Faut-il laisser les figures religieuses exprimer publiquement des propos discriminatoires ?
Publié le 21/03/2024 à 07:45 - Édité le 21/03/2024 à 08:03Points clés à retenir :
- L'abbé Matthieu Raffray, connu pour son influence sur Instagram, est actuellement sous le feu des critiques suite à une vidéo dans laquelle il qualifie l'homosexualité de "péché".
- Les allégations de l'abbé Raffray ont suscité des soupçons quant à une promotion non officielle de thérapies de conversion, pratiques maintenant illégales en France.
- Aurore Bergé, ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, a sévèrement réagi face à ces propos et a engagé une action juridique en invoquant l'article 40 du code de procédure pénale.
- La DILCRAH (Délégation interministérielle de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT) a été alertée et a réagi en signalant les propos de l'abbé au Procureur de la République.
Le prêtre Instagrammeur en pleine tempête judiciaire
L'abbé Matthieu Raffray, avec sa grande couverture sur Instagram, s'est soudainement retrouvé au centre d'une polémique. Cela a été déclenché suite à des propos qualifiés d'homophobes dans une vidéo récente.
En associant explicitement l'homosexualité à un "péché" et par la promotion indirecte des thérapies de conversion, l'abbé a provoqué le courroux et l'indignation d'un grand nombre.
Diversité et respect, valeur sujette à la justice
Aurore Bergé, ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, n'a pas tardé à réagir face à ces propos, les qualifiant d'"insupportables". Respectant la nature démocratique du pays, c'est par le biais de la loi qu'elle a exprimé son mécontentement et à l'alibi de la justice qu'elle s'est armée.
Le mécanisme juridique a été mis en marche, l'article 40 du code de procédure pénale ayant été invoqué pour signaler ces propos à la DILCRAH (Délégation interministérielle de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT), une organisation gouvernementale qui se bat contre la haine et les discriminations.
La DILCRAH a répondu rapidement en signalant les propos de l'abbé au Procureur de la République. Il faut rappeler que depuis 2022, les thérapies de conversion, souvent utilisées dans une tentative malavisée de "guérir" l'homosexualité, sont illégales en France.
⚠️ POUR RAPPEL : L'homosexualité n'est pas une maladie, c'est une orientation sexuelle parfaitement saine et valable. La société française, en refusant ces thérapies de conversion, s'affirme encore une fois comme un front uni contre la haine et l'intolérance.
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