poème sombre..... Sombre.....Sombre....Sombre

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RêveuseParis
15/05/2023 à 23:54

Revêtue de tous mes Froids Silences

Toutes Joies et toutes Peines me mènent à l'Absence

Comme, une Pendue Volontaire qui s'attache à sa Potence

D'une corde à l'autre, mon corps et mon Âme s'y Balance

...........................

Avec l'imposture d'une fausse Résistance

Je ne sais plus très bien, si c'est moi ou une autre, qui parcours ma propre Distance

Allongée ou à genoux sur le chemin de mes Mortes Errances

Je ne sais plus très bien, ce qui a encore de l'Importance ?

..................

J'apprends au fil de mes plus lentes Agonies

A me laisser mordre par tous mes Vides

A me laisser prendre au piège de mes plus pathétiques Ironies

A y ronger l'ordre et le désordre de mes pensées, dans le feu de tous mes Abimes

..................

N'en pouvant plus de l'Espoir qui fait Vivre que ceux et celles qui ont déjà une Vie

J'abandonne la Partie

N'en pouvant plus d 'entendre qu'il faut être la Raison , l'intelligence, l'Objectif et l'Envie

J'abandonne la Partie

......

N'en pouvant plus

Auriez Vous Pu

.....

Ce que je n'ai jamais Su

Que vous auriez Eue

.......

Que je n'ai jamais Vécue

Qui jamais ne Fût

Qui vous a été Dût

.......

Que vous auriez tant Voulu

Que je ne méritais Plus

.....

La Branleuse

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DodoRéMi
16/05/2023 à 09:16 - 16/05/2023 à 09:17

Citation de ReveuseParis #455093

Et les fleurs de cerisiers

répondirent : "On est là"


Et les rayons de Lune

répondirent : "On est là"


Et les lutins de la vallée

répondirent : "On est là"


Et les rires oubliés

répondirent : "On est là"


Tous les amis caressants étaient là

Mais Le Bossu ne les voyait pas


Il ne les regardait pas

N'écoutait pas leurs voix


Il avait peur de trahir ses plaies

En cessant de les observer


Il avait envie qu'on vienne l'aider

Mais ne savait pas comment demander


Sa joie s'éteignait lentement

Attendait-il l'amour d'une maman ?


Soudain il sentit qu'il était temps

D'illuminer sa vie d'un serment


Je vais cesser de m'abandonner

Je vais me conduire là où je veux aller


Je sais où trouver une écoute

Et je vais reprendre ma route


Et les fleurs de cerisiers

Et les rayons de Lune

Et les lutins de la vallée

Et les rires oubliés

Et tous les amis caressants

Seront là avec moi

Et nous cheminerons

Ensemble avec joie

avatar contributeur de RêveuseParis
RêveuseParis
24/05/2023 à 23:01

Citation de Poussin #455103

Je découvre votre talent d écriture Poussin et je suis doublement ravie d accueillir votre texte sous le mien 😍

Citation de DodoRéMi #455116

Ma DodoD Or 😍

Très bonne suite au texte de Poussin 😍😍😍👍

On est parfois connectés pour écrire et j aime découvrir ce que d autres sont capables d imaginer au tréfonds de leurs esprits

Merci 😍😍😍

avatar contributeur de BiOrg4niX
BiOrg4niX
27/05/2023 à 13:43

Merci pour vos partages. Je suis amoureux des textes sombres donc je pense que ce topic va m'intéresser. Je vous partage un poème écrit et mis en musique par Hubert-Félix Thiéfaine et qui a été publié dans l'album de Grand Corps Malade : "Il nous restera ça"

LE TEMPS DES TACHYONS

les forains squattent sur les pavés des villes en fête

où les chiens se déchirent en s’arrachant la tête.

les vagues d’intimité se voilent de brume et d’ombres

avec le bruit du temps qui frappe à la pénombre

féminité pulpeuse et Beauté mystérieuse

dans le reflet des âmes et des pensées houleuses

c’est la noce des nues, la noce des hobos

c’est le train de minuit qui roule au point zéro

MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2

nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux

là-bas, sur les terrains, vagues de nos cités

l’avenir se déplace en véhicule blindé

symphonie suburbaine et sombre fulgurance

à l’heure où les sirènes traversent nos silences

il nous restera ça, au moins de romantique

quelques statues brisées sur fond de ruine gothique

et des saints défroqués noyés dans le formol

avec d’étranges trainées rougeâtres aux auréoles

MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2

nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux

pas d’émeutes aujourd’hui dans la ville aux yeux vides

juste quelques ados qui s’exercent au suicide

et quelques fols hurlants roulant des quatre feuilles

au terminal central des retours de cercueils

clairvoyance égarée dans les versets d’un drame

où l’on achète le vent, où l’on revend les âmes

où les soleils’ austères des aurores éternelles

s’attaquent aux somnambules qui sortent leurs poubelles

MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2

nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux

les machines à écrire s’enflamment sur la neige

les auto-mitrailleuses encerclent les manèges

la roue tourne en saignant sur son axe indécis

entraînant des enfants aux allures de zombis

c’est Goethe à Weimar qui n’a pas vu le temps

futur des Dakotas dans les ténèbres en sang

c’est l’onde de chaleur, dans le désert glacé

qui annonce le retour des printemps meurtriers

MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2

nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux

Paroles & Musique : Hubert Félix Thiéfaine

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