L'homophobie dans les stades sanctionnée par des interdictions strictes et systématiques
Publié le 11/07/2023 à 23:42 - Édité le 11/07/2023 à 23:51La lutte contre l'homophobie fait un bond significatif en avant avec la mise en place d'un nouveau plan pour l'égalité et contre la haine et les discriminations anti-LGBT+. Cette initiative pourrait voir l'instauration de sanctions sévères, y compris des interdictions de stade, pour toute personne reconnue coupable de propos ou d'actes homophobes.
La réponse du gouvernement à l'homophobie
Isabelle Lonvis-Rome, ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes et à la Diversité, s'est confiée au Parisien sur les mesures prévues dans ce plan national. Le milieu sportif, souvent marqué par l'homophobie, fait partie des domaines d'action prioritaires de ce plan.
"Nous devons garantir aux personnes LGBT+ un environnement sûr dans tous les espaces publics", déclare l'ancienne magistrate, citant en particulier les stades de sport. "Il est inadmissible de voir des banderoles homophobes ou d'entendre des chants discriminatoires. Ces actes constituent des délits! C'est pourquoi nous envisageons de rendre l'interdiction de stade comme une peine complémentaire en cas de poursuites pour propos ou actes homophobes."
La réalité de l'homophobie dans les stades
Les stades de football sont fréquemment le théâtre de comportements homophobes. Prenons l'exemple de Montpellier, où, en janvier dernier, plusieurs banderoles homophobes avaient été brandies lors d'un match contre Nantes. Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, avait vivement réagi sur Twitter:
"Je condamne fermement ces manifestations d'homophobie qui doivent être éradiquées de nos stades de football et de sport. Les responsables doivent être identifiés, sanctionnés et interdits de stade de manière permanente."
De plus, elle avait demandé des sanctions pour les joueurs qui avaient refusé de porter le maillot arc-en-ciel en signe de lutte contre l'homophobie en mai.
Le futur de la lutte contre l'homophobie
Malgré ces avancées, il y a un certain scepticisme sur l'efficacité de ce nouveau plan. Joël Deumier, coprésident de SOS Homophobie, rappelle que le plan précédent comprenait déjà des mesures similaires qui n'ont jamais été appliquées.
"Il serait utile de faire une évaluation de ce qui a été accompli jusqu'à présent."
Ce nouveau plan réussira-t-il là où d'autres ont échoué ? Seul l'avenir nous le dira.
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