Bonjour
j'aurais des questions vis à vis de votre ressenti sur ce qui concerne la sexualité quand on est une personne trans. Tout d'abord un peu de background.
Pour pleins de raisons je suis encore "dans le placard" avec l'intention d'y rester et j'entretiens une ambiguïté de façade. Vis à vis de ma famille, qui est très importante pour moi, c'est le maximum qui sera possible je crois. Comme mon passing ne correspond pas trop à mon genre j'ai des pics réguliers de dysphorie. C'est sur la sexualité que j'ai le moins de solutions vis à vis de ça.
Je ne sais pas quoi chercher chez un homme pour une relation épanouissante pour nous deux.
Je ne sais pas comment amener le sujet de mes envies pas du tout hetero nommées.
Je n'ai en plus aucune expérience en tant que top et très peu dans le sexe tout court.
Est ce que ça a été avec vos partenaires pré transition ?
Est ce que vous pensez que les applis de rencontre conventionnelles peuvent fonctionner pour démarrer une relation quand on est trans ?
Comment vous avez changé vos pratiques pour réduire la dysphorie ?
merci d'avance pour les commentaires sur un sujet aussi intime.
Bonjour,
Perso, je ne sors plus qu'avec des trans, des gens qui vivent ou ont vécu des dysphories, qui comprennent ce que je ressens >et franchement, la vie est TELLEMENT plus facile comme ça!!!!
D'un côté, je te comprends. C'est une mesure de protection, une forme de confort très appréciable - la vie est déjà assez difficile comme ça.
Cependant j'ai vécu 50 ans dans le modèle cis standard, et j'y ai de la famille et des amis, que je ne me vois pas effacer d'un trait de plume. D'autant que certains ont des trans dans leur famille, et sont venus vers moi en détresse lorsque la nouvelle leur est tombé dessus !
Je ne me vois pas écarter 99% des gens que je peux rencontrer, apprécier, aimer, sur la base de leur cissitude. Trop restrictif à mon goût. Je suis trop vieille pour être si sélective.
Et puis le communautarisme m'a toujours rendue... prudente. Après tout, c'est sur une base d'entre-soi que se développe tous les racismes. J'ai parfaitement intégré la protection et l'aide que m'a apporté la communauté LGBTQ (elle m'a même été essentielle en début de transition), je l'apprécie, mais je me refuse à la transformer en une base d'exclusivité, voire d'exclusion.
Citation de Occamj #442845
et j'y ai de la famille et des amis
Je crois que je n'étais pas clair, je suis désolé :)
Quand je dis '' sortir '', j'entends entretenir des relations de nature romantique. Ce qui a priori n'arrive pas avec ma famille :)
Après, les deux optiques se valent je pense, tant que tout le monde est heureux ^^
JE SUIS TOUJOURS PAS UNE NANA, ARRETEZ D'ETRE DES GROS CONS
Hello arthi! C'est pas une question simple. Étant sortie du placard dès que je me suis rendue compte de ma transidentité je ne peux qu'essayer de me projeter dans ta situation. D'autant plus que sexuellement parlant je suis pas super expérimentée (j'ai eu qu'une expérience avec une nana trans). J'aurais tendance à dire que d'avoir des rapports avec un·e partenaire qui n'est pas au courant de ta dysphorie risque de fausser pas mal la donne. Il/elle aura l'impression de coucher avec une personne du genre qu'on t'as attribué à la naissance, du coup vous risquez de rentrer dans des schémas/fonctionnements hétéro/gay/lesbien qui te correspondrons pas forcément. Pour te donner un exemple très personnel, quand j'étais avec cette nana, j'étais sous bloqueurs depuis peu, donc mon pénis était encore "fonctionnel". Elle étant opérée, on a essayé la pénétration. Spoiler, c'était pas une super idée ^^". Bref, la sexualité en tant que trans de mon point de vue c'est pas simple, d'autant plus que mon sexe ne correspond pas ce dont j'ai besoin. J'espère que ça répondra à tes questions. Je suis curieuse de voir les autres réponses :)
J'ai une petite question Fierde (un peu périphérique au sujet mais qui peut s'inclure dedans). Tu dis que c'est plus simple entre trans, personnellement ça me fait un peu peur. Même si je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on a une compréhension mutuelle au vu de notre vécu de trans, je ne sais pas du tout comment aborder l'aspect sexuel. N'étant pas opérée et si la personne ne l'est pas en face, j'ai peur qu'on ne sache pas comment gérer la chose et qu'on prenne le risque de se faire du mal mutuellement si jamais on bloque... Si tu as des pistes pour me détacher de ces craintes, je suis preneuse ^^
Citation de Arthi #442833
Si ça peut te rassurer, moi j'ai fini la transition. (Les operation qui restent ne me rendront pas plus masculin) mais pour autant, le sexe est toujours un problème.
