Crise en Géorgie : la présidente, Salomé Zourabichvili, s'oppose fermement à une loi menaçant les droits LGBT+
Publié le 02/10/2024 à 18:41 - Édité le 02/10/2024 à 20:42Points clés à retenir :
- Une loi encouragée par le parti Rêve géorgien pourrait limiter l'expression et les rassemblements LGBT+ en Géorgie.
- La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili n'a pas affiché son soutien à ce projet.
- Le projet de loi est analogue à une loi russe limitant les "propagandes homosexuelles".
- L'Union Européenne est en désaccord avec ce texte jugé portant atteinte aux droits des Georgiens.
- La loi est déclenchée avant les élections législatives du 26 octobre, faisant craindre un recul des libertés individuelles.
Une loi controversée
La cheffe d'État géorgienne, Salomé Zourabichvili, a exprimé son désaccord vis-à-vis d'un projet de loi imprégné d'une forte rhétorique conservatrice. Rêve géorgien, le parti dominant au sein du Parlement, a fait avancer ce texte dans le but annoncé de promouvoir les "valeurs familiales" tout en combattant ce qu'il qualifie de "propagande des relations homosexuelles". En clair, une volonté de restreindre subtilement les libertés des personnes s'identifiant comme LGBT+ et réduire les possibilités de "rassemblements et manifestations".
Cependant, bien que Zourabichvili ait évité d'y apposer son veto, la teneur controversée du texte n'a toujours pas été promulguée. Le patron du Parlement a le pouvoir d'adopter la loi sans la signature présidentielle ; une condition qui pourrait malheureusement voir le jour pour ce projet entraver la vie de plusieurs Géorgiens.
L'international pointe du doigt
La loi en question est apparue étrangement similaire à celle appliquée en Russie, attisant ainsi l'indignation d'organisations défenseures des droits humains aussi bien que celle de l'Union Européenne. L'Union juge ce texte comme "portant atteinte aux droits basiques des Géorgiens", prévoyant la "stigmatisation et la discrimination d'une partie de la population" en plein épanouissement. Certaines parties distinctivement insultantes du document établissent une équivalence grossière entre l'inceste et l'homosexualité, déclenchant une vague de contestation généralisée.
La réaction glaciale de Zourabichvili n'arrive pas sans un certain contexte: le 26 octobre marquera les élections législatives, avec des attentes de grande envergure quant au futur du pays. Le parti conservateur Rêve géorgien, tournant le dos à une inclinaison pro-occidentale au profit d'une adhésion à la politique du Kremlin, se trouve sous le feu des critiques. Il inquiète l'Europe par ses décisions, comme ce projet de loi réprimant "l'influence étrangère" inspiré une fois encore du voisin russe... Aura-t-elle l'effet escompté ?
La question reste posée.
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