Le pourquoi des réseaux sociaux

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Ancien membre
26/07/2014 à 15:11

Les réseaux sociaux. Qu'on aime, qu'on n'aime pas, qu'on y déballe sa vie, qu'on y soit réticent, qu'on les voie comme un jeu, ou comme une menace, on ne peut nier une chose: ils sont là, ils rythment un peu, beaucoup, voire pas du tout notre vie quotidienne, mais désormais, il font partie intégrante de notre société. La question que je pose est: Pourquoi? Pourquoi utilise-t-on les réseaux sociaux, ou a contrario, pourquoi y est-on réticent? Pourquoi le succès de ces réseaux est si incroyable? Quelles en sont les conséquences sur notre vie? J'appelle à la méditation sur ce sujet. Ca n'est pas un débat à proprement parler, mais plutôt une réflexion sur vous-même et sur votre utilisation de ces réseaux que j'attends (bon, après, libre à vous de débattre, hein...) Ma vision des choses est la suivante:  Nous vivons dans un monde paradoxal. On cultive le goût de la différence, du "swag", on aime à penser qu'on est comme on est, et que les autres doivent nous accepter ainsi. Et à côté de ça, j'observe toutes ces personnes qui postent sur facebook le nombre de kilomètres qu'ils ont couru ce matin, qui instagramment leur dernier cookie chez Starbucks, qui Pinterestent la dernière recette de macarons qu'ils ont testée, ou qui annoncent qu'ils sont en train de se faire chier à attendre d'enregistrer leurs bagages à Charles de Gaulle... Tout cela dans quel but? D'être commenté, d'être liké. Donc les réseaux sociaux répondraient à notre besoin de reconnaissance, d'être accepté par les autres, d'avoir une sorte d'approbation des autres, même? Je ne vais pas m'en cacher, je suis moi-même contente quand on aime mon statut ou la chanson que j'ai partagée... Mais à trop vouloir partager notre vie, n'en venons-nous pas à ne plus savoir apprécier le moment présent?
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Ancien membre
26/07/2014 à 15:46

Pourquoi utilise-ton les réseaux sociaux, ou plutôt pourquoi pas?  je pense que de nos jours les individus ne veulent pas se sentir différents des autres, c’est une sorte de conformisme social, pour se sentir aimé, se mettre en avant, faire des envieux... Après, cela peut être un jeu dangereux quand on n'arrive pas à faire la différence entre la réalité et le virtuel, cela peut engendrer de l'isolement, une perte de personnalité, l’illusion d’être quelqu'un d'autre... le succès de ces réseaux sociaux est donc de se donner la sensation d’être important.
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Ancien membre
26/07/2014 à 15:51

J'aime pas vraiment "les réseaux" ^^ & encore moins "sociaux". C'est pour moi des lieux impersonnels dans le sens qu'aujourd'hui tout devient virtuel, du "m'as tu vu", concentré sur son nombril... Je crois que les échanges sont trop rapides, trop précipités... entre les gens. Ça donne l'impression qu'on ne prend plus le temps à faire connaissance, être surpris, de découvrir l'autre, tellement que l'internet va vite... ben toute la société doit aller à la même vitesse :-/. Les codes relationnels ont été modifiés, brisés... Ça reflète bien la société actuelle : "une société individualiste" !
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Ancien membre
26/07/2014 à 16:34

