Grindr cache les profils des athlètes LGBT du village olympique Paris 2024

Points clés à retenir :

• Grindr, célèbre application de socialisation pour la communauté LGBTQIA+, va limiter la fonctionnalité de géolocalisation autour du village olympique pendant les jeux de Paris 2024.
• La protection des informations personnelles est devenue cruciale, notamment l'orientation sexuelle des athlètes, qui avant ont été divulguées sur des médias sociaux lors des jeux de Rio et de Tokyo.
• Les "outings", ou "coming out" forcés, ont mis en danger plusieurs athlètes qui n'étaient pas ouvertement déclarés en raison de diverses raisons.
• Stop Homophobie exprime que ces actes ont mis de nombreux athlètes LGBTQIA+ en situation de vulnérabilité.
• 62 pays, dont certains participant aux jeux olympiques, continuent à pénaliser l'homosexualité, allant jusqu'à la peine de mort.
• SOS Homophobie exprime son inquiétude face à l'actuelle situation, même en France, qui nécessite une telle mesure de protection pour les utilisateurs de l'application Grindr.

Rencontres masquées pour les Athlètes LGBT à Paris 2024

C'est une occurrence particulière pour le village olympique de Paris 2024. Grindr, un célèbre outil de socialisation pour la communauté LGBTQIA+, prend une mesure sans précédent pour protéger l'anonymat de ses utilisateurs. La fonction "Explore" de l'application, permettant la géolocalisation des profils, sera limitée autour du village olympique. Cela signifie que l'identification des athlètes du village grâce à l'application devient impossible pour ceux qui n'y sont pas présents.

Cette action trouve sa source dans une volonté de préserver le secret sur les orientations sexuelles des athlètes interconnectés. Elle a pour vision d'éviter des situations antérieures qui ont semé des troubles. Autrefois, à Rio en 2016, un correspondant américain a fait la liste des athlètes vus sur Grindr. Cinq ans après, pendant les jeux de Tokyo, les identités des sportifs ont été révélées au travers des images capturées sur Twitter et TikTok.

Prise de position contre les "Outings"

Ces actes ont fait pendre des teintes sombres pour la communauté LGBTQIA+. Dans plusieurs situations, les personnes concernées ont fait l'objet de "coming out" forcés, révélant leur homosexualité anticipativement sans leur accord préalable.

Maxime Haes, représentant de Stop Homophobie, exprime que ces "outings" ont mis en péril certains athlètes, spécialement ceux qui ne sont pas officiellement déclarés et qui continuent à cacher leur identité possiblement pour des motivations politiques.

Rappelons que dans notre monde d'aujourd'hui, 62 pays punissent encore l'homosexualité. Certaines nations qui envoient leurs représentants aux Jeux Olympiques sont constamment en train d'approfondir leur politique punitive contre la communauté LGBTQIA+, rendant l'homosexualité soit punissable de mort ou pénalement répréhensible.

D'un autre point de vue, SOS Homophobie, par le biais de sa présidente et représentante Julia Torlet, montre son inquiétude face à la condition actuelle. Elle comprend le choix fait par Grindr, mais le voit comme un signe préoccupant, soulignant le fait que l'application a dû aller si loin pour protéger ses utilisateurs, "même en France, en 2024".

En ces temps modernes, devons-nous aller à ces extrémités pour préserver le privilège fondamental de l'anonymat? Que cela dit-il sur le monde où nous vivons, sur l'inclusion et le respect qui devraient régir nos interactions, sportives ou non? Vos réflexions, expériences, défis... Tous les avis comptent. Partagez et ouvrons le dialogue. 🌈 🕊️