Comment s'assumer, vivre sa vie

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Anonyme
19/12/2018 à 21:41

Du plus loin dont je me souvienne, j'ai toujours su que j'étais gay. Et depuis ces jeunes années à aujourd'hui je n'ai jamais réussi à m'accepter. (J'ai 21 ans)

Je suis quelqu'un d'assez réservé, timide ayant peu confiance en moi, anxieux. Je ne m'aime pas physiquement (je me trouve trop mince plus une foule de petit défauts physique)

J'ai eu deux relations dans ma courte vie.

La première fut une véritable explosion de bonheur, de sentiments, c'était la première fois que je m'autorisais à sortir avec un homme de mon âge, à être moi même, notre relation à durée 6 mois et c'était il y a 5 ans.

La deuxième fut bien plus courte, 2 mois, je n'ai pas réussi à tomber amoureux.

Ma première relation m'a beaucoup marqué, c'était l'une des très rare période de ma vie où j'ai pu être moi meme, j'ai mis énormement de temps à me remettre de notre rupture.

J'ai eu de la chance de tomber sur lui, c'est lui qui est venu vers moi, lui qui a permis à notre relation de naitre car jamais au grand jamais je n'aurais pu me dévoiler..

Bref, aujourd'hui j'ai de plus en plus de mal à supporter ce secret qui me ronge.

Depuis mon entrée en licence de droit (aujourd'hui en master, donc 4 ans), je fumais des cigarettes mais aussi du cannabis. Cela m'aidait à m'échapper quelques heures, arrêter de penser. J'ai arrêté il y a 3 semaine.

C'est devenu plus dure depuis l'année dernière, j'ai perdu du poids je faisais 58kg pour 1m80, j'étais à fleur de peau, stressé, renfermé, n'ayant plus de goût à sortir, une sorte de d'anesthésie des sentiments comme la joie de vivre, rigoler, être insouciant. J'ai décidé début juillet d'aller voir une psychiatre pour m'aider à aller mieux.

Je devais selon elle, laisser le temps à mon psychisme, qu'il fallait entre autre en parler à des gens de confiance, que je devais le dire à mes parents que lorsque je serais prêt. Des conseils que j'avais mainte et mainte fois entendu mais sans réel solution. Elle m'a prescrit des antidepresseurs (fluoxetine 20mg) que j'ai pris pendant 4 mois, je les ai arrêté de moi même car bien qu'ils m'aient soulagés de ma tristesse "brut", je savais et je sais que ce n'est qu'un pansement temporaire, je ne voulais pas non plus devenir accro. Ca fait environ un mois et demi que j'ai arrêté.

Ces AD m'ont aidé dans le sens ou j'ai su me reprendre un peu en main, je suis moins stressé, j'ai repris du poids mais il y a toujours ce vide, cette sensation de ne pas savoir quoi faire de ma vie. Cette anesthésie sentimentale, mon dernier fou rire par exemple remonte à tellement loin.

J'aime dormir pour m'echapper, rêver, lâcher la bride à mon subconscient, je n'ai plus de motivation à sortir, je n'arrive plus (ou pas?) à m'amuser depuis bien longtemps.

J'en ai marre de mes études, je suis en période de révision mais comme vous le voyez je n'ai pas du tout la tête à ça.

Il m'arrive régulièrement de m'allonger dans mon lit pendant de longues minutes, heures, à fixer le plafond en ne faisant rien, en ne pensant à rien.

Bref, j'aimerai sortir de cette situation, ce n'est pas l'envi qui m'en manque, il me faut juste la motivation.

Qu'avez-vous fait pour vous sortir de cette situation de retenu? Comment avez-vous pu vous assumer comme vous êtes? Quel a été votre élément déclencheur?

J'ai des amis qui sont au courant pour moi bien sur, certains m'aident et me soutiennent mais personnes dans mon entourage immédiat a les meme problèmes, j'ai l'impression qu'ils ne peuvent pas comprendre l'ampleur de la souffrance, de la frustration, de la colère que l'on peut ressentir.

Pour ce qui est de mes parents, ils ne savent pas bien entendu et je crains leur réaction.

Non pas la réaction à l'instant T à proprement parlé car je sais que la colère, la rancoeur pourraient me protéger sur le moment, mais plutot la période postérieur, vivre avec leur regard.

