Thérapies de Conversion en France, que dit la loi ?
Publié le 05/09/2023 à 09:28 - Édité le 05/09/2023 à 09:32La France, patrie des droits de l'homme, qui a mis un temps infini à se réveiller sur la question des thérapies de conversion. Il a fallu attendre janvier 2022 pour que ces pratiques d'un autre âge, qui prétendent "corriger" l'orientation sexuelle ou l'identité de genre des personnes, soient enfin explicitement interdites. Et ce n'est pas tout : Bérangère Couillard, la ministre en charge de la lutte contre les discriminations, envisage de prendre des mesures contre l'association Torrents de vie. Une association déjà pointée du doigt pour ses activités plus que douteuses. Mais est-ce vraiment suffisant pour protéger les personnes LGBTQ+ ?
Des méthodes à la frontière de l'absurde
Les thérapies de conversion visent à changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne, souvent par des moyens qui frisent l'absurdité. L'orientation sexuelle n'est pas un choix...
Les "méthodes" utilisées par ces soi-disant thérapeutes sont aussi variées qu'elles sont ridicules et dangereuses. On parle ici de traitements biologiques, de psychothérapies et même de pratiques religieuses. Oui, certains croient encore qu'une prière ou deux peuvent "guérir" quelqu'un de son homosexualité. Le pire dans tout ça ? Ces pratiques peuvent avoir des conséquences désastreuses, allant de séquelles psychologiques à la dépression, voire au suicide.
La loi : un premier pas, mais est-ce assez ?
La loi du 31 janvier 2022 a marqué un tournant, mais elle est loin d'être parfaite. Les personnes qui se livrent à ces pratiques encourent deux ans de prison et une amende de 30 000 euros. Des peines qui peuvent être alourdies dans certaines circonstances, mais qui restent insuffisantes pour dissuader ces comportements.
La difficulté réside dans le fait que ces pratiques sont souvent masquées derrière des termes plus doux, comme "accompagnement spirituel".
La France n'est pas la première, ni la dernière, à légiférer contre ces pratiques odieuses. D'autres pays, comme Malte, l'Allemagne ou la Grèce, ont déjà pris des mesures similaires. Mais il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer ces pratiques et offrir une protection réelle aux personnes LGBTQ+. Le combat est loin d'être terminé, et il est temps de passer à la vitesse supérieure.
Illustration https://twitter.com/RienAGuerir
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