Bonjour,
J'ai eu ma première relation gay à 25 ans (j'ai 35 aujourd'hui), j'étais étudiant et vivais à plus de 500 km de ma famille.
J'ai une famille conservatrice, homophobe et je cache mon homosexualité depuis que je l'ai découverte à l'adolescence. Je la cache si bien que je l'ai même intériorisée au point de me refuser à la vivre et à singer une vie hétéro pendant des années et j'en parlais à personne même aux ami(e)s proche. Je suis quelqu'un de nature trés timide, stressé et j'étais complexé par mon physique (ma maigreur). J'ai eu ma première relation avec un garçon grace à un site, c'était le début des sites et applications. J'étais stressé, j'avais l'impression de faire quelque chose d'interdit (j'exagére un peu mais c'était presque le sentiment) et ce fut pas un succés. Mais j'ai eu envie de multiplier les experiences car je me suis rendu compte que je plaisais beaucoup aux garçons. Et j'ai passé 5 à 6 mois, à rencontrer et échanger avec des garçons. J'étais mieux dans ma peau. Je continuais à mentir à mes proches/amis et vivre comme un hétéro. Et je me suis rapproché d'une fille qui était l'ex d'un ami (qui avait une nouvelle copine et vivait à l'étranger). Je me suis rapproché au point de tomber amoureux de la personne qui est pétillante et nous avons finis de nous rapprocher au point de coucher ensemble et vivre ensemble. Nous avons eu une vie sexuelle armonieuse et vécu de façon fusionnelle pendant presque 2 ans. Et mon ex, m'a quitté pour un autre garçon sans me le dire ... en pretextant une envie de faire une pause. Comme toute rupture/ pause, c'était dur ... j'ai fais une dépression et mon ex s'est séparée de son compagnon. Je n'avais pas de désir pour d'autres filles et j'ai repris les rencontres avec les garçons via les applications ... J'étais un peu moins discret et un ami gay d'une amie de mon ex m'a repéré et m'a "balancé" auprès d'elles. Mon ex était éfondrée et tout s'est su dans mon relationnnel. J'avais la sensation d'avoir trahi/menti à tout mon relationnel/amis et je me suis enfoncé encore plus loin dans la dépression . Je me suis enfermé dans la solitude, la dépression ce qui a complétement détruit ma libido. Pour me rassurer, je continuais à rencontrer des garçons ... et j'avais aucunes érections. Si bien que j'ai pris un rdv chez le medecin qui m'a prescrit du cialis pour favoriser l'erection et il n'y avait qu'avec ces aditifs que je pouvais avoir une relation satisfaisante. J'ai changé de ville, de boulots, de pays pour me changer d'air et ma dépression s'est un peu améliorée ... je suis revenus en France, près de ma famille conservatrice. Ma dépression s'est réactivée, j'ai vu des psy/hypnotherapeute et je me suis décidé à prendre des anti-dépresseurs pendant 8 mois avec mon medecin. Le traitement fut efficace, j'ai repris goût à la vie ... je n'ai jamais repris contact avec mes amis et je n'ai toujours dit à ma famille que j'étais gay qui est invariablement homophobe. Ma tristesse s'est amoindrie, je vis en coloc pour être entouré et je fais du sport presque au quotidien pour dormir et m'apaiser. Après tout ça ... j'ai toujours un sentiment de culpabilité et je n'ai jamais retrouvé d'érection et relation amoureuse satisfaisante depuis 5 ans. Je ne sais plus comment m'apaiser.
Citation de Plume
Merci Plume, en te lisant je me sens déjà un peu mieux.
Je vais te reprendre en essayant de formaliser tout ça en l'écrivant.
Bonne journée.
"Je me suis enfermé dans la solitude, la dépression ce qui a complétement détruit ma libido". "je me suis décidé à prendre des anti-dépresseurs pendant 8 mois avec mon medecin"
Les dépressions comme les antidépresseurs ne font pas bon ménage avec la libido masculine.
Mais rien est complétement inadaptable ni irréversible. Certe l'inconscient gouverne largement le physique, mais après l'avoir identifié on peut essayer en partie de le corriger avec les médecins y compris les psy, en partie s'y s'adapter, et en partie se rassurer.