Dois-je attendre de partir de chez moi avant de leur dire? Leur dire va t-il m'aider à mieux m'assumer?

Physiquement je fais 1m80 pour 64kg, selon mes amis je ne "fais pas gay", je n'ai pas de mimique, je ne suis pas effiminé, rien chez moi peut laisser penser que je suis gay, ce qui me complique la tâche car me connaissant, je sais qu'aujourd'hui je ne pourrais pas faire le premier pas. Ce qui est paradoxal, c'est que je crois encore à l'âme soeur, le coup de foudre, mais je ne l'ai malheureusement jamais rencontré.

Je sais que cela peut paraître long comme message voir même un peu brouillon, mais je pense que cela peut m'aider d'entendre vos témoignages, vos conseils/avis

Merci d'avoir pris le temps de me lire. :)

Un âme perdu qui souhaite retrouver le chemin de la vie.

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Ancien membre
20/12/2018 à 12:27

Bonjour Anonyme ;)

je me permets de venir ajouter quelques lignes à ce que t'ont écrit Steph et David, parce qu'il se dégage de ton post un profond désarroi et que ça me touche de te savoir dans une situation telle que celle-ci.

Je pense qu'il en va de l'acception de son orientation comme il en va des tempéraments et des histoires de vie : il y a des fondements qui sont communs à bon nombre de personnes, et en même temps chaque histoire est malgré tout différente.

Moi par exemple (puisque tu requiers des avis et des témoignages), je n'ai jamais ressenti la nécessité ni le besoin de m'exprimer sur la nature de mon orientation, ou d'être accepté par les autres comme étant ceci ou cela. Quel que soit le sujet d'ailleurs. Il en va pour moi de l'orientation sexuelle, des sentiments ou des relations comme il en va de la confession religieuse ou de la couleur de ses sous-vêtements : j'ai toujours considéré que ça relevait du domaine privé, et en ce sens que cela ne regardait personne. Pas même mes propres parents...

Cette "attitude" de ma part n'était pas sous-tendue par une affirmation de soi : c'était tout bêtement parce que je considérais ça comme naturel, normal, évident. Après, peut-être cela dépend-il de comment on regarde les choses, je ne sais pas ce qu'il en est pour tout un chacun, je ne peux parler qu'en mon propre nom. S'agissant de ma propre personne donc, je considérais comme normal que deux personnes soient ensemble quelles que soient leurs orientations sexuelles respectives, parce que pour moi une relation se fondait sur le sentiment amoureux et pas exclusivement sur l'identité sexuelle proprement dite. Doit-on en effet considérer que l'amour, en tant que sentiment, serait différent selon qu'on aime un homme ou une femme ? Très sincèrement je ne le pense pas. Et je ne le pense pas non plus en termes de rapports sexuels, pour évoquer un terrain plus concret. Lorsque j'aime, ce n'est pas exclusivement un sexe que j'aime, c'est avant tout une personne.

Le fait est que l'amour entre deux personnes de même sexe renvoie certains individus à une multitude de clichés, en grande partie stéréotypés pour ne pas dire "conditionnés" par l'éducation, les normes culturelles ou sociologiques, les phénomènes de groupes (dans lesquels s'exerce ce qu'on appelle une forte "pression à la conformité"). Si tu le permets, j'aimerais m'attarder en quelques mots sur ces fameux "phénomènes de groupes".

Un groupe, comme tu le sais, prend naissance et existe par le fait que plusieurs individus tissent des liens entre eux. Que ces liens se fondent sur de l'amitié, une origine ou une histoire commune (familles), des valeurs ou des objectifs communs (politique, classes sociales, entreprises, classes scolaires,...). La "limite" des groupes tient au fait que pour en faire partie, pour y être accepté, il faut d'une certaine façon "se ressembler". Une personne qui ne fonctionne pas comme les autres membres du groupe, qui ne répond pas aux mêmes "codes", se verra rapidement exclure ou mise à l'écart, pour ne pas dire dans certains cas : rejetée. Parce qu'elle n'est pas comme les autres, entendons par "les autres" : les autres membres du groupe. En conséquence de quoi, si quelqu'un veut se sentir intégré ou accepté dans un groupe, il faudra la plupart du temps qu'il se conforme à un certain nombre de choses même s'il est en réalité différent. C'est ça qu'on qualifie de "pression à la conformité". C'est un mécanisme sociologique bien connu des professionnels de la formation par exemple ; professionnels qui compte tenu de leur travail, doivent maîtriser autant que faire se peut la "dynamique" de groupe.

