La Dominique, joyau des Caraïbes, abolit les lois pénalisant l'homosexualité
Publié le 23/04/2024 à 11:22 - Édité le 23/04/2024 à 11:35Points clés à retenir :
- La Haute Cour de l'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) a déclaré inconstitutionnelles des lois datant de l'époque coloniale britannique, qui rendaient les relations homosexuelles passibles de sanctions punitives.
- La loi, située dans les articles 14 et 16 de la loi sur les infractions sexuelles, permettait une peine de prison pouvant atteindre jusqu'à 10 ans pour des relations homosexuelles.
- La contestation de ces dispositions a débuté en 2022, grâce à un militant de la communauté LGBT+ et l'association Minority Rights Dominica (MiRiDom).
- En dépit de la résistance de certaines organisations religieuses locales, ce changement est vu comme une grande victoire pour les droits LGBT+ dans la région.
- Actuellement, l'homosexualité est toujours criminalisée dans 65 pays à travers le monde.
Historique : l'OECO décrète l'inconstitutionnalité des lois anti-homosexuelles de la Dominique
Une vague de célébrations a balayé les Caraïbes lorsque la Haute Cour de l'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) a proclamé l'inconstitutionnalité de lois datant de l'époque coloniale britannique. Ces réglementations, inscrites dans les articles 14 et 16 de la loi sur les infractions sexuelles, rendaient les relations homosexuelles passibles de sanctions punitives, dont jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
La contestation de ces dispositions a été enclenchée en 2022 par un défenseur actif de la cause LGBT+. Aidé par le Minority Rights Dominica (MiRiDom), son combat a finalement porté ses fruits. La cour a statué que ces articles de loi violaient les principes de vie privée, de liberté, de sécurité, ainsi que l'interdiction de la discrimination, tels qu'établis par la Constitution de la Dominique en 1978.
Résistances et perspectives
Cette avancée significative s'est vue freinée par des forces conservatrices. En particulier, des organisations religieuses locales incluant des églises catholique et anglicane, ainsi que l'association des églises évangéliques de la Dominique, ont fait pression pour la conservation des anciennes lois.
Loin d'être découragée, Sabine Chyl, co-présidente de l'association Kap Caraïbe, engagée pour la lutte contre les LGBTphobies, s'est réjouie de cette décision. Cette dernière pourrait inciter d'autres nations des Caraïbes, parmi lesquelles Sainte-Lucie, à emboîter le pas à la Dominique. Une telle évolution serait en effet bénéfique pour la cause LGBT+, puisque, actuellement, 65 pays continuent de pénaliser l'homosexualité.
Chers lecteurs, cette dépénalisation de l'homosexualité en Dominique fait-elle écho à une évolution potentielle dans d'autres pays des Caraïbes ? Est-ce un tournant pour la cause LGBTQ+ et comment percevez-vous l'impact des résistances conservatrices sur ce mouvement ? . 🌈
Source : SOS Homophobie
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