JO 2024 : Le président turc Erdogan qualifie la cérémonie d'ouverture d'immorale
Publié le 07/08/2024 à 10:27 - Édité le 07/08/2024 à 10:39Points clés à retenir :
- Le président turc, Tayyip Erdogan, a critiqué les Jeux Olympiques pour des "shows immoraux" qui seraient une insulte à l'humanité.
- La polémique tourne autour d'une scène perçue par certains comme une moquerie de "La Dernière Cène", une œuvre de Léonard de Vinci ; ceci a été nié par les organisateurs et Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie.
- Erdogan a une approche hostile envers la communauté LGBTQ+, la qualifiant de "tendance perverse". Cela se reflète dans le traitement de la communauté LGBTQ+ en Turquie, où l'homophobie est malheureusement répandue.
- L'argument d'Erdogan est que ce genre de "représentations immorales" bafoue la dignité humaine au nom de la liberté d'expression et de la tolérance.
Les Jeux Olympiques, une cérémonie emblématique de la réunion du monde à travers le sport, se sont retrouvés dans le viseur du président turc, Tayyip Erdogan. Discutant avec le Pape lors d'un appel téléphonique, Erdogan a exprimé son indignation sur les "shows immoraux" pendant la cérémonie, soutenant qu'ils étaient une insulte aux valeurs sacrées de l'humanité.
Une scène "kitsch" fait controverse
Polémique autour d'un spectacle recentré par certains comme une satire du tableau de Léonard de Vinci, "La Dernière Cène". De nombreux groupes chrétiens, parmi lesquels des politiciens conservateurs ont exprimé leur mécontentement face à cette scénification. Selon Thomas Jolly, directeur artistique derrière la cérémonie d'ouverture, l'idée d'une moquerie de "La Dernière Cène" ne reflète pas les intentions de création. Au contraire, il entendait montrer une fête païenne liée aux dieux de l'Olympe.
En réponse à ces réactions, les organisateurs de Paris 2024 ont présenté leurs excuses aux groupes chrétiens et autres, insistant qu'il n'a jamais été question de manquer de respect à un quelconque groupe religieux. Au cœur de leurs motivations, on trouve un souhait clair de célébrer la tolérance.
Erdogan et son approche de la communauté LGBTQ+
La position d'Erdogan semble également engagée contre ce qu'il décrit comme une imposition de "lobby LGBT+". Si l'homosexualité n'est pas un crime en Turquie, l'hostilité à son égard est courante. On observe une recrudescence des interventions policières lors des défilés de la Pride, qui sont devenus plus durs au fil des ans. Cela valide la matrice des convictions politiques préexistantes d'Erdogan, qui considère la communauté LGBTQ+ comme une "tendance perverse" qu'il refuse de reconnaître.
Alors que le tollé autour de la cérémonie persiste, Erdogan insiste sur l'importance de monter ensemble un front commun face à de telles "représentations immorales". Pour lui, la dignité humaine est bafouée au nom de la liberté d'expression et de la tolérance, un point de vue qu'il estime offensant pour le monde musulman, tout autant que pour le monde chrétien.
Ce cadre remet en question la definition de la "tolérance".🤔 Est-ce la célébration de la diversité ou devrions-nous tiptoe autour des susceptibilités de chaque groupe? Où se situe l'équilibre? Nous aimerions savoir ce que vous pensez. N'hésitez pas à partager vos idées dans les commentaires ci-dessous. 💬
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