Rappeur Kaaris : Accusé d'homophobie par des associations LGBT+

Points à retenir

• Kaaris, rappeur français, est poursuivi par les associations Mousse et Stop Homophobie pour incitation à la haine publique.
• Les associations dénoncent un texte de 2013 contenant des paroles hostiles envers la communauté LGBT+.
• La plainte a été déposée le 14 mars 2024 auprès du parquet de Paris.
• L'avocat des parties civiles, Me Deshoulières, souligne le contexte culturel sous-jacent aux paroles du rappeur.
• Kaaris, défendu par Yassine Yakouti, nie tout caractère discriminatoire dans son oeuvre.
• Le rappeur envisagerait une riposte judiciaire pour dénonciation calomnieuse.
• Cette affaire survient après que Kaaris a été relaxé d'accusations de violences conjugales.

Des associations LGBT+ portent plainte contre le rappeur Kaaris pour incitation à la haine publique

Mousse et Stop Homophobie, deux ténors de la lutte contre l'homophobie en France, ont décidé d'engager des poursuites judiciaires contre Kaaris. Ces associations reprochent au rappeur français la nature homophobe de certains textes de ses chansons qu'ils estiment porter atteinte à la communauté LGBT+. 

 Le titre mis en cause remonte à 2013, mais a retenti de nouveau lors d'un récent concert à la capitale. Malgré la date de sortie de la chanson, les associations ont jugé nécessaire de porter plainte le 14 mars 2024 auprès du parquet de Paris, pour incitation à la haine publique. 

Dans ce texte musical, les expressions "J’en**** Brandon et Dylan" et "Si ces p**** crament au napalm, j’veux la palme" ont particulièrement fait polémique. Mousse et Stop Homophobie les érigent comme des propos marqués d'hostilité envers l'orientation sexuelle de certaines personnes.

Un contexte culturel sous-jacent

A la barre, Me Etienne Deshoulières, avocat des parties civiles, souligne l'ascendance ouest-africaine de Kaaris, une région du monde où la communauté LGBT+ est souvent persécutée. La connexion entre cette réalité et les paroles brutales du rappeur est mise en exergue. De son côté, le défenseur de Kaaris, l'avocat Yassine Yakouti, réfute l'accusation d'homophobie. 

Selon lui, les vers incriminés ne contiennent aucune connotation discriminatoire. Il a également évoqué la date de sortie initiale de la chanson, jugeant la plainte tardive. Face à ces accusations, Kaaris pourrait à son tour porter plainte pour dénonciation calomnieuse. 

Cette nouvelle affaire judiciaire intervient après que le rappeur eut été relaxé d'accusations de violences conjugales portées par son ancienne compagne. Malgré tout, le artiste, figure majeure du rap francophone, continue de célébrer les dix ans de son album Or noir, l'une de ses œuvres majeures.

Source : 20minutes