En tout cas il me semble que l'érection est moins impérative chez les gays que chez les hétéros, quoi qu'ils en disent, pas mal de gays auraient fait de parfaits hétéros s'ils ne s'étaient pas heurté à trop de difficultés depuis l'enfance. La perfection n'est pas de ce monde, où la seule chose vraiment importante qui ouvre plein de perspectives est d'être en vie, même si ces perspectives ne sont pas toujours celles dont on aurait rêvé.
Mon pauvre ami. Tu me sembles etre en souffrance.
La sexualité n'est pas forcément simple pour bcp de gens. Je te conseillerais de te détacher un peu de la sphère sexuelle pour te recentrer sur toi et sur tes qualités intrinsèques. On a trop tendance à mettre la sexualité en premier plan à l'heure actuelle, comme si ce n'était pas autorisé d'avoir des difficultés.
A ton age, il est aussi trés pesant de te cacher au niveau de ta famille. Tu aurais peut-etre interret, soit à larguer les amarres, soit à leur faire stopper les mauvais propos, façon de leur signifier à mi-mot que tu es concerné.
Bon courage.
Salut,
Je suis d'accord avec Lindos (@lindos, j'espère que tu es content hein) , la dépression et l'AD ne sont pas bons amis avec la libido, chez les hommes ou les femmes, c'est pareil.
Les psys pensent que la perte de libido est souvent symptome de la dépression , mais j'ajoute aussi les effects secondaires des AD. Je n'avais pas de perte de libido durant la dépression, mais dès que je prends l'AD, les trois premieres semaines, j'avais zéro envie. les AD ont toujours tendance à enfoncer les gens dans la dépression au début du traitement, mais ça s'est plutot bien passé de mon cas. Quand AD commence faire son effect bénéfique, je retrouve les envies mais, j'avais soucis d'éjaculation. Je suis bien soutenu par mon psy, il m'a confirmé que c'est un effet secontaire bien récurrent. Etant rassuré, j'ai pas changé donc d'AD comme beaucoup ont fait suite à cette frustration. Après deux mois, tout revient normal, je n'avais plus du tout soucis d'effet secondaire au niveau sexuel. On dit toujours que les AD n'ont aucun effet à ce qui ne sont pas en dépression, j'avais cette impression quand tous les effects secondaires disparus. J'ai maintenu cet état pendant 1 mois pour renforcer le résulat, et la j'ai reduis progressivement ma dose à 50% avec accord de mon psy. on pense arrêter complètement à la fin de l'année.
Sinon, niveau psycologique, j'avais eu les mêmes sentiements que toi, la culpabilité due à beaucoup de facteurs , famillal, relationnel etc... J'ajoute aussi quej'ai jamais demandé d' arret maladie durant mon traitement, malgré que certaines de mes collegues sont aussi la source de ma dépression, mais ce n'est pas la culpabilité mais plutot la colère que j'ai pour elles. J'ai tenu le coup, et j'ai réussi, certaines meufs très mauvaises ont quitté la société, alors qu'elles avaient fait beaucoup des petits rapports sur moi pour que je parte.
Par rapport à ton cas, il ne faut pas chercher plus loin en ce moment je pense. Continue le traitement afin de retrouver ton bien-être. Une fois bien traité, tu peux commencer à te reconstruire. Je pense que ma culpabilité est disparue tout un coup un jour, encore mieux, j'ai adopté une autre manière de refléchir. En gros, " Je m'en fiche" et " tant pis pour eux" . Franchement, c'est très utile quand tu as des idées obsessionnelles ou de la culpabilité permanente. Tu fais tout pour ton bien etre. Les autres choses ou personne, zéro importance, tu peux même les envoyer ch..r. Le jugement c'est pour les chiens. Tu t'en fiches. Tout ira mieux.
Citation de gael3592
" j'espère que tu es content hein"
Je suis du style à bien faire et laisser dire, mais je suis flatté ^^.
D'autant que s'il manque de plus en plus de respect de l'autorité et des parents en France, j'en connais l'excès inverse en Asie. Ainsi les bienfaits de lâcher un peu prise lorsqu'on y parvient plus, plutôt que péter un cable comme on dit. On peut s'obstiner pour réussir notre vie et ce qu'on attend de nous, mais difficilement changer radicalement notre destinée.
Citation de Lindos
mais difficilement changer radicalement notre destinée.
Je pense que le passé on peut pas changer. Le présent on vit pleinement. le future on anticipe un petit peu. Pour quelle raison change on sa destinée ?