Présentation de Dayzelle, une drôle de nana un peu tarée sur les bords

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Dayzelle
03/12/2024 à 22:59

Coucou ici !

Eh bien me voilà, je pose mes valises si vous le permettez, ce sera plus aisé pour écrire un pav... euh... une présentation.

Je ne suis pas vraiment nouvelle car inscrite depuis longtemps, mais j'ai longuement hésité quant au choix du bon forum pour le faire. Pour les courageux.ses qui liront jusqu'au bout, je pense que vous comprendrez le choix de l'écrire dans le forum "Intersexe".

Donc moi c’est Floé 43 ans, même si "en vrai" j’en ai 33 c’est une affaire entendue hein. Après tout je ne vois pas pourquoi croire mon état-civil, celui-là même qui indiquait déjà n’importe quoi à propos de mon genre. Mouai 33, restons là-dessus^^

2 admirables enfants à mon actif (bien évidemment les plus beaux, les plus intelligents etc.), je suis soignante de nuit dans le médico-social et formatrice en sécurité incendie et ça me plaît ! Campagnarde dans l’âme, proche de la nature en ce qui concerne mon quotidien, je ne suis pas pour autant fermée à l’activité urbaine, du moment que je n’y vis pas.

Etant une bonne vivante, je suis friande des soirées entre amis (repas, apéros, barbec, sorties...) et faire blabla des heures me sied bien, quitte à rentrer à 5h du mat’.

Comme déjà dis dans mon profil, beaucoup de choses me passionnent, trop même par rapport au temps dont je dispose. Aussi j’aime beaucoup voyager en voiture et le voyage en lui-même a autant de valeur à mes yeux que la destination, simplement par le fait d’imprévus, de rencontres fortuites, de découverte de lieux... et ce, que le "dit" voyage fasse 4000km ou 200km.

J’ai une grande passion pour l’informatique et les jeux vidéos (en ligne ou solo) sans pour autant être une geekette nolife, loin de là. Je suis aussi musicienne (guitare électrique), musique électro et chanteuse mais dans un domaine musical bien différent proche du lyrique, que l’on qualifie de plus en plus souvent d’Epic Music.

En outre, j’adore écrire, lire, bricoler, comater sur mon canapé devant un bon film ou série (SF/Fantasy/horreur/post-apo/zombies), gueuler sur mon PC quand il m’énerve, manger du chocolat ( 🤤 ), cuisiner, déconner, manger du chocolat Milka (re- 🤤 ), faire des blagues pourries, rencontrer du monde, tenter des trucs impossibles, et enfin, manger du chocolat (ah je l’ai déjà dis?! Pas grave le chocolat c'est la vie !)

Ah oui, pourquoi je me suis inscrite sur BeTolerant il y a bientôt 6 ans ? J’ai failli oublier d’en parler tiens.

Peut-être devrais-je commencer par le commencement... alors je m’en vais vous conter une histoire :

Tout débuta au printemps 81, dans la région Paloise lorsqu’une petite fille bien particulière vit le jour.

La petite famille nageait en plein bonheur et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Mais, à l’âge de 4-5 ans la petite fille réalisa que quelque chose ne se passait pas comme ça aurait du. En effet, cette dernière voyait bien qu’on l’avait rangée dans la catégorie "garçon" alors qu’au fond d’elle se cachait une petite fille dont personne ne soupçonnait l’existence. D’ailleurs elle ne manquait pas une occasion d’emprunter les affaires de ses copines lorsqu’elle se rendait chez elles pour jouer. Mais à cet âge, la petite fille ne se posait pas plus de questions que cela et avait juste remarqué qu’un grand bonheur emplissait sa poitrine lors de ces moments si rares et privilégiés. Le temps passant, la petite fille n’a pas manqué de faire quelques percées plus ou moins passées inaperçues, telle que oser commander une poupée au père noël (échec : sa maman n’était pas trop d’accord), demander à sa mère de pouvoir laisser pousser ses cheveux (erreur critique : "ça fait trop fille"), tenter de s’intégrer dans le groupe de fille de sa classe dans la cours de récrée (échec bis: son apparence de petit garçon, principalement vestimentaire, faisait qu’elle se faisait rejeter), et j’en passe. Néanmoins, son âme d’enfant ne cherchait encore qu’à jouer et il ne fût pas trop compliqué de se ranger du côté des garçons, d’essayer de faire comme eux malgré le fait qu’elle sentait bien qu’elle n’était pas un garçon comme un autre.

