Bonjours, bonsoir, Je me permets d'écrire ce petit topic pour informer et donner quelques conseils aux personnes victimes de discrimination ou de harcèlement suite à leur orientation sexuelle. Je commencerai par la partie la plus lourde, celle de la Loi, en rappelant notamment l'article 1er de la Declaration des Droits de l'Homme et du Citoyen : - Article premier - "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune." - En somme, d'un point de vu juridique, il est important de savoir qu'une personne bi ou homo -sexuelle à exactement les mêmes droits (et devoirs) qu'une personne hétéro. (Ne riez pas, tous le monde ne le sait pas !) J'enchainerai ensuite sur les articles 10 et 11 du même texte (la DDHC): - Article 10 - "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi." - Article 11 - "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi." - L'explication à ces deux articles est simple, le premier explique, que chaque Hommes peut, s'il le souhaite, penser différemment de son voisin, tant qu'il n'en déclenche pas une émeute. - Le second parle lui de la liberté d'expression, chacun peut exercer ce droit tant qu'il ne prête pas dans ses propos des expressions homophobes, antisémites, racistes, fasciste, ect. Et pour finir l'article 12 de la DDHC: -Article 12 -" La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux à qui elle est confiée." - Ce qui signifie que n'importe quel représentant des forces de l'ordre ce doit de traiter toutes les personnes de manière égales, sans distinctions ou privilèges. Ces propos sont renforcés par le Code de Déontologie commun depuis le 1er janvier 2014 à la gendarmerie et à la police nationale. Il faut donc prendre tout cela en compte lorsque que vous avez été victime d'une agression, de harcèlement ou de discrimination dues à votre sexualité. Ne pas vous laissez faire est quelque chose d'important, je sais qu'il est très difficile pour ceux qui en sont les victimes, de venir dans un commissariat ou une brigade de gendarmerie déposer plainte pour les faits, mais sans votre plainte, sans votre témoignage, la justice n'avance pas ! Il ne faut pas craindre de venir ne serait-ce que se renseigner auprès d'une personne compétente. C'est aussi important pour les victimes que pour nous, policiers, car, en choisissant de vous taire, chose que vous avez tout à fait le droit de faire, vous permettez néanmoins que votre/vos agresseur(s) puisse(nt) recommencer ces méfaits sans être inquiété de se faire arrêter et punir. J'ai acquis pas mal d'expérience maintenant et je dois dire pour être franc, que j'ai vu beaucoup de jeunes (souvent entre 16 et 25 ans) dans la rue, mis à la porte par leurs parents car ils étaient bi/homo-sexuels, ou exclus de leur groupe d'amis choisissant de s'isoler pour ne pas subir les moqueries ou brimades (dans le meilleur des cas) ! Lorsque cela m'a été possible, je les ai aidés à trouver une place dans des foyers spécialisés, à prendre contact avec des associations capables de les aider et de les conseiller. Car il faut savoir que des associations existent ! Voici quelques liens utiles : http://www.cestcommeca.net/ http://www.le-refuge.org/ ou au 06 31 59 69 50 (ligne d'appels d'urgences, ils reçoivent aussi les SMS donc très pratique) Ce sont les principales assoc' avec lesquelles j'ai l'habitude de travailler, la majeure partie du temps c'est "le refuge" qui gère, après, le refuge peut prendre en charge certains ados, jeunes en général leurs expliquer les démarches à suivre pour s'en sortir. J'ouvre ce topic parce qu'il y a quelques temps de ça (courant juillet donc récemment) j'ai aidé un jeune de 15 ou 16 ans qui avait été victime de violences, il était seul dans la rue en pyjama, nous l'avons ramené au service, il a passé la nuit dans une geôle préfèrent cela que de rentrer chez lui, il a refuser de déposer plainte même contre X, toujours est il qu'il s'est suicidé après une violente dispute avec son père et sa mise à la porte du domicile familiale quelques jours après. Et lorsque nous avons annoncé à sa famille sont décès, cela ne leur à fait ni chaud, ni froid, le père considérait déjà son fils comme mort, sa mère ne fût guère plus conciliante. Je ne souhaite à personne ne vivre cette histoire, mais s'ils vous plait faites passer le mot, c'est important merci d'avoir prit le temps de lire ces quelques lignes ! n'hésitez pas à enrichir !!
Commencer à faire des rencontres ?
Ancien membre 08/08/2014 à 16:35
Je trouve que c'est très sympa l'aide que tu apportes aux personnes qui sont dans le besoin et victime avant tout. C'est une très bonne action :)
ModérationAdmin 08/08/2014 à 16:41
Super initiative tristan C je mets en avant ton topic. J'espère que cela aidera un maximum de personnes
Admin.
Ancien membre 08/08/2014 à 17:00
Ah et j'allais oublier, si vous êtes victime ou témoin d'agression le numéro à contacter c'est évidement le 17, on ne peut refuser de prendre une plainte ! sachez le aussi ! Le fait de ne pas contacter la police est considéré comme de la non assistance à personne en danger, et peut être juger également en complicité (acte délictuel, le délit c'est les peines qui sont comprises entre 1350€ max et 10 ans d'emprisonnement max)
Ancien membre 09/08/2014 à 00:00
Bravo ! On oublie trop souvent que la passivité devant ces faits peut être dramatique.