Un exemple de pression à la confirmité ; certaines réactions lors du vote de la Loi en faveur du mariage pour tous. Avec pour pierre angulaire un "modèle" de famille : un père, une mère, des enfants. Pour certains opposants (hors GPA et PMA j'entends), le mariage de couples homosexuels remettait en cause le modèle familial établi. Or la Loi n'a jamais eu pour but de forcer les hétérosexuels à se marier avec une personne du même sexe il me semble : elle consistait juste à accorder les mêmes droits à tout le monde. Qui a exercé une pression à la confirmité ? Les opposants au mariage pour tous, par le fait de chercher à imposer de façon unilatérale un modèle unique de famille. Comment se fait-il que l'on s'oppose au mariage pour tous lorsque la Loi ne nous y contraint pas ? Tout simplement parce que la "norme" est remise en question. Et pourquoi "opposition" ? Pour exercer une pression à la conformité (un modèle unique doit s'imposer à tous). Mais bref... mdrrr Ce n'est pas le sujet.

Un réseau d'amis, une famille, une classe de lycée, une promotion universitaire : tout ça ce sont des groupes. Et se pose la question de savoir, lorsqu'on se sait différent, si l'on peut s'y montrer tel que l'on est sans prendre le risque d'être désaimé, rejeté, brimé, humilié... Avec le questionnement problématique que ça pose derrière : s'autoriser à vivre sa vie, y compris amoureuse, exposée au regard des autres.

La question à se poser je pense, pour faire écho à ce qui sous-tend le message que tu as partagé avec nous tous ici, pourrait dans une certaine mesure se résumer à une chose en fait : vaut-il mieux aimer et être aimé par quelqu'un avec qui tu serais heureux et avec lequel tu pourrais te bâtir une vie à la hauteur de tes rêves et de tes espoirs, ou bien s'empêcher de le faire par crainte d'être rejeté par les autres... ?

Ce que je veux dire par là, c'est : est-ce que ce qui compte ce sont les choix que tu fais pour construire ta vie et bâtir un bonheur à la hauteur de tes espérances, ou l'acceptation de qui tu es par les autres ? Comprends-moi bien : j'entends ton questionnement, ce qui le justifie, et ce que ça te fait endurer. J'essaie juste de provoquer en toi un questionnement, questionnement auquel je n'ai pas moi-même de réponse puisque toi seul peux choisir la voie qui te convient. Mais ne perds malgré tout pas de vue une chose : ni toi ni personne ne ferez jamais l'unanimité. Il y aura toujours quelqu'un qui ne nous acceptera pas tel que nous sommes, pour x raisons. Ne serait-ce que parce que nous ne serions pas ce qu'il voudrait qu'on soit. Faut-il vraiment s'empêcher de vivre et d'être tel que nous sommes "à cause de ça", sincèrement ?

Pour ce qui me concerne moi en tout cas, la réponse est non. Cependant, c'est une réponse qui n'a de sens que pour moi, pas pour un autre. Non, parce que comme je l'évoquais plus haut je ne serai jamais accepté par tout le monde sur cette planète. Reste à savoir si l'on est capable d'admettre cette réalité là, et finalement de vivre avec. Pour autant, il faut bien entendu se sentir prêt...

En réalité, et c'est à ça que je voulais en venir, la pierre d'angle du questionnement que tu nous as fait partager repose sur une seule et unique chose : s'accepter tel que l'on est soi-même, indépendamment de quiconque, ou pas. C'est là que se trouve la clé...

Tu es en pleine construction de toi-même et nécessairement tu as "besoin", pour le moment en tout cas, d'être accepté par les autres pour t'autoriser à vivre ce que tu as envie de vivre et d'être. C'est tout à fait normal... Pour autant, il est vain d'attendre une acceptation de l'extérieur pour s'autoriser à être : bien au contraire, cela ne peut avoir pour conséquence que de la souffrance au sens où la peur du rejet t'empêche de vivre et de t'épanouir en cohérence avec ta propre nature.

