1 français sur 5 comprend de ne pas accepter son enfant pour son homosexualité

Publié le 17/05/2023 à 00:16 - Édité le 17/05/2023 à 10:43
1 français sur 5 comprend de ne pas accepter son enfant pour son homosexualité
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Les chiffres en résumé

  • Près d'un Français sur cinq comprend que des parents n'acceptent pas leur enfant LGBT.
  • L'homophobie intrafamiliale demeure une réalité en France.
  • Les discriminations contre les personnes LGBT persistent en France, y compris au sein de la famille.
  • En 2022, les cas de transphobie ont augmenté de 27% par rapport à 2021.
  • Les cas de transphobie les plus fréquents ont lieu dans les commerces et services, suivis de la haine en ligne et de la famille.
  • En 2022, les plaintes pour actes homophobes ou transphobes en Île-de-France ont augmenté de 30% par rapport à 2021.
  • 15% des actes LGBTIphobes se produisent en milieu familial.
  • 8% des Français comprennent qu'un parent refuse tout contact avec son enfant LGBT.
  • 5% des personnes interrogées "comprennent" la violence d'un parent envers un enfant LGBT.
  • Une augmentation de 35% des cas de transphobie a été enregistrée entre 2020 et 2021.
  • 20% des cas de transphobie signalés en 2022 se sont produits dans les commerces et services.
  • 27% des Français comprennent que des parents s'opposent à la transition de genre de leur enfant.

Près d'un Français sur cinq comprend que des parents n'acceptent pas leur enfant LGBT. À la veille de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie le 17 mai chaque année, un sondage réalisé par BVA Opinion révèle que l'homophobie intrafamiliale, bien que minoritaire, demeure une réalité en France.

La polémique qui s'est déroulée dimanche sur les terrains de football hexagonaux montre que le sujet est plus que jamais d'actualité. Ce jour-là, plusieurs joueurs ont refusé de porter un maillot aux couleurs de l'arc-en-ciel, symbole de la lutte contre l'homophobie.

Même si l'entraîneur de Rennes, Éric Roy, a estimé que l'organisation d'une telle campagne n'était "pas nécessaire", un sondage mené par BVA Opinion pour les association Le Refuge et SOS Homophobie, dévoilé ce mardi dans les colonnes du Parisien, démontre que les discriminations contre les personnes LGBT persistent en France, y compris au sein de la cellule familiale.


Chiffres de l'homophobie

Année Cas de transphobie (% d'augmentation) Contact avec SOS Homophobie (% de personnes transgenres et non-binaires)
2020 Base de référence Non disponible
2021 +35% 13%
2022 +27% 18%
Lieu Cas de transphobie en 2022 (%)
Commerces et services 20%
Haine en ligne 18%
Famille 13%
Milieu scolaire 9%
Compréhension envers la discrimination LGBT+ (%)
Parents n'acceptant pas leur enfant LGBT+ 17%
Parents refusant un ami ou un compagnon LGBT+ pour leur enfant 13%
Rupture totale des liens familiaux 10%
Violence d'un parent envers un enfant LGBT+ 5%
Lieu Cas d'homophobie en 2022 (%)
Famille 15%
Commerces et services 13%
Lieux publics 12%
Voisinage 9%
Année Plaintes pour actes homophobes ou transphobes en Île-de-France (% d'augmentation)
2021 Base de référence
2022 +30%

15% des actes LGBTIphobes se produisent en milieu familial. Ce constat est appuyé par le "Rapport sur les LGBTIphobies 2023", publié ce jour par l'association SOS Homophobie. Le rapport fait état de 1506 témoignages reçus en 2022, "dont 1195 situations LGBTIphobes en France", avec dans 40% des cas des insultes, et pour 15% des menaces et des agressions physiques.


Augmentation des plaintes en Île-de-France

D'ailleurs, en Île-de-France, les plaintes pour dénoncer des actes homophobes ou transphobes ont augmenté de plus de 30% en 2022 à Paris et en petite couronne, avec près de 600 plaintes déposées. Après les agressions en ligne (17%), c'est au sein de la famille (15%) qu'a été recensé le plus grand nombre d'actes homophobes l'année dernière. Les commerces et les services (13%), les lieux publics (12%) et le voisinage (9%) suivent, comme le montre l'infographie ci-dessus.

Le recours à la violence parentale est toujours légitimé par une minorité. Le sondage mené par l'institut BVA Opinion confirme ces conclusions, puisqu'il révèle que les discriminations perpétrées par les proches d'une personne LGBT restent une réalité acceptée par près d'un Français sur cinq. Parmi les personnes interrogées, 17% admettent comprendre que "les parents d'un enfant LGBT+ n'acceptent pas que leur enfant soit LGBT+". Ils sont également 13% à légitimer que des parents refusent que leur enfant ait "un ami ou un compagnon LGBT+".

De façon alarmante, près d'un Français sur dix va jusqu'à justifier la rupture totale des liens familiaux. Ils sont 8% à dire comprendre qu'un parent refuse "tout contact" avec son enfant LGBT, ou que cet enfant soit banni du domicile familial. Plus inquiétant encore, 5% des personnes interrogées "comprennent" la violence d'un parent envers un enfant LGBT.


La transphobie en nette augmentation

Dans son rapport 2023, SOS Homophobie met l'accent sur les discriminations subies par les personnes transgenres. L'année dernière, l'association a ainsi recensé une augmentation de 35% des cas de transphobie par rapport à 2020, et de 27% par rapport à 2021. De même, la part de personnes transgenres et non-binaires qui contactent SOS Homophobie est en augmentation, puisqu'elles représentaient 13% en 2021, et 18% en 2022.

C'est dans les commerces et les services (20%) que la transphobie s'exprime le plus, selon les 227 cas rapportés à l'association en 2022, suivis de la haine en ligne (18%), et de la famille, qui arrive en troisième place avec 13% des cas rapportés, devant le milieu scolaire (9%). Un constat que vient là aussi confirmer le sondage réalisé par BVA Opinion. C'est à propos des enfants transgenres que la part de répondants exprimant une opinion négative est la plus importante. Ils sont 27% à indiquer comprendre que des parents s'opposent à la transition de genre de leur enfant.

Les chiffres donnent le vertige... Il reste beaucoup de chemin à parcourir... 😖

Source : Le Parisien

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Carbonell Wilfried
Je suis le fondateur de cette communauté. Je suis amoureux de mon chat Joseph et j'adore l'odeur du Whisky. J'essaie de temps à autre d'écrire des petites chroniques afin de tenter d'égayer le monde LGBT.



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