LGBT+ en danger au Burundi : position alarmante du président Ndayishimiye
Publié le 18/03/2024 à 07:04 - Édité le 18/03/2024 à 07:12Points à retenir
- Évariste Ndayishimiye, le Président burundais, a appelé publiquement à la lapidation des personnes LGBT+ lors du discours du 8 mars, réitérant une position déjà exprimée en décembre.
- Malgré les menaces de répercussions économiques internationales, Évariste Ndayishimiye reste inflexible et continue à maintenir une perspective anti-LGBT+.
- Jésus Dior Kant, un activiste LGBT+ burundais, a dénoncé ces prises de position comme une "provocation publique au lynchage des personnes homosexuelles" et appelle à un changement d'attitude de la part du Président.
- Avec l'application du nouveau code pénal de 2009, le Burundi s'est doté d'une législation hostile à la communauté LGBT+, criminalisant les relations sexuelles entre personnes de même sexe.
- Clémentine de Montjoye, de Human Rights Watch, craint une intensification de la répression anti-LGBT+ au Burundi, notamment en ce qui a trait à la liberté d'expression.
- Le fardeau de la politique anti-homosexualité du Burundi reste un héritage de l'ancien Président Pierre Nkurunziza, décédé en 2020, qui avait qualifié l'homosexualité de "malédiction".
Un danger qui sonnent l'alerte pour la communauté LGBT+ au Burundi
Le 8 mars dernier, à l'occasion de la journée internationale des femmes, le Président burundais, Évariste Ndayishimiye, n'a pas hésité à brandir de nouveau le flambeau de la haine envers la communauté LGBT+.
Dans un stade, le leader a prononcé un appel public à la lapidation des personnes LGBT+. Après un premier geste similaire en décembre dernier, cette réitération suscite la préoccupation.
Une position inflexible en dépit des répercussions internationales
La réaction internationale ne s'est pas fait attendre. Diplomates et activistes LGBT+ ont réprobé ces déclarations, menaçant de rompre les liens économiques avec le Burundi. Pourtant, Évariste Ndayishimiye reste indifférent à ces critiques et ne change pas sa perspective anti-LGBT+.
Jésus Dior Kant, un activiste LGBT+ burundais, n'a pas hésité à qualifier ces prises de positions de "provocation publique au lynchage des personnes homosexuelles". Selon lui, le message transmis par le Président Ndayishimiye met à mal la sécurité et le bien-être des personnes LGBT+ du Burundi.
Kant appelle donc le leader à amorcer un changement d'attitude et à travailler pour la protection des droits des personnes LGBT+.
Une répression qui se renforce dans un contexte déjà tendu
Le contexte législatif du Burundi reste hostile vis-à-vis de la communauté LGBT+. En effet, les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont criminalisées dans le pays depuis l'application du nouveau code pénal de 2009.
Clémentine de Montjoye, chercheuse pour la division Afrique de Human Rights Watch, craind un renforcement de la répression anti-LGBT+, en particulier en ce qui concerne la liberté d'expression.
Il est clair que le fardeau de cette politique antihomosexualité est l'héritage de l'ancien Président Pierre Nkurunziza, décédé en 2020, qui avait décrit l'homosexualité comme une malédiction.
Dans un monde qui avance vers plus d'égalité et de respect des droits humains, le cas du Burundi reste préoccupant et rappelle combien il reste encore à faire pour l'acceptation et la protection des individus LGBT+.
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