dangereux. Bonne question. En tant qu'être humain, nous sommes dirigés par nos désirs, mais de manière modérée, comme tu l'as dit. On a du désir mais ce qu'il faut pour "survivre". Un "esprit sain" s'attachera juste ce qu'il faut. C'est quand ça devient pathologique (quand tu développes des comportements qui se rapprochent plus de la pathologie que de la normalité sur un continuum entre ces deux extrêmes). Là oui, nos désirs deviennent mortifères. Et puis d'un autre côté, étant dirigés par nos désirs, le mieux reste encore de les vivre, de les explorer, de les accepter et non de les éviter. L'évitement revêt davantage un comportement pathologique, même s'il a l'air plus rassurant au premier abord. Toute chanson a une fin, est-ce une raison suffisante pour ne pas en apprécier la musique? Ce qui importe c'est le voyage, pas la destination. Bref, tout ça pour dire : la fin de toute chose ne devrait pas nous empêcher d'apprécier le moment présent. Je pense que considérer une aventure par sa fin nous gâche tout le voyage. Je préfère penser au début, comment tout a commencé, ce que ça produit en moi, ce que ça me fait ressentir. Mieux vaut voir la vie du bon côté ;) Et pour défendre ta santé mentale et la mienne au passage (j'y tiens xD), être à fond dans une série ou un bouquin, passer par des émotions fortes, ressentir les choses qu'on voit / lit avec intensité ne fait pas de nous des êtres mortifères, juste des personnes passionnées, fascinées, émerveillées :P
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Ancien membre
02/11/2014 à 13:33

J'trouve ce sujet top mais je n'arrive pas écrire ce que j'aimerais partager....  J'vous mets des petites citations qu'illustre, selon moi parfaitement le sujet : « Ce n'est pas dans la  que  le , c'est dans le  les  qu' à ce  la  .  »de [url= Schopenhauer[/url]
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Ancien membre
02/11/2014 à 14:08

C'est terrible, la fin des choses, mais à mon humble avis, il ne faut pas se focaliser là-dessus. Je m'explique: raisonnons à l'envers. Comment nous comporterions-nous si chaque chose ne devait jamais finir? Qu'est-ce qui fait qu'on se sent vivant, qu'on se donne le courage de faire certaines choses? C'est parce que le temps nous est compté. Si la vie était éternelle, on n'en profiterait pas autant. De même pour un roman, pour une histoire, pour une amitié, ou un amour. On a envie de profiter, de vivre chaque instant, de se laisser porter, précisément parce qu'on sait que ça ne va pas durer. Si l'on savait que ça ne finirait pas, aurions-nous le même engouement à vivre l'instant? En conclusion, il ne faut pas vivre notre vie en se focalisant sur le fait qu'elle va se finir, car ça engendre la peur de vieillir, la peur de finir quelque chose. Il faut se focaliser sur l'instant, et profiter.
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Ancien membre
03/11/2014 à 23:17

Un petit edit: j'ai dit qu'on profite des choses parce qu'on sait que ça ne va pas durer. Je corrige: on profite des choses parce qu'on ne sait pas combien de temps elles vont durer, c'est plus correct ^^
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Ancien membre
04/11/2014 à 00:23

Sujet très intéressant. Je n'y ai pas réellement réflechi ni n'ai la connaissance suffisante en psychanalyse pour réagir dessus pertinanemment mais tout ça me fait penser à ce très joli et fascinant court-métrage d'animation qui traite justement du sujet de la fin, du vide et de la vie (de façon un peu plus large que la seule question du désir par contre). A voir:  https://vimeo.com/107395294
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Ancien membre
04/11/2014 à 00:29

J'aime les fins. J'aime cette sensation d'impuissance face à une chose basculant du présent au passé, gage d'humilité. Je l'accepte car je sais que ce que j'ai vécu m'appartient et que personne ne pourra jamais me l'enlever. Finalement la fin me rassure, me berce, puisque je peux appréhender la chose du début à la fin et la scruter sous tous les angles. Lorsque je suis en train de vivre la chose, j'angoisse de ce qu'il peut advenir demain. Bien sûr, certaines fins me sont douloureuses. Cela dépend du degré d'exposition que j'ai accordé à la chose. Je me console alors en me disant qu'au plus je souffre, au plus je me suis exposé, au plus j'ai vécu la chose. Je perçois alors la tristesse, et parfois la nostalgie, comme une preuve de non-regret.  Il y a aussi de ces fins que j'espère faire devenir renouveaux, parfois en vain, parfois avec succès. La frustration alors ressentie dans le premier cas dépend encore une fois du degré d'exposition à la chose. Tant pis si la chose ne sera plus à nouveau, il me reste la chose que j'ai vécu.   La seul fin qui me dérange alors et celle qui anéantira ma mémoire. Je me moque bien de ne pouvoir vivre de nouvelles choses tant qu'on me permet de me souvenir de toutes les choses que j'ai déjà vécues.
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Ancien membre
05/11/2014 à 01:19