Le débat est plutôt intéressant. Je pense pour ma part, comme ça a été évoqué plus haut, que nous vivons dans une société de conformisme, sentiment d’autant plus partagé par les jeunes générations qu’elles ressentent le besoin de renouveler leurs repères. Le conformisme est souvent associé avec le fait d’être apprécié : c’est beaucoup plus facile de s’inspirer de people aimés pour construire une image de soi et son caractère que de développer ça seul au gré des expériences. C’est un peu de la personnalité en kit ; piochez à droite à gauche ce qui plait aux autres pour en faire ce qui vous plaira (et ça vous plaira parce que ça plait aux autres, mais c’est un autre débat). Concernant les personnes souhaitant se différencier du lot, je pense qu’elles sont également dans cette quête d’affection. Encore une fois, qui sont les personnalités les plus originales et les plus appréciées : les people. La contremode est souvent à l’avant-garde de la mode future (on remarque d’ailleurs un certain cycle de mode/contremode/mode/contremode dans les collections vestimentaires). Être dans la contremode (ce que certains appelleront être un hipster), c’est en quelque sorte être à la mode avant l’heure. Les visionnaires sont très souvent adulés (parce que société capitaliste de consommation, etc.) et c’est là ce que recherchent la plupart des gens. Je pense également que ceux ayant le plus de difficultés à s’intégrer à la société sont justement les personnes qui rencontrent des difficultés à choisir entre la mode et la contremode. C’est mon cas ; pour des raisons idéologiques, mais également sociopathes sur les bords, ma personnalité n’est basée ni sur l’un ni sur l’autre et me pose des problèmes d’intégration. Bien évidemment j’ai des amis, mais ils sont plus rares que ceux qui se conforment à ce que j’ai cité plus haut. L’avantage, cependant, c’est que mes amitiés sont souvent plus profondes et intéressantes, car sorties du cadre « m’as-tu-vu » évoqué avant moi par BoumVoyageur. Mes amis et moi ne cherchons pas à nous pousser vers le haut par des complaisances aveugles, mais à partager une expérience de vie sincère et à nous nourrir des expériences des autres pour modifier les nôtres. Mais encore une fois, l’amitié, virtuelle ou non, engendrée par les réseaux sociaux est un autre débat. Je ne pense donc pas que les réseaux sociaux et leur influence sur la société soient un évènement en soi. Je pense que ces modifications sociétales vont de pair avec les modifications du monde géopolitique. Le monde s’est ouvert et nous vivons dans une société géante et globalisée. C’est très frustrant, car les peuples peuvent avoir l’impression de perdre en importance, en estime de soi et en confiance (c’est d’ailleurs sans doute l’explication principale de la montée des extrêmes, de droite comme de gauche, au sein des classes politiques). Se conformer, entrer dans un moule, même si ce dernier est globalisé, c’est quelque part retrouver un sentiment d’appartenance qui se perd dans les modèles sociétaux anciens. C’est, à mes yeux, une évolution des pensées qui s’adaptent pour survivre. D’un côté, un groupe éclate, de l’autre un groupe plus important se forme. Si vous faites partie du premier groupe (ce qui est le cas de chacun d’entre-nous), vous serez tentés de rejoindre le second. Si le second vous déplait, vous tomberez dans une forme d’altermondialisme, parfois même de xénophobie, quant à de nouvelles cultures imposantes et souvent écrasantes. Bref. Le sujet m’inspire énormément, mais je vais tenter de limiter mes réflexions suivant vos réponses, pour ne pas trop accaparer l’espace public. :)
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Ancien membre
26/07/2014 à 17:18

Lol je n'ai pas l'habitude de lire "les pavés" :p mais j'ai lu ^^ : intéressant développement ! J'ai du mal à m'intégrer à ce nouveau mode de "consommation". Pourtant, je fais parti des tous premiers de ma génération à utiliser le net... J'aime l'évolution, le côté avant-garde... que cela peut procurer... mais malgré tout, on peut s'y perdre assez facilement, je trouve... dans l'anonymat d'un groupe. S'identifier à d'autres, à un phénomène de mode... : c'est le bon moyen de plus être soi-même, mais ressembler à autre chose, à une image, une apparence... Puis le côté "mouton", faire comme tout le monde, disons que la société de consommation nous pousse à consommer, on nous influence etc... : me déplait :-/ J'aime mon indépendance de mes faits & gestes. & "Quelles en sont les conséquences sur notre vie?" En sachant qu'au quotidien : on nous observe. Qu'ils récoltent de tas d'informations sur ce que nous publions. On nous exploite pour "nous (re)vendre" (réf. à nos différents infos publiées)... Tout cela en profondeur n'est que "monétaire" & en surface "humain", en apparence^^.
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Ancien membre
26/07/2014 à 17:32

Je vois plutôt le bon côté des choses. La société de consommation, basée sur nos préférences, nos attentes, nos goûts et nos envies pousse également les entreprises à nous proposer des produits plus ciblés et parfois novateurs. J'ai lu un excellent article sur les études de marché de Apple et Samsung, malheureusement je ne l'ai plus sous la main. En y réfléchissant, les smartphones sont des produits très ciblés sur nos envies de consommation (de biens et également de services). On peut y voir l’inconvénient de perdre son identité et sa vie privée (car les récoltes se font, par exemple, au travers de Facebook et de nos publications/affinités) mais ça a l'avantage de nous proposer des produits utiles. Une entreprise qui cible un groupe d'individus et détermine les besoins de ce groupe sera plus à même de répondre à ces besoins au travers de produits spécifiques : c'est par exemple ce qui est en train de se passer avec les montres intelligentes et connectées ou avec des produits tels que les Google Glass. C'est également vrai dans le domaine de la musique : identifier ce qui plait au plus grand nombre, c'est leur proposer plus de choix à l'avenir. C'est au détriment de ceux qui n'aiment pas ce qui est apprécié majoritairement, mais c'est comme ça...
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Ancien membre
26/07/2014 à 18:01

Ah oui, en le prenant ainsi, c'est un avantage indéniable, c'est certain. J'aime aussi surfer à la recherche de nouveaux produits, novateurs... Tout comme faire mes différents achats sur le net, écouter de nouveaux albums de musique en lien direct de connexion avec fb, comme sur le site "Deezer" etc... "C'est au détriment de ceux qui n'aiment pas ce qui est apprécié majoritairement, mais c'est comme ça..." Oui & même au détriment : on est influencé inconsciemment, même en ayant des principes, étant donné que c'est "un phénomène de mode", qu'on est dans une société de consommation : veux veux pas, "ils font partie intégrante de notre société", de notre quotidien... Après, c'est une question "d'en prendre & en laisser".
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Ancien membre
26/07/2014 à 18:11

