'Le Salon Beige', blog d'extrême droite, condamné pour injures homophobes

Points clés à retenir :

• Le Tribunal correctionnel de Paris a reconnu le site "Le Salon Beige" coupable d'injure homophobe.
• Guillaume Jourdain de Thieulloy, auteur de l'article, est condamné à une amende de 1 000 €.
• Thieulloy est également tenu de rembourser trois associations de lutte contre homophobie : STOP homophobie, Mousse et Adheos.
• L'article incriminé doit être retiré sous 15 jours selon décision de tribunal.
• La décision judiciaire est perçue positivement par les associations plaignantes.
• Les "thérapies de conversion", prônées par l'article du "Le Salon Beige", sont illégales en France depuis janvier 2022.
• L'instance judiciaire confirme que l'injure et discrimination ne sont pas tolérées dans le débat public et ne peuvent être justifiées par des croyances religieuses.

Dans une décision rendue publique le 11 septembre 2024, le Tribunal correctionnel de Paris a reconnu coupable le site d'extrême droite de "Le Salon Beige", qualifié de propager la haine envers les personnes LGBT+. Il l'a jugé responsable d'injure homophobe suite à un article publié en septembre 2021.

Un vocabulaire outrageant et des concepts illégaux

Une stigmatisation habillée en propos journalistiques publics avait reluqué les personnes de la communauté LGBT en tant que « secte » et personnes « inverties ». Ces termes ont été utilisés en lien avec des « tendances contre-nature » toisant la nécessité de les « maîtriser ». L'un des points qui a suscité beaucoup de controverses fut l'apologie des « thérapies de conversion ». Il s'agit ici d'une référence à des méthodes controversées de changement de l'orientation sexuelle des personnes LGBT, tenues en haute estime dans certains milieux religieux.

De "Le Salon Beige" à la cour pénale

Face à ces accusations, Guillaume Jourdain de Thieulloy, l'auteur de l'article infamant et déjà reconnu coupable de diffamation en 2019, a été contraint de payer une amende de 1 000 €. De plus, il devra rembourser STOP homophobie, Mousse et Adheos, les groupes de défense qui avaient porté plainte contre lui. Le tribunal a statué clairement sur l'élimination de l'infamie en l'espace de 15 jours.

Thieulloy a tenté de couvrir ses traces en suggérant que l'évocation de «secte» n'aurait été rattachée qu'à une minorité militante de la mouvement LGBT. Néanmoins, la conclusion du tribunal est intervenue comme un vent contraire, soulignant que son vocabulaire avait entraîné une offense pour l'ensemble de la communauté LGBT.

Une victoire pour les associations LGBT+

L'issue du procès a été positivement accueillie par Me Étienne Deshoulières, représentant légal des plaignants, nommant celle-ci comme une «nouvelle victoire des associations LGBT face aux discours homophobes». L'instance judiciaire a souligné que les croyances religieuses ne sont pas habilitées à contourner la loi.

Terrence Khatchadourian, secrétaire général de l'association STOP homophobie, a voulu rappeler que l'«injure et la discrimination ne sont pas tolérées dans le débat public». Il a également souligné que les soi-disant thérapies de conversion sont perçues comme de véritables actes de torture.

En rappel, ces méthodes ont été bannies en France depuis janvier 2022, suite à la loi proposée par la députée Laurence Vanceunebrock et adoptée le 31 janvier 2022, après un appel du Parlement européen en 2018 pour leur interdiction. Ledit article du "Le Salon Beige", baptisé « Il est interdit de quitter la secte LGBT », s'opposait exactement à cette loi.

Finalement, notons que chaque pas vers la tolérance est un pied dans l'obscurité de l'intolérance. Que pensez-vous de ce verdict ? Les termes injurieux peuvent-ils se cacher derrière la 'liberté d'expression' ? 👥👂💬.

Ps : Bravo à Mousse, Adheos et StopHomophobie ! Merci pour votre travail ;)