Non pas un problème vis à vis de potentielles partenaire mais de moi, mon ressentit et mon vecu compliqué. Je doute que tu en sois là. Mais si c'etait le cas, tu n'es pas seul.
Si j'ai bien compris ta situation, le problème réside dans le fait que tu vis dans le placard.
Puis je te conseiller ce que font beaucoup de trans ?
À savoir de trouver un endroit loin, de ta vie (au niveau géographique) et d'oser être toi, sans concession, à cette endroit là.
Si tu as besoin de te sentir à l'abris, tente un centre LGBT. Comme ça tu trouvera non seulement du soutient et comme tu n'es pas seul(e)* à vivre cette situation, ce sera plus simple.
Un exemple : vers chez moi, j'ai un de mes potes qui a participer à des speedaiting. Moi j'ai un blocage avec ça mais si je decidais de passer le cap. Je sais que je pourrais compter sur lui.
Déjà, juste le fait de cultiver des amitiers avec les quelles tu pourra faire des sorties (et peut-être rencontrer ta perle rare) te ferait du bien.
Après, si tes attentes sont vraiment plus particulières, il y a le monde du BDSM. Souvent il y a des munchs qui s'organisent et permettent aux gens de se trouver et d'echanger ...
Le seul imperatif dans tout les cas ce sera d'oser être toi, sans concession ni phare.
(E)* je me suis permi cette parenthese car la lecture de ton sujet ne m'a pas permi de capter comment tu preferais être genré et je ne voulais pas t'offenser
Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur
Citation de Arthi #442833
Bonjour à toi, je te dirais : qu’est ce toi tu recherche chez un partenaire potentiel ? Qu’est ce qui te fait rêver ? Fantasmer ?
Te sentirai plus en sécurité avec une autre personne transgenre ou ça t’es égal voir ne veux pas te limiter sur un type de personne ?
Pour les appli de rencontres tu as absolument de tout ( du bon comme du mauvais) je comprends que tu penses directement à utiliser une appli étant pas Outé et n’assumant pas ouvertement ton identité de genre ou/ et orientation sexuelle mais reste prudent là facilité des applis fait que tout vas trop vite, on prends pas forcément le temps de connaître l’autre et on peu tomber sur des pervers voir pire.
Je ne suis pas trans mais je pense que c’est un peu des conseils globaux
Quand je dis '' sortir '', j'entends entretenir des relations de nature romantique.
Ah oui ok mes excuses, on ne s'est pas compris. Bon cependant, ma remarque reste valable pour ce qui me concerne. En terme de sexualité il y a une grande variabilité chez les cis aussi. Beaucoup de femmes cis n'aiment pas trop les fellations. Certaines de mes partenaires ne ressentaient aucun plaisir clitoridien, d'autres avaient un clito si sensible qu'elles ne supportaient pas qu'on le touche, alors qu'elles savaient qu'elles pourraient y avoir plaisir.
Au final, oui, c'est plus facile avec une partenaire trans, j'ai pas besoin de faire d'explication de texte :)
N'étant pas opérée et si la personne ne l'est pas en face, j'ai peur qu'on ne sache pas comment gérer la chose
La clé est juste de... se parler. C'est con hein ? "J'ai très envie de ça, qu'en dis-tu ?..." . "Et toi, que puis-je faire pour te faire décoller ?" Il y a des milliers de façons de faire l'amour. Parfois j'ai eu un orgasme juste en regardant ma partenaire dans les yeux, main dans la main... Si on accepte de sortir des schémas classiques, il est rare qu'on ne trouve pas quelque chose à faire. Enfin rien n'empêche d'essayer. Et si ça veut pas, un petit câlin c'est toujours mieux que rien.
Citation de Amélie.K #442850
Même réponse que Occa, discuter.
Si j'ai des blocages et disphories, maon partenaire aussi. On comprend ce qui peut poser problème, et comment ça peut être vécu des deux côtés.
Et j'apprécie particulièrement de pouvoir parler de mes blocages a qqnn qui les vit aussi :)
JE SUIS TOUJOURS PAS UNE NANA, ARRETEZ D'ETRE DES GROS CONS
Bonjour Arthi ! Alors je peux te répondre selon mon expérience. J'ai avoué à ma famille être un homme trans à 20 ans donc avant j'ai dû passer pour une fille ciss pendant plusieurs années, bon et c'était une bonne occasion de me chercher un peu.
Je suis sorti avec quelques mecs et ça s'arrêtait seulement à quelques baisers. Autant dire que j'avais envie de vormir à chaque fois.
Puis je suis sorti avec une fille lesbienne, grave erreur. Etant un homme nous ne cherchions pas les mêmes choses sexuellement parlant et je lui faisais trop penser à un mec de part mon comportement qu'elle me reprochait.
Les relations les plus épanouies que j'ai eu c'étaient avec des femmes cis à qui j'ai avoué être un homme trans. Cacher qui tu es à ton partenaire ne te servira à rien et ne te rendra jamais heureux.