Mère Lesbienne en Chine : Didi obtient le droit de visite pour sa fille mais pas pour son fils
Publié le 19/08/2024 à 19:30 - Édité le 19/08/2024 à 19:37Points clés à retenir :
- Didi, une femme chinoise, a obtenu le droit de visite mensuelle pour sa fille, marquant ainsi un pas en avant pour les droits de la communauté LGBTQ+ en Chine.
- Cette victoire représente la première reconnaissance légale d'une double maternité dans le pays.
- Malgré sa victoire, Didi n’a pas obtenu le droit de visite pour son fils, illustrant les difficultés juridiques entourant les situations familiales dans la communauté LGBTQ+.
- En 2020, Didi a engagé le premier litige de garde d’enfants entre personnes de même sexe en Chine.
- Le success récent de Didi crée un progressif vers une reconnaissance sociale et juridique des couples de même sexe en Chine.
- Didi revendique sa reconnaissance en tant que mère et incite d'autres à se battre pour leurs droits.
Didi, une femme de Shanghai âgée de 42 ans a réussi à obtenir un droit essentiel, celui de voir chaque mois sa fille de sept ans. Cela représente une avancée juridique majeure pour la communauté LGBTQ+ en Chine.
En détail, cette mère courageuse, surnommée Didi, a rendu visite à sa fille à Pékin pour la première fois depuis quatre ans. Suite à une décision judiciaire en mai dernier, Didi pourra voir régulièrement l'enfant qu'elle a porté et accouché en 2017. Le tribunal de Fengtai à Pékin a donc reconnu à une enfant la possibilité d'avoir deux mères légales, une première en Chine.
Une première victoire dans le combat pour l'équité
Malheureusement, Didi n'a pas pu obtenir le droit de visite pour son fils, le frère de la petite fille, ce qui pointe la complexité de la prise en compte par le judiciaire chinois des arrangements familiaux de la communauté LGBTQ+.
Amorçant dans la foulée une bataille juridique exceptionnelle et interminable pour partager la garde de ses enfants, Didi est parvenue à un début de victoire.
Pour rappel, en 2016, Didi et sa partenaire se sont mariées aux États-Unis et ont ensuite entrepris un traitement de FIV. Chacune a porté un enfant, bien que les deux soient génétiquement liés à l'ex-compagne de Didi. En 2017, elle a donné naissance à une fille et son épouse à un garçon. Malheureusement, le couple s'est séparé en 2019 provoquant la descente aux enfers de Didi, puisque sa partenaire a gardé les enfants et n'a plus eu de contact avec elle.
Clamons une justice équilibrée
En 2020, Didi a donc porté plainte pour la garde des enfants dans ce qui est devenu le premier litige de garde de même sexe en Chine. Quatre ans plus tard, malgré un parcours sinueux et ardu, une victoire est perceptible au creux de sa main.
La cour de Fengtai présente donc une avancée significative en reconnaissant que les enfants peuvent avoir deux mères légales. Cela lance un précédent valorisant, encourageant que les couples de mêmes sexes puissent partager une garde parentale objet d'un débat animé.
Ce cas étant à l'initiative du débat autour des droits des couples de même sexe, la société chinoise se tourne progressivement vers une acceptation sociale, voire juridique des couples de même sexe. Non sans défis, Didi poursuit son combat pour une reconnaissance pleine et entière de son rôle de mère et pour que son cas serve admirablement d'exemple : "Nous avons aussi deux mères" revendique-t-elle.
L'avancée fait-elle ainsi signe d'un regard différent de la société chinoise vis-à-vis des couples du même sexe ? 💭 Confiez-nous vos pensées, jetons les lumières des débats sur les nuances d'amour et la redéfinition de la famille. 🏳️🌈✍️
Source : theguardian.com
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