Le Conseil d'État défend les droits des élèves transgenres, les conservateurs s'opposent
Publié le 08/01/2024 à 10:13 - Édité le 08/01/2024 à 10:20Le Conseil d'État, gardien suprême de notre ordre administratif, a rendu un jugement en faveur d'une circulaire du ministère de l'Éducation nationale. Cette décision vise à créer un climat d'acceptation et de reconnaissance accrue envers les élèves transgenres au sein de nos établissements scolaires. Cependant, l'association parisienne SOS Education s'est insurgée contre ce verdict, exprimant même le souhait de voir cette circulaire révoquée.
Les élèves transgenres : une priorité en termes de protection et de soutien
La circulaire en question, rédigée le 29 septembre 2021 par l'ancien ministre Jean-Michel Blanquer, exhorte le corps éducatif à s'investir pleinement dans l'accompagnement et la protection des élèves en transition.
Par conséquent, chaque membre de la communauté éducative est sollicité pour utiliser le prénom choisi par l'élève, et non son prénom légal, au sein de l'établissement. Ces mesures comprennent également le respect de l'expression de genre de chaque élève et le soutien de leur choix en matière de tenue vestimentaire et d'apparence.
Une circulaire en faveur d'une éducation inclusive
Il faut toutefois souligner que, pour les procédures de notation, le prénom figurant sur le certificat de naissance reste la référence conformément à la circulaire. En dépit de cette consigne, l'engagement reste la même : garantir l'inclusion scolaire de chaque enfant.
En réponse à cette initiative, SOS Education a invoqué la loi du 6 fructidor an II (23 août 1794), qui prohibe le port d'un prénom autre que celui figurant sur l'acte de naissance. L'association a même lancé une pétition contre ce qu'elle qualifie « d'idéologie du genre ».
Le bien-être des élèves transgenres au cœur des préoccupations
Les accusations de SOS Education n'ont pas ébranlé l'opinion du Conseil d'État quant aux initiatives de l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Il semble évident que permettre aux élèves transgenres d'emprunter diverses voies, sans stigmatisation ni cloisonnement, reste en phase avec l'intérêt de chacun.
De surcroît, le Conseil d'État a mis en exergue que la prise en compte de l'identité revendiquée par les élèves transgenres ne résulte pas forcément d'une consultation médicale ou d'une rencontre avec un professionnel de santé.
Un impératif : lutter contre les discriminations et les violences
En plus de la reconnaissance de genre, la circulaire incite à mettre en place des mesures préventives globales pour contrer toute discrimination, harcèlement et violence envers les personnes transs.
Les écoles sont donc encouragées à prendre soin des préoccupations spécifiques de ces élèves concernant les "espaces d'intimité", tout en respectant la législation en vigueur. Cette précaution constitue une protection supplémentaire pour ces jeunes particulièrement vulnérables aux violences et au harcèlement.
Bref, cette circulaire est un pas vers une école plus tolérante et inclusive, un havre d'épanouissement pour tous, quel que soit leur identité de genre. Même si ce choix divise, il met en avant la protection et le respect des élèves transgenres.
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