Ouganda : Jeune homme de 20 Ans risque la peine de mort pour homosexualité aggravée
Publié le 29/08/2023 à 11:45 - Édité le 29/08/2023 à 11:49Dans un développement alarmant, l'Ouganda a franchi une nouvelle étape dans la répression de la communauté LGBT. Un jeune homme de 20 ans a été inculpé pour ce qui est qualifié d'homosexualité aggravée, une offense qui pourrait entraîner la peine de mort selon la loi anti-LGBT du pays. Cette arrestation est la première de ce type depuis que l'Ouganda a adopté cette législation draconienne en mai dernier.
Selon l’AFP, le jeune homme est accusé d’avoir eu un rapport sexuel illégal avec un homme adulte à Soroti, dans l'est du pays.
Ignorant les protestations internationales et les appels aux droits de l'homme, l'Ouganda a mis en place une des lois les plus restrictives du globe contre la communauté LGBT. Elle prévoit la réclusion à perpétuité pour les relations homosexuelles et la peine capitale dans des circonstances "aggravées", notamment en cas de récidive ou de transmission d'une maladie mortelle.
La situation actuelle de l'accusé
L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, a été arrêté le 18 août pour avoir eu une relation avec un homme de 41 ans. La porte-parole du bureau du procureur, Jacqueline Okui, a confirmé que l'accusé a été placé en détention provisoire mais n'a pas donné plus d'informations. Justine Balya, l'avocate de la défense, a critiqué la constitutionnalité de la loi, tout en indiquant que son client est le premier à être accusé en vertu de cette loi particulièrement sévère.
L'Ouganda n'a pas effectué d'exécutions depuis près de deux décennies, mais la peine de mort reste une possibilité légale. Le président Yoweri Museveni avait même évoqué la reprise des exécutions en 2018 pour lutter contre la criminalité.
En réponse à cette loi controversée, la Banque mondiale a cessé tout nouveau financement à l'Ouganda, et les États-Unis ont également pris des mesures restrictives en matière de visas pour certains fonctionnaires ougandais.
Il est effroyable de constater à quel point cette législation a été mise en place pour marginaliser et punir une communauté déjà vulnérable. La pression internationale doit se poursuivre pour mettre fin à ces lois qui non seulement violent les DDH, mais mettent également des vies en danger.
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