En ce sens, je pense que ce qui pourrait te soutenir consisterait à te faire accompagner par quelqu'un qui t'aidera à redonner du sens à qui tu es, à ce que tu veux faire dans la vie, et à comment tu veux le faire. Il y a parfois des moments où les choses sont si compliquées dans notre tête qu'on arrive plus à y voir clair, que tout se mélange. Dans ces phases de souffrance psychologique et morale, il peut être important de se faire aider par quelqu'un d'extérieur. Pas parce qu'on serait psychologiquement malade, ce n'est pas ça : parce que lorsque tout est devenu si confus qu'on ne s'y retrouve plus nous n'avons tout simplement plus les moyens de remettre tout ça en ordre. Et ce peut être "sain", constructif, que de se faire aider par quelqu'un qui ne sera pas pris au piège de notre propre problématique, qui sera extérieur au "problème", qui en aura une lecture différente, qui saura nous montrer des portes que nous ne voyons pas, et qui nous aidera à remettre tout ça en perspective pour replacer du sens.

Il est essentiel, je crois, que tu puisses faire ce travail d'acceptation ou de réconciliation avec toi-même. Car tu n'es pas anormal, tu n'as pas de problème psycho, tu n'es pas malade : tu as juste peur - c'est en tout cas l'impression que j'ai - d'être rejeté si tu t'autorises à vivre et à être tel que tu es. Mais rejeté : par les autres... C'est se libérer du jugement et du regard de l'autre qui est crucial dans ce que j'évoque ici. Et pour s'en libérer une fois pour toutes, il est indispensable que tu renoues le lien avec toi-même, que tu te respectes tel que tu es, que tu t'aimes tel que tu es, que tu t'acceptes. Car ce n'est pas toi qui as un problème avec l'homosexualité, c'est le regard que porte la société dessus.

Le but, à mon sens en tout cas, n'est pas de "corriger" quelque chose qui serait "anormal" : le but est que tu puisses avancer librement sur ton propre chemin à toi, et ce peu importe ce qu'en pensent ou en disent les autres.

Bien sûr, quand on est en pleine construction de soi, on a besoin de se sentir accepté et aimé tel qu'on est. Mais plus tu t'accepteras tel que tu es, plus tu t'aimeras toi-même tel que tu es, moins tu seras tributaire des autres et plus tu te sentiras libre de vivre ta vie tel que tu le souhaites. Ce ne sont pas les autres qui vont construire et vivre ta vie : c'est toi ! Et cette vie dépendra des choix que tu feras pour toi-même.

Comme on le dit souvent, la vie est courte. Ne laisse pas la crainte du jugement des autres te gâcher année après année. Ca ne veut pas dire exposer son homosexualité sur tous les frontons de Paris, mais juste s'autoriser à vivre, à être et à s'aimer tel que l'on est.

Ne baisse pas les bras !

Marc.

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Ancien membre
20/12/2018 à 12:52

Il y a 10 ans suite a une séparation douloureuse je suis allée voir une psychiatre, je voulais qu'elle me mette sous medocs pour eteindre ce flots de sentiments qui me submergaient.

Mais elle n'a pas voulu elle m'a dit on va se voir 2 fois par semaine, et pendant 6 mois je suis allée la voir (au bout d'un temps on avait espacé seances). Jusqu'au jour ou je n'as plus besoin de son aide car je m'etais remis sur pattes.

Si tu te sens toujours triste et deprimercherche unE autre thérapeute qui sera plus a meme de t'aider.

Ce que j'aimais bien avec ma psy c'est quelle etait cash, et me donnait des excercices a faire entre 2 seances.

Pour ce qui est de ton coming out, perso je l'ai fait très tot a ton age lors de ma premiere relation. Je croyais tellement es parents savaient ;)

Après l'acceptation de moi meme a été plus longue, mais je suis heureuse de l'avoir fait rapidement c'est un poids en moins.

