Minimiser et dédramatiser le viol ?

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Modération Fierdre
05/11/2019 à 01:10

hello, je vous la fait courte, une discussion entre amis, une fille du groupe évoque une tentative de viol qu'elle à subi récemment, mon ami à blagué dessus, la fille l'a mal vécu (je la comprend), et bref, je me suis engueulé avec ce mec qui arguait qu'il voulait minimiser ce qu'elle à vécu pour dédramatiser(ce sont ses propres mots) Pensez vous qu'il faille minimiser et/ou dédramatiser le viol ?


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Ancien membre
05/11/2019 à 06:42

Citation de Cytotoxicity

"C'est triste de le dire comme ça, mais dans beaucoup de cas, une partie des victimes "se laissent faire" & c'est déjà à elles de comprendre qu'on peut ouvertement & explicitement REFUSER une relation sexuelle."

Voilà exactement les propos tenus par les violeurs pour leur défense, auriez vous un problème pour comprendre et voir si une personne est consentente ou pas?

Je vous souhaite seulement de ne jamais subir un viol, car vous culpabiliserez énormément de ne pas avoir refuser... vous mériteriez que je vous insulte.

Citation de Fierdre

Tu as eu raison, on ne minimise pas et ne dédramatise pas le viol. On compatit par l'écoute de la victime sans curiosité et on cherche avec elle des associations, professionnels qui peuvent l'aider.

Je dis "elle", car on dit "une" victime, les victimes masculines ne manquent pas, non plus, quand ils oseront parler, le # me too masculin, va faire tilter les compteurs.

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Ancien membre
05/11/2019 à 08:27

Je suis 100 pour cent d'accord avec Maya. D'ailleur j'espére que dans le future. Avec l'évolution des moeurses et des mentalités. On prendra les hommes victimes de violences conjugales un peu plus sérieux. Même si c'est beaucoup plus rare bien c'est sûr. C'est injuste qu'ils soient pas pris en compte parce que que ce sont sensé être des "hommes" D'ailleur certaines asso je pense devrait être un peu plus large dans leur aides. Au lieu de dire qu'ils sont contre les violences faites aux femmes. Plutôt dire contre les violences conjugale tout court. Ce qui englobe les femmes, les hommes, et les enfants aussi. Car un homme victime de violence n'osera pas porter plainte car " il est sensé être un bonhomme" Alors ce faire maltraiter par une femme c'est la pire insulte à sa virilité qui puisse être. Du coup beaucoup ce retrouvent seul et sans aides. Peut être que dans le future ça évoluera en mieux de ce côté aussi.

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Redmood
05/11/2019 à 08:46

@Maya67 Je plussoie.

@Fierdre La question que je me pose, c’est : a-t-il au moins essayer de comprendre réellement ce qu’il s’est passé, avant de se permettre de blaguer ? Est-ce réellement dans l’intérêt de la personne concernée, qu’il cherchait à "dédramatiser" ? C’est facile de blaguer sur quelque chose qu’on ne comprends pas, ou qui ne nous touche pas et c’est encore plus facile d’en rire pour "dédramatiser", soi disant, mais j’ai souvent l’impression que "dédramatiser" est plus une excuse, pour passer à autre, en gardant bonne conscience. Autrement dit, c’est rarement dans l’intérêt de la personne concernée, qui cherche à être écoutée et non moquée (de même que @Maya67, mes accords sont féminins, car on dit "une personne").

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Modération Fierdre
05/11/2019 à 08:59

du tout. il s'est justifié en disant qu'il était trop tard pour le défendre (physiquement), qu'il ne peut faire que ça pour l'aider...

mais ça aide qui d'entendre sa souffrance moquée et minimisee ?

personne n'a demandé de details, mais apparemment c'était clairement physique et non consenti


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Ancien membre
05/11/2019 à 09:15

Alors pas du tout, ce sont pas des propos tenus "pour défendre les violeurs", je soulignais simplement que dans certains cas, des victimes se laissent faire (Tout bonnement), d'ailleurs, peu importe l'agression, ou la façon dont c'est imposé (Parce qu'il y a un niveau de violence et de contrainte qui varie énormément, hein, c'est pas toujours une situation absolument ingérable), & qu'une victime peut parfaitement se défendre (Y a d'ailleurs tout un tas de choses qu'on peut apprendre pour se défendre d'un agresseur, alors oui c'est aux agresseurs qu'il faut apprendre à ne pas agresser, mais malheureusement, les choses sont loin d'être aussi simples)

& que dans les cas de figure où la victime "aurait pu" se défendre, bah ç'aurait été mieux si elle avait eu les outils nécessaires pour cela.

Y a la prévention des drogues à l'école, mais on parle trop peu du spectre des agressions, sexuelles ou non, & on vit dans le tabou de tout ça, on en tait une grande partie, & parce que les gens ont "honte" de s'être fait agresser

Donc mon propos visait simplement à dire que c'est déjà un plus d'identifier sois-même la situation dans laquelle on se trouve, nullement de remettre la faute sur la victime

(J'prenais notemment un cas que je connais comme base, ça ne s'applique pas à l'intégralité des agressions, je l'admets)

Quant à la partie qui n'est qu'une vulgaire attaque personnelle, j'vais juste me contenter de l'ignorer pour cette fois

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Ancien membre
05/11/2019 à 09:44

Dédramatiser n'aide pas une victime.

A l'inverse, une société qui dramatise exprime son échec à prévenir le drame. Mais au-delà de la reconnaissance de leur statut de victimes, leur permettant de dénoncer les drames et de se rassembler pour s'entraider, je ne suis pas sur que dramatiser les aide beaucoup à surmonter leur peur sur le long terme.

Concernant les viols, tentatives ou abus, je partage l'avis de Cytotoxicity qu'il y a beaucoup de gens qui ne savent pas précisément ce qu'est un consentement, ne l’ayant jamais appris, surtout les hommes. S’il ne restait que les pervers qui ne recherchent que leur plaisir personnel, on aurait déjà bien avancé. Et même entre ces deux cas extrêmes il y a des dérives qui pourraient être prévenues. Cela entraînerait mécaniquement moins de victimes, de dramatisation, et de risque de dédramatisation.

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Modération Fierdre
05/11/2019 à 09:49

Citation de Lindos

"s'il ne restait que les pervers qui ne recherchent que leur plaisir personnel, on aurait déjà bien avancé"

j'ai pas compris ça ?


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Ancien membre
05/11/2019 à 11:02

La prévention concerne aussi bien les victimes, que les agresseurs, justement.

Connaître les conséquences (Pour eux comme pour les victimes), & surtout, rendre moins ambigu le sujet du consentement, parce que malheureusement, y a des cas qui auraient pu être évités.

(Pas tous, mais quelques uns, faut pas oublier la fameuse phrase "Qui ne dit mot, consent", c'est malheureusement aussi quelque chose qui doit être un peu plus expliqué à tout le monde)

Actuellement, beaucoup d'hommes considèrent que la femme est une mesquine créature qui aime séduire, mais n'aime pas jouer honnête, & estiment donc que si y a pas un refus formel, c'est un feu vert, même si c'est totalement l'opposé de ce que la dite personne pense.

& justement, si les gens sont paralysés dans ces situations, c'est parce qu'ils n'y sont pas vraiment préparés & ne savent pas comment réagir, c'est bien pour ça qu'il est nécessaire d'apprendre également à gérer des situations hostiles.

C'est un peu comme le secourisme, faut pas attendre grand chose d'une personne qui n'a jamais appris les premiers secours, c'est une réaction "normale" puisque justement la situation n'était pas préparée, & ça la rend d'autant plus traumatisante.

(Après coup, on se dit souvent "J'aurais pu ci, ça, là" "Si c'est arrivé, ça peut recommencer", etc)

Mais bon, j'imagine qu'on préfère faire la prévention des drogues que des agressions, après tout, la drogue coûte plus cher à l'état. Les victimes, elles, iront juste consulter un psy & passeront à autre chose après quelques séances, c'est bien connu. (C'est entièrement sarcastique, vu le peu de fléxibilité intellectuelle de certains, j'préfère préciser avant que ce soit réellement pris au sérieux.)

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Ancien membre
05/11/2019 à 11:17

Bonjour Fierdre,

Il y a peut-être seulement de la maladresse de la part de ton ami qui voulait dédramatiser. Deux erreurs de sa part :

  • non, on ne dédramatise pas une aggression sexuelle. C'est un acte destructeur pour la victime, et on ne peut pas le nier sans risquer de faire encore plus de dégat chez cette personne. Si elle considère ce genre d'abus comme "pas un drame", jusqu'où se laissera-t-elle faire dans la vie ? Donc ta réaction et ton engueulade avec ce mec sont très justes, tu as bien fait !

  • quelqu'un qui se confie sur un évènement aussi intime qu'une tentative de viol n'a pas besoin qu'on dédramatise ou autre, mais qu'on l'écoute, qu'on comprenne son ressenti, qu'on l'aide à l'exprimer, et éventuellement par la suite, qu'on l'aide à agir si elle le demande (porter plainte, aller parler "sérieusement" au presque-violeur pour qu'il ne recommence pas, etc.)

@Cytotoxicity : une grosse maladresse de ta part aussi de dire que certaines victimes "se laissent faire". Ayant été moi-même dans cette situation de sidération qu'évoque Kendany quand j'étais jeune ado, je peux te dire que lire tes mots est scandaleux. Alors tu te rattrape habilement en évoquant le besoin d'une formation pour apprendre à réagir dans ces cas-là, mais il n'en reste pas moins que tu ne peux pas laisser entendre que c'est de la faute des victimes si les violeurs parviennent à leurs fins. Et puis la mise en place d'une telle formation, fort bien, mais à quel âge ? dès la maternelle ? Plus tôt ? Y'a pas d'âge pour les pervers.

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Riley
05/11/2019 à 11:43

Je plussoie totalement le commentaire de @Tangerine.

Quand une victime se confie, c'est pour être écouté et conforté. Par pour qu'on balaie la situation d'un revers de main et qu'on passe au prochain sujet de discussion.

@Cytotoxicity

Je t'invite à t'informer sur l'état de sidération. Tu peux avoir la formation que tu veux, tu n'auras pas le pouvoir sur comment réagira ton corps en situation de stress/danger extrême.

Et dire qu'on a qu'à apprendre à se défendre, c'est rejeter la faute sur la victime.

Y'a pas quelque chose qui tourne pas rond dans ces propos ? Ca sous-entend que l'être humain est mauvais par défaut, qu'on naît agresseur, et que pour survivre il faut apprendre à se défendre sous peine d'être bouffé. C'est ubuesque.

Pourquoi ne pas inverser les rôles ? Pourquoi ne pas apprendre à ne pas agresser ?

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Ancien membre
05/11/2019 à 11:43

Citation de Cytotoxicity

certe les formations peuvent aider les femmes. Mais ce ne sont que des pansements.Ça ne ferat pas baisser le taux d'agressions. Et puis bonjour la psychose général aussi. On leur dit clairement et insidueuselent qu'elles sont en danger à travers ces formations en même temps. Quand on attaque un probléme on le régle à sa source. Et la source du problème ce sont les mentalités de certains. Pour que les femmes n'aient plus à ce sentir en insécurité.

Je ne sait pas à qui était destiné cette petite remarque sur l'intelligence à la fin de ton topic. Et je m'en moque. Mais on aurait trés bien pu s'en passer.

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Ancien membre
05/11/2019 à 11:56

Bonjour Fierdre,

Pour revenir à ta question, je pense que pour toute agression ou tentative d'agression, quelque soit la forme, il n'est pas possible de juger du ressenti d'une victime. La souffrance ou la peur est quelque chose de personnel et ton échelle de ressenti n'est pas la même que la mienne (regarde les réactions vives que ce sujet provoque..).

Écouter quelqu'un c'est accueilir un ressenti. Qu'il soit commun ou partagé n'a aucune importance.

Concernant la tentative de ce monsieur de dédramatiser.. Il a juste pas compris que ton amie avait juste besoin d'être écouté. Il me parait plutôt ignorant de ce sujet, entendre des témoignages de victimes d'agressions lui ouvrirait probablement l'esprit.

Enfin, une tentative de viol est une infraction en France. Je t'invite à évoquer cet aspect avec ton amie tout en la laissant libre de ses choix. Parfois, entamer des démarches peut participer à la reconstruction ou a la protection des prochaines victimes potentielles..

Bon courage,

Plume

avatar contributeur de Fierdre
Modération Fierdre
05/11/2019 à 12:02

je suis tout à fait d'accord avec toi. ce qui me tue c'est s'est engueulé jusque 3h du mat, et que la moitié de la nuit il à soutenu qu'il avait raison de le faire.

mais c'est quoi ce monde où des gens pensent qu'il est normal et bénéfique de minimiser le viol en en plaisantant ?


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Jade 54
05/11/2019 à 12:12

Je suis sidérée de lire certains commentaires face au viol, pour ma part , il m'a fallu 55 ans pour l'exprimer et cela me fait toujours mal, la seule chose qui soigne mes blessures, ce sont des poèmes.

Poésies pour guérir

Mettre des mots sur 

Viol

Je veux lutter contre ce sentiment

Faire semblant

Montrer que mon chagrin est loin

Que tout va bien

Je fais des sourires

En espérant que partira cette envie de mourir

J'essaye de ne plus y penser

Pour espérer oublié mon passé

Qui me fait si mal

Qui me rend si détestable

La réalité

J'ai si peur de l'affronter

Ce sentiment de honte je voudrais encore le repousser

Ce moment de ma vie tant détesté

Ce moment ou quelques secondes

A brisé mon monde

De ma naïveté, il a profité pour me mettre nu

Et puis ce viol

Cette douleur

Cette peur

Qui remonte malgré tout à la surface

Sans que je sache vraiment comment faire face

Comme si dans mon cœur

C'était perdu à tout jamais mon bonheur

Il y a cette peur

A tout le reste, elle est supérieure

De souffrir

Sans arrivé à faire sortir

Mes sentiments intérieurs

Peur de ne plus jamais connaître le bonheur

Peur de mourir vivant

Dans ma peine constante

Anonyme

Révolte

Au moindre faux pas

 

Toi manipulateur

Toi chose sans cœur

Tu n’as que trop manipulé

Ceux qui t’ont accordé leur amitié

Maintenant, paye pour tes méfaits

A présent derrière toi je serai

Et au moindre faux pas

Crois-moi je serais là

Tu n’as fait que trop souffrir

Derrière tes beaux sourires

De moi tu ne peux plus te cacher

Face à moi ton masque est tombé

Me manipuler tu as su

Mais cela ne prend plus

Je serai là, crois-moi

Au moindre faux pas

Que tes fourberies soient dirigées

Vers ceux qui t’ont accordé amitié

Ou qui que ce soit

Moi je serai là

Tu n’auras le droit qu’à ma vengeance

Pour toi pas de clémence

Tu aimes détruire

Tu prends plaisir à faire souffrir

Sous ton masque de martyr

Moi je vois tes rires

Le jour viendra où tu payeras

Lorsque tu feras le faux pas

Le sourire tu n’auras pas

Car tu me verras devant toi

 

 MrTimmy

Accepter

Farandole de boîtes

Ranger sa vie dans des centaines de petits tiroirs

Par fragments , les compartimenter dans sa mémoire

Les sortir de temps en temps pour les faire respirer

Secouer la poussière de leurs parfums surannés ...

Empiler toutes ces jolies petites boites

Les unes sur les autres , en pile bien droite

Boites à rimes , à secrets , boites à remplir

En instants à venir , en moments de plaisirs ...

Boites gigognes , en surprises délicates

Milliers de couleurs qui éclatent , écarlates

Secrets camouflés avec doux petits billets

Cadeaux emballés , en cartons ou métallisées …

Partout des boites , de toutes formes parfois

Sur les étagères elles se montrent du doigt

Reçoivent des lettres , quelques fois des bijoux

Boites à rêves , boites de nuit et boites à sous …

Mais une que j’affectionne particulièrement

C’est une petite boite décorée d’ornements

Dans laquelle se glisse ce que l’on peut croire

Une boite à souvenirs qui héberge notre histoire …

Manu & Win

Se reconstruire

QUE FAIRE MAINTENANT

NOTRE HISTOIRE RÉVÉLÉE ?

 

 

Déposer des mots sur le silence sans le blesser

Exhiber le sublime ? infiniment du dedans

? infiniment du dehors

Parcourir le monde habillé d’une vie à vivre

Poursuivre le travail par le poème armé

des espérances inaliénables

Dévoiler sa liberté cachée affranchie de son ombre

S’arrimer au souffle éperdu du verbe

Puis s’adjoindre les hautes figures du feu

Croire à la lumière des fonds noirs

Entendre le tout de toutes langues

Et se reposer une musique à la main

sûr de ses amours volées aux drames

aux meurtriers des corps ardents

aux paroles assassines

cœur souverain

Est ainsi toujours vivant

celui qui est à aimer

Anonyme

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Ancien membre
05/11/2019 à 12:15

Citation de Cytotoxicity

En plus vous insistez, je ne lirai la suite qu'après.