Il est vrai qu'aujourd'hui les réseaux sociaux occupent une place trop importante dans nos vies, je trouve ça effrayant de constater l’insouciance de la population, par le fait de mettre une grande partie de sa vie privée au yeux de tous... et avoir une trop grande confiance en ceux là. J'ai lu un article dernièrement qui parlait d'un test sur Facebook dans le cadre d'une expérience psychologique portant sur la « contagion émotionnelle » à l'insu des utilisateurs. (je poste le liens ci-dessous). Je me demande si je suis la seule à me poser des questions sur que va devenir le monde, tel qu'il avance de nos jours. Allons-nous vers une société suivant le modèle de Big Brother? [img]] [url=: Existe-t-il une «viralité émotionnelle» sur les réseaux sociaux? [/url]
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Ancien membre
27/07/2014 à 13:16

Je trouve pour ma part que les réseaux sociaux ont pris une place trop importante dans la vie de beaucoup de personnes. Je suis souvent étonnée de constater que certaines personnes peuvent être ''en manque de Facebook'' après quelques heures d'absence sur le réseau. L'objectif de base d'un réseau social est de pouvoir garder le contact avec des personnes lointaines. Et je trouve que c'est quelque chose de vraiment génial, quand on regarde bien. Malheureusement, les gens ont rapidement détourné cet objectif, et se sont mis à littéralement étaler leur vie sur ces réseaux sociaux. Dans le but, comme le dit Jawax, d'être commenté et liké. Et c'est pour cette raison que je regrette les réseaux sociaux. Beaucoup de personnes sont en train de se créer une vie virtuelle, souvent bien différente de leur vie réelle. Pour ma part, je n'ai ni Facebook, ni Twitter. Premièrement parce que je n'en ressens pas le besoin. J'ai déjà un portable qui me permet de rester en contact avec toutes les personnes qui comptent pour moi. Deuxièmement car j'ai 16 ans, et que mes parents ne veulent pas que je sois sur les réseaux sociaux. Malgré tout, je ne suis pas réticente à ce phénomène de réseaux. Beaucoup de personnes continuent (heureusement) de les utiliser avec modération, et dans l'objectif de base (rester en contact avec des gens).
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Ancien membre
27/07/2014 à 13:34

Je vais pas parler de généralité mais de pourquoi moi j'utilise Facebook. Pour certaines personne comme pour moi, Facebook est seulement un moyens de garder contact avec ceux qui sont loin (autre continent où il est donc pas facile d'appeler ou de smser à moindre coût) ou avec nos amis proche et notre famille quand nous même on est loin. Je m'explique: je suis pas fan de mettre 50 000 photos et status sur facebook ... j'en met même quasiment jamais mais j'utilise la discussion instantanée pour parler avec mon oncle qui habite loin ou une amie qui habite le Canada. Dans mes amis facebook j'ai moins de 100 personnes, il y a mes vrais amis, ma famille et les personnes de ma classe actuelle pour parler de cours mais c'est tout. Je n'ai pas le voisin d'à côté ou l'amie de l'amie de l'ami car j'y suis pas pour la popularité mais pour la facilité de communiquer un message a beaucoup de monde. Quand je suis partie pour deux mois et demis au Canada il était plus simple de poster un statut facebook en disant que tout se déroule bien plutôt que téléphoner à chacun de ma famille et de mes amis.  Pour certains facebook c'est bien mais avec modération et c'est mon cas :)
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Ancien membre
27/07/2014 à 18:08

Je suis d'accord avec vous sur le fait que c'est réseaux prône la généralisation, qui nous écrase sous un moule de fausse différence. Pour l'engouement que cela provoque , je crois en partie au besoin de voyeurisme de l'être humain. En effet ses réseaux sociaux nous donne un droit de regard sur la vie des autres. On peux tout savoir d'une personne juste en tapant son nom sur facebook (Pas toute mais certaine ) et ça plait au gens d'avoir l'impression (et pas que l'impression ) de s'infiltrer dans la vie d'autrui. Ce qui est quand même malsain , bien que tout le monde ne l'utilise pas dans ce but.
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Ancien membre
27/07/2014 à 19:08

Pourquoi on utilise les réseaux sociaux ?  Les réseaux sociaux sont pour beaucoup un moyen de " tester " sa popularité, ils/elles font un concours de celui/celle qui aura le plus de like ou de commentaires sur sur sa photo sa vidéo ou alors son statut ... En faisant ces choses ils se rendent pas compte qu'ils en deviennent addict et qu'ils l'utilisent de trop ..  Étant un " ancien addict " à ces réseaux sociaux j'en vois maintenant quel utilité on peut en faire sans trop en abuser ou alors sans trop s'enfermer sur soi même. Après je dénigre pas ceux qui racontent leur vie minutes par minutes ce qu'ils font ou ce qu'ils mangent comme tu l'as dis mais je trouves ça inutile de faire ça :) Et y a ceux aussi qui l'utilisent pour la communication avec la famille à l'étranger par exemple.


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