Bonsoir ! Tout d'abord, merci beaucoup pour toutes vos réponses, c'est à chaque fois très pertinent, intéressant à lire, et ça permet de réfléchir sur les différentes situations qu'on peut vivre il me semble dans ce contexte là de désir de jouissance et de peur de perte.  Parce qu'en y réfléchissant, c'est aussi à ça qu'on arrive : ne pas accepter la fin de quelque chose, c'est ne pas accepter sa perte. C'est assez dur de perdre je trouve, mais comme vous dites, Jawax, Baron et Pistache (très belle conclusion au demeurant, j'aime beaucoup), il faut bien une fin pour relancer une mécanique, et recevoir à nouveau quelque chose.  Je ne peux qu'être d'accord (c'est aussi pour ça que je ne trouve pas mon sujet pertinent, malgré le problème qu'il me pose, je ne peux pas contester ses diverses solutions, vos prises de positions sont toutes légitimes, et à part en parlant avec du sensible et du goût (ce qui ne mène pas très loin) je peux difficilement re-parler à ce sujet.  Après, je n'en suis pas à avoir peur de la mort, peut-être davantage de ne pas avoir assez vécu et de me dire que j'aurais voulu faire ou apprendre davantage, mais ça rejoint l'idée ci-dessus. (ça me ferait presque rire si ça n'était pas sérieux cependant, cette opposition totale dans nos manières de penser Sukaas, (je te réaffirme d'ailleurs que ton post est carrément beau) tu es dans l'acceptation totale de ta condition qui me révolte fondamentalement, je trouve ça marrant (pour ne pas dire intéressant qui est un mot vide de sens aujourd'hui...) et c'est p'tet aussi en ces concepts d'acceptation que j'ai du mal à saisir pleinement parce qu'ils ne me ressemblent pas que je trouve la beauté d'ton post. J'sais pas, j'vais y réfléchir.  Evidemment, vous avez tous raison, il ne faut pas se focaliser sur la fin des choses, et même si elle me fait quelquefois peur au point d'arrêter quelque chose elle ne va pas jusqu'à nuire totalement à mon plaisir. C'est en ça que je parle de concept de "perte" parce qu'il me semble qu'on se rapproche davantage de ce que je veux dire. Le fait de stopper ma lecture dans le roman me permet de le posséder encore, de l'avoir à moi. Cela marche pour tous ce qui est objet matériel.  Là où ça bloque c'est sur les moments, et sur les choses vécues, parce qu'on ne peut pas stopper le temps, et on ne peut pas le posséder (quel sentiment de frustration !). Mais je ne sais pas, au-delà de l'idée de me plaindre, ça n'a pas grand intérêt, je trouve ça fondamentalement frustrant cette conception du désir (à partir de là, c'est parler pour parler hein, je ne fais que commenter un phénomène qui ne changera jamais et qui sera toujours comme ça, et que je considérerais toujours comme frustrant) de nous faire de l'oeil en mode "Allez, viens kipher mon mignon", nous faire galérer (c'est bien évidemment une partie de ça qui est jouissive), mais sans toucher de point d'acmé, on effleure même pas cet "orgasme" (je pense que je peux l'imager comme ça), qu'évoque le désir. On grimpe souvent, et puis arriver en haut, on est jamais totalement en haut...  D'un côté, quand je le confronte à ce que je sais, (les études sur le mortifère du désir dont je vous ai parlé en premier lieu) j'me dis "tant mieux, on mourrait trop tôt sinon", cependant, à côté, nous vivons des moments de paroxysme de vie, je parlais de l'orgasme juste au dessus, je pense peut-être à quand nous sommes émus au larme par un fait, il me semble que là aussi, on est frappé par quelque chose qu'on ne contrôle plus, on est dans ce laissé aller, particulier à la jouissance.  Contrairement à ce que je semble dire, je ne me prive pas de jouir, peut-être même est-ce le contraire, je veux jouir le plus possible, et là où je retrouve ma perte, c'est que je ne comprends pas pourquoi dans le fondement de notre être (nous sommes être désirant et comme le dit si justement Arcadefire/Lacan, des être manquants donc des être faits pour désirer), nous ne pouvons pas atteindre de nous même cet état là.  Mon questionnement est déjà très instable, on peut parfaitement me contester sur le fait que si nous parvenions à jouir tout seul sans l'aide de personne, l'humanité se serait éteinte très vite, que si on passait son temps à jouir, on y perdrait goût, ou même que quelquefois on est dans un état de jouissance continuel, on l'a atteint par nous même (je pense aux geeks nolife qui sont à la limite de la transe quelquefois) mais voilà. Moi ça me tracasse, je sais plus quoi en penser parce que je n'arrive pas à dépasser cela.  Si vous avez envie d'en parler encore, j'attends vos avis avec impatience !
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Ancien membre
05/11/2014 à 01:45

