Voilà on arrive doucement mais sûrement à la fin du jeu, on a abattu toutes les cartes… toutes ? Non! il nous restes les grands parents!
Ici il s’agira des grands parents côté maternel !
On les imagine papy et mamies gâteaux couvrant leurs petits enfants de cadeaux, bonbons, jouets , baisers bref! Un étouffement d’amour mais est ce que cela à êtes vraiment le cas pour vous ?
J'ai à peine connu les parents de ma mère. La mère de ma mère est décédée à 62 ans en janvier 1994 alors que j'avais deux ans et demi : j'ai du la voir une fois dans ma vie.
Décédée relativement jeune suite à des décennies de tabassage et de viols de son mari (du coup mon grand père maternel, j'ai honte) qui était un alcoolique dans ce qu'il y a de plus pire. Ces viols sous l'effet de l'alcool ont créé neuf enfants et ce dans une maison pas si grande. Ma grand-mère, elle "répondait" à ces violences, sur ses filles qu'elle cognait - envieuse que son mari ne s'en prenne pas physiquement à elles - foutait dehors à l'âge de 16 ans.
Mon grand-père maternel, que j'ai du voir trois ou quatre fois est décédé en 2001. Et il est la raison pour laquelle je déteste les alcooliques, allergique à toute personne buvant ne serait ce qu'un verre d'alcool.
Ma mère refusera d'agir comme ses parents - tout comme ses frères et soeurs qui sont plutôt de bons parents.
Voilà, ma chère Nemesis Inu, t'inquiète pas ma réponse aux grands parents paternels sera nettement plus folichon. 😊
Mon père m'a raconté vers mes 8 ans à ma demande, que mes grands-parents maternels étaient décédés avant ma naissance, l'un en se cassant un bras, l'autre en se cassant une jambe. Bof, j'ai pas cru à l'histoire.
J'en ai reparlé plusieurs fois et il changeait jamais sa version.
Un jour (il y a environ 2-3 ans), il m'a dit que finalement, le père de ma mère, il détestait mon père, avait déconseillé à ma mère de se marier avec lui. Et aussi, il était décédé d'un pace-maker où il avait apparemment oublié de changer la pile.
En enquêtant un peu sur un site de généalogie qui référence tous les décès, j'ai découvert que ma grand-mère maternelle était décédée à mes 5 ans, soit après ma mère et mon grand-père 1 ou 2 ans avant ma naissance.
Mais là, idem, je suis dans l'incompréhension de ne pas l'avoir connu quand j'étais petite, mon père ne sait plus du tout où elle était, ce qu'elle faisait, quoi... Il m'a juste raconté qu'à un moment donné, dans la vie de ma grand-mère maternelle, le grand-père maternel l'avait fait interné car elle voulait mettre le feu à la maison.
Voilà, fin de l'histoire, à y croire ou pas.
Bin, il fait chaud. Pas envie de bouger. Je vais donner encore réponse à un vieux sujet. Je ne sais pas qui pourra bien lire ça, mais mamie, Papie, si vous m'entendez, je vais parler de vous, et comme d'hab quand je parle de ma famille, ce ne sera pas qu'en bien.
Je n'ai pas de souvenirs de mes grands- parents avant mes 6 ans. Nous avons déménagé en Provence quand j'avais 3 ans. Mes parents ne sont pas retournés en région parisienne pendant 3 ans, et eux ne venaient pas non plus.
Pourtant, j'ai beaucoup de souvenirs , souvent très précis, d'avant mes 3 ans, mais pas d'eux. Pourtant , ils habitaient dans le même village, je devais les voir souvent
Dans ma Provence d'avant 6 ans, j'avais l'impression néanmoins de les connaître ( photos... cartes de Noël.. souvenirs enfouis..) . Quand je les ai vus à 6 ans, je n'ai pas eu l'impression de voir des étrangers, mais aussi j'ai été surprise de leur empressement pour moi : de mon côté, ils ne faisaient pas partie de ma vie, pas d'autre lien que la carte de Noël avec toujours les mêmes mots : chers... joyeux Noël.. grosses bises.