Au final, son enfance se déroula plutôt bien et elle en conserve d’ailleurs de bons souvenirs, certes remplies d’une certaine incompréhension, mais bons malgré tout. C’est à l’aube de ses 11 ans que les choses commencèrent à se compliquer. La petite fille jusqu’alors innocente prit conscience de cette chose qu’elle avait entre les jambes; chose qui avait la fâcheuse tendance à se rappeler à elle depuis quelques temps, le matin notamment adolescence oblige, mais passons... Pour une raison qu’elle ne comprenait pas vraiment puisqu’on lui avait toujours affirmé qu’elle était un garçon, "ce truc" la dérangeait ; à tel point qu’elle chercha vite des moyens, toute seule dans son coin, pour cacher cette excroissance qui manifestement n’avait rien à faire là. Et ce n’étaient là, que les prémices d’une période qui allait s’avérer infernale : l’adolescence !

C’est alors que durant les années collège la petite fille réalisa qu’elle n’était plus si petite mais surtout, qu’elle n’allait pas devenir une jeune femme à l’image de ses copines. Les choses se compliquèrent subitement et un réel mal-être s’installa insidieusement. Maigre compensation mais pas des moindres, elle pouvait enfin se laisser pousser les cheveux. L’envie de se travestir, qu’elle percevait alors dans son âme de pré-ado comme la simple envie de s’habiller à son image, comme les copines, se faisait très présente et elle mis cela en pratique, en secret, la nuit dans sa chambre avec les moyens du bord. Puis elle essaya de se raisonner, tout en scrutant les moindres évolutions de son corps d’ado dans l’espoir de voir ses seins se développer pour ne citer que ça en exemple, se faisant elle se disait que les hormones devaient la travailler ou qu’elle avait un pet au casque. Elle se fit alors une promesse, celle que ce lourd secret ne serait jamais dévoilé par peur de passer pour "un" taré ou "un" pervers. Pourtant l’envie d’en parler à sa famille se faisait sentir, mais elle avait trop peur. Peur de décevoir, peur de rendre malheureux ses parents, peur des autres tout simplement. Elle essaya de se contenter d’observer les autres filles, leurs habits, leurs coiffures, leur façon d’être à défaut de pouvoir faire pareil et resta recroquevillée dans son coin à pleurer sur son sort.

Malgré tout, son adolescence se déroula tant bien que mal jusqu’au jour où elle se chuchota : "T’es un mec ma pauvre. T’as un corps de mec, on te perçoit comme un mec, on attend de toi que tu te comportes comme un mec alors arrête ton char ! Tu vas devoir vivre avec alors adapte toi et avance !". Elle mit son plan à exécution, conserva ses longs cheveux si sacrés et tenta de se convaincre qu’elle était bien un mec, signant le début du grand mensonge. Elle mit tout en œuvre pour qu’à aucun moment sa féminité ne la trahisse, s’interdisant d’être naturelle afin de ne laisser aucune attitude parasiter sa pièce de théâtre grandeur nature.

Bien qu’elle n’oublia jamais qui elle était vraiment, elle apprit si bien son rôle de mec qu’une fois adulte elle réussi à fonder une famille et à faire sa place, refoulant de facto la femme qu’elle était. La pièce de théâtre dura de nombreuses années, mais jamais Ô combien jamais elle ne réussi à atteindre le véritable bonheur, ne comptant plus le nombre de fois où elle s’est retrouvée à pleurer lorsqu’elle était toute seule. Et puis un beau jour, alors que son couple n’était plus depuis quelques années, la trentaine entamée, elle fit un bilan de vie alors que sa dysphorie devenait de plus en plus ingérable. La grosse bêtise évitée de justesse après une importante erreur système ("Floé.exe a cessé de fonctionner"), elle prit peur à cause de ce qu’elle avait failli faire. Ses enfants, sa famille, ses proches... et puis elle avait envie de vivre, merde ! La réaction ne se fit pas attendre et dés lors, elle réalisa que son seul échappatoire était de faire une transition pour enfin se libérer une bonne fois pour toute de ses chaînes. Après tout, ses enfants préféreront un papa-fille plutôt qu’un macchabée, sa famille, ses amis, ses proches aussi.

Peu de temps après, alors qu’elle n’était pas dans son assiette, elle se rendit devant son miroir; JE me rendis devant mon miroir. C'est alors que, encore toute tremblotante, ma main vint essuyer ce regard embué qu'était le mien, me laissant entrevoir et surtout accepter qui j'étais enfin! Non je ne suis pas folle ! Ce ne fut pas chose facile à admettre, néanmoins cela me procura des moments d'immense bonheur, une vraie révélation, car enfin j'avais compris qui j'étais sans le moindre doute et pourquoi la vie avait été si âpre, si incompréhensible jusqu'alors. Un sentiment de satisfaction m’envahit subitement, le doux câlin que procure la sève de la réjouissance arpentant nos veines parfois si sensibles et m’insufflant une allégresse salutaire s'offrit à moi. J'étais toute chose le temps d'une pensée ! J’allais enfin dévoiler au monde ma véritable identité ! L’affaire était lancée, je venais de jouer ma dernière scène, le rideau était tombé, j’allais tout mettre en œuvre pour réparer cette arnaque de la nature et me donner des ailes.

