France : En retard sur la reconnaissance du genre non-binaire ?
Publié le 29/01/2024 à 10:45 - Édité le 29/01/2024 à 10:57La tête dans les étoiles de l'universalité, nos pieds restent ancrés dans les réalités nationales. Chaque pays a sa propre perception de l'identité de genre.
La fluidité des expressions du genre est à l'honneur dans certains pays tandis qu'elle reste limitée à une vision binaire dans d'autres, comme la France. Voyons alors quels pays font preuve de progressivité à ce sujet, et comment la France se positionne par rapport à eux.
Compréhension de l'identité de genre en France
Le cadre juridique français, à l'heure actuelle, présente une vision binaire de l'identité de genre : homme ou femme. C'est là, dans le Code Civil, que nous distinguons clairement la différence entre "sexe" et "genre". D'un côté, "sexe" se réfère à la biologie, c'est-à-dire le corps physique de l'individu.
De l'autre, "genre" fait plus appel à la psychologie, à l'identité personnelle avec laquelle chacun s'identifie. Cela signifie que vous pouvez avoir un sexe biologique masculin ou féminin, mais vous identifier en termes de genre comme homme, femme, les deux ou aucun des deux.
C'est ici que la France montre une lacune, la reconnaissance du non-binaire, autrement dit ceux qui ne s'identifient ni comme homme ni comme femme, manque encore à l'appel.
Avant de franchir les frontières, précisons quelques mots-clés. Le terme cisgenre désigne une personne qui s'identifie au genre qui lui a été assigné à la naissance. Transgenre se réfère à quelqu'un qui ne s'identifie pas avec le genre qui lui a été assigné à la naissance.
Intersexué est un terme qui englobe les individus nés avec des caractéristiques sexuelles ne correspondant pas définitivement aux "normes" biologiques masculines ou féminines. Finalement "non-binaire" désigne une personne qui ne s'identifie pas strictement comme homme ou femme.
La situation internationale et l'Europe
Par contraste, d'autres pays comme l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande ou le Canada ont fait un pas en avant en reconnaissant une troisième option de genre, souvent intitulée 'divers' ou 'non-binaire', sur leurs documents officiels.
De plus, l'Afrique du Sud et l'Inde sont quelques-uns des pays qui ont institué une protection légale contre la discrimination basée sur l'identité de genre, allant donc plus loin dans le respect des droits des personnes transgenres.
À l'échelle européenne, la Cour européenne des droits de l'homme a commencé à se pencher sur les questions d'identité de genre. Elle valorise la reconnaissance de l'identité de genre et œuvre souvent en faveur de l'évolution du droit en ce sens.
En échangeant les expériences, en s'instruisant des avancées d'autres pays, nous pouvons ainsi envisager une France plus ouverte sur l'identité de genre.
L'expression de l'identité de genre doit être respectée, peu importe où l'on se trouve. Le monde bouge, évolue et nos conceptions du genre doivent faire de même.
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