Un baiser gay à 2,7 millions de dollars, un festival malaisien demande des dommages et intérêts à Matty Healy
Publié le 16/08/2023 à 15:35 - Édité le 16/08/2023 à 15:47Vous savez, ces moments où un simple geste d'amour devient un crime d'État ? Non ? Eh bien, c'est le cas en Malaisie. Le 21 juillet, lors d'un festival à Kuala Lumpur, le chanteur Matty Healy a décidé d'embrasser son bassiste MacDonald. Une démonstration innocente de liberté, diriez-vous ? Sauf que cette liberté coûte apparemment cher.
Dans un monde où l'amour devrait être célébré, la Malaisie le pénalise. Le sexe gay est criminalisé dans le pays, avec une lourde peine de 20 ans de prison attendant ceux qui osent aimer librement. Et, pour ne rien arranger, les membres de la communauté LGBT+ n'ont droit à aucune protection contre les crimes de haine. Bienvenue au 21ème siècle, n'est-ce pas ?
Un prix salé pour un baiser
Alors que la plupart des festivals facturent pour l'entrée, celui-ci facture pour... les démonstrations d'affection ? En effet, après le "crime" de Healy, les organisateurs du Good Vibes Festival réclament 2,7 millions de dollars de dommages et intérêts au groupe britannique. Pourquoi ? Pour un supposé "manquement" à une clause contractuelle.
"Je peux confirmer que mon entreprise a émis une lettre de réclamation de sept jours au groupe britannique en 1975 demandant 12,3 millions de RM [2,68 millions de dollars] de dommages et intérêts au nom de Future Sound Asia (FSA)", - David Dinesh Mathew, avocat des organisateurs.
Apparemment, la "rupture de contrat" provient du fait que le groupe aurait promis de suivre les "règles" locales. Règles qui, apparemment, interdisent d'affirmer son amour ?
Quand la dénonciation devient une performance
Healy, avant de montrer son affection à son camarade, a critiqué les lois discriminatoires du pays. Des lois qui, en passant, sont toujours en vigueur en 2023. Le chanteur, réalisation tardive à l'appui, a exprimé ses regrets pour avoir choisi de se produire dans un lieu aussi répressif. Ses mots étaient clairs :
"Je suis désolé si cela vous offense, et vous êtes religieux… Je m'en fiche. Si tu pousses, je vais repousser. Je ne suis pas d'humeur."
Et pendant que nous sommes tous là, à décider si Healy est un "sauveur" ou simplement un artiste exprimant son mécontentement, rappelons-nous que c'est 2023, et nous parlons toujours de droits de base : d'aimer librement. ✊🧡
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