Génération Z : Comment ils redéfinissent les étiquettes ?
Publié le 25/01/2024 à 11:07 - Édité le 25/01/2024 à 11:18Ce qu'il faut retenir :
- Les jeunes de la génération Z, âgés de 18 à 26 ans, adoptent de plus en plus l'appellation queer en lieu et place des étiquettes "gay" ou "lesbienne".
- Une étude de Business Insider et YouGov montre que 5% de la génération Z s'identifient comme queer, contre seulement 1% chez les générations X et les Millennials.
- L'identification comme bisexuel est aussi plus élevée chez la génération Z, avec 13% se revendiquant bisexuels, contre 7% des Millennials et 4% de la génération X.
- Enfin, le terme "queer" est perçu par certains comme inclusif, offrant une alternative simpifiée aux labels multiples et variés de la fluidité sexuelle.
Il semblerait que la génération Z, comprenant celles et ceux nés à partir de 1997, soit en train de redéfinir les paramètres traditionnels de l'auto-identification sexuelle de manière notable, favorisant des étiquettes plus fluides aux nuances variées.
Dire "je suis gay" ou "je suis lesbienne" ne semble plus épuiser toute la richesse et la diversité des identités sexuelles et de genre. Les termes 'queer', par exemple, trouvent désormais leur place dans le paysage, illustrant une approche plus ouverte et moins catégorique du spectre de l'identité sexuelle.
Des chiffres qui en disent long
Une étude de Business Insider et YouGov a récemment mis en lumière l'évolution de l'auto-identification à travers les générations. Les résultats sont révélateurs : par rapport aux précédentes générations, davantage de jeunes gens se définissent comme queer ou bisexuels. Cela souligne l'évolution d'une pensée de plus en plus décomplexée autour de la sexualité.
Pourquoi ce changement ? Prenons l'exemple de Frederic Chen, un créateur de contenu de 22 ans basé à Los Angeles. Chen remarque que les termes traditionnels peuvent parfois sembler restreints ou porter avec eux des préjugés difficiles à surmonter. Les nouvelles étiquettes offrent plus de liberté et de flexibilité, sont moins entravées par l'histoire et les stéréotypes.
Le regard scientifique
Phillip Hammack, professeur de psychologie et directeur du Laboratoire de diversité sexuelle et de genre à l'Université de Californie à Santa Cruz, offre une évaluation scientifique de cette évolution. Selon lui, ces nouvelles dynamiques marquent une avancée progressive et correspondraient à une prise en compte complète de l'expérience humaine.
Le débat autour du terme queer
Un débat anime la communauté LGBT+ autour du mot queer. Autrefois, ce terme était utilisé de manière péjorative. Aujourd'hui, c'est un mot revendiqué par de nombreux militants, présenté comme un symbole d'inclusion et de résistance. Mais il n'est pas accepté par tous. Pour certains, son passé haineux reste une charge trop lourde. Pourtant, pour d'autres, il symbolise une résistance et une affirmation de l'identité.
Que va apporter l’avenir pour ces nouvelles dynamiques d'identité ? Vont-elles encourager une meilleure acceptation et une meilleure perception de la diversité sexuelle et de genre ? Ou pousseront-elles à un éclatement et une atomisation des identités ? Ce sont là autant de questions qui restent à l’ordre du jour.
Source : Thepinknews
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