Pourquoi c'est si dur d'être heureux?

avatar ancien membre
Ancien membre
07/08/2019 à 01:53

Je sais pas trop pourquoi je viens écrire ici. Pensez-en ce que vous voulez. J'ai juste l'impression d'arriver au bout de ma vie avant même qu'elle n'ait commencé. Je ne fais que survivre depuis toujours. J'ai de la volonté, mais j'ai peur de tout. Des rencontres, des imprévus, de tout. De la vie en général. Je ne peux pas m'empêcher de penser que je vais finir comme mon père, qui a abandonné la vie il y a quelques mois. C'était la seule personne qui percevait la vie comme je la perçois. C'était le seul qui pouvait me comprendre. Il a abandonné, pour diverses raisons. Alors qu'il me disait de ne jamais abandonner, de trouver le bonheur. Je ne sais pas comment je vais vivre sans lui. J'ai déjà tellement de problèmes. Je n'ai pas pu aller jusqu'au bac, je n'arrive pas à me décider de prendre un job, parce que comme je vous l'ai dit, j'ai peur de tout, j'ai beaucoup d'anxiété. Ma mère est desespérée, et ce depuis des années, et je la comprends. Je suis inutile. Toute ma famille essaie d'aider, en vain. Je jalouse toutes les personnes heureuses, jolies, en couple. La seule fois où j'ai vraiment profondément aimé quelqu'un j'ai eu le coeur brisé. Pourquoi j'ai pas le droit d'être heureuse? Au moins une fois dans ma vie. Pourquoi je peux pas juste décider d'entreprendre ce qu'entreprennent les gens de mon âge? Pourquoi je peux pas être plus réaliste? Pourquoi je refuse tellement de vouloir vivre? Connaissez-vous ce genre de ressentis? Et le fait de perdre un être cher si soudainement qu'on a peur de perdre toutes les personnes qui nous entourent? Je me suis toujours demandé comment les gens font pour vivre avec, jusqu'à la fin de leur jours. Supporter cette douleur horrible

Commencer à faire des rencontres ?
avatar ancien membre
Ancien membre
07/08/2019 à 12:09

"Je ne peux pas m'empêcher de penser que je vais finir comme mon père, qui a abandonné la vie il y a quelques mois. C'était la seule personne qui percevait la vie comme je la perçois."

J'ai sélectionné cette phrase parce qu'elle semble être le gros poids de trop sur un barque déjà bien chargée, que ton corps encaisse quelques mois après. Un médecin évoquerait peut-être une dépression, ou une aggravation d'un état depressif.

Il y a différentes façons de surmonter ta situation, probablement en allégeant progressivement la barque, en ajoutant des petits gains, de façon à sortir de cette spirale négative pour entrer dans une spirale positive.

Parmi ces petits gains, un changement d'habitudes pour s'astreindre a une vie structurée et valorisante fonctionne en géneral bien. A titre d'exemple un peu extreme, il y a des tas de meres Theresa qui se sauvent en mettant toute leur energie en sauvant les autres.

Mais je pense aussi qu'il y a un niveau bas de deprime où il ne faut pas hésiter a se faire conseiller et aider par des pros , ne serait-ce que pour les premières béquilles et premiers conseils...

avatar ancien membre
Ancien membre
08/08/2019 à 11:42

J'pense que tu devrais t'autoriser à guérir dans un premier temps et être amenée à en parler avec un.e professionnel.le (genre psychologue si t'as les moyens).

Sinon, tu as le droit d'être vulnérable, t'as le droit d'avoir peur , personne n'est fait pour vivre dans cette société il y a juste des personnes qui le supportent plus que d'autre (puis c'est aussi en grande partie une question de privilèges mais bon on est pas là pour en parler).

Vivre avec le deuil n'est qu'une question de temps je pense, y a pas vraiment de page à tourner ou d'après-deuil; c'est juste une question de temps.

Donc pourquoi c'est si dur d'être heureux.se ? Non c'est pas parce que la vie est une pute (si c'était le cas équité et égalité seraient respectés) mais parce que la vie est un mec cishet dyadique blanc non-handicapé riche (bon bah finalement j'en ai parlé).

Pour finir, j'ai trouvé ça, n'hésite surtout pas, t'as besoin d'aide:

  • Association Vivre Son Deuil :

Soutien aux personnes endeuillées, notamment par suicide, par une écoute téléphonique, des entretiens individuels et familiaux et des groupes de parole.

Tél : 01 42 38 08 08

Mail : vivresondeuil.idf@free.fr

Site Internet : www.vivresondeuil.asso.fr

  • SOS Suicide Phénix :

Accueil et écoute de toute personne confrontée à la problématique du suicide.

Permanence d’écoute téléphonique 7j/7.

Permanence d’écoute par messagerie accessible depuis le site internet de l’association.

Ligne nationale : 0 825 12 03 64 (de 16 h à 23 h).

Ligne Ile-de-France : 01 40 44 46 45 (de 12h à minuit).

Site Internet : www.sos-suicide-phenix.org.

  • Association Contact :

Un numéro vert destiné à celleux qui s’interrogent sur l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre.

0 805 69 64 64 (de 15h à 21 le Lundi, de 15-20h vendredi et de 13h30-1530h le samedi)

prends soin de toi!!!

avatar ancien membre
Ancien membre
08/08/2019 à 12:25

Il faut parfois se faire violence et sortir de sa zone de confort.

avatar ancien membre
Ancien membre
08/08/2019 à 16:17

Si c'est pour dire ça autant te taire @Dimancche.

C'est juste méchant, c'est tout ce que tu lui apportes.

Tu crois sincèrement qu'en lui disant ça elle va se dire "ah oui javoue mdr!! Pourquoi ny ai-je pas pensé plus tôt??!!" tourner la page et aller de l'avant ? Non.

C'est juste cassant et culpabilisant.

Elle t'a rien demandé personnellement, si t'es juste là de passage pour lancer des piques et te déresponsabiliser (alors qu'on t'a rien demandé) puis te casser : message pour l'avenir : tais toi.

avatar ancien membre
Ancien membre
09/08/2019 à 02:02

Bonsoir à l'auteure , (j'ai pas tout saisi du pseudo)

Je rejoins complètement Dimancche dans son intervention . Il faut parfois savoir se faire violence et se mettre des coups de pied aux fesses pour sortir de cette torpeur , pire que des sables mouvants . Le conseil de Dimancche aurait sûrement été celui de ton père . (de ce que j'ai lu et compris) . Quoi te dire d'autre , si ce n'est d'être moins envieuse de la vie des autres , et plus vivante dans la tienne . (ce qui ne tombera pas du ciel) . Courage^^

avatar ancien membre
Ancien membre
09/08/2019 à 02:49

Houla, Jeanne !

Je ne te suis pas du tout sur ce coup là ! Comme quoi quand les gens ont des temperaments radicalement differents, ils ne se comprennent pas (je parle de toi et de OfMiceAndMen). Un coup de pied aux fesse ne ferait que démolir encore plus ce genre de personnalité ultra sensible, fragile et torturée. Et son père était comme elle (tu as du lire trop vite son post).

C'est une petite qui m'a bcp touché parceque je comprends à quel point elle souffre et c'est pour cela que je ne veux pas qu'on lui donne de tels conseils inutilisables pour elle et donc délétères.

(idem pour Dimanche, mais ça fait longtemps qu'il nous a habitué à son franc parlé et il a l'excuse de son jeune age. A 25 ans, on ne peut pas connaitre toutes les méandres de la nature humaine).

avatar ancien membre
Ancien membre
09/08/2019 à 08:22

Toutes vos idées sont terriblement intéressante. Personnellement je ne sais pas quoi dire pour l'aider, enfin en tout cas je ne suis pas certain du résultat ni de l'intérêt de mes paroles.

Cependant inutile d'être âgé pour connaître les méandres de la vie ! Même si j'admet que régulièrement l'âge est synonyme de sagesse.

Je ne me reconnais qu'à moitié dans ce que tu dis OfMewAndMen, je n'ai pas vécu d'évènement terriblement traumatisant, je ne me suis jamais préoccupé de mon bonheur. Cependant j'ai souvent des phases de dépression ou j'arrête de vivre, je ne sais plus quoi faire et pourtant je garde toujours à l'esprit que ce n'est qu'une phase, qu'elle m'apporte quelque chose et qu'elle est nécessaire. Me rendre compte de cette idée me rend paradoxalement heureux, quand on est au fond du gouffre c'est rassurant finalement, si c'est ça les plus obscures ténèbres alors franchement ça me va. Dis toi que les choses ne peuvent que s'améliorer, que peut être il faut lâcher prise, te laisser porter par la vie, si quelque chose t'attire alors fonce dessus sans trop penser aux conséquences, de toute façon ça ne peut pas s'empirer.

Mmh j'ai l'impression d'avoir écrit un truc illisible, pourvu que ce soit utile, ah et une dernière chose, on n'est jamais au grand dieu jamais seul !

Commencer à faire des rencontres ?
avatar ancien membre
Ancien membre
09/08/2019 à 10:32

Bonjour à tous et toutes ,

Tu fais erreur , Mimoza . Je connais trop bien cette posture qui consiste à tourner en boucle sur soi-même , à vivre dans une anxiété permanente , jusqu'à s'en dévorer l'intérieur . Que je paraisse abrupte , je peux le comprendre - ce n'est qu'une apparence . L'aide apportée par l'entourage ne donne aucun résultat "...Toute ma famille essaie d'aider, en vain... " . Personne ne peut se saisir de sa vie à part soi même , c'était le sens du "coup de pied" . Il y a des professionnels pour aider surtout à ce stade . Poster sur le forum est bien évidemment un cri désespéré auquel je ne peux répondre autrement . Le temps passe vite et je doute que cette jeune femme ait envie de se morfondre pendant encore de longues années . La solution est en elle , pas ailleurs . Comme dit plus haut : une fois au fond du trou , on ne peut que remonter . (avec un peu de rage dans le coup de talon , on remonte plus vite et plus haut) .

21 ans c'est très jeune . Je me suis sentie vivante à 23 . Courage^^

avatar ancien membre
Ancien membre
09/08/2019 à 12:08

Bon. Soit. Si je juge mal ton appreciation, je m'en excuse. Mais je reste sceptique sur l'interpretation que tu fais. D'abord parceque c'est dur pour tout le monde de dresser un portrait psychologique de quelqu'un sur quelques lignes. Donc nous pouvons tous deux faire erreur sur l"analyse de sa personnalité. Ensuite parcequ'il peut exister des névroses importantes et trés profondément ancrées qui sont trés délicates à "soigner", ou en tout cas à faire évoluer. Il y a des gens qui sont dans le mal et en grande souffrance psychique toute leur vie ( ce que je ne souhaite pas à cette jeune fille et bien sur je ne présage de rien quant à son avenir).

Le petit coup de pied aux fesses peut porter ses fruit dans un cas bien précis, de celui qui ne lutte pas assez par paresse ou complésance. . Pour certains autres, le mal a pris possession de leur etre et c'est trés trés difficile de leur faire sortir la tete de l'eau.

Comme on a du mal à jauger précisément de la situation, il vaut mieux s'abstenir de recettes radicales qui pourraient enfoncer encore un peu plus la personne. Voilà mon avis, sachant que chacun a son ressenti et que je ne détient pas la vérité.

avatar ancien membre
Ancien membre
10/08/2019 à 00:25

Il n'y a aucun souci , Mimoza^^ . Nous tentons d'aider chacun à notre manière . Souhaitons juste que l'auteure s'y retrouve et soit assurée de la bienveillance de chacun .

avatar ancien membre
Ancien membre
10/08/2019 à 13:35

Dimancche "Il faut parfois se faire violence et sortir de sa zone de confort.", Jeanne00 "Je rejoins complètement Dimancche dans son intervention"

Zone de confort est (comme toujours) un peu provocateur, il faudrait plutot parler d'ornière ou de fond de la piscine, qui sont tout sauf vraiment confortables, mais sont en pratique ressentis comme plus rassurants par les gens anxieux ou ayant perdu toute volonté dans une dépression sévère.

Car comme l'idée défendue par Jeanne00, pour commencer à remonter la pente il faut donner un coup de pied dans le fond de la piscine, décider de sortir de l'ornière, et se faire aider par toutes les écoutes, béquilles, et aides nécessaires. Avec pour objectif que notre corps et surtout notre cerveau reprenne de nouvelles habitudes, un nouvel élan comme pour tenir l'équilibre en vélo, avec la cinétique d'un train qui démarre lentement puis prend de la vitesse par application d'une force motrice modérée (pour le train c'est un principe, lorsqu'on est dépressif c'est une contrainte liée aux effets dépressifs de la volonté).

Personnellement je ne crains pas les idées courtes et percutantes lorsqu'elle sont justes, mais si elles ne sont pas développées et comprises, elles risquent de n'être que percutantes ^^

avatar ancien membre
Ancien membre
10/08/2019 à 20:36

Citation de OfMeowAndMen

Pourquoi je peux pas juste décider d'entreprendre ce qu'entreprennent les gens de mon âge? Pourquoi je peux pas être plus réaliste? Pourquoi je refuse tellement de vouloir vivre? Connaissez-vous ce genre de ressentis? Et le fait de perdre un être cher si soudainement qu'on a peur de perdre toutes les personnes qui nous entourent? Je me suis toujours demandé comment les gens font pour vivre avec, jusqu'à la fin de leur jours. Supporter cette douleur horrible

Bonjour OfMeowAndMen,

J'ai connu ton ressenti. J'ai perdu mon père, à un âge plus jeune que le tien. Je ne fais aucun comparaison de douleur, je veux seulement dire que je n'ai pas eu l'occasion de tisser un lien comme le tien. Ma soeur avait sensiblement ton âge à l'époque, et vu que nous avons eu l'occasion d'en parler je comprends ton ressenti dans le niveau d'un lien qui se rompt.

Sa mort a occasionné un déphasage entre moi et les gens de mon âge (déphasage qui existe toujours, mais moindre). Je n'arrivais pas à trouver plaisir dans ce que faisaient les gens de mon age. Je me suis senti plus en lien avec des gens plus agés que moi, qui avaient du vécu et savaient trouvé les mots justes et/ou me comprenaient. Pour ma part, ce n'était pas (avec du recul et les années) ne plus vouloir vire, mais ne plus être bléssé comme j'ai pu être blessé à ce moment là. Je me suis fermé à toutes personnes par peur de perdre ces personnes. Et en faisant cela, je les ai perdu indirectement, car j'avais beaucoup de mal à exprimé mes sentiments, et mon côté froid et distant.

Je rejoins Mimoza et les autres, sur le point qu'il faut se faire aider et être entouré. C'est ma soeur, principalement, qui essayait (et réussi) de me faire sortir de ma caverne d'ours, à me resociabiliser. Ainsi que mes amis. Et il est vrai que sortir faire quoi que ce soit, permet pendant un temps de laisser son esprit vagabonder à autre chose. Une ex m'a "réappris" à exprimé mes sentiments. Je rejoins également Jeanne00 dans ses propos. Même avec toutes l'aides que j'ai reçu, je me suis laissé glissé et j'ai touché le fond. Cela a duré un temps, jusqu'à ce qu'un matin, je me réveils et que je me demande si je vais supporter ça tout le reste de ma vie, et continuer ainsi. Je ne sais pas comment l'expliquer, ça a été un déclic.

Et ce que cette douleur dure jusqu'à la fin des jours ? Non, le temp passe et guérit les blessures mais la cicatrice reste. Il faut juste ne pas se laisser enfermer dans cette douleur et en faire son credo.

Je ne sais pas si mon post va t'aider (j'espère un peu) ou peut être qu'il va te paraitre un peu confu (pas simple pour moi de parler de ça à la "vu" de tous). Il y a plein d'autre chose que j'aurai aimé dire, mais cela serait avec un recul de 15 ans. Je me dis que ce n'est pas ce que tu as envie d'entendre (ce n'est pas ce que je voulais entendre à l'époque), et je n'ai pas envie de te blesser plus outre mesure que ce que tu es déjà.

Néanmoins, si l'envie t'en dit d'en discuter, je reste disponible.

Je t'envoie pleins de pensées positives. Courage.

PS : Donne nous de tes nouvelles

Commencer à faire des rencontres ?


Suivez-nous
Téléchargez l'application
Application android
conçu avec par Carbonell Wilfried
© Copyright 2024, betolerant.fr