J'ai personnellement dans le cadre professionnel assisté à des procès de violeurs, alors je vous affirme que vous tenez exactement les mêmes propos qu'eux. Vous avez choisi votre camps, j'ai choisi le mien. Et oui cette réalité qui mène à une attaque est bien ciblée, heureusement que les autres ne pensent pas comme vous.

Vous avez le droit d'entendre tous les noms d'oiseaux... Car je les pense vous concernant, vous, éventuel boureau!

Je peux me faire bannir, vous pouvez m'attaquer en diffamation, je ne laisse pas de tels propos passer.

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Ancien membre
05/11/2019 à 12:17

Citation de Fierdre

c'est quoi ce monde

Hélas, c'est le nôtre... une bonne nouvelle quand même : en ce bas monde, on peut encore choisir ses (vrai.e.s) ami.e.s ;-) Je suis intimement convaincue que les vrai.e.s ami.e.s sont des personnes qui nous comprennent et que les discussions entre ami.e.s, idéalement ont une happy end. Si ce n'est pas le cas, tu as le droit de t'interroger sur les valeurs que tu partages avec ce mec avec qui tu t'es engueulée jusqu'à 3h du matin.

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Ancien membre
05/11/2019 à 13:08

Citation de Maya67

Maya67,

Cytotoxicity ne lutte pas dans un autre camp que toi pour moi. Et vous vous prenez la tête pour des incompréhensions de communication, plus que sur le fond.

Quand tu consultes un psy pour te reconstruire (qqsoit la raison), la première étape est de reconnaître sa part de responsabilité. Pas du tout dans l'idée de te culpabiliser mais plutôt pour reprendre la main sur ta vie. Etre responsable c'est avoir le pouvoir de faire des choses. Pas forcément pendant une agression mais pour sa vie en général.. Je crois que c'est plutôt dans ce sens là que Cytotoxity est intervenu.

Après apprendre à se défendre parce qu'on est une population à risque d'agressions (femme, homo, personne âgée, enfant.. ) est un choix personnel et individuel. Et vous avez le droit de ne pas être d'accord sur ce point sans que cela remette en cause votre solidarité contre les actes de violences..

@Fierdre, tiens bon. Trouve des oreilles attentives à ce sujet dans ton entourage et continue de soutenir ton amie comme tu le fais. Pour le gars, eh bien, il a un discours vieux de plusieurs années.. Et la société est maintenant de ton côté.

Plume

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Ancien membre
05/11/2019 à 17:37

J'vais essayer d'expliciter un peu plus, vrai que j'étais un peu amorti à cause des médicaments ce matin & de la fatigue, donc j'me suis pas vraiment relu.

Citation de Tangerine

Ce n'est pas une maladresse, j'étais proche de plusieurs personnes ayant vécu ça, & toutes avaient ce sentiment de culpabilité du "J'aurais du...", du fait d'avoir laissé faire, de ne pas avoir su comment réagir. Je n'entendais certainement pas dire qu'il s'agissait de la faute de la victime.

Mon ex meilleure amie a subi une tentative, mais elle a réagi & s'est défendue, ce qui lui a permis d'y échapper. Ce que je voulais dire, c'est que toute personne peut & a le droit de se défendre, mais malheureusement, ce genre de situation surprend énormément, ce qui amène les victimes à cette "absence" d'actes, de défense, non pas parce qu'elles le veulent. (& c'est une chose qui est tout le temps revenu niveau de mon entourage.)

Citation de Kendany

Malheureusement, c'est comme ça que le monde fonctionne. On doit apprendre à se protéger, à ne pas se faire violer, plutôt que de civiliser les gens. C'est un constat déplorable, mais on fait ce qu'on peut pour au moins atténuer tout ça. (Éviter de se balader seul, avoir de quoi se défendre sur soi, etc)

La remarque était pour une personne qui prend un plaisir malsain à m'attaquer sans même essayer de comprendre.