Et me voilà ici ! Depuis la vie me sourit et je lui souris. Reste plus qu’à trouver un complice afin de partager ma joie de vivre, et pourquoi pas, aller plus loin si le cœur nous en dit.

Entre temps, suite à des investigations médicales liées au fait que j'avais volontairement intégré une étude sur la transidentité, le corps médical et moi-même avons découvert que j'étais intersexuée. "Un cas hors du commun" qui m'ont dit, puisque de caryotype XX, biologiquement et génétiquement femme, pourtant munie de tout l'appareillage masculin j'ai malgré tout pu avoir des enfants et être "papa", ce qui va à l'encontre des connaissances sur le sujet m'ont-ils expliqué. Ce qui m'a valu de plus amples examens, mais étant moi-même mon propre sujet d'étude, je m'y suis prêtée pour la science ...et un peu pour moi quand même hein hihi

Cela m'a permise de mieux comprendre pourquoi j'avais tant de caractéristiques féminines, petite taille (1,60m), visage fin (souvent prise pour une fille quand j'étais ado ou sans barbe une fois adulte), pointure 37, gynécomastie glandulaire (malheureusement presque invisible avant les hormones, mais ça s'est vachement bien rattrapé depuis !) et j'en passe, qui au passage ont grandement simplifié ma transition. Je me souviens du 1er RDV avec la psychiatre de l'équipe qui n'en revenait pas et avait du mal à me croire quand elle m'a demandée depuis quand je prenais des hormones et que je lui ai répondu que j'en avais jamais prises et que j'étais là pour ça justement haha

J'ai donc appris sur le tard que j'étais intersexe alors que ma transition était quasiment terminée (en même temps elle a duré à peine 1 an et demi), de ce fait j'ai longuement évolué en tant que trans pensant que je l'étais. Au final je sais pas trop comment appeler la chimère que je suis: intersexuée et trans ? Trans intersexuée ? Intersexuée réparée ? Aberration de la nature ? Mutante ?...où je ne sais quoi d'autre, mais peu importe l'important étant que tout soit plus ou moins rentré dans l'ordre. Puis au final, pour les hommes que je rencontre, que je sois inter ou trans ou les 2, le résultat est le même en quelque sorte au vu de ma condition et de mon parcours...

Je vis relativement bien ma condition malgré certains complexes qui demeurent, mais au fond, une femme sans complexe, ça existe vraiment ?? Haha. Sujet douloureux, je me veux discrète et ne tiens pas à ce que cela se sache hors du cercle privé (pour ça que je n’en parle pas sur un forum d’ailleurs^^); aussi je n’en fais pas une fierté et ne me revendique pas "trans et fière de l’être" car il est indéniable que j’aurai préféré naître directement équipée de toute la panoplie Vénusienne, et que porter mes enfants eut été un incommensurable bonheur...

Ma transition s’étant déroulée dans des conditions rêvées puisque je n’ai jamais rencontré la moindre difficulté socialement et médicalement parlant, tout mon entourage proche ou moins proche -que je remercie- n’a fait que m’encourager et me soutenir, je ne pense pas être en droit de me plaindre.

Sinon niveau rencontres je ne suis pas une fana des conversations à rallonge par MP, cela me lasse vite et ne m'intéresse pas, aussi je privilégie les rencontres IRL. Disons que pour moi, une conversation par MP a pour unique but d’organiser une rencontre réelle afin de faire connaissance.

Woilà woilà ! Et un pavé de plus ! (pas dans la mare celui-là, enfin j'espère^^)

Commencer à faire des rencontres ?
avatar contributeur de Phoenix73
Phoenix73
04/12/2024 à 07:47

Bienvenue à toi @Dayzelle! ^^

J'apprécie tes interventions ici et même si c'est un pavé, ce fut un réel plaisir de te lire. Maintenant on connaît ton point faible ...le chocolat 🍫 !

avatar contributeur de SouRillette
SouRillette
04/12/2024 à 14:08

Un pavé certes mais très agréable à lire ! Merci de nous avoir partagé un peu de ton atypique parcours de vie et « bienvenue » même si tu es déjà bien là 😁

avatar contributeur de Nozomi-san
Nozomi-san
04/12/2024 à 18:12

coucou Dayzelle

on s'est déjà croisées sur les forums

merci pour ton témoignage, une vie qui pourrait paraitre comme toutes vies de personnes trans mais qui en cache bien plus (y a peut être pas mal de personnes trans qui sont intersexes sans le savoir)

