Pérou: la nouvelle loi sur la santé mentale fait grincer des dents la communauté LGBTIQ+
Publié le 18/05/2024 à 10:19 - Édité le 18/05/2024 à 10:26Points clés à retenir :
- Un décret régulant l'accès aux soins de santé mentale au Pérou est critiqué pour sa classification des identités de genre.
- Cette classification rappelle une définition dépassée de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui considérait la transidentité comme une "maladie mentale".
- Le ministère de la Santé péruvien prétend ne pas considérer la "diversité des genres et des sexualités" comme des maladies mais cette déclaration est jugée insatisfaisante par les défenseurs des droits des personnes trans et homosexuelles.
- Des manifestations ont été organisées à Lima pour protester contre ce décret.
- La Coordination nationale LGBT+ et l'ONG Human Rights Watch (HRW) demandent l'abrogation de ce décret, le considérant comme discriminatoire et violent.
La communauté LGBT+ s'oppose à un décret péruvien controversé
Un décret a été publié au Pérou le 10 mai dernier, dans le but de réguler l'accès aux soins pour la santé mentale. Toutefois, ce décret fait l'objet de critiques de la part des groupes de défense des droits LGBT+ en raison de sa classification des différentes identités de genre.
Le décret considère en fait ces dernières comme faisant partie du spectre de la santé mentale, une vision que beaucoup considèrent comme dépassée et discriminatoire. Cette classification rappelle fâcheusement une ancienne définition de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui considérait la transidentité comme un "trouble mental". Notons que cette définition a été retirée de son manuel en 2022.
Le gouvernement réagit aux critiques
Face aux nombreuses voix qui se sont élevées, le ministère de la Santé péruvien a fait une déclaration affirmant qu'il ne voyait pas la "diversité des genres et des sexualités" comme des maladies. Cependant, cette déclaration est jugée insuffisante et les revendications pour l'abrogation de ce décret controversé continuent.
Une manifestation organisée à Lima par des groupes de défense des droits LGBT+ a récemment eu lieu dans ce contexte. Celle-ci avait pour but de protester contre la publication de ce décret.
Giana Camacho, la porte-parole de la Coordination nationale LGBT+, et l'ONG Human Rights Watch (HRW) ont joué un rôle actif dans ces protestations, en demandant l'abrogation de ce décret, jugé discriminatoire et violent.
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