Les chiffres cachés de l'homophobie: Le Lot-et-Garonne en alerte rouge
Publié le 16/07/2023 à 11:09 - Édité le 18/07/2023 à 09:11L'augmentation inquiétante des violences anti-LGBT+ ne laisse pas le Lot-et-Garonne à l'abri. L'année 2023 a été marquée par la présentation du nouveau plan national pour la lutte contre la haine et les discriminations anti-LGBT+, révélant une augmentation de 129% des actes anti-LGBT+ depuis 2016.
La montée inquiétante des agressions homophobes
Une augmentation notable des agressions physiques homophobes a poussé le gouvernement à renforcer les mesures relatives à la haine anti-LGBT+. En effet, selon le rapport annuel de SOSH, une agression anti-LGBT+ a lieu tous les deux jours, soit une hausse de 28% par rapport aux années précédentes.
Les statistiques précises concernant le Lot-et-Garonne sont plus délicates à obtenir. "En tant qu'association, on reçoit la parole, on accompagne des personnes qui subissent des propos homophobes, mais on n'a pas de réalité de terrain", regrette Romain Amiot, membre du Collectif Pride 47.
Des chiffres alarmants au Lot-et-Garonne
Invité au comité départemental opérationnel de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les LGBT phobies, le Collectif Pride 47 a pu avoir connaissance des statistiques départementales pour la première fois.
"Pour l'année 2022, nous avons recensé 19 plaintes, dont 4 à 5 pour coups et blessures liés à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre," partage Romain Amiot.
Selon le rapport de SOSH, seulement 20% des victimes portent plainte, ce qui représente environ une personne sur cinq.
"La discrimination, une constante dans nos vies"
Le phénomène de discrimination est malheureusement bien présent dans la vie quotidienne des personnes LGBTQIA+.
"Quand on rencontre un membre de l'association, on parle systématiquement de la discrimination, de ce que vivent les personnes LGBTQIA+ au quotidien, car cela fait malheureusement partie de nos parcours de vie", déclare Romain Amiot
Heureusement, des victimes d'homophobie ou de transphobie commencent à parler de leurs expériences et à porter plainte. Un exemple récent est celui d'un employé d'un syndicat agricole qui a déposé une plainte contre un représentant d'une institution publique.
L'avenir semble tout de même plus optimiste avec le nouveau plan national 2023-2026 qui met l'accent sur la formation des forces de l'ordre aux enjeux d'inclusion et d'action contre la haine anti-LGBT+.
Source : Petitbleu.fr
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