L'association AIDES, principale association de lutte contre le VIH à l'échelle européenne, a élu fin octobre 2015 son nouveau président.
Quand Aurélien Beaucamp, 32 ans, ayant vécu à Vermelles dans le Pas-de-Calais débarque à Paris, il ne peut hélas pas poursuivre ses activités de bénévolat déjà entamées, dans les secteurs sociaux et culturels. Il intègre pourtant l'association AIDES en 2009.
« Je travaillais déjà avec l'association dans le cadre de ma profession », déclare-t-il. « En tant que gay qui entend rester séronégatif, c'est une cause qui m'intéresse, qui me touche. »
Sa mission, comme le précédent président, et qui est partagée par le personnel de l'association et l'ensemble des bénévoles, est « d'aller là où les gens ne vont pas se faire dépister, à la rencontre des personnes les plus sensibles. » C'est-à-dire le milieu gay, les populations usagères de drogues, les migrants et les personnes en foyer.
« Le SIDA s'est complètement banalisé », poursuit Aurélien Beaucamp. « Ceux qui ne connaissent pas leur statut sérologique et qui n'iraient pas spontanément le découvrir » sont les plus concernés par son combat.
L'association AIDES, dont le siège est à Pantin, dispose d'un budget annuel de 41,9 millions d'euros, de 900 volontaires et 450 salariés répartis sur 70 points d'accueil en France.
Comment faire pour remettre le SIDA au premier plan, virus qui tue encore de nos jours même s'il y a beaucoup d'améliorations par rapport à la situation des années 80 et 90 ? Lorsqu'il était collégien, Aurélien Beaucamp ne s'en cache pas : « On nous rabâchait la prévention, le préservatif, etc. Aujourd'hui en tant que militants nous recevons des jeunes qui sont vraiment à côté de la plaque à ce niveau. »
L'État Français, en réduisant régulièrement les subventions à la cause, ne joue plus son rôle. « Le SIDA, précise M. Beaucamp, même si l'on n'en meurt plus, même si l'on a des traitements comme la trithérapie depuis 1997 avec une prise quotidienne de médicament, n'est pas anodin pour autant. »
Créée en 1984, l'association AIDES pointe régulièrement ce qui pose problème, alerte les pouvoirs publics sur les dysfonctionnements de la société : difficultés dans la contractation de prêts, discrimination au travail, accès aux soins pour les personnes séropositives.
« Certains spécialistes [...] dentistes ou gynécologues refusent toujours des soins aux séropositifs. » Les bénévoles de l'association ont fait le test : essayant par téléphone de prendre rendez-vous en se présentant sous le statut séropositif, ils ont obtenu des refus catégoriques ou déguisés dans plus de 50% des cas.
Protégez-vous !
Association AIDES - http://www.aides.org/ - 0805 160 011 (gratuit depuis un poste fixe)
Santé Info Droits - 0810 004 333 (spécialisé dans le droit de personnes malades)
L'association AIDES, principale association de lutte contre le VIH à l'échelle européenne, a élu fin octobre 2015 son nouveau président.
Quand Aurélien Beaucamp, 32 ans, ayant vécu à Vermelles dans le Pas-de-Calais débarque à Paris, il ne peut hélas pas poursuivre ses activités de bénévolat déjà entamées, dans les secteurs sociaux et culturels. Il intègre pourtant l'association AIDES en 2009.
« Je travaillais déjà avec l'association dans le cadre de ma profession », déclare-t-il. « En tant que gay qui entend rester séronégatif, c'est une cause qui m'intéresse, qui me touche. »
Sa mission, comme le précédent président, et qui est partagée par le personnel de l'association et l'ensemble des bénévoles, est « d'aller là où les gens ne vont pas se faire dépister, à la rencontre des personnes les plus sensibles. » C'est-à-dire le milieu gay, les populations usagères de drogues, les migrants et les personnes en foyer.
« Le SIDA s'est complètement banalisé », poursuit Aurélien Beaucamp. « Ceux qui ne connaissent pas leur statut sérologique et qui n'iraient pas spontanément le découvrir » sont les plus concernés par son combat.
L'association AIDES, dont le siège est à Pantin, dispose d'un budget annuel de 41,9 millions d'euros, de 900 volontaires et 450 salariés répartis sur 70 points d'accueil en France.
Comment faire pour remettre le SIDA au premier plan, virus qui tue encore de nos jours même s'il y a beaucoup d'améliorations par rapport à la situation des années 80 et 90 ? Lorsqu'il était collégien, Aurélien Beaucamp ne s'en cache pas : « On nous rabâchait la prévention, le préservatif, etc. Aujourd'hui en tant que militants nous recevons des jeunes qui sont vraiment à côté de la plaque à ce niveau. »
L'État Français, en réduisant régulièrement les subventions à la cause, ne joue plus son rôle. « Le SIDA, précise M. Beaucamp, même si l'on n'en meurt plus, même si l'on a des traitements comme la trithérapie depuis 1997 avec une prise quotidienne de médicament, n'est pas anodin pour autant. »
Créée en 1984, l'association AIDES pointe régulièrement ce qui pose problème, alerte les pouvoirs publics sur les dysfonctionnements de la société : difficultés dans la contractation de prêts, discrimination au travail, accès aux soins pour les personnes séropositives.
« Certains spécialistes [...] dentistes ou gynécologues refusent toujours des soins aux séropositifs. » Les bénévoles de l'association ont fait le test : essayant par téléphone de prendre rendez-vous en se présentant sous le statut séropositif, ils ont obtenu des refus catégoriques ou déguisés dans plus de 50% des cas.
Protégez-vous !
Association AIDES - http://www.aides.org/ - 0805 160 011 (gratuit depuis un poste fixe)
Santé Info Droits - 0810 004 333 (spécialisé dans le droit de personnes malades)