Irak : Le parlement criminalise l'homosexualité et la transition de genre
Publié le 29/04/2024 à 09:01 - Édité le 29/04/2024 à 09:06Points clés à retenir :
- Le Parlement irakien a adopté une nouvelle loi qui criminalise les relations homosexuelles et les transitions de genre.
- Amnesty International dénonce cette mesure, considérant qu’elle constitue une violation grave des droits de l'Homme.
- La loi interdit également toute organisation ou groupe défendant les droits des homosexuels en Irak.
- Les personnes considérées comme "efféminées" peuvent être incarcérées et les professionnels de la santé aidant à la transition de genre peuvent désormais être poursuivis.
- L'Irak, déjà dangereux pour les minorités sexuelles, semble s'enfoncer davantage dans l'oppression et la clandestinité forcée.
- Matthew Miller, porte-parole du département d'État américain, exprime une profonde préoccupation face aux conséquences potentielles de cette loi pour les personnes vulnérables et les réformes économiques et politiques du gouvernement irakien.
Une nouvelle loi en Irak cible la communauté LGBT+
Récent tremblement de terre en Irak : le Parlement vient d'adopter une législation qui criminalise les relations homosexuelles et les transitions de genre. Issue d'une modification d'une loi de 1988 contre la prostitution, cette loi incontournable provoque un véritable séisme pour les droits de l'individu dans le pays.
Amnesty International, figure mondiale de la défense des droits de l'Homme, dénonce une dénégation crasse des droits humains. La communauté LGBT+ du pays, déjà au centre de persécutions quotidiennes, se retrouve désormais face à une menace légalisée.
Les différentes facettes de la loi
Outre la pénalité s'appliquant aux relations homosexuelles et aux transitions de genre, la loi va plus loin. Elle interdit tout groupe ou organisation œuvrant pour la défense des droits homosexuels en Irak.
Les personnes considérées comme "efféminées" risquent également une incarcération. Les praticiens médicaux ou individus facilitant une transition de genre peuvent désormais être poursuivis, potentiellement condamnés à un à trois ans de détention.
Ces modifications législatives remplacent le vieux Code pénal de 1969, qui jusqu'à présent servait à condamner les personnes LGBT+ sous prétexte de criminaliser la sodomie. L'Irak, déjà en proie à de multiples violences et menaces envers ses minorités sexuelles, semble s'enfoncer un peu plus dans l'oppression.
Emprisonnés dans une clandestinité forcée, nombreux sont les individus désormais exposés à des risques accrus de violence, d'enlèvements, de viols, de torture et d'assassinat par des groupes armés sans pitié. Le cri d'alarme a été entendu jusqu'au département d'État américain.
Le porte-parole, Matthew Miller, a exprimé sa profonde préoccupation face à des mesures législatives qui menacent les personnes les plus vulnérables de la société irakienne et qui compromettent les avancées en terme de réforme économique et politique du gouvernement.
Un constat glaçant, n'est-ce pas ? Face à cette régression effroyable des droits humains en Irak, la question est : que peut-on faire pour soutenir la communauté LGBT+ irakienne de notre côté du globe ? Comment alerter les institutions internationales pour une mobilisation efficace ? Et si on ouvrait ce débat ?
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