Je rebondit très vite (c'est tard, je fatigue :P ) sur ton dernier paragraphe, et je dirais simplement  que le relationnel est à la base de tout. SI bien même que dans l'univers, etc tout est en relation. TOUT.  Très rapidement aussi, si tu étais capable d'atteindre ton objet de jouissance, l'objet petit a chez Lacan, plus largement le Phallus, et bien tu serais fou (délire, hallucinations etc). Et on cours après car c'est vital, à chaque fois ça rate car on trouve que c'est pas à la hauteur et donc on cherche ailleurs,  on ne fait que rechercher le premier objet perdu (Le sein de la mère au sens psychanalytique et non pas le sein physique, chers lecteurs entendons nous bien) objet qui nous permettait d'atteindre une jouissance sans fin, parfaite. Je me répète un peu par rapport à mon 1er message :/ (pas bien). Bwef, je renvois tout le monde à ses petits cours de philo et ou pour les curieux la métapsychologie de Freud ou "Cinq leçons sur la théorie de Jacques Lacan" ( Maintenant pourquoi est-ce que nos psychismes sont construit sur ce canevas là ? Je ne saurais te répondre. Je suis bien démuni. On peut se référer à la mythologie (souvent utilisée par la psychanalyse) et d'autres textes fondateurs de nos sociétés pour tenter d'apporter des réponses, mais c'est pas mon domaine Merci à toi Laera d'avoir pris le temps de répondre à chacun d'entre nous ;) 
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Ancien membre
05/11/2014 à 04:01

Je suis bluffé !! Vous êtes tous tellement pertinent !! Les gars il est 3h45 du mat' je suis à deux doigts de m'imprimer le clavier sur le front, et vous avez quand même réussi à éveiller ma jouissance ! Je désire tellement que ce sujet ne s'arrête jamais que je ne sais pas si je ne vais pas arrêter d'aller travailler pour guetter le moindre commentaire en plus. Parce que le désir c'est ça aussi, c'est l'acceptation elle même, de renoncer à quelque chose pour une autre, l'acceptation d'une préférence, et celle d'avoir conscience ou non d'avoir délaissé quelque chose. Le mal-être du désir, de la jouissance, ne se résumerait-il pas à un simple sentiment de culpabilité... n'est-ce pas cela qui nous freine au quotidien ? Aucunes idées ! Mais en tout cas merci du fond du coeur d'essayer d'élever le niveau de l'humanité ! Love sur vous !!!
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Ancien membre
05/11/2014 à 22:11

Je pense qu'on appréhende chacun cette problématique à notre manière qui dépend elle-même de notre histoire, de notre vécu. Je suis davantage fataliste, ça m'aide à surmonter les soucis et les tracas du quotidien et à (re)définir mes priorités. Cette optique a également ses inconvénients, puisque je trouve le monde de moins en moins magique... je m'éloigne à petit feu de mon "moi enfant". Un aspect de ton comportement face à la non-acceptation des fins me dérange : arrêter une action avant la Fin est en soi une fin. Tu ne fais donc que translater le problème finalement.  La notion "d'objet du désir non atteignable" que certains ont introduite me fascine, je n'y avais encore jamais songé. Je suis partagé sur cette question... D'un côté, je me dis que l'approcher, et donc céder au Plaisir permet d'avoir une idée plus précise de ce qu'est notre "objet du désir". Là où certain ressentiront une frustration proportionnelle à la proximité de cet objet, d'autre seront capables de percevoir cet "échec", cette "non-atteinte" comme source de motivation et de détermination : "Je sais maintenant ce que je veux", "J'ai des objectifs plus précis", "Il me faut travailler/fournir des efforts pour aller encore plus près". D'un autre côté, je pense que ne jamais céder au Plaisir, ne jamais approcher notre "objet du désir" ou alors très rarement permet de le fantasmer. Là encore, certains seront frustrés de ne [/i] jamais jouir alors que d'autres y puiseront une motivation et une détermination. Ces dernières seront alors, à mon sens, bâties sur la notion de mérite : "Je me permettrais de céder au Plaisir seulement quand j'aurais atteint mes objectifs" ; ou bien sur une notion de chasteté (au sens large) : "Je sais que l'objet du désir est inatteignable, m'atteler à m'en rapprocher est une perte de temps, un temps précieux que je préfère consacrer à mes objectifs" dans ce cas, on éclipse totalement cet "objet du désir". Là encore, je pense qu'il faut prendre suffisamment de recul sur les choses et mûrir la question. Si le sujet ressent de la frustration dans son approche (ou non) de l'objet du désir, il a tout intérêt à la modifier. 
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Ancien membre
05/11/2014 à 23:18

Intéressant ce que tu dis Sukaas,  Il y a pas mal de point que j'aimerais reprendre, mais plus tard Notamment sur la différence (fondamentale) entre Besoin / plaisir / Désir mais aussi la fonction du fantasme ...  et si on va par là parler aussi du rêve qui est une réalisation du désir, sans censure car "crypté et encodé" via divers éléments dans le rêve.  à bientôt donc :P 
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