Nigeria : Des personnes arrêtées pour avoir célébrer et organiser un mariage gay
Publié le 24/10/2023 à 10:46 - Édité le 24/10/2023 à 10:54Alors que le monde avance vers l'acceptation et la reconnaissance des droits LGBT+, certains pays semblent encore enracinés dans des croyances et des pratiques rétrogrades. Le Nigeria en est un exemple flagrant. Dans ce pays, l'expression de l'amour entre personnes de même sexe peut conduire à de graves conséquences.
Arrestations massives au nom d'une loi archaïque
Récemment, une vague d'arrestations a secoué l'état de Gombe, situé dans le nord-est du Nigeria. Les forces de sécurité ont arrêté plus de 70 jeunes, les accusant d'avoir organisé une cérémonie nuptiale pour deux hommes. Selon Buhari Saad, le porte-parole du Corps de sécurité et de défense civile du Nigeria, cette fête d'anniversaire était en réalité une couverture pour un mariage gay. Bien que cette affirmation soit encore à confirmer, les conséquences pour les personnes arrêtées pourraient être catastrophiques.
Une loi qui punit l'amour
La législation nigériane de 2014 punit sévèrement les relations entre personnes de même sexe, avec des peines pouvant aller jusqu'à quatorze ans de prison. Ces lois, bien que draconiennes, reflètent la mentalité d'une grande partie de la population qui considère encore l'homosexualité comme un tabou. Toutefois, de nombreuses arrestations similaires n'ont abouti à aucune condamnation. Ce qui laisse penser que ces opérations pourraient avoir des motivations autres que simplement légales.
L'impact sur la communauté LGBT+ et la nécessité d'une intervention internationale
Les conséquences de ces arrestations ne se limitent pas à la peur et à l'intimidation. Elles renforcent le sentiment d'insécurité parmi la communauté arc-en-ciel du Nigeria, qui vit déjà dans la crainte constante de persécution. Les organisations internationales des droits de l'homme, comme Amnesty International, ont dénoncé ces arrestations massives, les qualifiant de « chasse aux sorcières ». Elles soulignent que ces lois peuvent souvent être exploitées par des individus mal intentionnés pour harceler ou extorquer des membres de la communauté LGBT+.
De plus, l'État de Gombe, comme de nombreux autres États du nord du Nigeria, applique la charia, où les relations homosexuelles peuvent entraîner la peine de mort. Bien que cette peine extrême n'ait jamais été appliquée, la simple menace de son existence est suffisante pour terroriser et opprimer la communauté LGBT+.
Pour mettre fin à cette persécution, il serait judicieux que la communauté internationale intervienne et exerce une pression sur le Nigeria pour qu'il revoie ses lois et garantisse les droits et la sécurité de tous ses citoyens, quelle que soit leur orientation sexuelle.
Lorsque le monde avance vers l'acceptation et l'égalité, des pays comme le Nigeria semblent encore à la traîne. Il est temps que la communauté internationale se mobilise pour protéger les droits de tous.
Source: 20minutes
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