A partir de les 6 ans et jusqu'à 14 ans, je les ai vus une semaine par an, à Noël. On dormait chez eux. Ils sont venus 2 fois en Provence.
Après vus une fois à 18 ans, à 21 ans, à 27 ans.
Grand- mère. Elle avait de la sévérité. C'était elle la patronne de tous, même de son mari.
Ma mère la détestait. Mon père aussi. Les petits- enfants, non. Elle était plus gentille avec nous qu'avec sa fille. Mais on se faisait vite engueuler pour un oui ou pour un non. Pas vraiment gentille. J'aimais son piano sur lequel je composais des chansons d'enfer. Sa chaise longue. Je galerais avec les arêtes de la sole quelle servait à chaque séjour. Mon meilleur souvenir d'elle : avec ma soeur, on avait confectionné une cabane dans le jardin avec les cageots ( ils étaient maraîchers ). Elle est venue nous y servir des crêpes.
La dernière fois que je l'ai vue, elle était en ephad, pas toute sa tête, elle ne m'a pas reconnue. Elle m'a appelée par le nom de ma soeur en m'offrant une pomme. Cela faisait 5 ans que je ne l'avais pas vue. Elle m'a regardée d'un air très perplexe pendant toute ma visite.
Grand- père. Quand j'étais petite, je l'aimais bien. Je sentais qu'il m'adorait. Il était gentil. Il me faisait quelquefois rire. Il avait un ventre énorme, petait fort et souvent, ronflait très fort. Les trois liés ? Dans mon esprit oui.
J'aimais son gros camion, son chien.
A l'adolescence, je me suis aperçue que c'était un gros relou. Il faisait des remarques relous sur mes seins naissants. Plus le repas avançait, plus il était aviné, plus il avait une grande gueule. Depuis toujours, mais je ne l'avais pas vu avant.
Il avait été très dur avec mes parents quand ils ont rencontré des difficultés financières avec leur commerce et fait appel à son aide ( il avait pas mal de sous). Vraiment très dur, les a humiliés et traités de gogos. Je crois que c'est à partir de là que j'ai commencé à ne plus l'aimer du tout. En plus de leurs difficultés, mes parents étaient dévastés par son traitement.
Il avait des sous. Vraiment pas mal. Je n'ai jamais compris comment, alors qu'il était maraicher .
Jeune adulte, il est devenu encore plus insupportable. Il ne voyait que par l'argent. Il me fallait faire un beau mariage ( = avec quelqu'un qui gagne). Trouver une bonne situation. Sa phrase : " Dans la vie, il faut avoir quelque chose dans les mains" ( = beaucoup d'argent)
Une image ridicule de lui, toujours imitée par mon père. Se trouvant en Provence, au milieu d'arbres de petite taille comme la Provence en a merveilleusement l'art. Parlant à mon père, tournant sur lui- même avec son gros cul en arrière, regardant autour de lui : " des arbres? Des arbres? Où est-ce que t'as vu des arbres, toi?!". Il en a toujours voulu à mes parents, d'être partis en Provence et d'avoir laissé le métier de maraîcher.
La dernière fois que je l'ai vu, c'était sur un lit d'hôpital avec un cancer, en très grande souffrance. On ne s'est pas parlé. C'était la première fois que je voyais quelqu'un en fin de vie.
Une anecdote rapportée sur cette fin de vie. Digne d'un film. Sur son lit de mort, il a parlé à je ne sais qui de louis d'or enterrés dans son jardin! Je ne me suis pas intéressée à la suite de l'histoire.
J'ai beaucoup pleuré quand son cercueil est entré dans l'église. C'était mon premier enterrement. La sensation physique que quelqu'un que l'on a bien connu, auquel on n'a jamais pensé à la disparition, n'est plus, ne sera jamais plus. Ce vide. Je n'ai plus pleuré, par la suite, à aucun décès, à aucun enterrement ( seulement ceux de mes lapins)