Citation de Jade54

Malheureusement, on ne guérit pas d'un viol, ni d'un deuil, on apprend seulement à surmonter ça & à vivre avec, c'est pas une simple gastro qui finit par disparaître, ça reste à jamais gravé.

(& encore, je sais très bien qu'on ne "vit" pas vraiment "avec", c'est pas une maladie, ni quelque chose de simple à comprendre, c'est quelque chose de volé, d'arraché, & malheureusement, on ne rebouche pas un trou avec de la colle.)

Citation de Plume

Plus ou moins, oui. Merci d'avoir essayé de comprendre le fond de la chose, j'avoue qu'avec le traitement que j'me tape, j'ai beaucoup de difficultés à communiquer & m'exprimer sans créer de méprises, ou sans être ambigu, du coup effectivement, ça peut paraître catastrophique.

Enfin, je constate surtout que la réalité d'aujourd'hui est décevante & déplorable.

Malheureusement, oui, c'est aux victimes à apprendre à ne "pas se faire violer", parce qu'ayant cotoyé des personnes de tout age, beaucoup "d'anciennes générations" tenaient des propos tels que "Habillée comme ça, faut pas s'étonner de se faire violer" ou encore "Vu comment les jeunes filles d'aujourd'hui s'habillent & sortent, c'est ce qu'elles cherchent", malheureusement c'est ancré dans les esprits, & c'est très difficile d'influencer une personne qui a vécu des dizaines d'années avec cette mentalité. Mais petit à petit, on peut travailler sur les nouvelles générations qui se développent encore, & avec le temps, peut être, on pourra constater une évolution.

Comme pour les droits des homos, des trans, etc.

Mais ça prend du temps, & ça demande de briser un tabou longuement réduit au silence.

Pour plusieurs raisons, d'ailleurs, le fait que certains pensent que "Seule une femme qui le veut se fait violer" ou bien qu'une personne qui se fait agresser se sent honteuse, humiliée & a honte d'en parler, c'est pas quelque chose dont on se vante.

Donc forcément, ça devient un sujet tabou dont on préfère éviter de parler, & c'est justement ça l'erreur première à éviter.

En espérant avoir éclairci un peu mieux mon propos à ce sujet.

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Ancien membre
05/11/2019 à 17:40

Cytotoxicity parle de paralysie, d'autres de sidération, je peine à voir une différence même si le second est plus précis. Il évoque que la prévention concerne aussi bien les victimes que les agresseurs, je ne vois pas non plus ce qui serait scandaleux. D'autant plus que si j'évoquais la prévention des agresseurs, c'est qu'actuellement elle se concentre essentiellement sur les victimes, ce qui est nécessaire mais pas suffisant. C'est comme si en prévention routière on se contentait d'habiller les piétons d'une armure, et de prendre en charge leurs traumatismes en cas d'accident, de juger les automobilistes fautifs, ce serait nécessaire mais pas suffisant.

.

Citation de Fierdre

J'évoque des gens devenus pervers, insensibles à la souffrances des autres, ne recherchant que leur propre plaisir, moins accessibles à une prévention.

Par contre les gens embarqués dans une dérive progressive peuvent être sensibles aux conséquences s'ils en prennent conscience, avoir peur des lois dès qu'ils en prennent connaissance, apprendre à gérer leurs addictions, leurs pulsions, leurs envies, etc.

Quant-aux personnes ordinaires, beaucoup d'excès pourraient aussi être évités par éducation, de même principe mais plus light, apprentissage de la dénonciation, etc.

.

Kendany

" D'ailleur j'espére que dans le future. Avec l'évolution des moeurses et des mentalités. On prendra les hommes victimes de violences conjugales un peu plus sérieux. Même si c'est beaucoup plus rare bien c'est sûr."

Je ne suis pas sur que les gays masculins aient une notion très précise de la lutte contre la violence, notamment la violence morale. A tel point qu'il y a des tas de pays où les abus de toutes sortes sont endémiques, et que même dans les pays occidentaux sensés être plus clean les jeunes gays débutants se posent d'abord des tas de questions avant de faire finalement comme tout le monde, c'est-à-dire en gros "chacun pour sa poire".

"Certaines personnes ont aussi vécu des viols ou des traumas dans ce genre. Et aprés refont ce qu'ils ont vécu plus tard. Et cela n'est pas de la faute de leur parents."

