Une femme transgenre attaque McDonald's pour discrimination de genre
Publié le 16/04/2024 à 10:33 - Édité le 16/04/2024 à 10:48Points clés à retenir :
- Syntia, une employée transgenre chez McDonald's, dénonce le traitement discriminatoire qu'elle a subi après avoir révélé sa transidentité.
- Syntia a vécu des commentaires désagréables et une pression de son lieu de travail après avoir commencé à vivre ouvertement comme une femme. Un "entretien de recadrage" a été mis en place où son prénom de naissance a été utilisé sans son consentement.
- Le prénom féminin de Syntia a été interdit dans le restaurant par référence à une règle non documentée qui daterait de 1794.
- Syntia a été mise en arrêt de travail depuis mars 2023, durant lequel son employeur lui a envoyé un avertissement, depuis révoqué.
- Syntia sollicite aujourd'hui une résiliation judiciaire de son contrat et réclame 50 000 euros en compensation, incluant 30 000 euros pour dommages et intérêts et 20 000 euros pour immersion pendant sa période d'arrêt de travail non couverte par la Sécurité sociale.
- Le procès est en cours avec un verdict attendu le 24 juin. Syntia a également informé l'inspection du travail et porté plainte.
Discrimination de genre présumée chez McDonald's : Syntia brise le silence
Face à une séparation nette entre l'identité de genre et l'apparence officielle, Syntia, une femme transgenre, tente de briser le tabou dans une des franchises de McDonald's. Originellement embauchée en tant qu'homme en septembre 2022, Syntia a mis en évidence un récit troublant de préjugés et de discrimination.
En janvier 2023, se dévoilant comme femme sur son lieu de travail, Syntia s'est heurtée à des commentaires désagréables et une pression latente. Selon ses dires, un "entretien de recadrage" a été mis en place, au cours duquel son prénom de naissance, masculin, a été utilisé contre son gré. Elle a d'ailleurs été conseillée d'atténuer son maquillage, pour rester "léger et discret", argument soutenu par l'avocat du restaurant, qui clame que cette règle s'applique à tous les employés.
Dans une tentative sans précédent d'effacer son identité de genre, le prénom féminin de Syntia a été prohibé dans le restaurant, en se référant à une règle mystérieuse datant de 1794.
La tension est montée d'un cran
Après une mise en arrêt de travail depuis mars 2023, la tension a monté d'un cran lorsque l'employeur de Syntia lui a envoyé un avertissement. Cet avertissement, toutefois, a été révoqué par la suite. Aujourd'hui, Syntia demande la résiliation judiciaire de son contrat et une compensation de 50 000 euros, dont 30 000 euros pour dommages et intérêts et 20 000 euros pour pallier les huit mois non rémunérés pendant sa période d'arrêt de travail, non couverts par la Sécurité sociale.
Alors que l'avocat du restaurant réfute les accusations de discrimination et de harcèlement, le cas de Syntia est donc loin d'être résolu. Un verdict est attendu de la part du conseil de prud'hommes le 24 juin.
De son côté, Syntia ne lâche pas prise et a signalé cette situation à l'inspection du travail et déposé une plainte pénale.
Face à ce récit troublant, la question demeure : vivons-nous dans un monde où chacun est libre d'affirmer son identité sans peur de la marginalisation au travail ? 🌈 #LGBTQIA+
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