Les chiffres sont alarmants. Le rapport annuel de l'association de défense de la communauté LGBTQ New York City Anti-Violence Project révèle que les homicides et violences commis contre des membres de la communauté LGBTQ ont fortement augmenté depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir, en janvier 2017.
Une hausse de 86%
Selon ce rapport, intitulé "Une crise de haine", la hausse de ces crimes haineux commis aux Etats-Unis au cours de l'année 2017 s'établit à 86%, ce qui fait de l'année écoulée la plus mortelle pour la communauté LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels, trans et queer).
L'association explique que le record d'homicides a été atteint dès le mois d'août 2017. "New York City Anti-Violence Projet a enregistré le plus haut nombre d'homicides anti-LGBTQ en vingt ans de suivi de ces données", écrit ainsi l'organisme. "Et depuis, ce nombre a continué d'augmenter", ajoute-t-il.
Les chiffres collectés à l'échelle du pays par la National Coalition of Anti-Violence Programs, qui rassemble une quarantaine d'associations locales, démontrent ainsi que la hausse des homicides correspond à la fin de la campagne présidentielle de 2016, dans laquelle Donald Trump et Hillary Clinton s'affrontaient.
Un meurtre par semaine en 2017
Au total, 52 meurtres basés sur la haine anti-LGBTQ ont été commis en 2017, soit un chaque semaine. En 2016, ce chiffre était de 28.
Le rapport indique que les individus de couleur membres de la communauté LGBTQ sont la catégorie ayant le plus été victime de ces violences en 2017 (71%). Par ailleurs, 67?s victimes étaient âgées de moins de 35 ans, et 59% ont été assassinées par arme à feu.
"Le climat a changé"
"Donald Trump a remporté l'élection en disant qu'il était l'heure de rendre l'Amérique à ceux qui se sont sentis délaissés au profit de la communauté LGBTQ, des immigrés et des gens de couleur", fait valoir la directrice du projet, Beverly Tillery, citée par le Huffington Post.
Selon elle, il s'agissait d'un "mouvement tactique pour attaquer ces minorités". "Cela a marché, et il y a plus de cas de violence car le climat dans le pays a changé. Les gens pensent qu'ils peuvent commettre des actes haineux violents sans trop de conséquences", estime encore Beverly Tillery.