Le souci des violences qui n'ont pas été reconnues, identifiées sur l'échelle du droit, où justice n'a pas été faite, où il n'y a pas eu réparation, etc, c'est qu'elles peuvent faire sauter des inhibitions, et conduire à les reproduire si l'occasion se présente. Comme à l'inverse elle peuvent conduire à s'engager dans une lutte quasiment obsessionnelle contre ces violences, pour pas être perçues comme ayant été "inutiles". Ou encore tenter d'oublier.

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Ancien membre
05/11/2019 à 17:48

Citation de Cytotoxicity

Cytotoxicity,

Oui.. Et non..

Une agression met la victime en position de survie. Parfois l'instinct de survie pousse à se défendre. Parfois il pousse à se laisser faire (et à déconnecter son corps de son esprit). Certaines victimes parlent même avec leur agresseur, gentiment.. (cf la victime de Patrice Allègre qui a survécu en lui promettant de ne pas le dénoncer).

Il n'y a pas de réponse généraliste quand on est en posture de survie. Il n'y a pas non plus de solution garantissant d'avoir la vie sauve. Certaines victimes sont mortes après s'être battues..

Merci d'avoir précisé ta pensée. Tes propos ont blessé certaines personnes ici.

Plume

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Ancien membre
05/11/2019 à 17:56

Citation de Plume

J'ai précisé que je prenais mon expérience comme base, je ne me permets pas de parler en prenant quelque chose "d'inconnu", ce serait totalement biaisé. Mais c'est humain, lors d'une agression, de rester paralysé, parce qu'on est face à une situation totalement imprévue, & très peu de personnes sont capables de garder leur sang froid dans de telles circonstances, & de penser calmement, peu importe le type d'agression, ou même le contexte en général, c'est une réaction humaine, un "blocage" lié à un surplus émotionnel incontrôlé.

Mais quand la personne se revoit la chose, elle culpabilise en se disant "Si j'avais ci" ou d'autres atrocités. Donc effectivement, je pense qu'il y a aussi une prévention à faire auprès des victimes, notemment leur faire comprendre qu'elles ne sont en rien responsables, mais aussi comment appréhender ces situations. Tu ne pars pas en guerre sans savoir te servir d'une arme, c'est la même chose pour ces situations.

Nombre de personnes qui, lors d'attentats, se sont retrouvées totalement immobiles à cause du choc & de la surprise, & qui en sont morts, alors que d'autres avaient des réflexes plus "raisonnés" & s'en sont sortis.

C'est malheureusement à la victime de comprendre & de réagir, & c'est justement ça qui est complètement tordu...

& le fait qu'on considère le viol comme quelque chose de banal, qu'on le minimise en disant que quelques séances de psy permettent de surmonter ça est totalement ahurissant & frustrant.

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Nina82
05/11/2019 à 18:56

Hello, pour ma part je n'aime pas les propos culpabilisants de toutes sortes ... à mon sens je pense que les violeurs (peut importe le genre, l'âge, l'origine ou le handicap de la victime) sont des monstres sont aucune âme ou concience ; comment ça je suis extrémiste dans mes propos ?

Non je ne me modére pas à ce sujet, pas du tout, mais je ne lancerais pas de chasse aux sorcières pour autant car comme le dit si bien ma mère, "tout se paie un jour dans la vie" : leur(s) crime(s) se paieront un jour ou l'autre - du moins je l'espère.

Et concernant certains propos énoncés par une certaine personne, je suis d'accord avec Maya67 et j'apporterais ma planche à la cabane en disant que la sidération psychique existe bel et bien et que l'instinct de survie ne se résume malheureusement pas que se défendre, fuir ou attaquer ...

avatar contributeur de Bidule
Modération Bidule
05/11/2019 à 19:29

d'un côté je suis choqué de la façon dont le "pote" à voulu intervenir en dédramatisant (selon ses propres termes. parce qu'une agression, quelque qu'elle soit reste une faille ou tous et toutes, nous retrouvons face à face avec nos limite externe et parfois interne quand on à pas les ressources emotionnelles inées pour entrer en résilience.

en agissant de la sorte, la victime (ou soi-même puisque qu'on est tous et toute passé par une agression un jour ou l'autre) on se retrouve dépouillé de notre veccu. ce n'est pas à l'autre de minimiser, minorer ou faire la moral sur ce qu'il aurait dû y avoir ou pas comme réponse ou comme possible contexte.

après, il se peut que ce mec, se soit senti mal. que la gène occasionné l'ai poussé à trouver une porte de sortie 'honorable" ou plutôt supportable . peut être a t il veccu une situation de violence qu'il n'a pas su maitriser ...

on a tous des limites emotionelle et c'est pas parce qu'un mec à une bite, que ça va le rendre moins sensible.