Ancien membre 09/08/2014 à 14:34
Sachez qu'il existe aussi des associations d'aide aux victimes d'infractions pénales comme l'ATAV dans le coin de la Moselle qui peuvent vous aider à faire vos démarche et vous orientez. Les accueillants juristes vous proposent de l'aide administrative, et vous oriente vers des accueillants psychologues (comme moi ;) ) si besoin. Et bien sûr, tout ça gratuitement !
Ancien membre 21/09/2014 à 14:48
une initiative autant utile qu altruiste, bravo a toi;) si cela peu aider certain ou certaine, meme si malheureusement les victimes on du mal a franchir le pas "officiellement" et qu'elles ont souvent besoin de beaucoup d'écoute avant d'y arriver. le mieux au préalable c ets de preter une oreille attentives aux victimes pour qu'elles se sentent comprises, et dépassent leur culpabilté, car ce sont des victimes qui s'ignorent.
Ancien membre 21/09/2014 à 14:57
D'où les associations d'aides aux victimes qui existent partout en France ! Le passage le plus dur à franchir dans ce genre de situation c'est celui de la porte entre le conseiller et la victime... Après, généralement, tout s'arrange au fur et à mesure.
Commencer à faire des rencontres ?
Ancien membre 21/09/2014 à 16:21
Je me souviens l'année dernière une jeune musulmane de mon ancien collège m'avait insultée devant tout le monde et personne ne m'a défendu c'était dans un quartier chaud de Lille la plupart sont des mauvais musulmans qui crient "Oh racisme" ils veulent de la tolérance envers eux mais pas de tolérance envers les "PD" je n'en ai jamais parler à ma mère. Mais depuis ce temps je m'assume beaucoup plus et je ne vais plus à l'endroit ou je l'ai vu mais bon je ne suis pas jamais à l'abri mais je sais que si l'on m'insulte je dois aller porter plainte contre X pour propos homophobe. Merci pour ce rappel et paix à l'âme de ce jeune homme...
Ancien membre 21/09/2014 à 17:14
Blâme les proches de ce jeune qui n'ont pas su l'aider comme il aurait du l'être, la seule chose qu'on peut faire c'est rester disponible et être attentif aux gens qui nous entoure. Ne soyons pas égoïste, quand une personne nous dit par sms qu'elle va pas bien ne lui dites pas simplement "Oh qu'est ce qui se passe", une simple intervention d'une personne x peut tout changer. Ne soyez pas égoïste
Ancien membre 08/01/2015 à 16:47
Top rien à redire ;) et bravo bien sur, se sont des choses qui malheureusement arrivent beaucoup trop souvent contrairement à ce que l'on croit
Ancien membre 12/02/2015 à 18:35
Bonjour/bonsoir, Donc je me représente, Tristan, je suis celui qui a écrit ce topic, mais qui a oublier ses identifiants pour se connectés --' J'ai un désormais un peu plus d'expérience dans mon travail et par conséquent je suis peut être un peu plus en mesure de pouvoir aider/conseiller, sans non plus ramener mon travail à la maison, sachez que si jamais vous êtes victimes de discriminations, ou de violences suites à des moqueries répétés, et que vous ne voulez pas vous découvrir ici aux yeux de tous il n'y a pas de problème, vous pouvez également m'en faire part par message privée, que se soit moi ou les modérateurs, ils seront également à même de vous épaulez et de vous conseillez, je rappelle que nous ne sommes pas là pour juger les un, les autres, donc n'hésitez pas, les secrets seront gardés ;)
Ancien membre 03/07/2015 à 21:23
Les droits de l'homme ne sont là que pour donner l'illusion que l'homme à des droits parce que dans les faits c'est tout le contraire. Nos gouvernements les baffoue tous les jours.
Ancien membre 06/07/2015 à 18:25
Ecoutez, j'ai lu qu'un membre parlait d'un association comme "l'ATAV", elle existe sous plusieurs noms "l'AMAV" cette association fait des permanences dans les commissariats de police (généralement le plus gros du département), mais aussi en préfecture, dans les écoles, et autres.....ne pas hésiter à vous rendre à l'accueil du commissariat pour vous faire fournir le numéro. Ils sont efficace et c'est anonyme, vous pourrez compter sur eux, et une m'aide d'une psychologue à votre écoute si vous le souhaitez.
Ancien membre 17/08/2015 à 10:11
Oui Tristanus ! Je parlais de l'ATAV, mais la grande association qui chapote tout ça c'est l'INAVEM :)
Ancien membre 18/08/2015 à 10:51
Yep ! j'en profite également pour rappeler/informer que ces personnes effectuent chaque semaine une permanence dans tout les hôtels de police de France (renseigner vous en contactant votre commissariat de quartier.), il vous est donc possible de vous y rendre et de vous entretenir avec quelqu'un. Qui plus est, ces permanences correspondent, généralement, avec celle d'un/une psychologue à votre écoute. Il ne faut donc pas hésiter à utiliser les outils mis à votre disposition pour vous aidez. Il ne faut pas ce dire que c'est normal : les violence, qu'elles soient physiques ou morales, ne doivent pas s'inscrire dans un cadre de vie quotidien. Il n'est pas normal que l'on vous frappe ou que l'on vous insulte au seul prétexte que votre sexualité est différente des "mœurs française".