Paris 2024 : expulsée de son pays pour son homosexualité, Ngamba remporte une médaille
Publié le 10/08/2024 à 11:35 - Édité le 10/08/2024 à 11:41Points clés à retenir :
- La boxeuse Cindy Ngamba fait souffler un vent d’histoire sur Roland-Garros, en devenant la première gé-nérer une médaille pour l'équipe olympique des réfugiés.
- Native du Cameroun, Ngamba a décroché la médaille de bronze dans la catégorie des moins de 75 kg après un combat achar-né contre la Française Davina Michel.
- Partie de son pays natal à l'âge de 11 ans pour Londres, elle a dû affronter l'intolérance et la discrimination, notamment en raison de son orientation sexuelle.
- Cette victoire historique rappelle que l'équipe olympique des réfugiés est une initiative du Comité international olympique, fondée en 2015 pour donner une chance à ces sportifs hors du commun.
- De 10 athlètes en 2016 à Rio à 29 en 2021 à Tokyo, et enfin 36 athlètes venus de onze pays différents à Paris, l'équipe ne cesse de s'agrandir et de démontrer le courage de ces hommes et femmes malgré leur situation.
- La médaille de Ngamba est un témoignage puissant de leur combat et de leur détermination.
Victoire historique pour Cindy Ngamba : première médaille pour l’équipe olympique des réfugiés
Le vent de l’histoire a soufflé sur les courts de Roland-Garros ce jeudi. Cindy Ngamba, porte haut et fort la voix des réfugiés du monde entier, avec une précieuse médaille de bronze en boxe dans la catégorie des moins de 75 kg.
Affrontant l'hanche à l'hanche, la Panaméenne Atheyna Bylon, Ngamba n'a pas réussi à accéder à l'ultime combat pour l'or mais toutefois, par sa place en demi-finale, elle a déjà assuré l’obtention d'une médaille olympique pour l'équipe des réfugiés. Un exploit inédit dans l'ère moderne olympique.
Cette native du Cameroun a dompté sur le ring la Française Davina Michel en quart de finale, lui garantissant déjà ce précieux métal. Après un match serré, s'achevant sur une décision partagée des juges (4-1), Ngamba a fini par se parer de bronze.
Simple spectateur du premier round, Ngamba nous a tenus en haleine avec une belle remontée dans le second, avant de succomber dans l'ultime reprise sur le célèbre court Philippe-Chatrier.
Un parcours de vie marqué par l'exil et la discrimination
C'est une histoire personnelle forte qui accompagne la performeuse Ngamba. Ayant fui son Cameroun natal avec son frère à l'âge de 11 ans pour Londres, la jeune femme a dû affronter des défis plus grands que ceux du ring.
Emprisonnée dans un camp de détention pour migrants, Ngamba a vécu de près la réprobation de son pays d'origine après sa révélation d'être homosexuelle, un acte qui peut entraîner une sanction pénale au Cameroun.
C'est sur cette toile de tristesse et de peur que se dessine la prouesse sportive de Ngamba. Elle rappelle que l'équipe olympique des réfugiés est une initiative du Comité international olympique fondée en 2015, année où de nombreuses vagues migratoires se sont produites, tamisées par les crises mondiales.
De l'absence en Jeux d'hiver à une participation notable de 10 athlètes lors de la compétition de Rio en 2016 et 29 à Tokyo en 2021, l'équipe des réfugiés ne cesse de grandir. Aujourd'hui à Paris, ils sont 36 athlètes, 23 hommes et 13 femmes, provenant de onze pays différents, la performance de Ngamba n'en fait que plus saluer leur courage et leur détermination.
Quel regard portez-vous sur le courage monumental de Ngamba, réussissant à transformer la difficulté en exploit sportif, à combattre l'adversité au-delà du ring ? 🥊🌈
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