Bon courage ;)

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Ancien membre
23/12/2018 à 03:32

J'aimerais ajouter quelque chose à toutes ces belles réponses. Tu cumules à la fois une solitude physique/géographique, en passant beaucoup de temps seul à remuer du négatif, et une solitude sociale parce que tu ne connais personne autour de toi qui vis la même chose. Quoi de mieux alors que de rencontrer des gens comme toi ? Renseigne-toi sur les associations LGBT++ qui existent près de chez toi ! Je suis sûre que ça pourrait beaucoup t'aider :)

Et puis n'hésite pas à discuter ici aussi. Sur ce site tu rencontreras beaucoup de personnes qui ont vécu des situations similaires avec les mêmes questionnements et problématiques.

J'espère que ca pourra t'aider !

Bon courage :)

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Ancien membre
23/12/2018 à 08:53

" que j'ai pris pendant 4 mois, je les ai arrêté de moi même car bien qu'ils m'aient soulagés de ma tristesse "brut", je savais et je sais que ce n'est qu'un pansement temporaire, je ne voulais pas non plus devenir accro. Ca fait environ un mois et demi que j'ai arrêté. Ces AD m'ont aidé dans le sens ou j'ai su me reprendre un peu en main, je suis moins stressé, j'ai repris du poids mais il y a toujours ce vide, cette sensation de ne pas savoir quoi faire de ma vie. Cette anesthésie sentimentale, mon dernier fou rire par exemple remonte à tellement loin. J'aime dormir pour m'echapper, rêver, lâcher la bride à mon subconscient, je n'ai plus de motivation à sortir, je n'arrive plus (ou pas?) à m'amuser depuis bien longtemps. J'en ai marre de mes études, je suis en période de révision mais comme vous le voyez je n'ai pas du tout la tête à ça."

C'est en effet une béquille, mais quatre mois ne sont sans doute pas assez compte tenu de la durée de ta déprime et que le problème de fond ne semble pas réglé. C'est la même logique que la béquille en cas d'accident puis réadaptation. De plus cette béquille n'est pas vraiment physiquement addictive, le sevrage est un rééquilibrage de la production naturelle des neurotransmetteurs, par contre la dépendance peut être psychologique si les problèmes de fond ne sont pas réglés. Compte tenu que tu exprimes un ras le bol et découragement, que tu apparais toujours très mince, pas sur que tu ais fait un bon choix en arrêtant ton traitement. Par contre ce choix est lui aussi réversible, peut-être en revoyant ton médecin prescripteur.

Il est possible que faire ton CO auprès de tes parents t'enlèverait un poids, mais c'est aussi une situation stressante, et pas sur que cela réglerait tous tes soucis. Parfois une situation de non dits où personne se fait d'illusion peut valoir CO soft.

Compter sur la bienveillance et protection des autres c'est bien, mais parvenir à se prendre en charge est souvent mieux, ou en tout cas l'un peut aller avec l'autre. Le cerveau déprimé récupère mieux s'il a un fonctionnement régulier, style coucher et levé à heure fixe sans trop ni pas assez de sommeil, intéraction valorisante avec les autres, etc. Et le corps récupère mieux s'il est nourrit suffisamment en qualité et quantité et à interval régulier. As-tu accès à trois vrais repas variés par jour ? Est-ce que fais les courses et cuisines des bonnes choses ? Est-ce que tu fais fonctionner tes muscles ?

J'insiste un peu sur ces aspects matériels parce que si être entouré de gens rassurants, avoir un copain aimant aussi, avoir des objetctifs dans la vie, etc sont indispensables à l'équilibre à long terme, manger, dormir, bouger, communiquer, gagner sa vie, se faire plaisir, etc, sont tout aussi indispensables quasiment trente mille fois au cours d'une espérance de vie normale... L'un ne peut pas aller sans l'autre.

Dernier point qui pourrait t'être utile, si tu en as les moyens tu pourrais t'intéresser à l'hypnose médicale de préférence lorsque pratiquée par des médecins : elle est spectaculairement réparatrice en cas de dépression. Certaines religions font même de l'auto-hypnose un mode de vie, appelée curieusement méditation en français ce qui n'est pas assez précis.

J'ajouterais que tu as une richesse dont tu ne mesures certainement pas, comme tout le monde, la valeur : 21 ans. L'homme le plus riche du monde (inévitablement un homme ^^) ne peut pas se l'offrir, sinon il n'hésiterait pas.

Il faut apprendre à s'aimer, surtout à ton âge, cela aide à être aimé.

:-)

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