Citation de Dayzelle #524119_ "Un cas hors du commun" qui m'ont dit, puisque de caryotype XX

un cas, pas hors du commun, mais extrêmement rare, c'est le gène SRY, qui est normalement présent sur le chromosome Y, qui peut être présent sur un chromosome X

et ce gène, qu'est le SRY (Sex-determining Region of Y chromosome), détermine le développement sexuel de la personne suivant si il est présent, qu'il soit sur le Y ou, beaucoup plus rarement, sur le chromosome X

j'avais vu un témoignage sur le net où la mère et la fille avaient un caryotype XY, avec tout d'une femme, on peut donc dire que leurs chromosomes Y n'ont pas le gène SRY

je suis en trains de rédiger un document pour expliquer le fonctionnement des hormones sur le corps, et j'ai vu que le gène SRY était déterminant pour le développement sexuel

n'étant pas experte, je prend mon temps pour faire le moins d'erreurs possible avant de le publier

Au final je sais pas trop comment appeler la chimère que je suis: intersexuée et trans ? Trans intersexuée ? Intersexuée réparée ? Aberration de la nature ? Mutante ?...où je ne sais quoi d'autre

tu est intersexe

dans ton cas, je dirais trans (par le fait de ton développement) mais surtout intersexe, après, c'est à toi seule de te définir !!!

et une personne intersexe n'est pas une aberration de la nature ou un mutant, j'aurais plus dit un descendant de la divinité grec hermaphrodite, enfant d’Hermès et d'Aphrodite, ou, dans mon imaginaire, un enfant de l'union d'un dragon et d'un phénix

avatar contributeur de Dayzelle
Dayzelle
04/12/2024 à 19:38 - 04/12/2024 à 19:45

Merci pour vos réponses ! Je vous lis toutes également avec grand intérêt lorsque je passe sur le forum. Merci pour vos participations d'ailleurs !

Citation de Harmonique #524124

En effet, en parabole ! Ce qui n'est pas loin de "pas d'bol", en tous cas ça rime 😄

Citation de Phoenix73 #524128

Vii !! Le chocolat est ma seule gourmandise sucrée (je n'aime pas le sucré sinon), mais si j'ai pas ma dose quotidienne ça va pas 😋 Merci !

Citation de SouRillette #524145

Merci !

Citation de Nozomi-san #524153

En effet, mais en mon cas ils ne comprennent pas comment j'ai pu produire des spermatozoïdes viables, et encore moins comment j'ai pu avoir un garçon du fait de mon caryotype. Alors oui le gène SRY est évoqué, mais je ne sais plus précisément les tenants ni les aboutissants mais à priori soit il n'est pas là où il devrait être, soit ils ne l'ont pas trouvé, et ils supposent qu'il y a eu une translocation d'autres gènes (j'ai oublié les détails) mais selon eux je n'aurais pas du être en capacité ni de produire des spermatozoïdes, ni d'avoir un garçon, voire des enfants tout court du moins en tant que "papa".

Ce que je retiens c'est qu'ils semblaient désabusés face à mon cas, on aurait dit qu'une partie de le monde s'effondrait. Me suis retrouvée avec un cortège de médecins dans la salle d'examens en train de batailler les uns les autres sur mon cas, pendant que moi j'étais là en train de me demander "Sinon, c'est grave docteur ?" 😅

Ils ont fini par me demander si mon cas pourrait être évoqué à je sais plus quelle occasion (un truc de scientifiques quoi), ce à quoi j'ai répondu oui si ça peut aider la science, à condition que mon anonymat soit préservé. Par la suite ma vie à repris son cours et je n'ai plus trop cherché.

Après, même si me suis pas mal renseignée sur le sujet, je ne suis pas experte, ni médecin et au final peu m'importe maintenant. En réalité pour moi ça reste un détail, le plus important étant de savoir qui je suis, ce qui a conduit à cette situation et que je peux enfin vivre normalement ou presque.

Quant à l'appellation, j'aurai plutôt tendance à dire "femme, née malformée" tout simplement (même si c'est loin d'être simple^^). Que ce soit juste ou non, c'est ainsi que je vois les choses 🤷‍♀️

avatar contributeur de Nozomi-san
Nozomi-san
04/12/2024 à 21:14

pour ton fils, je dirais que c'est "la joie de l'intersexuation"

à part faire un caryotype de ton fils, on ne pourrait pas savoir (qui sait, il est peut-être XX aussi)

l'importance, c'est que tu te sente bien et que les médecins te laisse tranquille (ils sont capable de monopoliser ton temps pour faire des examens)

avatar contributeur de DodoRéMi
DodoRéMi
04/12/2024 à 23:02

Citation de Dayzelle #524119

Coucou Dayzelle,

Merci d'avoir pris le temps d'écrire cette nouvelle présentation

et de nous donner une occasion d'apprendre à te connaître mieux.

C'est chouette de savoir qu'être intersexe n'empêche pas de procréer.

Bisous ma belle

Commencer à faire des rencontres ?


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