Aller de fleur en fleur et ne prendre de chacune que le meilleur

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Ancien membre
06/11/2019 à 07:54

Bonjour,

"Quand tu consultes un psy pour te reconstruire (qqsoit la raison), la première étape est de reconnaître sa part de responsabilité."

En d'autres termes, la victime est responsable d'avoir été agressée!

Pour avoir été bénévole dans certains associations, je peux garantir que je n'ai jamais entendu un seul psy dire une chose pareille. Une victime n'as pas de responsabilité en cas d'agression!

C'est quoi la part de responsabilité de la victime?

avoir été au mauvaise endroit, au mauvais moment?

avoir fait confiance à un membre de sa famille?

avoir porté une tenue trop légère?

avoir fait confiance à la mauvaise personne?

Certaines réponses sur ce topic me laisse sans voix!

Pour en revenir à la question initiale, NON on ne blague pas et on ne dédramatise pas un viol! Même si ça met certaines personnes mal alaise. Dans ce cas c'est mieux de fermer sa gueule, ça évite de dire des conneries.

Je n'ai jamais subis d'agression et je ne me permettrai jamais de dire aux victimes comment elles auraient dû réagir! Je pense qu'il est nécessaire de réfléchir avant de donner son avis, surtout quand il s'agit d'un sujet aussi grave que le viol!

Sur ce, bonne journée.

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Ancien membre
06/11/2019 à 09:21

"Quand [on] consultes un psy pour te reconstruire (qqsoit la raison), la première étape est de reconnaître sa part de responsabilité." dixit Plume.

C’est en effet plutôt faux car en France les acteurs de santé sont devenus des réparateurs pressés, mais ce conseil de prudence serait un bon principe, il est peut-être mal exprimé.

Il y a indéniablement une vulnérabilité physique et culturelle des femmes vis-à-vis des hommes, et une frange significative de la population vulnérable notamment les plus jeunes, et une frange marginale de la population qu’on qualifiera de pervers difficilement récupérables.

Mais il n’y a pas de fatalité à ce que l’essentiel de la population, à fortiori les gens les plus vulnérables, soient nécessairement des victimes potentielles devant finir chez un psy et des médecins compréhensifs.

Il n’y a pratiquement plus personne actuellement pour éduquer à la prudence ou la défense, et ceux qui s’y risquent - tels que des parents - sans avoir le label des éducateurs ou professionnels de prévention, et même de plus en plus ces derniers s’ils font trop de zèle, sont dévalorisés voire même attaqués par la société. Car la prudence est par définition liberticide, et que rien ne devrait entraver la liberté de chacun. Parce que chacun trouve un intérêt à être assisté. En conséquence les secours, le corps médical, la sécurité de défense, les assurances, et même la justice ont un fond de commerce inépuisable. Au point de se plaindre d’être complètement débordés, et insuffisants.

Cela n’enlève en rien le fait qu’une fois le dommage voire le drame survenus, il faille les reconnaître et prendre en charge. En tout cas tant que notre société en a les moyens, ce qui ne présente aucune garantie de pérennité dans un monde redevenu extrêmement instable.

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Ancien membre
06/11/2019 à 10:46

Citation de Malone54

Malone54,

Tu as sorti la phrase de la suite de son paragraphe... C'est dommage car l'idée qui suit n'est absolument pas la culpabilisation de la victime.

Je précise ma pensée pour toi et pour tous les autres. Je distingue 3 temporalité dans ce débat:

  • la temporalité de la prévention.

  • la temporalité de l'agression où nous sommes tous d'accord pour dire que les victimes sont des victimes qui n'ont rien à se reprocher

  • la temporalité de la reconstruction. La responsabilité dont je parle se situe à ce niveau là.

@Lindos,

Je suppose être tombée sur l'exception à la règle alors.. Un réparateur de santé non pressé.^^ Je pense qu'il existe des bons et mauvais médecins..

Plume

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