Foot : Des chants homophobes lors d'un match de Premier League
Publié le 16/08/2023 à 13:14 - Édité le 16/08/2023 à 13:41Lors d'un match de Premier League ce samedi au Amex Stadium, les cris homophobes ont fait une autre apparition non désirée. Cette fois, ils étaient dirigés contre Billy Gilmour, ancien joueur de Chelsea et actuel milieu de terrain de Brighton.
Dans un monde idéal, le football serait le théâtre de l'élégance, du talent et du respect. Mais non, pour certains supporters, c'est apparemment une occasion rêvée de se transformer en juges de moralité, dictant qui peut être quoi selon leur propre petit guide du préjugé. Prenez Billy Gilmour, par exemple. Ce jeune joueur talentueux n’a pas seulement été le récepteur de ballons sur le terrain, mais aussi d’injures crasses, notamment des « fans » de Liverpool. Ces "passionnés" l’ont gratifié du sobriquet "rent boy", une expression argotique signifiant littéralement "prostitué homosexuel".
Les autorités prennent des mesures
Après la victoire de Brighton 4-1, la police du Sussex a déclaré être au courant de ces incidents répréhensibles et qu'elle s'en occupait activement. Darren Balkham, l'officier de police en charge du football pour le Sussex, a déclaré:
“Nous collaborons étroitement avec Brighton and Hove Albion FC pour répondre aux allégations de comportement homophobe au Amex Stadium. Les incidents homophobes, racistes ou autres atteintes à l'ordre public seront traités avec sévérité et nous chercherons à poursuivre les responsables.”
Il a également confirmé que la police enquêtait sur deux incidents distincts d'abus homophobes lors du match du samedi 12 août.
Et le club dans tout ça ? Oh, ils ont condamné ces chants publiquement, bien sûr, rappelant à ces mêmes fans « d'avoir à l’esprit les valeurs inclusives du club ». Un beau geste, n'est-ce pas? Mais il faut se demander si ces mots ne sont que des vagues d'écho dans les couloirs vides de la moralité.
Des règles plus strictes en réponse
En début d'année, la FA a ajouté les chants homophobes à sa liste d'infractions aux règles, affirmant qu'elle pourrait prendre des mesures contre les clubs dont les supporters utilisent ces chants lors des matchs. En outre, le CPS a confirmé l'an dernier qu'il considérait de tels chants comme des injures homophobes, les classant donc comme des crimes de haine.
Le venin de l'homophobie infeste nos stades
Quelle honte que de constater que, dans l’enceinte même où devrait régner la passion du sport, se déverse un flot nauséabond d’insultes homophobes. Est-ce donc cela, le visage de certains supporters ? Des individus incapables de canaliser leurs frustrations autrement qu'en vomissant leur ignorance et leur bêtise à pleins poumons ? Oui, c'est bien de bêtise qu'il s'agit quand des adultes en viennent à user de leur liberté de parole pour propager la haine. Assez ! L'esprit sportif mérite mieux que ces comportements toxiques. Il est grand temps que les autorités et les clubs prennent des mesures draconiennes pour éradiquer cette plaie. Les stades doivent redevenir des sanctuaires du sport, où le respect est le maître-mot, et non des arènes où l’homophobie dicte sa loi sordide.
Il est en effet cocasse de noter que pendant que la Fédération Anglaise prend des mesures et inscrit ces comportements comme des infractions à son règlement, en France, malgré la présence d’une LPF et d’une FFF, ces charmantes sérénades haineuses semblent bénéficier d'une impunité presque décontractée. Les chants homophobes, en France, se transforment en une sorte de fond sonore accepté, et non en une honte nationale.
Alors, qui sait ? Peut-être qu’un jour, nous assisterons à un match de football où les seules choses qui volent sont les balles et non les insultes.
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