Le film Barbie sur le point d'être banni au Liban pour promotion de l'homosexualité
Publié le 10/08/2023 à 10:00 - Édité le 15/08/2023 à 11:05Mise à jour du 15 août 2023 : L'Algérie censure a son tour le film Barbie
La sortie très attendue du film "Barbie" risque de ne pas avoir lieu au Liban. Mohammad Mourtada, le ministre de la Culture du pays, a clairement exprimé ses réserves, affirmant que ce blockbuster, qui a généré plus d'un milliard de dollars à l'international, contrevient aux principes moraux et spirituels locaux.
Au cœur de cette polémique : des éléments du film qui, selon le ministre, encourageaient l'homosexualité, critiquaient les rôles traditionnels du père et de la mère, et remettaient en cause l'institution du mariage. Encore de la propagande LGBT... 🤣
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Le paysage du Moyen-Orient face à la montée de l'anti-LGBT+
Cette comédie signée Greta Gerwig, avec en tête d'affiche Margot Robbie et Ryan Gosling, raconte l'aventure de la célèbre poupée Mattel, Barbie, habillée en rose, accompagnée de son ami maladroit Ken. Mais au-delà de l'intrigue, c'est surtout la montée des sentiments anti-LGBT+, notamment impulsée par le puissant groupe Hezbollah, qui inquiète. Récemment, le leader du Hezbollah a même mentionné que la législation islamique préconise de punir sévèrement les homosexuels.
L'influence religieuse persiste malgré un semblant de tolérance
Bien que le Liban soit perçu comme étant plus ouvert que certains de ses voisins arabes en matière d'homosexualité, l'emprise des institutions religieuses sur les questions culturelles et sociales demeure. En effet, l'homosexualité y est toujours illégale. Un groupe de députés a tenté récemment de décriminaliser cette orientation sexuelle, mais ils ont dû faire face à de vives oppositions. Il est à noter que ce n'est pas la première fois que des œuvres culturelles LGBT+ sont censurées. Par exemple, le film "Buzz l'Eclair", qui présentait un couple de femmes, a également été interdit l'année précédente.
Barbie expulsée du grand écran algérien
En Algérie, depuis le 19 juillet 2023, un film attise le feu des controverses. Mais aujourd'hui, les salles obscures qui projetaient cette œuvre sont contraintes de baisser leur rideau prématurément sur cette dernière.
Selon diverses sources médiatiques, le ministère de la Culture et des Arts a décidé de jouer les metteurs en scène en envoyant des directives catégoriques aux cinémas d'Alger, Oran et Constantine. L'instruction est sans appel : il faut retirer « immédiatement » le film de leurs programmes. Cette ordonnance n'a pas omis le distributeur du film en Algérie, MD Ciné. Le scénario justifiant cette interdiction est d’une originalité folle : il s’agit d’une « atteinte à la morale ». Un argument déjà utilisé par d’autres pays, souvent estampillés comme « musulmans ».
En réponse à cette mesure, d'autres citoyens, considérant peut-être l'art comme un espace de liberté plutôt que de contrainte, dénoncent cette interdiction. Selon eux, les griefs formulés à l'encontre du film relèvent plus de la fiction que de la réalité, et semblent être le fruit de l’imagination de cercles particulièrement hostiles à l’art en général.
Ah, la moralité ! Cette noble cause qui sert parfois de paravent à des manœuvres moins nobles. Mais qui, au fond, dicte réellement ce qui est moral ou ne l’est pas dans l'univers du septième art ?
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