La Russie envisage de bannir le mouvement LGBT+ pour extrémisme
Publié le 17/11/2023 à 14:41 - Édité le 17/11/2023 à 14:45Dans une démarche qui soulève des vagues d'inquiétude et de condamnation internationale, la Russie se prépare à juger le mouvement LGBT+ comme une entité "extrémiste". Cette proposition, portée par le ministère russe de la Justice, est prévue pour être examinée par la Cour suprême du pays le 30 novembre prochain.
Les détails de la proposition controversée
Selon les informations disponibles, le gouvernement russe, à travers son ministère de la Justice, a officiellement requis l'interdiction du mouvement LGBT+ sur le territoire national, le qualifiant d'"extrémiste". Cette demande survient dans un contexte où les tensions entre la communauté LGBT+ et le gouvernement russe sont déjà palpables. La portée exacte de cette interdiction, c'est-à-dire si elle vise l'ensemble du mouvement de défense des droits des personnes aux identités de genre et orientations sexuelles minoritaires ou des organisations spécifiques, reste cependant floue.
L'annonce de cette audience a été faite via un communiqué succinct du ministère, qui n'élucide pas les détails précis de l'interdiction envisagée. Cela laisse planer une incertitude quant aux implications potentielles pour les individus et les groupes concernés.
Contexte d'une hostilité croissante
Ce développement marque un nouveau chapitre dans la politique de plus en plus répressive de la Russie envers la communauté LGBT+. En novembre 2022, la Douma, chambre basse du parlement russe, avait déjà adopté une loi interdisant la promotion de « relations sexuelles non-traditionnelles » auprès de tous les publics, élargissant ainsi une restriction qui ne visait auparavant que les mineurs. Cette loi a été perçue comme une attaque directe contre la liberté d'expression et les droits des personnes LGBT+.
En juillet de la même année, une autre loi a été votée, ciblant spécifiquement les hommes et femmes transgenres. Cette législation interdit la transition de genre et exclut le droit d'adopter des enfants pour les personnes transgenres. Ces mesures législatives successives témoignent d'une politique de plus en plus hostile à l'égard de la diversité de genre et d'orientation sexuelle.
La proposition actuelle d'interdire le mouvement LGBT+ pour "extrémisme" est donc perçue comme une escalade significative de cette hostilité, suscitant une vague d'inquiétude tant au sein de la communauté internationale que parmi les défenseurs des droits humains.
L'issue de l'audience du 30 novembre à la Cour suprême russe est attendue avec une grande appréhension, car elle pourrait définir un précédent alarmant pour les droits des personnes LGBT+ non seulement en Russie mais aussi dans d'autres régions du monde.
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