Revêtue de tous mes Froids Silences
Toutes Joies et toutes Peines me mènent à l'Absence
Comme, une Pendue Volontaire qui s'attache à sa Potence
D'une corde à l'autre, mon corps et mon Âme s'y Balance
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Avec l'imposture d'une fausse Résistance
Je ne sais plus très bien, si c'est moi ou une autre, qui parcours ma propre Distance
Allongée ou à genoux sur le chemin de mes Mortes Errances
Je ne sais plus très bien, ce qui a encore de l'Importance ?
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J'apprends au fil de mes plus lentes Agonies
A me laisser mordre par tous mes Vides
A me laisser prendre au piège de mes plus pathétiques Ironies
A y ronger l'ordre et le désordre de mes pensées, dans le feu de tous mes Abimes
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N'en pouvant plus de l'Espoir qui fait Vivre que ceux et celles qui ont déjà une Vie
J'abandonne la Partie
N'en pouvant plus d 'entendre qu'il faut être la Raison , l'intelligence, l'Objectif et l'Envie
J'abandonne la Partie
......
N'en pouvant plus
Auriez Vous Pu
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Ce que je n'ai jamais Su
Que vous auriez Eue
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Que je n'ai jamais Vécue
Qui jamais ne Fût
Qui vous a été Dût
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Que vous auriez tant Voulu
Que je ne méritais Plus
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La Branleuse
Citation de ReveuseParis #455093
Et les fleurs de cerisiers
répondirent : "On est là"
Et les rayons de Lune
répondirent : "On est là"
Et les lutins de la vallée
répondirent : "On est là"
Et les rires oubliés
répondirent : "On est là"
Tous les amis caressants étaient là
Mais Le Bossu ne les voyait pas
Il ne les regardait pas
N'écoutait pas leurs voix
Il avait peur de trahir ses plaies
En cessant de les observer
Il avait envie qu'on vienne l'aider
Mais ne savait pas comment demander
Sa joie s'éteignait lentement
Attendait-il l'amour d'une maman ?
Soudain il sentit qu'il était temps
D'illuminer sa vie d'un serment
Je vais cesser de m'abandonner
Je vais me conduire là où je veux aller
Je sais où trouver une écoute
Et je vais reprendre ma route
Et les fleurs de cerisiers
Et les rayons de Lune
Et les lutins de la vallée
Et les rires oubliés
Et tous les amis caressants
Seront là avec moi
Et nous cheminerons
Ensemble avec joie
Citation de Poussin #455103
Je découvre votre talent d écriture Poussin et je suis doublement ravie d accueillir votre texte sous le mien 😍
Citation de DodoRéMi #455116
Ma DodoD Or 😍
Très bonne suite au texte de Poussin 😍😍😍👍
On est parfois connectés pour écrire et j aime découvrir ce que d autres sont capables d imaginer au tréfonds de leurs esprits
Merci 😍😍😍
Merci pour vos partages. Je suis amoureux des textes sombres donc je pense que ce topic va m'intéresser. Je vous partage un poème écrit et mis en musique par Hubert-Félix Thiéfaine et qui a été publié dans l'album de Grand Corps Malade : "Il nous restera ça"
LE TEMPS DES TACHYONS
les forains squattent sur les pavés des villes en fête
où les chiens se déchirent en s’arrachant la tête.
les vagues d’intimité se voilent de brume et d’ombres
avec le bruit du temps qui frappe à la pénombre
féminité pulpeuse et Beauté mystérieuse
dans le reflet des âmes et des pensées houleuses
c’est la noce des nues, la noce des hobos
c’est le train de minuit qui roule au point zéro
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2
nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux
là-bas, sur les terrains, vagues de nos cités
l’avenir se déplace en véhicule blindé
symphonie suburbaine et sombre fulgurance
à l’heure où les sirènes traversent nos silences
il nous restera ça, au moins de romantique
quelques statues brisées sur fond de ruine gothique
et des saints défroqués noyés dans le formol
avec d’étranges trainées rougeâtres aux auréoles
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2
nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux
pas d’émeutes aujourd’hui dans la ville aux yeux vides
juste quelques ados qui s’exercent au suicide
et quelques fols hurlants roulant des quatre feuilles
au terminal central des retours de cercueils
clairvoyance égarée dans les versets d’un drame
où l’on achète le vent, où l’on revend les âmes
où les soleils’ austères des aurores éternelles
s’attaquent aux somnambules qui sortent leurs poubelles
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2
nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux
les machines à écrire s’enflamment sur la neige
les auto-mitrailleuses encerclent les manèges
la roue tourne en saignant sur son axe indécis
entraînant des enfants aux allures de zombis
c’est Goethe à Weimar qui n’a pas vu le temps
futur des Dakotas dans les ténèbres en sang
c’est l’onde de chaleur, dans le désert glacé
qui annonce le retour des printemps meurtriers
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2
nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux
Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine