L'histoire de Valentin et Thomas, tous les deux voisins de pallier. Fréquentant la même école, allant de rencontres imprévues jusqu'aux rendez-vous intimes. Parcourez l'histoire de deux adolescents à la découverte de leurs sentiments. Inspiré de faits réels. En cours d'écriture... Relecture et correction grammaticale et orthographique : Chapitres 1 à 9 ---- Chapitre 1 : La Première Rencontre Tout commença le samedi 8 Septembre 2014 vers 15h30. Ma mère avait décidé d’accueillir un adolescent d’environ 14 ans pour l’après midi. En effet notre voisine de pallier ne pouvait le garder. Quelqu’un sonna à la porte, ma mère alla ouvrir. Lorsque je la rejoignis, je vis une femme brune, cheveux mi longs et lisses. Des yeux sévères et surtout un visage assez fermé. La fatigue sans doute. Elle était sur le pas de la porte, ses bras sur les épaules de son fils, qui lui avait déjà les deux pieds dans le hall de notre appartement. « Bonjour !» « Bonjour, tu dois être Thomas ?» « Oui c’est ça, enchanté. » Je lui fis la bise, un sourire échangé entre ma mère et moi comme pour acquiescer cette première rencontre. « Bah alors Valentin, tu dis pas bonjour ?!» Silence. « Désolé il est un peu timide. » « Ce n’est rien, il n’a pas encore l’habitude » dit ma mère en se mettant accroupie devant lui en souriant. « Parfois, un timide vaut mieux qu’un hyperactif » continuais-je. De toute façon, il n’est là que pour quelques heures ce gamin. D’ailleurs, j’ai tout de suite remarqué son esprit vif. Malgré sa timidité, ce Valentin a l’air très observateur. Ses yeux vont dans tous les sens, très rapidement, il scrute le moindre objet de notre appartement, et moi. « Bon je vous laisse, je vais être en retard, Valentin à ce soir, sois sage. » Quelques instants plus tard, la porte se referme, ma mère l’emmena dans la cuisine pour lui proposer à boire ou un gouter. Mais il ne voulait rien. Je laissai ma mère avec Valentin et j’en profita pour aller dans ma chambre. Jaune et grise, un mur sur deux, elle reflète une ambiance un peu « garage » style Keep Out. Il y a rarement des vêtements au sol, heureusement pour un garçon de 17 ans comme moi, mais le bureau lui, est toujours sans dessus dessous. Un peu de rangement s’imposait, surtout avec un enfant que je ne connaissais pas dans les parages. On ne sait jamais s’il finit par entrer dans ma chambre. Je me sens toujours mal à l’aise lorsque des invités sont dans l’appartement et que ma chambre n’est pas rangée. C’est comme si j’avais quelque chose à cacher, quelque chose de gênant. Quelqu’un toqua alors à la porte, bien qu’elle était entrouverte. Comme un signe de politesse, mais trop faible pour que son origine soit la main forte de ma mère. Je me retournai et je le vis, tout penaud, avec son regard qui va dans tous les sens. Sans jamais se poser plus d’une seconde sur un objet. Il finit par revenir sur moi, il monte doucement mon corps pour arriver à mes yeux. « C’est ta chambre ?» « Oui. Tu veux visiter ?» « Il y a quoi à voir ?» Je souris. En effet il n’y avait rien à visiter, et encore moins à voir. Mais ces formules sortent de notre esprit tel un conformisme. C’était surtout pour le... Me mettre à l’aise. « Tu veux jouer à la Nintendo DS ?» « T’as quoi comme jeux ?» Je lui montrai alors les quelques jeux qu’il me restait, il en testa deux, puis resta concentré sur l’un d’eux. Pendant ce temps, je continuai à ranger mon bureau, faisant des piles de ces papiers qui n’en finissent plus. Il est étonnant de voir comme une dizaine de feuilles imprimées suffisent à paraitre désordonnées tans dis qu’une rame complète de feuilles, quant à elles donnent l’impression de quelque chose de ranger. « Tu es maniaque ?» me lança-t-il d’un œil avant de replonger ses pensées sur mon jeu. « Non... Enfin si. Enfin ça dépend pour quoi. Disons que c’est plus propre comme ça. » « Ma mère me dit toujours ça, mais au final ça reste un bordel monstre dans ma chambre. Entre les jeux, les vêtements et tout le reste. »
Commencer à faire des rencontres ?
Ancien membre 13/07/2015 à 13:08
Moi aussi ça m'intéresse :o Surtout que si c'est le Thomas auquel je pense, ma curiosité ne peut-être qu'a son apogée :o
Ancien membre 13/07/2015 à 15:55
Chapitre 2 : Autobiographie Rien ne vaut les années 90. Peut-être parce que je suis né à cette période ; mais c'est avant tout un recul évident sur l'Homme. Il y a une trentaine d'années, on œuvrait tous pour la liberté individuelle, mais aussi la liberté de groupe. Il y avait un libertinage exacerbé, et puis au fil des années, nous nous sommes assagis. Entrainant déviances, et un regard jaloux des autres ne les assumant pas. Mais c'est aussi l'explosion des nouvelles technologies, avec une concentration de plus en plus forte des jeux vidéo, permettant de sublimer nos fantasmes à travers d'autres faux besoins. Nous avons réussi à créer d'autres envies, à les satisfaire, à les entretenir. Né un samedi de Février, j'ai vécu mes premières années dans la maison familiale. Entouré par une mère omniprésente et un père qui peinait à prendre sa place. Il ne l'a jamais vraiment eu, si ce n'est dans mon cœur, du moins par la suite. Il faut dire qu'étant un garçon, on est toujours plus près de sa mère que de son père. Il y avait pourtant les activités piscine, j'ai commencé à l'âge de trois ans aux bébé nageurs. Vers cinq ans, ils décidèrent de m'emmener en colonie de vacances du côté de La Flèche, dans les Pays de la Loire. Ce fût un changement si brusque pour moi que ce choix se répercute encore sur ma vie d'aujourd'hui. J'ai encore tellement de souvenirs de ces chansons débiles, de ces comportements désagréables d'accompagnateurs. Ma mère vivait cette séparation de deux semaines de façon bien plus virulente que moi, elle insistait chaque jour pour m'entendre en appelant la directrice. Et celle-ci me disait quoi répondre au téléphone. Est-ce normal ? Je me souviendrai toujours du moment de mon retour, le TGV ralenti à l'entrée en gare, je vis le quai, et me levant le sourire aux lèvres, je tentais d'apercevoir mes parents. Mais très vite, mon sourire changea pour laisser place à l'indifférence. En fait j'étais à la fois triste, heureux, indifférent et en colère de les retrouver. Je voulais leur montrer leur œuvre, et lorsque je fus sur le quai, seul un mot sorti de ma bouche : « Bonjour » Mes parents eux étaient si souriants, on aurait pu croire que je venais de naitre pour la deuxième fois. Ils m'ont serré dans les bras. Je me souviens que dans la voiture, j'avais de grands moments de silence, et d'autres où je ne m'arrêtais pas de parler. J'étais donc totalement autonome à l'âge de cinq ans. Je ne voulais plus qu'on m'aide pour m'habiller, ni qu'on me voit nu. Je ne voulais plus les bisous sur la bouche. Il fallait respecter cette douce intimité et ce tendre éloignement qu'on m'avait infligé. Quelques années plus tard, j'avais sans m'en rendre compte grandi dans un monde d'adultes. Je n'étais au final qu'un jeune adolescent solitaire, indépendant, adoptant un recul bien trop important pour mon âge. J'ai commencé à éprouver de l'attirance envers les garçons vers l'âge de 11 ans. J'étais en sixième très exactement, c'est assez curieux car j'aimais les regarder, j'aimais les voir dénudés, et pourtant, je trouvais cela banal. Je me disais que tous les garçons faisaient la même chose, et qu'ils sortaient tous avec des filles malgré tout. Je ne me voyais pas faire autrement. Aussi, en 4ème, j'aimais une fille, et sortant avec elle il n'était pas rare, malgré tout mon amour, de regarder un de ses amis. Plus tard, j'appris que ce fameux garçon était gay, nous nous sommes rencontrés, mais cela n'a rien donné, si ce n'est des attouchements timides et dénués de saveurs. Ma première relation sentimentale avec un garçon remonte à l'âge de 16 ans, c'est à dire l'année dernière. Je l'avais rencontré sur Internet, sur un site peu recommandable mais qui, parfois, laisse entrevoir des perles. Je me souviens de notre premier baiser, je demeurais immobile, de longues minutes, ne parvenant pas à sauter le pas. Je ne cessais de regarder ses lèvres, elles me semblaient douces et chaudes. Et lorsqu'il fini par m'embrasser, rien ne se passa, une indifférence totale s'empara de moi, cela ne me fit rien ressentir. Mais peut être était-ce normal ? J'ai préféré tout stopper malgré tout quelques semaines plus tard.
Ancien membre 18/07/2015 à 19:45
Chapitre 3 : Le hasard n'existe pas Alors que je me sentais de plus en plusmal à l'aise face à cette intrusion dans ma chambre, ma mère entra. « Thomas, j'aimerais faire quelquescourses, je vous laisse tous les deux ? J'en ai pas pour longtemps. » Non, je ne veux pas. Si elle a le tempsde rendre service à notre voisine, ce n'est certainement pas pour déléguer sa tâche après. « Je viens avec toi, je préfère. » Valentin avait spontanément appuyé sur latouche « Start », il devait se douter que quelque chose se tramait et qu'il devait être attentif, une pause en plein milieu du niveau s'imposait d'elle-même. Le regard un peu ébloui par les rayons de soleil qui frappaient son visage comme des coups de fouets, il ne détournerait le regard qu'une fois la décision prise. « Thomas, je ne peux pas laisser Valentintout seul, malgré son âge, si j'ai dit que je le gardais, ce n'est pas pour ensuite le laisser tout seul, sa mère aurait pu le faire. » Elle aimait donner à ses paroles un tonmoralisateur, presque évident. « Ce n'est pas non plus pour me lelaisser à moi. » « Thomas !» cria-t-elle. « Bon, il vient avec nous alors. » Le compromis est pour moi la meilleurearme avec ma mère, il faut concilier son avis et le miens sans cesse pour éviter de partir dans de longs discours. Finissant d'ailleurs tous pour la plupart avec un interlocuteur dans la cuisine et l'autre dans sa chambre. J'enfilais ma veste, m'asseyant sur lelit pour lasser mes chaussures, j'invitais Valentin à se préparer. Du coin de l'œil, je pouvais l'apercevoir, son manteau sur son dos, en train de me regarder, par dessus mon épaule. Je sentais sa présence, et son odeur. Cela me fit soupirer, ce parfum m'évoquait quelque chose. « Thomas, tu es prêt ?» « Oui on y va. » J'avançais rapidement dans l'appartement,Valentin me suivait d'un pas à la fois rapide et timide, un mélange de pas lourds et maladroits. Une fois à la porte d'entrée, je le laissai passer devant afin de fermer derrière lui. Il monta d'instinct à l'arrière de la voiture, derrière moi. La route paru longue, malgré les titresrécents à la radio, l'ennui demeurait présent. J'avais parfois quelques frissons sur mes bras nus, malgré les quelques rayons de soleil. J'entendais les pieds de Valentin derrière moi, remuant, tapant légèrement sur le sol. Peut-être était-il agacé. Enfin sur place, Auchan. Grande chained'hypermarchés du Nord de la France. Il y a un monde fou, mais ne faut-il pas l'être pour oser faire ses courses un samedi en plein après midi ? Ma mère parcours les rayons à une vitessefolle, et malgré le bruit, ses talons résonnaient comme un bruit sourd, lourd et chargé de stress. D'un signe au loin je fis comprendre monenvie d'aller dans le rayon multimédia. Nous nous rejoindrons ensuite. Valentin me suivi, inévitablement. Il s'arrêta au niveau des jeux Nintendo DS. Moi, j'ai continué un peu, scrutant de droite à gauche à la recherche d'un titre qui m'attirerait plus qu'un autre. « C’est pas la suite de ton jeu ça ?» Mes yeux se posèrent directement sur lajaquette, sans même passer par son visage. « Oui, c'est possible, je t'avouerai quej'ai pas prêté attention s'il y avait un nouvel opus. » « Oh moi je n'avais jamais joué à ce jeuavant chez toi. Mais je le trouve cool, j'aimerais bien me le prendre. » « Bah vas y, fais toi plaisir. » - Dis-jeen souriant. Je le provoquais légèrement, c'était surtout une envie de le taquiner. J'étais curieux de voir sa réaction. « Mouais. J'ai pas l'argent, tu me lepaies ?» « Même pas en rêve, pose ça, viens. » Sur la route du retour, j'ai senti monvisage se décrisper au fur et à mesure. Comme si j'acceptais enfin cette présence, bien qu'elle soit éphémère. Ma mère quant à elle était perdue dans ses pensées. - Quelqu'un sonna à la porte d'entrée.J'entendais au loin ma mère allant ouvrir et échanger des banalités avec notre fameuse voisine. Valentin n'eut aucune réaction, tropconcentré dans son jeu, je présume. Je m’approchai alors de lui, posant ma main sur son épaule. « Allô ? Ta mère est là. » A peine avais-je terminé de prononcer cesquelques mots que ma main fut prise d'une violente sensation de chaleur, j'avais l'impression qu'elle me brûlait. Mais non, rien de tout cela, juste la chaleur corporelle de Valentin, à travers son t-shirt blanc, qui heurtait mes doigts et la paume de ma main. Cela s'emparait de mon bras et bientôt je cru que tout mon corps s'enivrait de cette chaleur. Il me fixa, se releva presqu'indifférent,ma main tomba naturellement de son épaule de par son geste. Debout, à quelques centimètres l'un de l'autre, il eu un faux sourire, avant de me dire : « Salut. »